Elle arrêta aussitôt qu'un murmure de conversation résonnait dans le corridor.
"--a vraiment dit ça?"
"--trois parchemins entiers! Rogue est malade--"
Elle se blottit contre le mur en agrippant fermement sa cape d'invisibilité. Un tel vêtement coûtait cher, mais il valait jusqu'à moindre Mornille. Et ce n'était pas comme si elle ne pouvait pas se le payer de toutes façons...
Les élèves passèrent, et elle continua son chemin. Quelques enjambées plus tard, elle faisait face à l'infirmerie. Comme toujours...
Rien n'avait changé.
Jetant un coup d'œil aux alentours, elle entra prudemment. Un des lits était occupé, dissimulés sous d'épais rideaux blancs. La visiteuse se déplaça donc en silence jusqu'à l'office principal. Elle y entra.
"Qu'est-ce qui se passe?!" lança une voix effrayée, et la nouvelle venue enleva immédiatement sa cape en affichant un petit sourire.
"Je t'ai à chaque fois, Pompom, tu devrais cesser d'être aussi nerveuse."
"Narcissa!" s'exclama l'infirmière avec soulagement en se plaquant la main sur la poitrine. "Arrête de mettre cette cape, veux-tu!"
Puis, l'énervement oublié, elles sourirent toutes deux et se prirent en étreinte.
"Ça faisait longtemps..."
"Je sais, mais Drago est resté tout l'été à la maison et je ne pouvais pas disparaître comme ça."
"Ce n'est pas grave. Je comprends très bien." Elle continua plus doucement. "Tu m'as beaucoup manqué."
Pompom Pomfresh regarda chaleureusement la blonde devant elle.
Elle avait beaucoup changé, mais l'infirmière y retrouvait tout de même la jeune adolescente d'autrefois. Elle était toujours aussi belle. Seulement plus mûre, plus fatiguée... Et moins vivante. Ce mariage forcé avec Lucius l'avait tellement détruite...
Mais elle commençait à se refaire, morceau par morceau...
"Moi aussi, ma jolie." Pompom laissa échapper un court rire ironique. "Pourquoi ne me crois-tu jamais quand je dis ça?"
"Je suis vieille..."
"Pas du tout! Tu es parfaite, tout autant que lorsque que je t'ai vu la première fois." Narcissa fixa l'autre femme, feignant l'indignation.
Pompom lui retourna le regard, puis lui envoya un sourire. La blonde aussi lui semblait parfaite... Pour accentuer ces pensées, elle s'approcha à nouveau de Narcissa en lui glissant la main dans les cheveux. "Et puis, comment s'est passé ton été?" Ses lèvres se plissèrent un peu, amèrement. "Lucius quitte-il encore la maison régulièrement en te laissant seule avec l'enfant?"
À ces mots, le visage de Narcissa se défit un peu, et elle fut contente que l'infirmière ne la voyait pas en ce moment. Elle portait encore ce secret, même à celle qu'elle aimait. "Oui, mais je m'y suis habitué maintenant. Ça va."
Pompom Pomfresh, ayant entendu l'incertitude de la voix, allait plonger son regard dans celui de l'autre femme lorsqu'un horrible bruit de métal retentit de l'autre côté de la porte. Elle afficha son air professionnel, celui que Narcissa avait lentement réussi à lui détacher une vingtaine d'années plus tôt mais qui revenait toujours, et se quitta en chuchotant un léger mot d'excuse.
"Messieurs Goyle et Malefoy," La blonde leva vivement les yeux vers la porte, surprise d'entendre le nom de son fils au travers du bois. "Je vous l'ai déjà dit cent fois! Laissez Crabbe se reposer! Les rougeurs ne partiront que s'il est calme."
"On le prend comme ça, tacheté ou non. J'ai besoin de lui tout de suite!"
Son fils.
Dieu qu'il ressemblait à son père...
"Non. Restez tranquille ici, sans rien toucher, ou partez." Une pause. "Pas plus de dix minutes."
Le silence s'installa, suivit par le retour de Pompom à son office. Narcissa se poussa lorsque la porte s'ouvrit, évitant de se faire voir. Elle aperçut tout de même un large garçon enveloppé de tissu noir. Sûrement Gregory Goyle; Drago le lui avait présenté.
Et elle connaissait que trop bien ses parents.
"Ah, ces jeunes! C'est tout un fils que tu as là, Narcie!" La blonde sourit au surnom, balayant ses pensées noires rapidement.
"Je l'aime bien, tout de même. C'est à mon avis le seul point positif de mon mariage. Mais la nuit où il fut conçu fut carrément insupportable!" Pompom eût un sourire compatissant, puis éclata de rire. Narcissa continua, douce. "Je préfère être avec toi pour ces choses là."
Elles se turent complètement, et attendirent inconfortablement quelques secondes.
La dernière fois qu'elles s'étaient vues, ainsi, isolées, elles ne s'étaient même pas embrassées. À peine touchées. Et ça faisait si longtemps...
"Tu veux bien, c'est certain?"
L'infirmière répondit en lui prenant doucement le visage. "J'adorerais être avec toi, mais les élèves pourraient tout faire exploser si je les laisse seuls trop longtemps... Attends-moi."
Elle avança vers Narcissa, et l'embrassa délicatement, refusant de la laisser encore seule sans un peu d'affection.
~*~
"Grabbe, va voir."
"Mais--"
"Tu l'as entendu aussi bien que moi! Elle riait toute seule, cette vieille folle. Je veux savoir pourquoi."
"...d'accord, Drago..."
Pour quelqu'un d'aussi idiot, il semblait reconnaître les risques d'un tel geste. Mais il devait relever le défi, prouver à son ami qu'il pouvait le faire.
Il tourna lentement la poignée et les trois Serpentards, le dernier à moitié endormi, regardèrent la porte avec curiosité.
Gregory la poussa brusquement. Ils avalèrent leurs souffles.
Deux femmes, l'infirmière et une grande blonde, s'embrassaient. Alertées par la nouvelle lumière qui venait de l'infirmerie, elles se retournèrent vers les garçons. Drago reconnut immédiatement le deuxième visage.
"MAMAN?!"
"Drago?!"
Le blond fut transi de surprise, puis de dégoût, et finit par secouer la tête dédaigneusement avant de partir en courant. Il sortit en claquant violemment la porte.
Les deux autres sorciers continuaient de fixer les femmes, trop confus pour même penser à parler.
Pompom soupira, l'exaspération affichée clairement dans son visage. Elle se leva, ('Je déteste faire ça...') et empoigna sa baguette magique.
"Oubliettes! ...Narcie, cache-toi un moment, s'il te plait."
~*~
Haletant, Drago arriva enfin à sa destination. Il cogna frénétiquement sur le mur.
"Malefoy?" La tapisserie, un serpent métallique enroulé autour d'un chaudron, était disparue en laissant en trou béant. Severus Rogue se tenait debout devant son élève.
"L'inf-" Inspiration, expiration. "Infirmi-" Une courte toux. "Ma mè- Pom-" Il souffla longuement, incapable de continuer.
Le professeur fronça les sourcils. "L'infirmerie?" Drago hocha la tête. "D'accord, je vous suis." Ils partirent, le blond tentant de garder une bonne cadence. Severus le devançait de plusieurs mètres.
"Oh, salut Drago! Tu viens voir Vince aussi?"
Les deux sorciers s'arrêtèrent et Drago fixa Gregory Goyle comme s'il venait de trouver la solution à la faim dans le monde.
"Que fais-tu ici? Où est Pomfresh?" demanda-t-il d'une voix faible.
"Hein? ...À l'infirmerie, non?"
"Non! Je..." Il stoppa net, et continua son chemin d'un air déterminé. Severus le regarda s'arrêter devant l'infirmerie, et y entra avec lui. Ils laissèrent Goyle seul, qui restait confus.
"Pomfresh!" Il reprenait de la force, nota le professeur. Mais le blond ne reçu aucune réponse. Mais le rideau d'un des lits remua et la tête rougeaude de Crabbe en sortit.
"Il y a un problème? T'as perdu quelque chose? …Oh, et puis Drago... tu m'as apporté un gâteau? Il n'y en a pas ici..."
L'autre garçon serra les poings. "Mais qu'est-ce que vous avez vous deux? Vous avez pas vu la-- la scène de tout à l'heure?! C'était ma- ma mère, ma MÈRE bon sang!"
"Narcissa?" intervint Severus, surpris.
"Oui, elle et... elle et... Ah, dit lui, Crabbe!" Celui-ci haussa les épaules, affichant l'innocence et retournant ensuite se blottir sous ses couvertures. "Arg!"
Soudainement, Pompom Pomfresh sortit de son office, l'air plus sérieux que jamais. Elle fixa Severus un moment, puis retourna son regard vers le blond. "Calm-"
"COMMENT POURRAIS-JE ME CALMER QUAND JE VOUS AI VU EMBRASSER MA MÈRE?!"
"Drago! Je vais t'expliquer, d'accord? Calme-toi!" Tous les regards se tournèrent vers Narcissa, qui sortait à son tour de l'office médical, et qui reflètait la même détermination que son fils. "Pompom et moi nous nous aimons. Et ne t'en fait pas, ton père le sait... enfin, il sait que suis avec une autre femme..."
Le jeune Serpentard grimaça. "C'est... Mais surtout, avec cette idiote?" L'infirmière devint plus sombre, mais resta muette.
"Drago..." continua la grande blonde. "Je comprends que tu trouves notre amour bizarre, mais tu dois l'accepter." Une pause. "Tout comme j'accepte ta passion vers le jeune Potter."
"QUOI?" Le garçon la regarda, incrédule et rougissant.
Elle s'adoucit un peu. "Je ne suis pas stupide, mon grand. J'ai vu les photos de lui que tu gardes dans ta chambre--"
"Si je peux me permettre," fit Severus soudainement. "Il serait temps pour Monsieur Malefoy de retourner à son dortoir. Assez de secrets ont été divulgués pour aujourd'hui... Narcissa, Pompom, tentez d'être plus prudentes à l'avenir, d'accord? Je vois que vous avez déjà jetés les sorts d'Amnésie sur Goyle et Crabbe mais, la prochaine fois, vous pourriez ne pas être aussi chanceuses."
"Quoi! Vous n'êtes pas surpris? Vous saviez?!"
"En fait, Monsieur Malefoy," Il sourit vers le blond, lui donnant une allure presque aimable. "C'est moi qui les ai mis ensemble."
FIN
~*~
"--a vraiment dit ça?"
"--trois parchemins entiers! Rogue est malade--"
Elle se blottit contre le mur en agrippant fermement sa cape d'invisibilité. Un tel vêtement coûtait cher, mais il valait jusqu'à moindre Mornille. Et ce n'était pas comme si elle ne pouvait pas se le payer de toutes façons...
Les élèves passèrent, et elle continua son chemin. Quelques enjambées plus tard, elle faisait face à l'infirmerie. Comme toujours...
Rien n'avait changé.
Jetant un coup d'œil aux alentours, elle entra prudemment. Un des lits était occupé, dissimulés sous d'épais rideaux blancs. La visiteuse se déplaça donc en silence jusqu'à l'office principal. Elle y entra.
"Qu'est-ce qui se passe?!" lança une voix effrayée, et la nouvelle venue enleva immédiatement sa cape en affichant un petit sourire.
"Je t'ai à chaque fois, Pompom, tu devrais cesser d'être aussi nerveuse."
"Narcissa!" s'exclama l'infirmière avec soulagement en se plaquant la main sur la poitrine. "Arrête de mettre cette cape, veux-tu!"
Puis, l'énervement oublié, elles sourirent toutes deux et se prirent en étreinte.
"Ça faisait longtemps..."
"Je sais, mais Drago est resté tout l'été à la maison et je ne pouvais pas disparaître comme ça."
"Ce n'est pas grave. Je comprends très bien." Elle continua plus doucement. "Tu m'as beaucoup manqué."
Pompom Pomfresh regarda chaleureusement la blonde devant elle.
Elle avait beaucoup changé, mais l'infirmière y retrouvait tout de même la jeune adolescente d'autrefois. Elle était toujours aussi belle. Seulement plus mûre, plus fatiguée... Et moins vivante. Ce mariage forcé avec Lucius l'avait tellement détruite...
Mais elle commençait à se refaire, morceau par morceau...
"Moi aussi, ma jolie." Pompom laissa échapper un court rire ironique. "Pourquoi ne me crois-tu jamais quand je dis ça?"
"Je suis vieille..."
"Pas du tout! Tu es parfaite, tout autant que lorsque que je t'ai vu la première fois." Narcissa fixa l'autre femme, feignant l'indignation.
Pompom lui retourna le regard, puis lui envoya un sourire. La blonde aussi lui semblait parfaite... Pour accentuer ces pensées, elle s'approcha à nouveau de Narcissa en lui glissant la main dans les cheveux. "Et puis, comment s'est passé ton été?" Ses lèvres se plissèrent un peu, amèrement. "Lucius quitte-il encore la maison régulièrement en te laissant seule avec l'enfant?"
À ces mots, le visage de Narcissa se défit un peu, et elle fut contente que l'infirmière ne la voyait pas en ce moment. Elle portait encore ce secret, même à celle qu'elle aimait. "Oui, mais je m'y suis habitué maintenant. Ça va."
Pompom Pomfresh, ayant entendu l'incertitude de la voix, allait plonger son regard dans celui de l'autre femme lorsqu'un horrible bruit de métal retentit de l'autre côté de la porte. Elle afficha son air professionnel, celui que Narcissa avait lentement réussi à lui détacher une vingtaine d'années plus tôt mais qui revenait toujours, et se quitta en chuchotant un léger mot d'excuse.
"Messieurs Goyle et Malefoy," La blonde leva vivement les yeux vers la porte, surprise d'entendre le nom de son fils au travers du bois. "Je vous l'ai déjà dit cent fois! Laissez Crabbe se reposer! Les rougeurs ne partiront que s'il est calme."
"On le prend comme ça, tacheté ou non. J'ai besoin de lui tout de suite!"
Son fils.
Dieu qu'il ressemblait à son père...
"Non. Restez tranquille ici, sans rien toucher, ou partez." Une pause. "Pas plus de dix minutes."
Le silence s'installa, suivit par le retour de Pompom à son office. Narcissa se poussa lorsque la porte s'ouvrit, évitant de se faire voir. Elle aperçut tout de même un large garçon enveloppé de tissu noir. Sûrement Gregory Goyle; Drago le lui avait présenté.
Et elle connaissait que trop bien ses parents.
"Ah, ces jeunes! C'est tout un fils que tu as là, Narcie!" La blonde sourit au surnom, balayant ses pensées noires rapidement.
"Je l'aime bien, tout de même. C'est à mon avis le seul point positif de mon mariage. Mais la nuit où il fut conçu fut carrément insupportable!" Pompom eût un sourire compatissant, puis éclata de rire. Narcissa continua, douce. "Je préfère être avec toi pour ces choses là."
Elles se turent complètement, et attendirent inconfortablement quelques secondes.
La dernière fois qu'elles s'étaient vues, ainsi, isolées, elles ne s'étaient même pas embrassées. À peine touchées. Et ça faisait si longtemps...
"Tu veux bien, c'est certain?"
L'infirmière répondit en lui prenant doucement le visage. "J'adorerais être avec toi, mais les élèves pourraient tout faire exploser si je les laisse seuls trop longtemps... Attends-moi."
Elle avança vers Narcissa, et l'embrassa délicatement, refusant de la laisser encore seule sans un peu d'affection.
~*~
"Grabbe, va voir."
"Mais--"
"Tu l'as entendu aussi bien que moi! Elle riait toute seule, cette vieille folle. Je veux savoir pourquoi."
"...d'accord, Drago..."
Pour quelqu'un d'aussi idiot, il semblait reconnaître les risques d'un tel geste. Mais il devait relever le défi, prouver à son ami qu'il pouvait le faire.
Il tourna lentement la poignée et les trois Serpentards, le dernier à moitié endormi, regardèrent la porte avec curiosité.
Gregory la poussa brusquement. Ils avalèrent leurs souffles.
Deux femmes, l'infirmière et une grande blonde, s'embrassaient. Alertées par la nouvelle lumière qui venait de l'infirmerie, elles se retournèrent vers les garçons. Drago reconnut immédiatement le deuxième visage.
"MAMAN?!"
"Drago?!"
Le blond fut transi de surprise, puis de dégoût, et finit par secouer la tête dédaigneusement avant de partir en courant. Il sortit en claquant violemment la porte.
Les deux autres sorciers continuaient de fixer les femmes, trop confus pour même penser à parler.
Pompom soupira, l'exaspération affichée clairement dans son visage. Elle se leva, ('Je déteste faire ça...') et empoigna sa baguette magique.
"Oubliettes! ...Narcie, cache-toi un moment, s'il te plait."
~*~
Haletant, Drago arriva enfin à sa destination. Il cogna frénétiquement sur le mur.
"Malefoy?" La tapisserie, un serpent métallique enroulé autour d'un chaudron, était disparue en laissant en trou béant. Severus Rogue se tenait debout devant son élève.
"L'inf-" Inspiration, expiration. "Infirmi-" Une courte toux. "Ma mè- Pom-" Il souffla longuement, incapable de continuer.
Le professeur fronça les sourcils. "L'infirmerie?" Drago hocha la tête. "D'accord, je vous suis." Ils partirent, le blond tentant de garder une bonne cadence. Severus le devançait de plusieurs mètres.
"Oh, salut Drago! Tu viens voir Vince aussi?"
Les deux sorciers s'arrêtèrent et Drago fixa Gregory Goyle comme s'il venait de trouver la solution à la faim dans le monde.
"Que fais-tu ici? Où est Pomfresh?" demanda-t-il d'une voix faible.
"Hein? ...À l'infirmerie, non?"
"Non! Je..." Il stoppa net, et continua son chemin d'un air déterminé. Severus le regarda s'arrêter devant l'infirmerie, et y entra avec lui. Ils laissèrent Goyle seul, qui restait confus.
"Pomfresh!" Il reprenait de la force, nota le professeur. Mais le blond ne reçu aucune réponse. Mais le rideau d'un des lits remua et la tête rougeaude de Crabbe en sortit.
"Il y a un problème? T'as perdu quelque chose? …Oh, et puis Drago... tu m'as apporté un gâteau? Il n'y en a pas ici..."
L'autre garçon serra les poings. "Mais qu'est-ce que vous avez vous deux? Vous avez pas vu la-- la scène de tout à l'heure?! C'était ma- ma mère, ma MÈRE bon sang!"
"Narcissa?" intervint Severus, surpris.
"Oui, elle et... elle et... Ah, dit lui, Crabbe!" Celui-ci haussa les épaules, affichant l'innocence et retournant ensuite se blottir sous ses couvertures. "Arg!"
Soudainement, Pompom Pomfresh sortit de son office, l'air plus sérieux que jamais. Elle fixa Severus un moment, puis retourna son regard vers le blond. "Calm-"
"COMMENT POURRAIS-JE ME CALMER QUAND JE VOUS AI VU EMBRASSER MA MÈRE?!"
"Drago! Je vais t'expliquer, d'accord? Calme-toi!" Tous les regards se tournèrent vers Narcissa, qui sortait à son tour de l'office médical, et qui reflètait la même détermination que son fils. "Pompom et moi nous nous aimons. Et ne t'en fait pas, ton père le sait... enfin, il sait que suis avec une autre femme..."
Le jeune Serpentard grimaça. "C'est... Mais surtout, avec cette idiote?" L'infirmière devint plus sombre, mais resta muette.
"Drago..." continua la grande blonde. "Je comprends que tu trouves notre amour bizarre, mais tu dois l'accepter." Une pause. "Tout comme j'accepte ta passion vers le jeune Potter."
"QUOI?" Le garçon la regarda, incrédule et rougissant.
Elle s'adoucit un peu. "Je ne suis pas stupide, mon grand. J'ai vu les photos de lui que tu gardes dans ta chambre--"
"Si je peux me permettre," fit Severus soudainement. "Il serait temps pour Monsieur Malefoy de retourner à son dortoir. Assez de secrets ont été divulgués pour aujourd'hui... Narcissa, Pompom, tentez d'être plus prudentes à l'avenir, d'accord? Je vois que vous avez déjà jetés les sorts d'Amnésie sur Goyle et Crabbe mais, la prochaine fois, vous pourriez ne pas être aussi chanceuses."
"Quoi! Vous n'êtes pas surpris? Vous saviez?!"
"En fait, Monsieur Malefoy," Il sourit vers le blond, lui donnant une allure presque aimable. "C'est moi qui les ai mis ensemble."
FIN
~*~
