NDA: Voici la première histoire que je publie icicomme me l'a conseilléMaetel.
Il s'agit d'une fiction au temps des maraudeurs mais attention, je ne prends pas en compte les éléments dutome 6. Au menu: de l'action, de l'aventure, des découvertes...La romance quant à elle prendra beaucoup de temps à venir!
Voilà tout ce que j'avais à dire. Sur ce, bonne lecture!
Chapitre 1 : une vie, ma vie !
Quand j'étais petite, tout le monde me disait que j'étais une princesse et que la vie me sourirait et me réserverait plein de surprises. Bien sûr, je n'y croyais pas, ou du moins, je ne voulais pas y croire. Cependant, un évènement bien étrange m'a fais changer d'avis, mais avant de vous le raconter, je pense qu'une petite présentation s'impose.
Je m'appelle Samantha DiMaggio, plus connues sous le nom de Sam, ou encore Sammy, surnom ridicule dont m'a affublé mon frère aîné. Je suis née le 14 février 1987 dans un petit village à quinze kilomètres de Canterbury, en Angleterre. Physiquement parlant, je suis une fille banale. J'ai une allure plutôt élancé du haut de mes 17 ans : je mesure 1m70 et pèse environ 55 kg. J'ai de longs cheveux bruns qui ondulent jusqu'au niveau de mes reins, et de magnifiques yeux bleu clair qui font ressortir mon teint halé, héritage du métissage de mon père, d'origine brésilienne.
Je suis la petite dernière d'une famille de cinq frères : du plus vieux au plus jeune, il y a Craig, 27 ans, Kurt, 24 ans, les jumeaux Jack et Jim, 21ans et Frank, mon aîné de deux ans. Lorsque j'étais petite, nous vivions tous, avec mes parents, dans mon village natal. Mon père, Gary DiMaggio, était employé de banque dans la ville voisine, et ma mère, Norma Jones, était femme au foyer, préférant garder un œil sur sa progéniture.
Nous habitions une grande ferme où grouillait une quantité impressionnante d'animaux en tous genres. Je me souviens avoir été très attachée à un bel étalon noir qui répondait au nom d'Harold ainsi qu'à un Husky qui s'appelait Linus.
Là-bas, à Stanhope, nous vivions dans un petit coin de paradis. La propriété était entourée d'arbres fruitiers, qui, au printemps, lors de la floraison, déversait un doux parfum sucrée. Les petits chantiers de terres, qui traversaient les champs, étaient bordés de mille et une fleurs, toutes aussi belles les unes que les autres. Stanhope, en été, ressemblait à une œuvre d'un peintre abstrait qui avait jeté les couleurs sur une toile blanche.
Tous les matins, lorsque mes frères me conduisaient à l'école, qui se trouvait à deux kilomètres de la maison, en passant à travers champs, je repérais les fleurs que j'allais cueillir lors du retour pour en faire cadeau à ma mère.
A cette époque, la vie était douce et tranquille. Mes frères avaient construit une magnifique cabane en bois, dans le chêne qui trônait au bout de la pâture des chevaux, et nous nous amusions à observer les oiseaux. Depuis la cabane, nous avions une superbe vue sur la campagne qui s'étendait à perte de vue. Nous nous sentions forts, invincibles, et heureux.
Ma vie prit un tournant l'année de mes six ans. A la maison, la relation entre mes parents devenait plus tendue, plus conflictuelle. Des disputes ne cessaient d'éclater, se terminant souvent en cris et en pleurs. Puis un jour, mon père quitta la demeure familiale, et ce jour là, ma mère se tu, pour ne plus jamais reparler.
Mon père revint deux semaines plus tard, mais il n'était pas seul. Une jeune femme qui devait avoir une dizaine de moins que ma mère l'accompagnait : elle s'appelait Nina Campbell. Ce ne fut que quelques années plus tard que je su que mon père avait trompé ma mère, depuis plus de deux ans.
Trois mois après, mes parents divorcèrent et ce fut ma mère qui eut la garde des enfants, pour le simple fait que mon père refusait d'avoir une telle charge. La propriété fut mise en vente et nous dûmes déménager. Le jour où nous partîmes, mon père m'embrassa, pour la dernière fois.
Mon père jeta donc ma mère dehors, sans revenu, sans rien, et avec six enfants à nourrir. La vente de la maison ne rapporta à ma mère que très peu d'argent, ce dont mon père avait daigné lui donner pour qu'elle trouve un logement.
Nous arrivâmes donc à Suncity, qui se trouvait dans la banlieue londonienne, et plus précisément, dans le quartier le plus mal fréquenté. Finis les fleurs par milliers et le gazouillement des oiseaux au printemps, finies les cabanes en bois et les courses dans les champs. Ici, des blocs de béton, plus hideux les uns que les autres, s'élevaient dans l'air gris et irrespirable. Etant jeune et naïve, je pensais que tout cela n'était qu'un cauchemar, que tout cela n'étais que temporaire et que bientôt, je retrouverais ma ferme. Mais je fus bien vite désenchantée.
Ma mère trouva un petit travail dans une épicerie du quartier voisin. Le salaire était faible mais suffisant pour payer le petit appartement délabré qui ne comportait que deux chambres et dans lequel nous vivions, ou plutôt, nous survivions. Je partageais une chambre avec Craig et Kurt et la seconde était réservée aux jumeaux, Gigi 1 et Gigi 2 comme on les appelle, et à Frank. Ma mère se sacrifia et dormit dans le canapé du salon qu'elle avait trouvé dans un dépotoir bon marché, et dont les ressorts traversaient la mousse.
Peu à peu, grâce aux aides des voisins ainsi que de l'association pour les femmes seules du quartier, ma mère arriva un minimum à meubler notre modeste appartement. Cependant, même avec ces aides, ma mère ne retrouvait pas le sourire…ni la parole. Nous vivions sous le même toit sans se parler. Elle ne s'occupait plus de nous et elle passait ses soirées à noyer sa détresse dans l'alcool.
Mes frère prirent le relais et se serrèrent les coudes. Ils s'occupèrent de moi, comme l'aurait fais une mère ou un père, jusqu'à ce que je fusse en âge de le faire moi-même. Dès la rentrée des classes, nous nous retrouvâmes dans une vie bien différente de celle que nous menions à Stanhope.
Ici, la violence, la corruption et la drogue régnaient en maître. Il n'y avait pas de place pour les sentiments. Soit tu écrases, soit tu te fais écraser. Et cette devise, je la compris bien vite. Même à l'école primaire, les petits se tapaient dessus. Pendant toute mon année de classe préparatoire, je fus le souffre douleur de la cour de récréation. Mais à la rentrée suivante, ce fut une autre Samantha qui arriva.
Mes frères comprirent et acceptèrent ce mode de vie, puisqu'il leur était imposé. Après s'être fais tabassé et volé à plusieurs reprises, ils décidèrent qu'il était temps de se faire respecter, de ne plus se laisser marcher sur les pieds. Et le seul moyen, c'était le règne par la terreur.
Il y eut un retournement de situation et ce fut mes frères qui se mirent à taper et à voler les autres. Parfois, ils s'attaquaient à des gens trop forts pour eux et se retrouvaient à l'hôpital, avec une blessure par balle ou encore, un couteau dans le ventre. Mais bientôt, ils firent leur place dans le quartier. Après avoir envoyé Teddy, le leader du gang le plus terrifiant de Suncity, à l'hôpital, ils gagnèrent du pouvoir. Et ce pouvoir attira bon nombre de garçons qui se rallièrent à eux et formèrent le gang d'Horus.
Cette réputation me fit gagner un peu plus de respect parmi les élèves de l'école primaire. Les petits garçons, dont les frères faisaient parti du gang que dirigeait Craig, s'étaient ralliés à moi. Peu à peu, je devenais intouchable. La petite fille angélique que j'étais encore six mois auparavant, devint un vrai garçon. J'appris à me battre comme eux, à parler comme eux, devenant la fille la plus redoutée de l'école.
Mes frères et moi-même avions donc réussi à se faire un nom dans cette société de violence et de terreur. Cependant, par miracle, aucun de mes frères ne tomba dans la drogue : ils se limitaient à quelques bières et à la cigarette. De plus, Craig mettait un point d'honneur à ce que je fasse mes devoirs et que je travaille bien à l'école, ce qui ne fut pas très difficile. L'école me passionnait et je faisais tout pour avoir de bonne notes : j'étais la fierté de mes frères.
La vie continua son cours de cette façon et, malgré de nombreuses tentatives, personne ne réussit à détrôner Craig de la tête du gang. Cependant, je me rendais compte que vivre à Suncity m'avait ôté toute forme de sentiment. Je ne connaissais plus la peur, ni la douleur, ni l'amour, à part celui que j'éprouvais pour mes frères. En résumé, je ne connaissais que la haine. Quant à ma mère, elle fermait les yeux pour ne pas voir ce qui se passer à l'extérieur, elle était indifférent, et elle continuait à boire : elle devint alcoolique.
Les années se succédèrent et se ressemblèrent toutes. Passé l'école primaire, je devins peu à peu une jeune fille, ce qui attirait le regard des garçons. Cependant, je ne sortais jamais avec n'importe qui. Mes frères se méfiaient des garçons qui rôdaient autour de moi, et ils tenaient à donner leur accord sur le choix de mes petits amis. Je les laissais faire, après tout ce qu'ils avaient fais pour moi, ils en avaient le droit.
L'année de mes quatorze ans fut remplie d'aventures nouvelles. Pour la première fois, je fis l'amour avec un garçon nommé Billy. Il avait deux ans de plus que moi et il était vraiment craquant. Cependant, il me quitta deux semaines après et je lui fis payer de mes mains.
A cette époque, mes frères avaient tous quitté l'école, mais pas la maison : ils ne voulaient pas me laisser seule. Craig travaillait dans un garage auto au cœur de Londres, où il réparait de belles voitures qui appartenaient à des gens riches et célèbres. Un coup, pour avoir réparé un pneu crevé en moins de cinq minutes, Craig reçu de la part d'un homme d'affaires américain trois billets de dix dollars. Il m'en donna un, que j'ai toujours, pour mon plus grand plaisir.
Kurt, quant à lui, travaillait dans la maintenance dans un grand hypermarché. Les jumeaux furent tous les deux embauchés par la ville comme éboueurs et Frank distribuait des prospectus dans tout le nord-est de l'agglomération.
Le jour de mes quatorze ans, mes frères me donnèrent une enveloppe dans laquelle se trouvait de l'argent. J'avais le droit de m'acheter ce que je voulais. Sur un coup de tête, je parti chez un tatoueur. Il me fit, dans la nuque, un signe tribal d'environ quinze centimètres de long et de dix centimètres de large, qui ressemblait vaguement à une flèche. En dessous, il écrivit Horus, en calligraphie, pour que je n'oublie jamais de où je viens.
Quelques mois plus tard, je me pris mon premier coup de couteau, ce qui fut plus douleur qu'un simple tatouage. C'était un garçon de mon âge qui voulait se venger de ce que Kurt avait fais à son frère, et il me prit pour cible. Heureusement pour moi, il ne me tua pas sur le coup, et malheureusement pour lui, moi, je voulais le tuer.
Ma convalescence dura plus d'un mois. Craig m'avait interdit de sortir de l'appartement et je ne pu aller au collège. Cependant, Craig me rapporta un nouveau livre tous les jours, puisqu'il savait que j'adorai la littérature anglaise et française, la seule chose qui m'empêchait de tomber dans ce monde de fous.
Un livre en particulier attira mon attention. Il était intitulé Harry Potter à l'école des sorciers. Je fus tout de suite passionnée par ce monde magique remplit d'aventures. De plus, le fait de voir les personnages surmonter les coups durs, me donnait envie de me battre et de tout faire pour réussir.
Ma convalescence s'acheva et je pu enfin reprendre les cours sous l'œil attentif de mes frères. Trois mois plus tard, je faisais ma rentrée au lycée. Le lycée du quartier était un monde souillé par le sexe et la drogue. Des policiers étaient sans cesse aux alentours pour arrêter au plus vite les bagarres, qui éclataient comme pour rire.
Une fois de plus, je dû me faire ma place. A l'aide de quelques garçons qui m'avait suivi depuis l'école primaire, j'imposais mes règles et me fit respecter à l'aide de la force. J'avais beau être mince, j'arrivais à battre des garçons qui faisaient deux fois mon poids grâce à ma rapidité et à ma ruse.
Une fois respectée, je pu vaquer tranquillement à mes occupations. En effet, j'avais trouvé un centre d'intérêt dans autre chose que la violence. Ce livre, qui parlait d'un orphelin, me plaisait énormément et depuis, je l'avais lu dix fois. Je me mis alors à la recherche des autres tomes et lorsque je les trouvai, je les lisais en une soirée, impossible de m'arrêter.
Les mois passaient et le quatrième tome sortit. Craig, voyant que je désirai ce livre plus que tout au monde, me l'offrit. Ce fut un bonheur pur et simple de découvrir la suite des aventures de mon petit sorcier préféré. J'avais l'impression que tout sentiment n'était pas mort en moi, je pouvais encore apprécier des choses, je n'étais pas qu'un cœur de pierre.
La vie suivait son cours, mais j'étais hors du temps, plongée dans les livres, désirant vivre autrement. Alors que je commençais mon année de première, le cinquième tome sortit. Je pris mes économies que j'avais fais en faisant quelques petits boulots pendant les vacances et courut me l'acheter. Je le dévorais en une seule journée. Chose étonnante : je me surpris à verser quelques larmes lorsque je lu le passage où Sirius Black disparaît. J'avais une âme.
Le mois de septembre s'achevait lorsqu'un évènement troubla la monotonie de ma vie. Kurt s'était fais agresser. Quatre mecs lui étaient tombés dessus. Il se prit une balle dans le dos. En entendant la nouvelle, j'eus l'impression que mon cœur se brisait. Arrivée à l'hôpital, en compagnie de mes autres frères, le médecin nous prévint que la balle était passée à quelques centimètres de la colonne vertébrale mais qu'il n'y avait pas de gros dégâts. Cependant, il était dans le coma.
Craig était fou de rage. Les mecs lui avaient tiré dans le dos, ils l'avaient pris en traître, ce n'était pas loyal. En tant que leader du gang, il se devait de leur faire payer. Ce ne fut pas une tache facile.
Le 2 octobre 2003, alors que je sortais du lycée, je vis, plus loin, au milieu de la rue, des gens se battre. J'allais continuer mon chemin lorsque je reconnu une silhouette. C'était Craig.
Je courus vers lui. Les jumeaux et Frank étaient là aussi. Ils avaient retrouvé les mecs responsables de l'état de Kurt. Craig faisait un face à face avec un gars qui faisait une tête de plus que lui, et qui avait un couteau. Mes trois autres frères se battaient avec quatre autres gars, et l'un d'entre eux avait un flingue.
Un orage éclata et des gouttes tombèrent. Il y eut une grosse averse qui me trempa en moins de deux minutes. Frank sauta sur le mec armé et le flingue vola à mes pieds. Un éclair déchira le ciel noir de la nuit. Les cris se mêlaient aux sirènes des voitures de police qui approchaient.
Je m'accroupis et ramassa l'arme. Jack me reconnut.
-« Sam, casse-toi. » hurla t-il.
Je ne bougeais pas. J'avais le pouvoir de venger Kurt. Il fallait que je les tue. La pluie était de plus en plus dense. L'eau coulait dans mes yeux et obstruait ma vue. Je tendis les bras.
Je tenais fermement l'arme. Un autre éclair illumina le ciel. Je visais. Je visais le gars qui faisait face à Craig. Je l'avais. Il fallait que je tire. Mes mains se mirent à trembler.
-« Je te hais. » hurlais-je au mec, comme pour me donner du courage.
Je m'apprêtais à appuyer sur la détente lorsqu'un autre éclair apparut dans la pénombre, plus fort, plus lumineux que les précédents. Je fermais les yeux, éblouie par sa luminosité. Une violente douleur m'atteignit à la tête et je tombais à genoux, les bras toujours tendus, et les yeux fermés.
Je ne su pas combien de temps je restais ainsi, à genoux, la tête sur le sol froid. Il n'y avait plus aucun bruit autour de moi, comme si j'étais devenue sourde. Le silence total. Même la pluie s'était arrêtée. Je ne sentais plus l'eau sur mon visage. J'ouvris les yeux.
Je crus que mon cœur bondissait hors de ma poitrine. Où était la rue ? Où était la faible lumière que les lampadaires émettaient ? Où étaient mes frères ? Pourquoi faisait-il clair ?
Je baissais les yeux. L'arme était toujours dans mes mains, je n'avais pas rêvé. Je mis la sécurité et glissa le flingue dans mon sac à dos. Je me levais. Mes vêtements trempés par l'orage gouttaient sur le sol de marbre, formant ainsi une flaque autour de moi. J'étais seule.
Seule dans un…château !
A suivre...
