Résumé plus complet : Isabella Swan est une louve depuis l'âge de douze ans. A la suite d'un événement tragique dont Jacob Black n'est pas entièrement irresponsable, Bella quitte Forks pour retourner vivre auprès de sa mère à Phoenix. Cinq ans plus tard, elle retourne vivre dans cette bourgade pluvieuse auprès de sa meute et décide d'intégrer le lycée de Forks plutôt que celui de la Réserve. Jacob décide de la suivre malgré la haine que la jeune fille lui voue et d'une manière qui est totalement inattendue pour elle, elle va s'imprégner d'un vampire, ennemi de sa condition, qui n'est autre que le beau et solitaire Edward Cullen.


Chapitre 1

Je sors de l'aéroport de Port Angeles après avoir récupéré mes sacs et aussitôt, je sens mes muscles se détendre grâce au vent frais qui vient fouetter mon visage. Me retrouver ici à nouveau m'offre une impression étrange et je me revois cinq années plus tôt, à l'âge de treize ans, attendre la voiture de fonction de mon père, le shérif Charlie Swan, un éternel retardataire. Mon cœur se serre en pensant à lui et je secoue la tête pour ne plus y penser. En quittant Phoenix, je me suis promis de ne pas ressasser de vieux souvenirs. Je cherche du regard une pancarte à mon nom, mais ne la trouvant pas, je laisse échapper un soupire d'agacement. Ces taxis, toujours en retard, ça n'a pas changé. Je sens soudainement une main se poser sur mon épaule, me faisant sursauter.

_ Lahote ? Je m'étonne.

Il me lance un grand sourire que je ne peux m'empêcher de lui rendre. Bien que plusieurs années se soient écoulées depuis que je l'ai vu, je le trouve beaucoup plus grand et certainement plus musclés qu'autrefois. Paul est âgé de vingt-deux ans, tandis que j'en ai dix-huit depuis un mois. Ses cheveux bruns sont toujours aussi courts et son regard profond mais pourtant plein de tendresse. Je l'ai toujours considéré comme le grand-frère que je n'ai jamais eu, et je sais qu'il en est de même pour lui.

_ Salut Swan, je t'ai fait peur à ce que je vois, rit-il.

Je le prends dans mes bras, ravie de le revoir. Cela fait tellement de bien de pouvoir le prendre dans mes bras à nouveau et d'entendre sa voix autre que derrière un téléphone.

_ Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Je lui demande ensuite après m'être décalée de ses bras puissants.

_ Tu ne pensais tout de même pas que tu allais rejoindre la Push toute seule alors que l'un d'entre nous pouvait venir te chercher ?

Je hausse les épaules. Prendre un taxi ne m'aurait aucunement dérangé, mais je suis ravie de le voir ici. Il ne me laisse pas le temps de répondre, qu'il s'empare de mes deux seuls sacs et qu'il commence à s'éloigner à grandes enjambées. Mais étant aussi rapide que lui, je suis à nouveau rapidement à sa hauteur.

_ Je pourrai très bien les porter moi-même, tu sais. Je te rappelle que j'ai autant de force que toi.

Il fixe mes bras puis les siens et un sourire étire ses lèvres. Le connaissant, je m'attends à une réplique de sa part qui ne tarde pas :

_ Tu fais peut-être partie de la meute comme moi, petite Swan, mais j'ai plus de muscle que toi.

Je lève les yeux au ciel en souriant, alors que nous arrivons près d'une vieille Chevrolet d'un orange délavé que j'aurai pu reconnaître entre-milles, puisqu'il s'agit de celle de mon père. Lorsque j'ai quitté Forks précipitamment cinq années plus tôt, j'avais donné cette voiture à Paul. Je retournai à Phoenix et n'aurait pas pu l'emmener avec moi, d'autant plus qu'à l'époque je n'avais que treize ans. Revoir cette voiture me cause un pincement au cœur que je tente d'ignorer. Je ne l'ai pas oublié, mais j'avais imaginé qu'elle ne roulerait plus aujourd'hui et que par conséquent, il me serait impossible de la voir à nouveau.

_ Hey Swan, tout va bien ?

Je lève la tête en direction de Paul et je lui souris pour le rassurer. Je ne suis pas dû genre à me plaindre et je n'aime pas que l'on s'inquiète pour moi.

_ Je pensais seulement ne jamais la revoir, mais je vais bien, ne t'en fait pas.

_ Jacob a pas mal bossé dessus pour qu'elle soit en état de rouler. D'ailleurs, il voulait venir te chercher lui-même, mais Billy avait besoin de lui et Sam pensait de toute façon que ce n'était peut-être pas une bonne idée, alors je me suis proposé. Tu veux la conduire, maintenant que tu as ton permis ?

Je suis contente que ce ne soit pas Jacob qui soit venu me chercher. Depuis que j'ai quitté Forks, il est le seul a qui je n'ai pas parler. Les premiers mois, il a essayé de prendre contact avec moi, mais je ne lui ai jamais répondu. Pas après ce qu'il s'est passé par sa faute. Paul place mes sacs sur le plateau, à l'arrière du véhicule.

_ Je… je vais m'installer côté passager pour le moment.

_ Comme tu voudras !

Il prend place derrière le volant et je contourne la voiture pour prendre place à l'intérieur. Mon frère de cœur met le moteur en route et commence à s'engager sur la route, non sans avant avoir jurer sur un homme qui n'a pas voulu le laisser passer.

_ Sam avait raison.

_ A propos de quoi ? Que ça n'aurait pas été une bonne idée que Jacob vienne ? En effet.

Il secoue le tête négativement.

_ Non, je n'aurai pas dû venir avec la voiture de ton père. Je suis désolé.

Je reste silencieuse quelques secondes, cherchant mes mots. A vrai dire, je ne sais pas moi-même. J'admets que la revoir me transporte dans mes souvenirs, mais cela me fait du bien également de voir quelque chose de familier.

_ Tu n'as pas à l'être, elle est à toi et c'est… c'est du passé maintenant.

_ Au sujet de Jacob, enchaîne-t-il, voyant que je ne veux pas m'attarder sur le sujet. Il s'en veux encore énormément, tu sais. Il redoute même ton arrivé, c'est pour ça qu'il voulait venir te chercher. Il a pensé que s'il te voyait le plus tôt possible et seul, il serait plus facile pour que vous discutiez.

_ Je n'ai rien à lui dire. Je pense qu'en ignorant ses multiples messages et appels, j'ai été suffisamment claire, non ?

Il reste silencieux, les yeux fixés sur la route devant lui. Je regarde encore un peu son visage et remarque une ride au coin de son œil et une cicatrice au coin de sa bouche. Je me demande ce qu'il s'est passé, parce qu'il ne m'en a jamais parlé au téléphone et que celle-ci ne semble pas récente. Je m'apprête à le questionner, alors qu'il me répond finalement :

_ Il est têtu et tu l'es tout autant. Quant on y réfléchit bien, vous avez à peu près le même caractère, c'est normal que vous ne vous entendiez pas tout les deux.

Il n'a pas tord sur ce point ; niveau caractère, on se ressemble plus que ce que je veux l'admettre. Les deux seules différences notables sont qu'il s'emporte rapidement et n'hésite pas à être franc, opposable à moi qui préfère le calme et tout garder enfoui au fond de moi.

Le reste du trajet se passe calmement. Paul me questionne sur ces cinq dernières années aux côtés de ma mère Renée et de mon beau-père Phil et la raison de ma venue à Forks que je n'ai donné à personne. Je prétexte que je n'ai pas envie d'en parler pour l'instant, ayant trop honte que ma mère m'est jeté dehors à cause d'une bêtise de ma part. Il s'agit d'une partie de ma vie que je préfère oublier, comme tant de chose à vrai dire. Je lui en suis intérieurement reconnaissante car il n'insiste pas, c'est une partie de sa personnalité que j'aime beaucoup parce que Paul a toujours été comme ça, attendant que la personne se confie plutôt que de la brusquer.

On dépasse le panneau de la ville indiquant que l'on vient d'arriver à Forks. Je sais alors que la Push n'est plus très loin. D'après mes quelques souvenirs, rien ne semble avoir changé. Le supermarché sur ma droite est toujours le même, le restaurant auquel Charlie et moi avions l'habitude d'aller chaque samedi midi est toujours ouvert sur notre gauche et bondé de monde. Je me revois avec mon père, assis tout deux contre la fenêtre, dégustant notre salade et notre hamburger tout en riant de ma maladresse ou en discutant de base-ball, son sport préféré dont je n'ai jamais rien comprit des règles, malgré le nombre de fois incalculable auquel il a tenté de me faire comprendre, en vain. Paul me regarde et je lui lance un sourire.

_ Des souvenirs, rien de plus.

Je me sens obligé de me justifier pour ne pas l'inquiéter. Lui, Sam notre Alpha, et Embry, sont les plus protecteurs que je connaisse.

_ Si tu as besoin de parler, sache que je suis là, Bella.

_ Merci.

Une vingtaine de minutes plus tard, je peux apercevoir la Push se dessiner au loin. La plage est déserte et les vagues sont nombreuses, comme dans mes souvenirs d'enfance. On passe à côté du petit parking de pierre et je me promets d'y aller plus tard dans la journée avec Emily, ma meilleure amie mais aussi une cousine éloignée de Paul et la femme de Sam. Rapidement, on arrive à la Réserve, j'aperçois les maison rouge du camp, alignées les unes après les autres. Le plus grande de toutes, au centre, s'avère être celle exclusivement pour notre meute, l'endroit où nous avons l'habitude de nous réunir ensemble, à l'abri des oreilles des autres habitants de la Réserve qui ne sont pas des loups-garous. Paul gare la voiture devant cette maison et je quitte l'habitacle de la voiture en même temps que lui, après qu'il est éteint le moteur. Je me saisi de mes deux sacs avant qu'il ne le fasse lui-même et je lui tire la langue en voyant sa tête.

_ Soit le plus rapide la prochaine fois, Lahote. Il me semble que je te disais déjà ça lorsque j'avais treize ans !

Il éclate de rire puis passe à côté de moi pour m'ébouriffer les cheveux. Son rire redouble en m'entendant râler.

_ Aller vient, les autres nous attendent à l'intérieur.

Il passe devant moi, monte les deux marches du perron et m'ouvre la porte en faisant une légère révérence.

_ Si Mademoiselle Swan veux bien se donner la peine d'entrer.

Je rigole en entrant dans la maison. La meute n'est pas au complet, seul Sam, Jared et Embry sont présents. Je remarque la présence de Leah qui est la première à me remarquer et qui me foudroie du regard. Je me demande bien ce qu'elle fait ici, puisque à ma connaissance, elle ne s'est pas encore transformée.

_ Salut salut ! S'exclame Paul en entrant à son tour.

Les garçons portent leur attention sur moi et je me sens rougir, n'ayant jamais aimé être l'objet de tous les regards. Sam n'hésite pas à me prendre dans ses bras. Depuis ce fameux jour qui à causé mon départ de Forks, il est celui qui s'apparente pour moi le plus à un père.

_ Bella, souffle-t-il au creux de mon oreille. Tu m'as tellement manqué.

_ Toi aussi, Sam. Je ne partirais plus, c'est promit.

Sa prise se fait plus importante autour de mon corps.

_ Je l'espère bien !

Il finit par me lâcher en souriant et c'est au tour d'Embry de me prendre dans ses bras.

_ Bellou est de retour !

Je me décale de lui avec un air faussement énervée.

_ Arrête avec ce surnom ridicule !

Il éclate de rire avant d'aller chercher un muffin au centre de la table. Une assiette est pleine de pâtisserie et je sais déjà qui en est l'auteur : ma petite Emily. D'ailleurs, où est-elle ? Elle ne va certainement pas tarder. Jared hoche simplement la tête en souriant. Tout d'eux n'avions jamais été très proche, même si nous nous respectons mutuellement.

_ Tu fais donc partie de la meute ? Je demande finalement en me tournant vers Leah.

Son regard devient noire. Elle semble m'en vouloir pour une chose qui m'échappe totalement.

_ Leah, gronde Sam. Tu avais promis.

Elle se lève de sa chaise, droite comme un pique, en fixant Sam quelques secondes avant de me fusiller du regard à nouveau.

_ Désolé, Sam, mais je ne peux pas.

Elle quitte la maison d'un pas rapide et je me tourne vers les garçons pour avoir une explication sur son comportement. Embry prend un second muffin et Paul l'imite, tandis que Jared reste silencieux. Je me tourne alors vers Sam, qui je le sais, ne me cachera rien.

_ Elle pense s'être imprégnée de Jacob, commence notre chef.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas le rapport avec moi. L'imprégnation est une chose qu'un loup n'est pas capable de contrôler. Soudainement, sans ne savoir pourquoi, on fini un jour par s'imprégner d'une personne, et alors notre cœur lui sera voué éternellement sans que nous ne puissions rien y faire, que ce soit réciproque ou non. L'imprégnation peux aussi bien avoir lieu lors d'un premier regard que lors d'un événement marquant.

_ Mais Jacob ne s'est pas imprégné d'elle et elle pense que c'est de ta faute, enchaîne-t-il.

_ De ma faute ? C'est la meilleure ! Ça fait cinq ans que je n'ai pas parlé a Jacob, je ne vois pas pourquoi elle pense ça. Je le déteste et je pense que ça sera toujours ainsi.

Je n'ai pas besoin d'expliquer la raison de ma haine envers Jacob Black, le second de Sam. Tout le monde est au courant de toute manière.

_ Justement, Jacob a été très… perturbé après cette histoire il y a cinq ans et il a cherché à rester en contact avec toi pendant des mois, sans succès. Cela l'a un peu détruit, éloigné de nous un certain temps et maintenant qu'il va mieux, tu es là à nouveau. Elle pense que Jacob pourrait s'imprégner de toi, un jour. Leah te perçoit donc comme une possible rivale.

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire.

_ C'est totalement ridicule, j'ignore où elle va chercher ça. Mais depuis quand est-elle transformée ?

Il est possible pour un Quileute de se transformer que lorsque des vampires sont proches de leur secteur.

_ Depuis que des vampires sont revenus en ville, le mois dernier, pour la rentrée scolaire.

_ Nous les connaissons ?

_ Il s'agit de la famille Cullen, répond Jared à la place de Sam.


Et voilà, j'espère que ce petit début vous a plu ! C'est la première fiction que j'écris avec les loups-garous de notre Saga adorée donc j'espère vraiment que mon histoire vous plaira. Je précise que les Cullen seront autant présent que les Quileute, puisque je suis une Team Edward initialement et que je pense que je peux même dire Team Cullen ! Aha et vous ? N'hésitez pas à me me donner votre avis, toute critique constructive est la bienvenue.

A très vite !

Veggie Twilight.