Me revoilà ! J'espère que ceci va vous plaire, ce n'est vraiment pas joyeux ^^' Mais j'aimerais que ça renvoie de bons échos. Surtout, n'hésitez pas à reviewer ! Sinon je ne saurais jamais si ça vous à plut !

Oui, je sais, c'est très court, mais il y a une suite ;)

Bonne lecture !


POV Ginny : Deux semaines

Aujourd'hui ça fait deux semaines que la guerre est finie. Deux semaines que le plus terrifiant mage noir de tous les temps n'est plus. Deux semaines que Fred est mort. Deux semaines qu'on n'a pas vu Georges.

Aujourd'hui, c'est l'enterrement. Personne n'a envie d'y aller. Ginny la dernière. Elle ne veut pas enterrer Fred. Elle ne veut pas enterrer l'un des deux seuls membres de la fratrie qui se comportait réellement comme un grand frère avec elle. L'enterrer marquerait vraiment la mort de son aîné. En plus, elle ne supporte pas l'idée qu'il pourrisse dans une boite jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de lui.

À cette pensée, le cœur de la jeune fille se révulse. Elle hoquette deux ou trois fois, persuadée qu'elle va vomir. Mais ce n'est pas le cas. Doucement, elle s'assoit dans le canapé et respire profondément. Soudain son regard se fixe sur l'horloge de sa mère. Toutes les aiguilles sont arrêtées sur « à la maison ». Sauf celle de Fred, dont l'image fissurée est bloquée à jamais sur « en danger de mort ».

Les yeux de Ginny se remplissent de larmes qu'elle laisse couler librement sur son visage. La jeune fille se replie sur elle-même et éclate en sanglot. Doucement, elle sent alors quelqu'un s'asseoir à côté d'elle et la prendre dans ses bras. Elle ne sait pas qui s'est et elle s'en fout. Là, dans cette étreinte amicale et tendre, elle se laisse aller à tout son chagrin.

« Fred est mort, marmonne-t-elle. J'ai le droit de pleurer.

- Bien sûr Ginny. Tu nous avais vraiment pris au sérieux ? »

POV Ron : Chemise blanche ? Chemise noire ?

Chemise blanche ? Chemise noire ? Lentement, machinalement, Ron les compare. À la vérité, il préférerait ne pas y aller à cet enterrement. Il ne veut pas que Fred parte. Il aimerait ne pas avoir à choisir de chemises. Il aimerait que Fred ne soit pas mort. Mais c'est le cas.

Parmi toutes les choses qu'il aimerait, Ron aimerait aussi voir Georges. L'entendre rire, le voir sourire. Mais ça fait deux semaines que le jumeau n'est pas sorti de sa chambre. 10 jours que des explosions retentissent ponctuellement dans celle-ci. 4 jours que personne n'a tentés quoi que ce soit.

Quand Fred était vivant, les explosions étaient habituelles, voir même rassurantes. Elles indiquaient que les jumeaux allaient bien. Mais aujourd'hui, c'est plutôt inquiétant. Quand Charlie a essayé de forcer la porte, la voix de Georges a hurlé pour qu'on le laisse tranquille. On n'a pas insisté. Personne n'a plus osé rien faire.
Chemise blanche ? Chemise noire ? Soudain, la colère gronde dans le cœur du rouquin.

« Je ne veux pas choisir ! Je ne veux pas qu'il soit mort ! »

Hors de lui, Ron bondit sur son lit et frappe l'oreiller de toutes ses forces avant d'éclater en sanglots. Son frère est mort et lui, il est obligé de choisir entre deux bouts de tissus de couleurs toutes aussi immondes l'une que l'autre pour l'enterrer. Quelle horreur...

Au pied de son lit, les deux chemises gisent, en tas informe, là où il les a lancées. Pourtant, il faudra bien qu'il choisisse à un moment ou un autre. Il n'a pas le choix.
Chemise blanche ? Chemise noir ?

POV Charlie et Bill : Tellement injuste

« Tu te souviens quand il a transformé la peluche de Ron en araignée ?

- Et comment ! Le pauvre en fait encore des cauchemars.

- Et quand ils ont pris ma baguette pour lui faire faire un serment inviolable ?

- Ah oui ! Tu sais ce qu'ils voulaient qu'il fasse ? Ils voulaient qu'il monte chercher leur ballon sur le toit du Terrier. Ils ne voulaient pas y aller eux même.

- T'es sérieux ?! Ils auraient envoyé Ron sur le toit alors qu'il n'avait même pas quatre ans ?!

- Oui, je me souviens que maman a vu rouge. Voir noir en fait.

- Comme souvent quand ils faisaient des conneries.

- Je crois que Ron était la cible préférée de Georges. Et Percy, celle de Fred... »

Bill et Charlie se taisent soudain. Le flot de souvenir est trop dur à endiguer. Comment leur petit frère a-t-il put mourir ? Comment ce gamin insouciant, toujours à préparer des mauvais coups et a rire pour un rien a-t-il put grandir si vite et devenir si tôt un martyre de guerre ?

« C'est injuste... », Murmure Charlie dans un sanglot.

Sans un mot, Bill fait basculer son frère cadet dans ses bras, pose son menton sur son épaule et laisse lui aussi couler ses larmes.

« Oui... C'est injuste. »

POV Percy : Si seulement...

Si seulement...

La lumière est éteinte dans la chambre de Percy et les volets sont clos. Il est roulé en boule sur son lit, les yeux fermés, comme si il avait mal. En fait, c'est le cas. Le rouquin a mal. Il saigne. Il agonise. Même si personne ne le voit. Parce que si Fred est mort, c'est de sa faute. S'il n'avait pas sorti cette stupide blague. S'il ne l'avait pas dit, Fred n'aurait pas été déconcentré. Il n'aurait pas ri. Percy n'aurait pas le sourire figé de son petit frère devant les yeux.

Si seulement...

Il n'avait jamais vraiment parlé avec Fred. Il avait surtout subit. Ses blagues idiotes, ses plaisanteries foireuses. En bref, ce qui faisait tout simplement l'âme de son cadet. Depuis la naissance même des jumeaux, Percy avait subi. Ces bébés trop encombrants qui prenaient toute la place, ces deux gamins braillards qui l'empêchaient de travailler, ces deux garçons farceurs qui ne rataient jamais une occasion de l'embêter et pour finir, ces deux jeunes hommes accomplit qui avaient compris avant lui ou allait leur loyauté.

Il n'avait jamais vraiment parlé avec Fred. S'il l'avait fait rire, ce n'était pas fait exprès. Résultat d'une farce sans doute. S'il lui adressait une phrase par ci par là, s'était pour lui faire un reproche. Au sujet d'une blague sans doute.

Il n'avait jamais vraiment parlé avec Fred, et il l'avait tué. Lui qui n'avait pratiquement jamais fait d'humour de sa vie, par une simple blague, il avait tué son frère. Frère qu'il venait tout juste de retrouver.

Cette blague...

Si seulement...