Si on n'a pas besoin de Fubuki Shirou...
Si on n'a pas besoin de Fubuki Atsuya...
Alors, à quoi je sers?!
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Allongé sur un lit d'hôpital, le jeune Shirou Fubuki, le cadet de la famille Fubuki, semblait dormir. À ces côtés, une jeune fille aux cheveux bleus et aux yeux bleus l'observait tristement.
"Fubuki... Quand te réveilleras-tu?"
Puis, la porte située derrière la jeune fille s'ouvrit brusquement, et un jeune homme aux cheveux blancs et aux yeux bleus passa le seuil de la porte et se mit à crier.
"- ON VA TOUS MOURIR!"
Les docteurs accoururent vers l'hystérique et l'emportèrent dans une salle. Une infirmière vint à la rencontre de la jeune fille.
"- excusez-nous du dérangement, mademoiselle. C'était Suzuno Fuusuke, un patient atteint de schizophrénie."
La jeune femme quitta la pièce, sous le regard de la bleutée. Il y avait vraiment des malades dans ces hôpitaux... Logique en même temps!
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Partout, nul part, au loin, à côté, lui... Tout était noir. Il ne voyait rien. Il ne savait même pas où il était... Ces seuls souvenirs, ils étaient flous.
Flash Back.
C'était le premier match opposant l'équipe de Genesis, l'équipe la plus forte de l'Alius Academy, à l'équipe de Raimon. Fubuki, lui, était sur le terrain. Il avait beaucoup de mal à contrôler l'esprit de son frère qui voulait prendre le dessus sur lui-même. Ils étaient en train de perdre, 20 à 0. Pendant tout ce temps là, Shirou avait essayé de marquer sans l'aide de son frère, mais sans succès. Il commençait à devenir dépendant de lui, en quelque sorte. Son rôle était celui d'attaquant, n'est-ce-pas? Alors les autres devaient se débrouiller pour lui passer le ballon et pour qu'il marque.
Mais c'est lorsque son frère l'eut mis dans le doute que ça a dérapé. Lorsqu'il a imaginé ses camarades réclamer l'aide d'Atsuya, il a commencé à délirer. Après avoir fait son débat intérieur, et que le capitaine de l'équipe de Genesis eut frappé la balle avec sa super technique, il courut vers la balle en criant pour la dévier, ce qui le plongea dans une sorte de coma. Qu'est-ce-qui lui avait pris? Peut-être voulait-il qu'on le remarque lui, pour ses propres qualités, et pas celles de son frère.
Fin Du Flash Back.
La jeune fille présente à ces côtés se nommait Tsuchito. Elle était manageuse de l'équipe de Raimon, et elle détestait jouer au football. Elle s'inquiétait beaucoup pour son ami, et cela depuis que le coach lui avait annoncé le passé de l'attaquant. Lorsqu'elle était seule à son chevet (c'est-à-dire, presque tout le temps.), elle essayait de lui parler et d'imaginer ses réponses. Elle n'avait que ça à faire, et cela la divertissait. Elle se disait que si il entendait vraiment ce qu'elle lui disait, elle était dans la pure merde!
Quelques fois, elle chantonnait des chansons entendues par ici et par là. Elle essayait vraiment de communiquer avec lui, mais aucune réponse de sa part. Elle se trouvait vraiment conne, à espérer qu'il se réveille, juste pour elle...
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Il entendait des choses, quelque fois. C'était inaudible, similaire à un murmure, mais il les entendait quand même. Cette voix l'apaisait. Il ne se sentait plus seul lorsqu'il l'entendait.
Mais ce qui le perturbait, c'était qu'il n'arrivait pas à deviner qui lui parlait. Il se surprenait même à lui répondre, c'était amusant dans un sens. C'était une sorte de communication avec "le proche au-delà".
Puis les jours passèrent, il ne pouvait plus se passer de cette voix qui le rassurait. Inconsciemment, il ne voulait pas se réveiller. Il ne voulait pas que ça s'arrête. Il était tombé amoureux de "la voix". Mais il devait bien se réveiller, un jour, et affronter la dure réalité. Pourtant, plus il persistait dans le noir et plus il lui semblait qu'il devenait faible.
Lorsqu'il réussit enfin à faire le vide dans sa tête, il eut une sorte de rêve prémonitoire. C'était bizarre, mais cela semblait réel.
Rêve prémonitoire.
Le capitaine de l'équipe était apparemment en train de lire à son équipe l'un des cahiers de son grand-père.
- coeur 1 : Ne jamais s'avouer vaincu quoi qu'il advienne, avoir du cran.
- coeur 2 : Ne jamais avoir peur de l'adversaire aussi fort soit-il, ne jamais reculer.
- coeur 3 : Protéger tout ce qui nous est le plus cher au monde, générosité sans limite.
- coeur 4 : Toujours avoir confiance en ses coéquipiers, confiance absolue.
- coeur 5 : Ne pas se laisser affecter par des circonstances préjudiciables, clame olympien.
- coeur 6 : Avoir la force de percevoir la vérité cachée, vision pénétrante.
- coeur 7 : Avoir la force de pardonner les erreurs d'autrui, force du pardon.
- coeur 8 : Savoir comprendre la joie et la tristesse d'autrui, larmes de compréhension.
- coeur 9 : Garder en tête que seuls réussissent ceux qui ont de grands rêves, rêve infini.
- coeur 10 : Toujours croire en soi et en sa force, confiance inébranlable en soi.
- coeur 11 : Ne jamais s'éteindre pour ne jamais tomber, orgueil du guerrier.
Fin du rêve prémonitoire.
Oui, il y avait quelque chose de bizarre dans ce rêve. Certaines personnes qu'il ne connaissait pas y étaient, ou celles qui étaient parties. Mais il y avait autre chose. Ce quelque chose l'avait touché au plus profond de lui. Le coeur n°7...
Il ne voulait pas y croire. Il avait pensé à la mauvaise chose, la chose pour laquelle il était dans cette partie sombre de son esprit, de son cerveau. Non, en vérité, il ne pouvait pas se pardonner de ne pas être parfait.
"Ta faiblesse et ta force font ce que tu es..."
Cette phrase... C'était cette voix. Que voulait-elle dire? Pouvait-elle sentir ce qu'il traversait? Comprenait-elle qu'il était en mauvaise posture? Il vit, soudainement, une sorte de lumière. Ce n'était plus aussi sombre qu'avant. "Je suis ce que je suis..? Oui, je suis Fubuki Shirou, l'attaquant vedette de Raimon!"
À partir de maintenant, il eut un autre regard sur lui-même. Un autre regard sur Fubuki Shirou.
**********
La jeune fille entendait de plus en plus le cardiogramme, c'était bizarre. Soudain, deux infirmière débarquèrent dans la chambre, et jetèrent presque dehors Tsuchito qui ronchonnait. Depuis quand on était si impolis avec les gens? Elle s'assit sur un banc, en face de la chambre, en soupirant. Que se passait-il? Était-ce un signe que le cardiogramme s'affole comme cela?
Une trentaine de minutes plus tard, une des infirmières sortit de la chambre. La jeune fille aux cheveux bleus se leva d'un bond et alla dans sa direction, mais lorsqu'elle la vit, elle commença à crier.
"- Pas le temps, pas le temps! Je suis tout le temps débordée! Ils peuvent pas se passer de moi!"
Puis elle partit presque en courant, dans le couloir peint uniquement en blanc. La jeune fille aux yeux bleus pensa qu'il y avait vraiment des malades dans cet hôpital, mêle chez les infirmières. Elle rentra donc dans la chambre, en bousculant au passage la deuxième infirmière qui sortait. Lorsqu'elle arriva devant le malade, elle ouvrit la bouche en grand sur le coup de la surprise, et ses yeux s'agrandirent.
- Salut Tsu'! Déclara Fubuki, assis sur son lit.
Puis, après son -gros- bug d'environ 2 minutes et 30 secondes, elle eut un déclic.
"- Fubuki?! C'est toi?
- Non non, c'est pas moi. Déclara-t-il en rigolant.
- Je me disais aussi..."
Elle se dirigea vers la porte mais il se leva d'un coup et la retint par la manche.
"- Je plaisantais...
- Mais je sais! Répondit-elle en rigolant."
Il se rassit donc en soupirant tandis que la jeune fille se posa sur la chaise située devant le lit.
"- Dis... C'était toi qui est restée avec moi, pendant tout ce temps?"
Elle hocha la tête et elle lui demanda pourquoi il lui demandait cela. Il rougit légèrement avant de tourner son regard vers le mur de droite.
"- p-pour rien!"
Elle haussa les épaule, échappant au passage un "ok". Le jeune homme retourna la tête vers elle.
"- Dis-moi... Si je te disais que... J'étais... Amoureux, tu dirais quoi?"
La jeune fille aux cheveux bleus tomba presque de sa chaise et le regarda avec étonnement.
"- ouah... Tu m'aurais jamais dis ça avant!"
Il lui sourit et se leva de son lit, pour ensuite ouvrir la fenêtre.
"- Disons que... J'ai pris un autre regard sur moi-même.
- Comment ça?"
Il haussa les épaules en souriant, tandis qu'elle détournait le regard.
"- Tu sais, la fille d'ont je suis tombé amoureux, elle est vraiment géniale.
- Contente pour toi alors..."
Oui, au fond d'elle-même, elle était heureuse pour lui. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être triste.
"- Cette fille, elle s'appelle Tsuchito."
La jeune fille se retourna vivement vers lui et lâcha un hoquet de surprise. Elle ne pouvait pas croire qu'il soit amoureux d'elle. C'était une blague? Non, il n'était pas du genre à blaguer. Il avait toujours eu du succès avec les filles, de toute manière, alors pourquoi l'avoir choisi elle? Elle ne comprenait pas... L'avait-il entendu lorsqu'il était dans le "coma"?
"- m-moi?
- Bah je connais pas d'autres filles qui s'appellent comme ça.
- M-Mais tu peux pas m'aimer!
- Et pourquoi?
- b-bah...
- Bah voilà. Je t'aime, c'est tout ce qui compte."
Elle se mit à sourire bêtement, "sourire baka attitude", et elle déclara :
"- Moi aussi, je t'aime!"