Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "turbulence" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.


Yujiro Hattori rentre dans la salle d'édition du Weekly Shonen Jump d'un pas rapide et enthousiaste, et avant même d'arriver à ligne des bureaux accolés, il sort de son sac l'épaisse enveloppe en papier kraft.

« Regardez-moi ça ! »

Interpellés, ses coéquipiers lèvent le nez de leurs écrans d'ordinateurs et téléphones. Miura le questionne en faisant tourner sa chaise :

« Nizuma a proposé un nouveau manga ? Un troisième ?

_ Non, c'est Fukuda ! Il a décidé de battre les records de Nizuma et Ashirogi avec un nouveau thème et un nouveau style ! »

La proclamation atteint l'effet escompté : elle attise l'intérêt des autres éditeurs. Miura tend la main pour saisir l'enveloppe. Alors qu'il l'ouvre pour découvrir le story-board, Yujiro Hattori s'assoit en face de lui pour mieux observer les réactions de sa première lecture.

C'est à ce moment qu'Akira Hattori, resté jusque là silencieux, se penche pour sortir une autre enveloppe de son tiroir.

« Ça tombe bien, Ashirogi vient juste de finir son prochain script. Voilà les trois chapitres proposés pour une nouvelle sérialisation. »

Tous les regards se tournent vers lui. Avec un sourire de satisfaction, il brandit l'enveloppe à la verticale.

« Déjà ? La dernière s'est achevée il y a seulement trois mois, s'inquiète Kosugi.

_ Ashirogi ne se repose décidément jamais », admire Miura.

Yoshida fronce les sourcils.

« En même temps que Fukuda ? Ils veulent donc lancer une nouvelle guerre ? J'ai du mal à croire à une coïncidence. »

Akira Hattori soupire en s'affaissant contre le dossier de sa chaise : « Que ce soit intentionnel ou pas, si Nizuma l'apprend, il y a fort à parier qu'il proposera encore un nouveau manga. Hier, il a annoncé que le scénario d'Akina commençait à s'essouffler et qu'ils allaient perdre des places dans le classement. »

Kosugi, leur éditeur, se lève précipitamment et se penche vers lui au-dessus des tables.

« C'est ce qu'il a dit ? Tu en es sûr ? »

Akira Hattori lui répond en inclinant la tête sur le côté, une grimace d'excuse sur les lèvres.

« Oui, et tu sais que ses prédictions tombent toujours juste. »

Miura tapote l'épaule de Kosugi avec compassion :

« Et il va falloir que tu trouves le moyen d'annoncer ça à Akina.

_ De toute façon, dès qu'elle apprendra que Takagi a créé un nouveau scénario, elle va se mettre en colère et reprendre tous ses textes », fait remarquer Yujiro Hattori en levant un doigt.

Aida, le directeur adjoint, les interrompt en haussant la voix depuis son bureau.

« Et alors, ces story-boards, qu'est-ce qu'ils valent ? »

Les éditeurs baissent aussitôt le ton et se rassemblent rapidement autour des deux mangas pour commencer à les commenter.

Les mains croisées sur son propre bureau, le directeur éditorial, Heishi les regarde.

Quand une telle agitation se déclenche dans la salle, Muto Ashigori se trouve presque toujours au centre.

C'est souvent une bonne nouvelle, quand une autre de leurs propositions de manga arrive sur la table du comité éditorial, ou que l'une de leurs séries parvient à battre les records de popularité précédents. C'est en revanche beaucoup plus dérangeant quand ils s'opposent à leur éditeur. Heureusement, Yujiro Hattori connaît leur manière de fonctionner, et il réussit à les faire travailler sans heurt ni discussion superflus.

Toutes ces turbulences sont pourtant bon signe.

C'est grâce à Ashirogi, grâce aussi à Nizumi, Fukuda, Aoki, Hiramaru, Takahama, grâce à cette nouvelle vague de mangakas, que le magazine Jump peut se renouveler et conquérir une nouvelle génération de lecteurs.