Cette fiction est de AmyH2kaii9, la traduction est de moi.
EDIT 2019: En relisant cette histoire je me suis rendue compte à quel point la traduction était bancale. J'étais une ado qui commençait tout juste avec la traduction, et très mauvaise en grammaire française. J'ai retravaillé au mieux cette histoire en conservant au maximum le texte original. Il y a sans doute encore quelques fautes de grammaire, car je ne suis toujours pas douée presque 10 ans après... Ça et le fait que n'habitant plus en France, je ne parle quasiment plus le français au quotidien. Pour tout vous dire, je n'aime plus vraiment cette histoire, mais vous être nombreux à l'apprécier, et je ne peux me résoudre à la supprimer. En espérant que ces changements vous conviendront!
Amour, Mariage et Plusoyance
Je me réveille en sursaut encore une fois, toujours à cause du même rêve.
A chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais ce magnifique jardin, les fleurs endormies ainsi que les différents animaux peuplant les lieux. Ce jardin était tellement beau que je pouvais y rester pour toujours. Mais peu après j'entendais le même rugissement et je me mettais à courir à travers la forêt jusqu'à une table où sont assis un Loir, un Lièvre et un homme portant un haut-de-forme. Ce serait mentir si je disais que je ne les connaissais pas. Il s'agissait de Mallymkun, la petite femelle Loir, Thackery Earwicket, le fameux Lièvre de Mars, et Tarrant Hautdeforme, le Chapelier Fou.
Je me secoue un peu afin de remettre mes pensées en place, puis décide de me lever. Après m'être étirée un peu, je me dirige vers la salle de bain. Regardant mon reflet dans le miroir, je soupire profondément.
"Peut-être que revenir ici était une mauvaise idée. J'ai trouvé réponse à toutes mes questions en l'espace d'un seul jour. J'ai refusé la demande d'Hamish, accordé la permission à Lord Ascot de diriger la société de papa, informé Margaret de l'infidélité de Lowell, et enfin j'ai dévoilé à Mme Chattaway, la mère des jumelles, qu'elles avaient pour habitude de se baigner nues dans le lac d'Havershim."
Je me rince le visage à l'eau froide afin de me réveiller, puis me sèche avec une serviette. Je me retourne... pour me trouver nez-à-nez avec ma sœur.
- Alice, pourquoi es-tu autant en retard ?
- J'ai mal dormi, encore ces cauchemars... Je réponds encore ensommeillée.
- J'espérais que tu sois au moins levée.
- Pourquoi ?
- Te souviens-tu lorsque tu as dis "non" à Hamish et que Mère était disons ... en colère ?
- Oui.
- Nous avons discuté. Elle voulait te faire savoir qu'elle et Lady Ascot se sont entretenues à propos de ta décision.
- Elles se sont quoi ? Je m'exclame, horrifiée.
- Notre mère a accepté la demande en mariage en ton nom, Alice. Tu épouseras Hamish mercredi.
Je me sens défaillir. Mercredi, c'est dans deux jours !
- Non ! Jamais je ne me marierais avec lui, c'est MA décision et j'ai décidé que NON !
- Mère en sera extrêmement contrariée, tu sais ?
J'essaye de me ressaisir. Tout ces sons dans ma tête... Ils viennent de l'Arrière Pays, viennent de tout mes amis, viennent de Tarrant.
Tout ce qui constituait mon être avait été coupé de tout et de tous. C'était comme une épiphanie, une prise de conscience soudaine ou quelque chose dans ce genre. Je ne voulais pas oublier Tarrant, mon Chapelier. Mon seul véritable ami, le seul qui a toujours su m'écouter et me comprendre.
- Alice, tu ne peux passer outre. Mère en a décidé ainsi. Tu dois te marier.
Je cligne des yeux pour seule réponse et retourne en hâte dans ma chambre. Je ferme la porte à clef avant de remonter dans mon lit pour poursuivre mon rêve pour la quatrième fois.
Le Matin Suivant
Je me réveille avec un sourire aux lèvres. Bien éphémère puisque le souvenir de Margaret me revient immédiatement. Je m'habille rapidement et descends d'un pas décidé vers la salle à manger, où j'aperçu Mère et Margaret assises en train de petit-déjeuner.
- Bonjour chérie, as-tu bien dormi ? Me demanda Mère.
- Bien, merci.
- Si tu veux bien t'asseoir, nous avons à parler.
Je prends donc un siège, sachant parfaitement à quoi m'attendre en matière de reproches.
- Tu as pris la décision de ne pas épouser Hamish. Cependant, tu as 20 ans et le fait que tu sois célibataire n'est pas bien vu dans mon entourage. Donc, j'ai accepté la demande pour toi, ma chérie.
- Mère ! De quoi parlez-vous ? Je n'épouserai pas Hamish. J'ai refusé sa demande et les choses en resteront là. Vous avez beau être ma mère, vous n'avez pas le droit de me dire qui aimer et qui épouser. Je tiens à dire d'ailleurs que celui que j'aime ne serait pas le bienvenu dans cette société !
- Alice ! Tu obéiras à ta mère et tu-
- Non, mère! J'ai 20 ans et je suis capable de prendre des décisions par moi-même! Mis à part ça, je vous souhaite une agréable journée.
Suite à ça, je courus dans ma chambre, m'emparais d'une valise et la rempli avec quelques robes, sous-vêtements et ... quelques corsets. Je revêtis une robe d'un blanc immaculé, ma préférée. Je soulevais une petite trappe à l'intérieur de mon armoire et pris une petite fiole : le Sang du Jabberwocky. Je pris ma valise, fermais les yeux et bu l'horrible liquide. Juste avant de disparaitre pour toujours de ce monde, j'eus le temps de murmurer :
- Je rentre chez moi, Tarrant. S'il te plait, souviens-toi de moi.
Je me sens tomber sur quelque chose de doux et de dur. J'ouvre les yeux et aperçois trois enfants me regardant bizarrement.
- C'est un alien ?
- Non, c'est un oiseau !
- Mais taisez-vous ! Vous voyez bien que c'est un garçon !
- Un garçon ? Dirent les deux autres enfants en chœur.
Je commence à me lever quand tout les trois prennent la fuite.
- Attendez ! Je ne vous veux aucun mal !
Je m'assois et regarde autour de moi. Je me trouve dans un jardin rempli de fleurs endormies et d'immense abeilles, tout juste comme mon rêve. Cela devait être le jardin de la Reine Blanche, Mirana.
Du coté de Tarrant ...
- Pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ? Demandait-il, ne s'adressant à personne en particulier.
- Chapelier ! Chapelier !
Tarrant se retourna pour savoir qui l'appelait ainsi. Il vit les trois petits orphelins de la Reine Blanche courir vers lui.
- Qu'y a-t-il encore ?
- Un alien dans le jardin de la Reine !
- Vraiment ? A quoi ressemble cet alien ? Dit-il, visiblement très surpris.
- Il a des cheveux blonds longs comme ça! Répondit la petite Anne, en pointant sa taille.
Tarrant se sentit frémir, serais-ce possible que ce soi-disant alien soit ... Alice ?
- Il a aussi des yeux bleus, et une robe blanche avec des lapins brodés dessus.
Le sang de Tarrant ne fit qu'un tour. Il réalisa qu'elle parlait d'Alice, son Alice.
- Où se trouve cet alien ?
- Dans le jardin, derrière le château.
- Bon, je vais voir ça, attendez-moi là.
Il remit son chapeau en place et se mit à courir si vite qu'il était convaincu que sa tête allait tomber.
Revenons à Alice.
*C'est l'heure où le gentil crocodile, languissamment s'étire et baille, et fait glisser les eaux du Nil sur l'armure de ses écailles. Il ouvre gaiement sa gueule mutine et sort une griffe tel un gros chat, avale trois poissons qui passaient par là, et s'en alla digérer sur l'onde opaline ... *
Je souris en repensant à ce poème. Les jardins n'ont pas changé, ils sont toujours aussi verdoyants. Je suis soudain interrompue par une voix que j'aurais pu reconnaître entre mille.
- Qui êtes-vous, vous qui traînez autour du château ?
- Je suis Alice, Chester. Je le regarde, cela faisait si longtemps que je n'avais pas vu un chat sourire !
- LA Alice ?
- Oui.
- Qu'est ce qui t'amène parmi nous, ma chère ?
- Et bien, j'ai eu une dispute avec ma mère.
- Faux !
Sa réponse me laisse confuse. Je réalise soudain que je n'ai pas répondu à sa question.
- Oh, j'ai cru que vous vouliez dire ...
- Si je voulais le dire, je l'aurais dit.
Je suis sur le point de répondre quand un garde blanc s'approcha de nous.
- Tiens, tiens, tiens, qu'avons-nous là ?
Chester disparu, ne laissant qu'un panache de fumée. Je me retrouve seule, génial !
- Je suis désolé, mais vous n'êtes pas sensée vous trouver là, ma chère. Suivez-moi !
Il saisit mon bras et me conduit vers le château. Nous nous retrouvons dans un long couloir, menant à la salle du trône. Nous nous arrêtons devant la porte.
- La Reine est à l'intérieur. Bonne chance. Dit le garde, avant de disparaître.
Par politesse, je toque à la porte. Après avoir entendu un "Entrez !", je tourne la poignée et entre. Mirana me faisait face, me regardant bizarrement. Apparemment, elle non plus ne me reconnaissait pas.
- Que faisiez-vous dans mes jardins sans permission ?
Le ton de sa voix était effrayant. Voyant qu'elle ne me fera pas de mal, je réponds honnêtement.
- J'ai atterri ici après avoir bu le sang du Jabberwocky, votre Majesté.
Mirana retrouva le sourire.
- Alice ! Notre Championne ! Tu es enfin revenue! Peux-tu me dire pourquoi ?
- Ma mère et moi, nous nous sommes disputés.
- Ce n'est pas une bonne chose, ma chère.
- Non, ce n'est pas bien.
- Quelle était la raison de cette discorde ?
- Elle a accepté en mon nom la demande en mariage d'un homme, sans m'en informer.
Le visage de Mirana s'assombrit.
- En effet, c'est mal.
- J'avais refusé cette demande. Je ne voulais pas épouser cet homme.
Mirana me regarda à nouveau.
- Éprouves-tu des sentiments pour quelqu'un d'autre, ma chère ?
- Oui, mais je ne sais pas s'il m'aime en retour.
- Qui est-ce, ma chère ?
Prenant une profonde respiration, je prononçais ces mots pour la première fois.
- J'aime Tarrant.
Et oui, j'aime un Chapelier Fou.
La Reine me sourit, le regard franc. Je me retournais afin de contempler les peintures de la salle du trône. Les mêmes dessins que ceux de l'Oraculum. Mirana s'approcha de moi au moment où mon regard se posa sur une peinture me représentant.
- C'est toi, tuant le Jabberwocky lors du Jour Frabieux.
Je comprends alors pourquoi je ne me souvenais pas de ces peintures, elles ont été réalisées après mon départ.
- Ces peintures sont splendides.
- Cela dépend de comment tu les interprètes, ma chère.
- Majesté, je ne comprends pas.
- Comme tu le sais, mes principes veulent que je ne fasse aucun mal à une créature vivante. Sur cette peinture, tu en tues une. Mais en faisant ça, tu as sauvé l'Arrière Pays de la tyrannie d'Iracebeth.
Je n'avais rien à répondre à ça.
Encore du coté de Tarrant...
A son entrée dans le château, il enleva son chapeau et le plaça sous son bras. Peut-être était-ce un signe de respect. Il se dirigea vers la salle du trône, espérant qu'Alice s'y trouvait. Il fut interrompu par une petite fille.
- Tarrant, ça me fait plaisir de te revoir!
- Moi aussi, Charlotte. Mais ce n'est pas le moment. Je dois aller voir la Reine Blanche. Elle a besoin de moi, donc je ne dois pas la faire attendre! Je ne veux pas qu'elle s'imagine que j'ai d'autre choseàfaireet ...
- Chapelier !
Tarrant redescendit aussitôt de son délire. Mallymkun, qui passait par là, l'avait ramené à la réalité.
- Merci, je vais bien. Dit-il avec une petite voix. Maintenant retourne jouer, Charlotte. Nous avons à faire.
La petite s'en alla, la déception se lisant sur son visage.
- Mally ! Tu viens ?
- Hein ? Oh ! Oui je te suis.
Revenons encore à Alice.
La porte de la salle du trône s'ouvrit de nouveau, et les Tweedles accoururent.
- Alice, te revoilà ! Dirent-ils en chœur.
- Bonjour les garçons !
Le Lièvre de Mars arriva à son tour avec une tasse à la main.
- Vous êtes en r'tard pour l'thé ! Dit-il en me lançant la tasse, que j'évite de justesse avant de rire.
- Cette fois Alice, vas-tu rester ? Demanda Mirana.
- Si vous êtes tous d'accord, j'aimerais rester pour de bon !
Tous hochèrent la tête, en signe d'accord. Je souris, puis pousse un soupir. Si Tarrant ne ressent pas la même chose que moi à son égard, je réalise que je ne serais pas capable de rester. Les portes s'ouvrèrent à nouveau, laissant apparaître le Chapelier Fou, avec Mallymkun assise sur son épaule.
- Je t'avais dit qu'elle était là ! Lança-t-elle. Les hommes n'écoutent rien ! J'espère que tu es la vraie Alice.
- Oui Mally, je suis Alice.
- Bien, j'ai horreur des débats.
Chester apparu à son tour.
- Oh, moi je ne me mêle jamais de politique, trop de choses à gérer, vous voyez ?
Mallymkun lui répond, mais je n'écoute pas car je suis bien trop occupée à regarder l'homme donc je suis profondément amoureuse.
- Te souviens-tu de moi, Alice ? Demanda Tarrant, ses yeux se colorant d'un bleu vif.
Sa question me fait reprendre mes esprits. Je m'avance vers lui jusqu'à ce que nous ne soyons plus qu'a une dizaine de centimètres l'un de l'autre.
- Bien sûr, ne t'avais-je pas dit que je n'oublierais pas ?
- Oui, mais tu as dit aussi que tu reviendrais sans que je le sache, mais ma chère, j'ai fini par le savoir.
Je soupire. Toutes mes questions avaient trouvé réponse. Je pouvais enfin rester si je le voulais.
- Tu sais... J'ai obtenu les réponses que je recherchais... Et je suis revenue pour rester... Je me rapprocha afin de murmurer. Si tu veux bien de moi.
- Ma chère Alice, je veux bien de toi si tu veux bien de moi.
Je souris comme une idiote, puis rougis. Je ne peux pas m'empêcher de briser la distance me séparant de lui. Je l'embrasse. Je cru un instant que ce sentiment n'étais pas réciproque, jusqu'à ce qu'il me rende ce baiser avec passion.
- Beeuurrk ! Pourquoi le Chapelier embrasse l'alien ?
Nous nous séparons et Tarrant se mit à rire.
- Oh ma petite, ce n'est pas un alien !
Les trois enfants se regardèrent, effarés.
- Qu'est ce que c'est alors ?
Mirana s'approcha d'eux et leur montra la peinture du Jour Frabieux.
- Cette jeune femme est, mes chéris, la Championne de l'Arrière Pays, Alice.
- C'est toi qui as tué le Jabberwocky ? Demandèrent-t-ils tous en chœur.
- Je suppose que oui.
- D'accord. Donc tu es Alice, mais qui es-tu pour Tarrant ? Vois-tu, lui et moi sommes amis, nous nous disons tout. Il parle beaucoup de toi, tu sais ?
Je regarde Tarrant, qui était en train de rougir ! Je me baisse pour me mettre à la hauteur de la petite Anne.
- Et ... que dit Tarrant à propos de moi ?
- Il dit ... que tes yeux sont aussi bleus que la mer et qu'à chaque fois qu'il les regarde, il s'y perd. Que tes cheveux sont aussi beaux que le soleil, que ta plusoyance est la meilleure plusoyance de tout l'Arrière-Pays. Il donnerait n'importe quoi, même son chapeau, pour pouvoir clamer haut et fort que tu es sa femme, et qu'il t'aime par dessus tout.
Elle respira profondément puis recula. Elle était fière d'avoir tout dit à Alice, ce qui n'était pas le cas de Tarrant, qui aurait préféré que ses secrets ne soient entendus de personne, surtout pas d'Alice.
- Tarrant, as-tu vraiment dit ça ?
- Je ne peux pas le nier... Je suis un très mauvais menteur. Je n'aurais pas fais une rime là ?
- Dans ce cas, je suis flattée à l'idée que tu trouves mes yeux aussi bleus que la mer et je suis heureuse que tu puisses t'y perdre. Je suis flattée également de savoir que mes cheveux sont aussi beaux que le soleil, je suis honorée de savoir que ma plusoyance est la meilleure. J'adorerais être ta femme, sans avoir besoin que tu donnes ton chapeau.
Bizarrement, à cet instant, Chester disparu.
- Et pour finir, je t'aime aussi.
Il m'embrasse encore une fois, mais cette fois nos sentiments prennent le dessus.
- Alors Alice, as-tu trouvé pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ?
- Non, je n'ai rien trouvé, et toi ?
- Non plus.
- Et bien, maintenant nous pouvons ensemble prendre le temps de chercher le dénouement.
- Alice, ma chérie, je crois que tu as fait une rime.
- Oui, je crois aussi ...
A partir de cet instant, le Pays des Merveilles portait bien son nom.
Merci d'avoir lu! N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé!
