Auteur: Asrial Genre : POV , deathfic, angst Base : FF8 Rating : R Titre : Omnia culpa contracta sunt

(ND: c'est la faute a valky !)



Omnia culpa contracta sunt (tout ce qui m'est arrivé l'a été par ma propre faute)





L'hydromel tourne sans fin au fond de mon verre, merveille dorée à la douce fragrance d'été fané.. J'avale une petite gorgée du liquide puis lève mon verre pour Eshtar. Ma ville. Aussi dure, implacable et indomptable d'une vieille amante. Aussi douce aussi. Sans doute la seule a me connaître vraiment. A avoir cherché à me connaître. Pendant si longtemps je n'ai vécu que pour toi...Permets moi de vivre quelque instant pour moi-même. Quelque uns de mes citoyens me saluent joyeusement de la main, heureux de me voir, moi qui suis là depuis maintenant 20 ans. Vingt longues années que j'ai étreint et possédé cette ville? Vingt longues années durant lesquelles j'ai joué le double rôle de chef d'état et de bouffon national..

Tout ça pour vous satisfaire tous deux. Toi, Eshtar.La Belle.La Silencieuse., à qui chacune de mes pensées étaient dédiées le jour.

Toi, Kyros.Mon frère. Mon amour., pour qui je brûlais chacune de mes heures nocturnes. De l'une, j'ai reçus tout ce qu'elle pouvait m'offrir. J'ai reçus ses fruit et ses rondeurs, j'ai reçus son amour et ses encouragements.Toute une vie. Pas la mienne. De l'autre..Je n'ai jamais rien espéré recevoir.Je.n'aurais.. Jamais du rien espéré. Jamais. Diable de mot par lequel me c?ur se déchire un peu plus. Je suppose que je ne reçois que ce que j'ai semé par derrière moi après tout. On n'est jamais que la somme de ses actions. J'arrive enfin a destination. Enfin. J'aime ce petit parc. Personne n'y va jamais. Quelques chênes maigrichons encadre une toute petite mare à moitié rongée par la mousse et le discret clapotis de l'eau sur trois malheureux pierrailles grisâtres glisse vers le néant avec la même célérité que quelque petites carpes cherchant à a dévorer les rates insectes troublant la surface de l'eau. Il me convient si bien. Néant d'une existence tentant désespérément de faire fleurir quelques joies sur un terreau stérile et mort. Bah...Ca n'a plus guère d'importance. Je reprend une petite gorgée d'hydromel sans me soucier de l'âpre arrière goût qui me remonte dans la bouche. La première gorgée était meilleure Squall à eut 20 ans aujourd'hui.. Je suppose que la fête c'est bien passée. J'aurai tellement voulu y assister. Tu me traitera sûrement de lâche après ce soir. Une fois de plus. Les raisons de mes actes ne sont pas les tiennes et tu ne souhaite pas même les connaître ni les comprendre. Je respecte cela. Même si j'en souffre. Tu n'as jamais eut de père..

Aussi, je doute que quelque chose change pour toi après ce soir. Que puis-je faire d'autre de toute façon. Etrange ironie que je m'entendes mieux avec l'amant de mon fils qu'avec l'enfant que j'aurais voulu voir grandir. Sans doute somme nous quelque part a la recherche de la même chose, Seifer et moi. J'ai vu en lui les graines de crainte qui m'ont détruit durant toutes ses années là ou Squall n'a pas même soupçonné qu'il voyait son compagnon s'empoisonner chaque jour davantage dans la détresse et la souffrance. Là où il n'a.rien vu. Un de plus. Je ne puis retenir un petit sourire alors qu'un vertige me force à m'asseoir au bord de l'eau. Seifer est peut-être le seul qui me regretteras quelque peu. Mon peuple regrettera que leur figure de proue ait disparue mais je gage que la légende et le temps me remplacerons à merveille et à moindre coûts. Kyros prendra ma place, là où je l'aurais voulu à mon côté. Squall m'oublieras aussi vite que je suis rentré dans son existence. Et. Je sombrerais dans l'oublie.

Bienheureux oublie d'où personne ne viendra m'extraire. Rejoindre Raine ? L'idée même ne m'ai jamais venue à l'esprit. Mon mariage avec elle n'était que de convenance.Juste.De quoi réparer une erreur.Le genre d'erreur qui porte des couches neuf mois plus tard. Pour le bien que cela à fait, j'aurais mieux fais de me désintéresser de la question une bonne fois pour toute. Squall n'aurait pas été affublé d'un géniteur bouffon dont il n'a que faire et qu'il déteste et je n'aurais pas connu la souffrance du rejet dont il m'a souffleté en pleine face. Mon torse me lance. Juste ma mémoire qui me taraude. Je ne puis me retenir et trace du bout des doigts la ligne cicatriciel qui barre mon torse de l'épaule gauche à la hanche droite. Si Seifer n'avait pas retenu le geste de son compagnon, je serais déjà au passé depuis deux ans. Eusse été grave ? J'en doute.. Une sourde chaleur montre dans ma poitrine. Je respire longuement en ferme les yeux avant de finir mon verre et de le poser sur une pierre plate non loin de moi. Mes mains tremblent. Une sanglot m'échappe. Ai-je envie de mourir ? La question n'est pas la bonne. Ai-je envie de continuer a vivre ainsi ? Là est le réel atermoiement. J'ai prit la décision hier. Ou plutôt, Kyros la prise pour moi. Trente ans d'attente. Trente ans de souffrance quotidienne, de phrases retenues, de caresses avortées, de désirs enfouis. Trente ans que je ne rêvais que de me nicher dans tes bras et de respirer l'odeur de ta peau. Etait-ce a ce point trop pour toi ? Je ne demandais pas plus. Je ne t'ai jamais demandé ton amour, ton amitié me suffisait. Je ne t'ai jamais demandé ton corps, il y a bien longtemps que j'ai appris a sublimer mes passions. Je ne t'ai.Rien demandé.. en fait. Juste. d'être toi. Et de me permettre de rester près de toi. Juste que tu saches. Juste que tu cesses de reculer lorsque je posais ma main sur ton épaule ou ma tête sur tes genoux. Juste ces petits gestes que j'ai toujours eut pour toi et que tu as toléré jusqu'à hier.. Je voulais juste que tu sache, ce qu'il voulaient réellement dire. Ce qu'il valaient. Ce qu'il étaient. Pour moi. Juste pour moi. Etait-ce trop te demander que de rester mon ami ? Visiblement, si. Lorsque Squall m'avait blessé, il avait manqué m'arracher le c?ur. Toi, d'un mot, tu y est parvenus.. Pervers. Répugnant pervers. Oublié l'affection et l'amitié, juste ton dégoût et.ta haine aussi. Suis-je responsable de mes amours ? Visiblement, oui. Suis-je responsable d'avoir suivit mon c?ur ? Ce n'est malheureusement pas à moi que l'on a imposé de répondre a la question. Que puis-je dire pour me défendre ? Rien.

Personne ne s'intéresse a mes paroles.

Personne ne s'intéresse.a moi. Je suis le président d'Eshtar. Je suis le militaire galbadien. Je suis le père indigne. Ai je eut un jour le droit d'être Laguna ? Je ne m'en souviens plus et je suis trop épuisé pour chercher encore. Des regrets ? J'en ai des milliers. Un seul me restera lorsque mon c?ur, s'emballant déjà sous l'action du poison, s'arrêtera. Seifer. J'espère juste que tu ne suivra pas la route que j'ouvre ce soir. Tu es jeune. Le journal que je clos définitivement ici est pour toi. Que mes erreurs te servent et je mourrais heureux. Adieu mon fils.

Adieu mon amour. Oubliez moi...

La plume retomba sans bruit sur l'herbe des mains tremblante du président. Lentement, ses paupières tombèrent sur les orbes béryls déjà voilées par la mort.

Fin