Hey! Me revoila donc après ce qu'il me semble une éternité...

Je suis désolée pour ceux qui aurait souhaité voir ceci plus tôt mais les circonstances m'en on empeché. Voici donc le début de la suite (?) du "Fil de sa vie". J'aurais aimé rester sur le même mode d'écriture mais je n'ai pas trouvé le moyen de le faire, je m'en excuse.

En tout cas elle est là, peu corrigée je dois l'avouer donc toute remarque est bonne à prendre. Pour ceux qui n'aurait pas lu "Le fil de sa vie", je pense que ça peut passer sans l'avoir lu, mais bon je ne vous empecherait pas d'y jetter un oeil...

Bonne lecture à vous!


Le fil de sa vie

2eme partie

PREFACE

Ils avaient jeté leur dévolu sur un café nommé « L'œil de chat ». L'intérieur était assez sobre mais chaleureux. Au fond, un piano noir à queue donnait à l'ensemble une dimension de café théâtre.

Fye, surexcité, tira le bras de son compagnon vers une table inoccupée à côté d'une fenêtre.

Il ôta son manteau et colla ses mains sur le radiateur en riant.

-Alors Kuro-tan ? Racontes moi ton histoire !

-C'est KUROGANE, imbécile !

Fye ne releva pas, penchant la tête en souriant. Son compagnon soupira puis se lança.

-Bon, ok. Voila comment ça c'est passé.

Et il commença son récit.

Kurogane 1/

Il haïssait le froid. Déjà dans son pays lorsque la neige tombait au dehors, il restait cloîtré chez lui, collé au radiateur avec un bon manga. Mais là, on frôlait les -30 degrés et , bon sang, soudainement 0 degré, ça lui semblait être les tropiques !

Il remonta encore un peu son écharpe et tira sur son bonnet, de telle sorte qu'il n'y ait plus que ses yeux et son nez qui dépassent.

-Quel temps de chiotte !

Cela faisait seulement 2 jours qu'il était arrivé, si bien qu'il n'avait pas encore trouvé de logement. Heureusement pour lui, il était tombé sur un type sympa, quoique qu'un peu inexpressif, dans l'avion qui l'avait mené en Suède.

Le type en question, un certain Domeki, lui avait proposé de passer quelques nuits chez lui en attendant de pouvoir trouver autre chose.

Il s'était avéré qu'il vivait dans un espèce de temple Japonais, incroyablement grand et d'une beauté stupéfiante qui n'était pas sans lui rappeler un certain temple et une certaine personne qu'il avait laissé derrière lui.

Cela l'avait rendu un peu mélancolique. Mais il avait un but auquel il ne pouvait déroger, si bien qu'il occulta ses souvenirs.

-Bon, alors, ça dois être là.

En tout cas, il l'espérait fortement. La piste qu'il suivait était bien mince, comme trop souvent auparavant, mais il gardait l'espoir qu'elle serait la bonne.

Il y avait trop longtemps qu'il cherchait les coupables, il était fatigué, las et peu être un peu démoralisé.

Il en arrivait même à se demander si tout cela valait bien la peine. Après tout, tant d'années s'étaient écoulées depuis le décès des ses parents. Cette nuit là lui semblait si loin à présent. Il avait construit sa vie sans eux depuis, avait appris à vivre sans leur apaisante présence, alors quelques fois, il se demandait si tout cela avait encore un sens.

Il soupira, détailla la façade de la maison trop austère qui se dressait devant lui.

Les réponses à ses questions se trouvaient peut-être derrière ses murs, à portée de ses doigts.

Il inspira à fond et posa sa main sur la poignée de porte.

C'était ouvert. Kurogane se glissa par l'entrebâillement de la porte et détailla les lieux.

L'intérieur était froid, glacial même. Des murs nus et blancs et quelques meubles d'un gris acier tranchants.

Aucune trace de vie.

Prudent, il entra et referma doucement la porte afin qu'elle ne claque pas. Il fit quelques pas, pénétrant plus profondément dans la demeure.

Le salon était plongé dans le noir. La faible lumière qui arrivait à percer à travers les rideaux clos diffusait des ombres inquiétantes sur le carrelage brillant.

Perplexe, le jeune homme resserra sa prise sur son sac, prêt à toute éventualité. Il guetta les bruits de la maisonnée et cru déceler une respiration.

Il se força à l'immobilité, laissant le temps à ses yeux pour s'habituer à l'obscurité. C'était étrange, il ne percevait pas de présence et pourtant, cette respiration oppressante se faisait plus claire.

Il posa un pied dans la pièce et son regard accrocha le coin opposé.

Là, installé confortablement dans un fauteuil, un homme l'observait.

Il avait de longs cheveux noirs retombant sur ses épaules et se tenait droit, le fixant sans ciller. Lorsqu'il croisa le regard de Kurogane, il eu un sourire qui glaça le sang du jeune homme. Portant un verre rempli de liquide sombre à sa bouche, il l'invita d'un geste de la main à venir le rejoindre.

-J'espérais que ce fut une autre personne. Dommage…

L'homme avait une voix profonde, il prononçait les mots avec lenteur, comme s'il les savourait. L'instinct de Kurogane lui cria de se méfier.

-Vous êtes Ashura O ?

L'homme inclina la tête et ses cheveux glissèrent le long de son visage.

-Peut-être bien.

-Vous avez travaillé pour le gang de la chauve-souris il y a longtemps, n'est –ce pas ?

Les lèvres de l'interpellé s'étirent en un mince sourire et il bu une gorgée de son breuvage.

-J'ai…disons, passé quelques accords avec eux effectivement. Mais cela ne vous concerne pas il me semble.

Il reposa son verre et fixa le jeune homme de ses yeux de glace.

-Avez-vous participé au massacre de Suwa ?

Ignorant le regard brulant de Kurogane sur lui, Ashura se leva et passa une main dans sa chevelure. Il attrapa avec précaution son verre vide et le fit tourner entre ses doigts.

-Une vieille histoire tout cela…hum…tes parents je présume ?

Aussi vif que l'éclair, Kurogane se précipita sur l'homme et le plaqua contre un mur. Il entendit le bruit de sa tête frappant contre le béton et celui du verre se brisant au sol.

-Voyons, ce ne sont pas des manières ça !

Le calme d'Ashura agaça prodigieusement Kurogane. Pressant plus fermement sa lame contre son cou pâle il lui ordonna de se taire.

-A ta place, je ne ferais pas ça. Je ne suis pas celui que tu veux.

-Ah bon ? Et comment je le saurais, salopard !

Le rire sans joie de sa victime pris par surprise Kurogane qui relâcha un peu sa prise.

-Crois moi, j'avais bien mieux à faire à cette époque. Quelque chose d'encore meilleur que de m'abaisser à massacrer des gens sans intérêt.

Il ne faisait pas confiance à ce type. Il sentait quelque chose de pas net derrière tout cela mais il avait aussi l'intime conviction qu'il ne mentait pas au sujet de Suwa. Alors, même si l'envie de le tuer le tiraillait, il le relâcha et rangea son arme.

Ses yeux flamboyant se posèrent sur Ashura.

-Qui étais-ce alors ?cracha-t-il

Il croisa le regard amusé de son adversaire, pas le moins du monde perturbé par ce qui venait de se passer et cela le fit frissonner.

-Ma foi, je n'en sais trop rien. Ils protègent leurs arrières petit. Et moi aussi alors, si tu veux bien, il serait temps que tu t'en ailles.

Sentant sa colère monter, Kurogane posa la main sur sa poche contenant son couteau. Il avait envie depuis trop longtemps d'évacuer cette haine. Pourtant, il se força au calme et tourna les talons, quittant cette maison trop sinistre.