Titre : Fais-moi confiance
Auteur : Yami-Rose, la revenante…
Genre : Un peu de romance, Yaoi, Songfic avec deux chansons, Behind blue eyes et Tout envoyer en l'air… (Je sais pas si ça existe et je m'en fous…) Une pour chaque perso. Je déprime presque et je suis en manque d'amour, imaginer le résultat… (quand je l'ai commencé… Sinon à ce niveau, ça ferait plus d'un an que je l'ai commencé et ça s'appellerait de la dépression !) Mais je vais essayer de mettre du positif, de l'espoir dedans quand même.
Couple : Heero/Wufei…
Disclaimer : Les G-boys ne m'appartiennent pas… Et c'est dommage car un câlin de heero me ferait beaucoup de bien ! Les chansons, non plus d'ailleurs…
Bonne lecture !§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
no one knows what it's like
To be the bad man
To be the sad man
Behind blue eyes#µµ#POV Heero#µµ# (point de départ !)
Heero était assis dans le coin d'une sombre cellule et attendait. Ils avaient emmené Wufei pour l'interroger encore une fois… Même si il ne voulait pas se l'avouer, il s'inquiétait. Il avait peur qu'ils mettent leur menace à exécution, mais il ne pouvait pas accepter un tel accord… Il n'avait pas le droit. Mais il ne pouvait pas non plus les laisser lui faire du mal, même si c'était les risques à être un terroriste… Il ne savait pas quoi faire pour la première fois de sa vie. Pourquoi avait-il fallu qu'il découvre son point faible ? La seule chose qui pouvait le pousser à agir contre ses principes… Il l'avait trouvé, à cause d'un de ses regards que cette folle de Lady Une avait bien interprété ! Les sentiments étaient réellement dangereux, dans une guerre… Mais il n'y pouvait plus rien maintenant. C'était trop tard…
Il sursauta en entendant la porte s'ouvrir, il reprit son air froid et regarda ces brutes de soldats balancer Wufei par-terre, comme un sac à patate, en rigolant… Puis, ils refermèrent la porte. Heero ne bougea pas… Le chinois était recroquevillé au sol et tremblait.
Heero était encore plus inquiet, mais n'osait pas montrer son inquiétude.
Ca va, Wufei ?
Wufei sursauta et se dirigea lentement, à quatre pattes, en se traînant à moitié jusqu'au mur le plus loin possible de Heero. Il tremblait et avait la tête baissée, sous le regard de Heero…
Il était peut-être blessé ? Heero ne voyait pas avec aussi peu de lumière. Alors, il se leva le plus neutrement possible et alla voir Wufei. Il voulait s'assurer qu'il aille bien, même si c'était céder au jeu de Oz un peu plus… Le chinois se recroquevilla à son approche.
Wufei ?
Laisses-moi, Yuy !
Qu'est-ce qu'il y a ?
Il se baissa et regarda Wufei qui tremblait comme une feuille en automne, en baissant la tête encore d'avantage. Intrigué, Heero la lui releva et resta muet devant ce qu'il voyait… Wufei en profita pour détourner la tête.
Ne te gêne pas, Yuy ! Moques-toi de moi… Je suis faible et inutile, maintenant !
Iie…
Aveugle… Ils l'avaient rendu aveugle… Heero se sentit entrer dans une colère noire. Il lui avait fait du mal ! Par sa faute, en plus… Il allait le leur faire payer ! Il allait s'assurer qu'ils ne lui feraient plus le moindre mal.
Quoi non ? Bien sûr que si ! Regardes-moi…
Iie !
Wufei allait répliquer, quand Heero le serra dans ses bras. Le chinois surpris, essaya de se débattre mais se calma en entendant Heero murmurer quelque chose à son oreille.
Gomen, Wufei… Gomen nasai…
Il le lâcha et se leva. Il frappa à la porte de la cellule et un soldat ouvrit…
Quoi ?
Je veux parler à Treize Kushrenada.
Bien.
Il sortit et un des soldats l'escorta sous très bonne garde jusqu'au bureau de son Excellence…
Laisse ce qui te retient, délaisse ce qui t'appartient
Détache le lien qui lentement se resserre
Car cette vie t'indiffère et ne te ressemble en rien
Ces rêves ne sont pas les tiens
Si tu restes tu vas manquer d'air
#µµ#POV Wufei#µµ#
Il ne comprenait plus rien. Pourquoi Yuy l'avait serré dans ses bras ? Est-ce que c'était parce que… ? Non, impossible. Ca ne pouvait pas être ça… Ca aurait été trop beau, surtout maintenant qu'il était infirme. Pourtant ces regards qu'il avait surpris ces derniers temps depuis qu'ils étaient prisonniers… Non, il avait du rêver. Jamais ces yeux cobalts ne le regarderait comme ça… C'était probablement de la pitié de le voir dans cette état, couvert de bleus et de traces de coups. N'empêche qu'il ne comprenait pas… Pourquoi il lui avait demandé pardon et qu'il avait demandé à voir le général Kushrénada ? Il soupira… Ca faisait une semaine qu'ils étaient là, avant il lui restait l'espoir de pouvoir s'échapper mais maintenant, c'était impossible… Et si Heero tentait quoi que ce soit, il valait mieux que ce soit sans lui. Il avait bien plus de chance de s'en sortir seul qu'avec un infirme sur le bras…
No one knows what it's like
To be hated
To be fated
To telling only lies
#µµ#POV Heero#µµ#
Il entra seul dans le bureau. Les soldats restaient à l'extérieur, pour prévenir toute tentative de fuite de sa part. Treize Kushénada était là, comme la première fois avec son petit air supérieur, assis dans son fauteuil… Heero lui lança un regard glacial.
Alors 01 ? Qu'est-ce qui vous amène ?
Vous le savez très bien.
Oh votre ami 05… Je suis désolé, mais il ne voulait pas répondre aux question de Lady Une… Et comme vous êtres aussi têtu que lui, nous avons pensé que lui brûler la rétine avec un laser vous rendrait plus coopératif tous les deux.
Le chef d'Oz eut un petit sourire satisfait, qui fit augmenter la colère de Heero.
Vous n'êtes qu'un…
Allons, allons… Pas de grossièreté. Parlons plutôt d'homme à homme… Avez-vous réfléchis à ma proposition ?
Il est hors de question que je fasse ça. Je vais plutôt vous tuer…
Je ne pense pas que ce soit une bonne idée…
Treize prit le téléphone et composa un numéro.
Lady une, lancer le plan B.
Il raccrocha, au moment où Heero contournait le bureau avec un regard à faire peur.
Quel est ce plan B ?
Vous allez le voir tout de suite…
Treize prit une télécommande sur son bureau et fit s'ouvrir un mur, derrière lequel était caché un grand écran. Il l'alluma et la cellule où était Wufei apparu.
J'aime bien garder un œil sur certains prisonniers.
Heero jeta un œil soupçonneux à Treize qui souriait d'un sourire assuré et détestable, avant de regarder à nouveau l'écran, soupçonneux. La porte de la cellule s'ouvrit et deux gardes entrèrent. Ils s'approchèrent de Wufei chacun d'un coté pour être sûr qu'il ne leur échappe pas… Le pilote 05 semblait sur ses gardes et peu rassuré, en demandant si c'était Heero. Son air perdu et inquiet semblait beaucoup amusé les deux soldats… Ils rigolèrent et Wu eut franchement l'air effrayé, en comprenant que c'était des soldats. L'un deux attrapa violemment l'aveugle par le col et l'embrasse tout aussi délicatement. Le chinois essaya de se défendre mais l'autre soldat lui immobilisa les bras et les jambes, en passant derrière lui. Wufei poussa un petit cri de peur, lorsque celui derrière lui, lui mordilla l'oreille…
Heero regarda la scène, horrifié même si le cachait plutôt bien. Furieux, il se jeta sur Treize, en lui serrant fortement la gorge.
Je vais vous tuer pour ça !
Et votre ami se fera violer sous vos yeux. Je suis le seul qui puisse donner l'ordre qu'ils arrêtent et vous n'arriverez jamais à temps pour les empêcher de… Suivre les ordres.
Le Soldat Parfait augmenta la pression sur le cou au général, en voyant le sourire de celui-ci.
Alors donnez immédiatement cet ordre ou je vous tue.
Non. Acceptez ma proposition et je donnerai cet ordre… Et vous pourrez partir tous les deux.
Qu'est-ce qui me dit que vous ne mentez pas ?
L'importance même de ma proposition… Décidez-vous vite, ces soldats ne sont pas très patients.
Heero jeta un œil à l'écran et vit le soldat qui tenait Wufei lui lécher et mordiller le cou. Ils lui avait relevé son T-shirt et lui caressaient le torse sans douceur. L'un d'eux lui mordait toujours le cou et l'autre, l'autre s'en prenait à ses tétons, en ayant les mains baladeuses et sans gêne… Wufei avait l'air désespéré et terrifié, ce qui avait l'air d'exciter encore plus les deux hommes. Le chinois poussa un cri de douleur quand celui placé dans son dos, lui mordit franchement le cou.
Heero ne supportait pas de voir ça et d'être impuissant devant ce que ces porcs faisaient à Wufei…
C'est dur de voir celui qu'on aime se faire violer, n'est-ce pas ? Seriez-vous capable de le supporter ? Seriez-vous capable de le voir brisé et désespéré ? Seriez-vous capable de le voir effrayé chaque fois qu'il y aurait un bruit suspect autour de lui ? Seriez-vous capable de le voir vous rejeter, si vous le touchiez sans lui dire que c'est vous ? Seriez-vous capable de le voir souffrir… Alors que vous pouviez lui épargner cette épreuve ?
CA SUFFIT ! TAIS-TOI !
La japonais serra plus fort le cou de son ennemi et Treize eut plus de mal à respirer… Mais il continua de le fixer avec ce regard condescendant… Ce regard de maître, comme si il avait le contrôle de la situation, malgré sa position de faiblesse. Et il l'avait. Heero le savait… Voilà pourquoi Treize ne se défendait pas, pourquoi il attendait sagement. Le pilote 01 regardait l'écran, d'un air très partagé. Il était envahi par un tas de sentiments contradictoires… Mais il n'avait qu'une seule issue, pour empêcher ses monstres de violer Wufei. Il détourna la tête de cette scène insupportable pour lui et regarda le général, avec un regard triste et résigné. Il libéra la gorge du général, alors qu'une larme coulait sur sa joue… Il sut que Treize avait compris, en voyant son regard vainqueur et son sourire satisfait et sadique.
Treize reprit son téléphone et ordonna à Lady Une d'arrêter le plan B.
Heero ne voulait plus qu'on fasse du mal à Wufei. Quitte à être le pantin de cet ordure et à faire des choses qu'il répugne, il ferait en sorte que ça n'arrive plus… Il ne supporterait pas de voir Wufei vivre cet enfer. Il aurait dû écouter son esprit qui lui disait que sa mission passait avant ses sentiments… Mais son cœur, lui aurait souffert avec Wufei et Heero aurait eut des remords jusqu'à la fin de ses jours. Il ne voulait surtout pas que le chinois endure toutes ces horreurs par sa faute, pas lui… Il ne le méritait pas. Même si il ne pouvait pas faire son bonheur, il ne voulait pas être responsable de son malheur. Il suivait ses émotions, une fois de plus, qui lui disait que seul Wufei comptait. Peu importe ce qui allait se passer maintenant, il savait qu'il n'aurait pas de regrets…
Il suffit de tout envoyer en l'air
Je saurais comment faire je crois
C'est inscrit dans nos gènes
Je sais qu'on est capable de tout...
Envoyer en l'air, sans regard en arrière
Et c'est le moins que l'on puisse faire.
#µµ#POV Wufei#µµ#
Il avait envie de pleurer, de hurler, d'appeler Heero à l'aide mais il se retenait… Il ne leur ferait pas ce plaisir. Il était terrifié… Il ne pouvait que subir et ressentir leur baisers, morsures, caresses et léchouilles encore plus vu clairement qu'il ne voyait pas. Chacun de leur attouchement le plongeait un peu plus dans un abîme de honte et de désespoir. Pourquoi est-ce qu'il lui faisait ça ? Il ne voulait pas… Pas ça… Il aurait peut-être voulu un jour, mais avec Heero ! Pas comme ça… Il tenta encore une fois de se débattre, de les écarter de lui, mais rien à faire…
Ar… Arrêtez…
Ils se contentèrent de rire, en continuant plus fort… L'un d'eux mit brutalement la main sur son sexe, à travers son pantalon et il laissa échapper un cri. Il se mit à pleurer sans pouvoir s'en empêcher, en le sentant commencer un va-et-vient… Et réagir, malgré lui, à cette caresse qu'il lui faisait mal et tant de bien, en même temps. L'autre homme allait baisser son pantalon quand un grésillement les firent arrêter. L'un des deux répondit, en soupirant…
Oui ?
Arrêtez et retournez à vos postes.
Mais…
C'est un ordre !
Bien, Madame !
Wufei sentit les soldats le lâcher et s'éloigner de lui. Il tomba à genoux et se recroquevilla…
T'as de la chance, 05…
Pfff ! On nous dit de le violer et après, quand on est bien excité, on nous ordonne le contraire… Ils ne savent pas ce qu'ils veulent, décidément.
Wufei entendit aux bruits de pas, signe que l'un des hommes s'approchaient de l'autre… Des froissements continues de vêtement lui indiqua que l'un des deux, peut-être les deux venaient de se toucher, se caresser… Puis, il entendit qu'ils s'embrassaient et se murmuraient des choses.
Hum… Pas devant lui…
On s'en fout, il est aveugle… lol
T'as raison, Franck…
Ils s'embrassèrent encore. Puis, ils se déplacèrent, pour aller s'appuyer sur un mur…
Si on allait dans un endroit tranquille ? Après tout, je ne crois qu'il soit en état de tenter quoi que ce soit pour s'enfuir, surtout avec une porte fermée… LOLL
LOLLL Oui… J'ai envie de toi, Philipe… Envie de te sentir en moi… Je veux que tu me caresse, comme tu sais si bien le faire…
Ils s'embrassèrent une fois de plus, en gémissant un peu…
Wufei se recroquevilla encore plus sur lui-même. Oui, comment pourrait-il s'enfuir ?
… Mais ils n'allaient quand même pas faire ça ici ? Il ne voulait pas entendre ça… Il était peut-être aveugle, mais pas sourd. Ils ne pouvaient pas faire ça devant lui !
Des bruits de pas encore… Ils allaient enfin partir. Non, ils se rapprochaient… Qu'est-ce qu'ils voulaient encore ? Wufei faisait de son mieux pour contrôler sa peur, lorsque l'un des hommes arriva tout près de lui et se baissa à sa hauteur. Il lui murmura quelque chose à l'oreille, qui fit trembler le chinois sans qu'il puisse se contrôler.
Dommage qu'on est pas pu en profiter plus longtemps… J'adore les jeunes gens de ton age… Ils sont si tendres et souvent vierge… Lolll
L'aveugle trembla encore plus, en entendant les deux soldats rirent. Il ignorait ce qui était le pire : la peur qui lui dévorait les entrailles… Ou la honte et cette impression de souillure qui s'était emparé de lui, qui lui donnait envie de vomir… Pourquoi ? Pourquoi est-ce que Oz s'en prenait à lui comme ça ? Et puis, où était passé Heero ? Il ne voulait pas se l'avouer, mais il avait terriblement peur… La présence du japonais le rassurerait peut-être un peu ou peut-être que c'était mieux qu'il ne le voit pas dans cette position si dégradante. Il se sentirait encore plus honteux face à Heero, si il savait la faiblesse dont il avait fait preuve… Il ne voulait pas que le japonais voit à quel point il était faible, à présent.
L'homme se releva et donna un fort coup de pied à Wufei, qui étouffa le cri qui lui venait aux lèvres dans un gémissement… Ils rigolèrent encore de ce rire détestable, avant de sortir tous les deux. Wufei s'appuya contre le mur complètement, en serrant ses bras autour de lui… Et maintenant ? Qu'est-ce qui allait se passer ? Peut-être qu'il y avait échapper cette fois-ci, mais il pouvait très bien y avoir une prochaine fois… Il se sentait mal, désespéré, faible et si sale… Heero, il voulait qu'il revienne. Il ne voulait pas rester seul et vulnérable, dans cette cellule froide, noire et terrifiante. Effondré et terrifié, il se mit à pleurer. Il se sentait aussi faible et inutile qu'une onna… C'était une attitude indigne d'un guerrier du clan Chang, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il n'en avait plus la force. De toute façon, aveugle, il ne pouvait plus se battre. Donc, il avait déjà perdu son honneur. Il l'avait perdu lorsqu'il était devenu infirme et qu'il avait poussé un hurlement de douleur, à cause du laser… Quand il avait laisser voir sa terreur et sa perte de confiance en lui à Lady Une… Quand il avait sursauté de peur et de surprise, en sentant la main de cette femme cruelle lui caresser la joue et tremblé en entendant son rire glacial, persuadé qu'elle allait profité de sa faiblesse.
Soudain, un tir retentit et la porte s'ouvrit à nouveau… Wufei sursauta et se fit le plus petit possible…
Wufei !
Heero, c'était Heero !
Heero !
Il se recroquevilla encore davantage, en sentant quelqu'un se précipiter vers lui et se baisser à son niveau. Il sursauta et se remit à trembler comme une feuille, quand on lui toucha hâtivement les épaules.
Calmes-toi… C'est moi, Heero.
Wufei sentit Heero lui toucher les cheveux plus doucement, les mains se faisant de plus en plus douce et caressante… Puis, le japonais poursuivit avec les épaules, le dos, les bras, en finissant par lui prendre les mains doucement.
Ce n'est que moi… N'ai pas peur.
Wufei, un peu rassuré, hocha la tête… Oui, ce n'était que Heero. Lui ne lui ferait pas de mal… Ses tremblements un peu calmés, il vint lui-même vers le japonais. Heero le serra dans ses bras et lui parla à l'oreille tendrement. Wufei en fut surpris… Mais ne se posa pas de questions. Il se sentait rassuré avec Heero, comme ça…
Viens, Wufei… Il faut partir.
Quoi ? Tu t'es échappé ?
Hai.
… Part sans moi, je serais un poids mort pour toi. Tu auras plus de chances de te sauver sans moi…
Iie ! Je ne te laisserais pas ici… Aller, viens.
Heero l'aida à se relever… Wufei, un peu tremblant sur ses jambes à cause de sa nouvelle cécité et de ce qui lui était arrivé, s'accrocha à Heero. Ils sortirent de la cellule prudemment… Le chinois, pas rassuré, s'accrocha plus au japonais, en essayant de ne pas trop le gêner. Ils se sauvèrent tous les deux de la base, sans trop de difficulté, Heero se protégeant et se défendant pour deux. En moins de 5 min, ils étaient sortis et dans une jeep filant vers la liberté… Wufei en fut soulagé et rassuré, mais resta scotché au pilote 01, malgré tout. Le chinois ne se sentait en sécurité que s'il avait un contact direct avec Heero, qui lui apportait en plus un lien solide pour se situer dans l'espace… Il se sentait perdu, dans cette obscurité totale dans laquelle il était plongé, avec en plus, ses craintes et émotions négatives un peu trop récentes.
But my dreams
They aren't as empty
As my conscience seems to be
#µµ#POV Heero#µµ# (1 semaine)
Heero entra dans la maison, sans frapper et sans rien dire… Il était fou d'inquiétude pour Wufei. Celui-ci ne l'avait pas lâché du retour… Soudain, un tornade brune avec une tresse se jeta sur eux, sans qu'il ait le temps de l'éviter.
HEERO ! WUFEI ! Vous êtes revenus ! Vous allez bien ?
Tout le monde tomba par-terre et Wufei paniqua, en s'accrochant à Heero, comme l'on s'accroche à une bouée de sauvetage en plein naufrage.
Aaaah ! Qu'est-ce qui se passe ? Heero !
Je suis là, Wufei… Duo, espèce de baka ! Fais attention !
Heero releva Wufei et l'emmena dans sa chambre, sans un regard à Duo, qui ne comprenait rien… Quatre et Trowa arrivèrent, alerté par les éclats de voix.
Duo ! Heero et Wufei sont rentrés ? (Quatre)
Oui, mais… Wufei n'a pas l'air bien du tout.
Allons voir. (Trowa)
Ils grimpèrent à l'étage et allèrent dans la chambre de Wufei. Ils virent Heero assis sur le bord du lit du chinois, en train de tenir la main de Wufei. Celui-ci était allongé sur la couverture et semblait nerveux et inquiet.
Heero ? Qu'est-ce qui se passe ? (Quatre)
Wufei s'agita en entendant la voix de Quatre et les bruits de pas.
Calmes-toi… Ce sont seulement les autres. On est rentrés… Ca va aller, maintenant.
Quatre s'approcha doucement, ainsi que Duo. Trowa préférait se tenir un peu en retrait. En apercevant les yeux de Wufei, Quatre ne dit rien, choqué.
Oh my god ! Il est aveugle ?
Wufei tourna la tête à l'inverse d'eux, pour cacher ses yeux, honteux…
Heero augmenta un peu la pression sur la main du pilote aveugle, pour le rassurer.
Comment est-ce arrivé ? Pourquoi ont-ils fait ça ? (Quatre)
Parce que ce sont des monstres !
Le japonais regarda le bond, furieux et voulu se lever, sous l'air surpris de Quatre et Duo… Mais il eut un étourdissement. L'américain le rattrapa et le fit se rasseoir, inquiet…
Ca va pas, Heero ? (Duo)
Je vais chercher la trousse de secours. (Trowa)
Trowa sortit de la chambre.
Qu'est-ce qui se passe ? Heero ? (Wu)
Wufei se releva un peu et chercha Heero de la main. Le japonais prit sa main et le fit se rallonger.
Ce n'est rien… Reste couchez.
T'as l'air épuisé ! Viens te reposer… (Duo)
Heero lâcha la main de Wufei, à regret et suivi Duo, qui le fit s'allonger sur le deuxième lit, inoccupé, de la chambre. Il était épuisé, il n'avait pas la force de résister… Et puis, il pouvait se reposer, maintenant, puisque Wufei était en sécurité. Il ne s'était pas reposé ou très peu, de tout leur voyage retour, pour surveiller les alentours et veiller sur Wufei.
Heero ?
Je suis là… Ne t'inquiètes pas.
Quatre s'assis sur le lit à Wufei. Le chinois eut un mouvement de recul.
C'est moi, Quatre… Calmes-toi. Je veux t'examiner… si tu es blessé. Laisses-toi faire…
Wufei se calma et laisse le blond voir si il n'était pas blessé… Pendant que Duo faisait pareil avec un Heero très coopératif, car somnolant. Trowa revint avec la trousse de secours et la donna à Quatre…
Après que les deux pilotes revenants ait été examinés et soignés, Duo voulu ramené Heero dans sa chambre… Mais face aux vives et molles protestations du japonais visiblement crevé, l'américain laissa tomber.
Heero se sentait trop fatigué pour bouger de ce lit confortable et qui plus est dans la même chambre que Wufei… Il n'avait pas envie non plus de laisser Wufei tout seul, encore et toujours inquiet pour lui. Le chinois avait l'air encore tellement perdu… Mais son air plus calme et rassuré, depuis que Duo avait décidé de laisser Heero rester avec lui, le confirmait dans sa décision. Il avait eut peur de déranger Wufei, puisque juste que là, le chinois avait toujours été seul dans sa chambre…
L'américain et l'arabe couchèrent donc les deux pilotes et descendirent pour leur faire quelque chose à manger.
Heero regarda un peu Wufei en souriant, content d'avoir réussi à le ramener à bon port… Avant de se laisser aller paisiblement dans les bras de Morphée, sans s'en rendre compte.
Qui ose faire le pas de l'évolution
Je veux seulement des visages et des corps en ébullition
Pour enfin changer d'air, dans une autre dimension
Venez assister ensemble au réveil d'une génération
#µµ#POV Wufei#µµ# (2 semaines)
Une semaine qu'ils étaient rentrés. Une semaine qu'il était cloué au lit, par ordre de Quatre, depuis qu'il était tombé dans les escaliers. Une semaine que Quatre essayait de convaincre Heero de se reposer et de reprendre des forces, en restant au lit sans y parvenir… Une semaine que… Heero s'occupait de lui, comme un ange dès que les autres avaient le dos tournés.
Il ne comprenait pas… Pourquoi Heero s'occupait de lui comme ça et maintenant ? Pas par pitié… Ca ne pouvait pas être ça, vu la tendresse qu'il y mettait. Par moment, il avait l'impression qu'il le faisait par remords… Mais il ne savait pas en fin de compte. Il avait posé la question à Heero, mais le japonais n'avait pas répondu… Ou plutôt il n'avait pas compris la réponse. Heero l'avait serré dans ses bras, en lui murmurant un truc en japonais à l'oreille. « Ai shiteru ». Il n'avait toujours pas compris ce que ça voulait dire… Pourtant il connaissait un peu le japonais. (On sait tous ce que ça veut dire… Mais bon lol)
Quelqu'un frappa à la porte. Probablement Quatre… Il reconnaissait sa façon de frapper à la porte, comme si il avait peur de déranger. Il faisait comme ça, maintenant pour l'avertir et ne pas le surprendre.
Hai ?
La porte s'ouvrit et il entendit Quatre entrer… Il fit de son mieux pour essayer de situer où il se trouvait, sans trop y arriver. Il détestait être si handicapé, alors il tentait de s'aider avec les sons et le toucher… Il avait encore beaucoup de mal. Il avait dû mal à accepter cette dépendance.
Heero, pourquoi tu n'es pas dans ton lit ? Il faut que tu te reposes…
Je suis sur mon lit. C'est pareil.
Il entendit Quatre soupirer de désespoir, face aux comportement d'Heero… Et se surprit à sourire, amusé. Quatre n'arrivait jamais à faire plier Heero, tant qu'il avait assez de force pour faire ce qu'il voulait…
Bon, je vous apportes à manger…
En flairant l'air, Wufei l'odeur du bouillon de légume que leur donnait Quatre tous les soir depuis une semaine. C'était bon, il aimait bien ça…
Tu le donneras à Wufei, Heero ?
Hai.
D'accord… Tu me rapporteras le plateau quand vous aurez fini. Bon appétit…
Ni lui, ni Heero ne répondirent… Quatre sortit, après avoir posé le plateau sur le lit que Heero occupait. L'empathe était habitué à ne pas recevoir de réponse de leur part…
D'habitude, la présence d'autres personnes, avec lui dans sa chambre, le dérangeait… Encore plus lorsqu'il devait partager une chambre avec quelqu'un d'autres. Mais il devait avouer que seul, il avait du mal pour simplement aller aux toilettes. Heureusement le fait que ce soit Heero le heurtait beaucoup moins, que si c'était un des autres pilotes… Duo serait trop bruyant et remuant pour lui… Quatre serait probablement trop mère poule et il ne voulait surtout pas se faire couver. Quand à Trowa, il ne serait pas trop bruyant ou mère poule, mais il savait que sa présence le dérangerait quand même…
Et puis, Heero était vraiment gentil avec lui. Pourtant, il ne méritait pas une telle attention… Mais Heero la lui accordait toujours. Même en pleine nuit, si il voulait quelque chose, Heero lui avait dit de le réveiller… Il hésitait un peu, mais le faisait quand même lorsque c'était vraiment urgent. Il ne voulait surtout pas déranger Heero pour rien, déjà qu'il faisait tant pour lui…
Heero se leva, dès que Quatre fut sortit et vint s'asseoir sur le coté de son lit, avec un bol de soupe… Rien que l'odeur de la soupe lui donnait faim. Le japonais l'aida à se relever un peu sur l'oreiller et lui mit une serviette.
Commence à manger sinon ça risque d'être froid… Tu sais bien que je suis un peu long à manger.
Iie. Toi d'abord…
Il résigna à prendre la cuillère que Heero lui tendait, en se guidant avec l'odeur… Et en essayant de ne pas faire tomber de soupe, ce qui été difficile vu qu'il ne voyait rien. Raté une fois de plus, il fit tomber la moitié de la cuillère… Il n'était vraiment un bon à rien.
Ce n'est pas grave, Wufei… Tu vas finir par y arriver.
Il y avait des moments où il se demandait si Heero n'était télépathe car le pilote 01 savait toujours ce qui le tracassait, ce qui se passait dans sa tête… A moins, bien sûr qu'il ne soit devenu aussi transparent qu'une vitre. Cacher ses émotions dans cette situation était très dur. Il détestait se sentir si vulnérable, si inutile… Heero l'aurait laissé chez Oz, ça n'aurait rien changé pour eux, à part qu'il n'aurait pas eu un point mort sur les bras.
Heero lui caressa tendrement les cheveux. Cette simple caresse suffit à le calmer… Il ne comprenait pas pourquoi il était si sensible aux gestes d'Heero. Enfin si, en partie… Mais les autres raisons restaient un mystère, car ses sentiments envers le japonais n'expliquait pas tout. Il avait du mal à accepter que les autres le touchent, alors que Heero pouvait le toucher sans qu'il sursaute…
Le pilote 01 reprit d'une voix douce, qui sut le calmer un peu et le remonter un peu.
Essaie de tenir la cuillère toi-même. Tu seras mieux te situer comme ça…
Il lui mit la cuillère dans la main… Sa main tremblait. Il avait peur de tout faire tomber, à force de trembler comme ça. Heero l'aida à tenir la cuillère et la guida, jusqu'à sa bouche. Le japonais continua comme ça jusqu'à ce qu'il arrive à manger sans trembler, ni en renverser. Il lui remplissait la cuillère et la lui donnait, si bien que Wufei finit de manger presque tous seul…
Mer… Merci, Heero.
C'est normal, Wufei… Je déteste te voir comme ça.
Pourquoi est-ce qu'il y avait de souffrance caché dans sa voix ? Est-ce qu'il tenait à ce point à lui ?
Mange avant que ce soit froid. C'est meilleur chaud…
Oui, c'est vrai… Quatre cuisine bien.
Heero reprit la cuillère et le bol vide et retourna sur son lit, pour manger à son tour. Chose assez étonnante aussi… Heero parlait avec lui, même pour dire n'importe quoi. Il ne comprenait ce changement, mais il l'aimait. Une personne au moins continuait de le respecter, de le traiter normalement… Bien sûr, les autres pilotes ne le dénigrait pas, il le savait. Mais il n'aimait pas leur attitudes gênés, comme s'ils ne savaient pas comment agir avec lui… Ca le gênait beaucoup. Heero, lui agissait clairement. Il l'aidait sans être gêné et sans le prendre pour un impotent, tout en le soutenant… Ca lui faisait beaucoup de bien.
I have hours, only lonely
My love is vengeance
That's never free
#µµ#POV Heero#µµ#
Il regardait Wufei dormir depuis que la nuit était tombé, couché dans son lit. Il n'arrivait pas à dormir… La culpabilité le rongeait. Si il avait accepté de ce marché plus tôt, le chinois ne serait pas aveugle… Ok, il lui avait évité d'être violé, mais ça n'était pas assez. Maintenant Wufei était presque désespéré. Il faisait tous ce qu'il pouvait pour le soulager, mais il avait mal de le voir comme ça. Il ferait tout pour l'aider… TOUT ! La souffrance de Wufei était la sienne…
FLASH-BACK
Bien.
Treize se rassis bien sur son siège, en se frottant le cou et remettant ses vêtements en ordre.
Nous allons donc discuter des modalités de notre collaboration, à présent. Asseyez-vous…
Il lui désigna un siège de cuir, en face de son bureau. Heero y prit place lentement, méfiant, sans quitter Treize des yeux…
Vous devez nous dire tout ce que vous savez sur la résistance, les autres pilotes, les gundams, les bases rebelles… TOUT !
Pas tant que Wufei et moi ne seront pas hors d'ici. Je n'ai aucune confiance en vous.
Heero fixa Treize avec un regard hyper déterminé. Le chez d'Oz sourit avec son petit sourire si déplaisant…
Entendu… Vous nous ferez un rapport sur tous ce que vous savez, à cette adresse. Je veux savoir tout ce qui se passe dans votre camp… Il s'agit bien sûr d'une adresse e-mail protégé. Personne ne peut savoir, à moins d'un code spécial, d'où et de qui provienne les messages qui y sont envoyé… Tout comme on ne peut pas remonter à la source de cette adresse, sans ce fameux code.
D'accord.
Le général lui tendit un papier, que Heero prit. Puis, il décrocha son téléphone.
Vous pouvez venir.
Il raccrocha, toujours souriant. Le japonais le fixa, d'un air soupçonneux…
Qui avez-vous appelé ?
Vous pourrez aller chercher votre ami et partir, dès que nous nous serons assuré que vous ne vous trahirez pas…
Il fronça les sourcils en regardant son ennemi, mais collaborateur malgré tout… Il ne comprenait pas ce que voulais dire Treize Kushrenada.
Les portes du bureau s'ouvrir sur deux soldats… L'un deux avait un petit appareil à la main. Ils s'approchèrent de Heero, qui se leva en vitesse, sur la défensive.
Laissez-vous faire, 01… Pour preuve de votre bonne foie.
Heero les laissa s'approcher et les laissa lui implanter un petit émetteur sous cutané, au niveau de son poignet.
C'est un émetteur sous-cutané, qui est fonctionne en liaison avec un satellite, indétectable pour les appareils normaux… Peu importe où vous allez, nous pourrons toujours vous retrouver.
Vous ne me faites pas confiance ?
Disons que c'est une mesure de sécurité… Et pour être sûr que vous ne ferez rien contre nous, nous en avons aussi mis un à 05.
Quoi ?
Sauf que ce n'est pas un émetteur, mais un récepteur un peu spécial… Il est réglé sur une fréquence satellite unique et à une particularité qui nous assurera votre fidèlité… Au moindre écart de votre part, nous pouvons le tuer en libérant un poison foudroyant dans son organisme… Sur simple commande, grâce à ceci.
Heero lui lança un regard noir. Treize lui répondit par un sourire amusé, en lui montrant une petite télécommande…
Mais ce n'est qu'une mesure de sécurité… Car vous ne nous trahirez pas, n'est-ce pas ?
Heero ne dit rien mais son regard résigné, répondit à sa place. Il n'avait pas le choix… Plus maintenant.
Très bien… Vous pouvez y aller. J'attend votre premier rapport, concernant tout ce que vous savez, dans une semaine.
Heero hocha la tête et se dirigea vers la sortie… Il s'arrêta devant l'un des soldats, lui mit un coup de poing à l'estomac, récupéra sa mitraillette et le mit KO, avec un léger coup au cou. L'autre voulu se jeter sur le japonais, mais Treize l'interrompit.
Laissez… Si vous vouliez son arme, 01, vous n'aviez qu'à demander.
Le pilote lui lança son regard le plus meurtrier, avant de sortir froidement… Il entendit le rire de Treize, en sortant. Il ne gagnerait pas ! Non, il ne laisserait pas gagner, même si pour l'instant, ce monstre le tenait…
FIN DE FLASH-BACK
Il se sentait honteux d'avoir trahi ses amis… Mais il n'aurait pas pu supporter qu'ils fassent une chose aussi horrible à Wufei… Qu'ils lui vole cette innocence, cette pureté, cette force qu'il avait et aurait toujours en lui. Elle faisait de lui un être unique… Qui avait fait battre son cœur dès qu'il avait apprit à le connaître. Ca lui donnait une certaine fragilité peu visible, à première vue… Mais si belle. Oui, il voulait le protéger, surtout maintenant que sa fragilité était révélée…
Il caressa son poignet, là où était son émetteur et soupira. Comment une si petit chose pouvait avoir autant d'importance ? Il se demandait où était placés le récepteur de Wufei… Mais même en le sachant, ça ne changerait probablement rien.
Il ferait de son mieux pour ne pas trop les trahir… Même si le mal était déjà fait, pour lui. Mais il pouvait toujours essayer de limiter les dégâts, essayer d'aider ses amis avec les informations de Oz, mine de rien… Sauf qu'il devait faire très attention. Si Wufei mourrait à cause de lui, il s'en voudrait à mort. Ils lui avaient fait déjà tant mal, par sa faute…
Son attention fut soudain attiré par Wufei, qui s'agitait en dormant et semblait essayer de se défendre contre des ennemis imaginaires. Heero se leva, inquiet et rejoignit rapidement le lit du chinois… Il essaya de réveiller son ami, en le secouant. Il faisait encore un cauchemar… Il en faisait toutes les nuits depuis leur retour. Mais Wufei ne se réveilla pas et se débattit encore plus, au contraire.
Non ! Laissez-moi…
Wufei…
Laissez-moi ! Laissez-moi !
Heero le tient plus solidement, en montant sur le lit, de peur qu'il se fasse mal tellement il se débattait… Le japonais s'assit sur lui et lui maintint les bras contre le matelas, en l'appelant. Cela provoqua une panique encore plus grande chez le chinois, qui tenta de lui mettre des coups avec ses pieds, à défaut de pouvoir le faire avec ses mains. Heero l'appela plus fortement, en voyant qu'il commençait à pleurer… Il semblait vraiment terrifié. Il fallait absolument qu'il le réveille. Il ne fallait le laisser avec ces agresseurs imaginaires ! Il avait l'air désespéré, comme lorsque ces soldats avaient voulu le violer… Voir Wufei dans cet état lui fendait le cœur ! Il fallait qu'il le sorte de ce mauvais rêve, à tout prix !
Arrêtez ! Pitié… Laissez-moi !
Wufei !
Je vous en prie… Non ! Ne faites pas ça…
Wufei ! Réveilles-toi !
Noooon ! Je veux pas ! ARRETEZ ! Je vous en supplie !
Wufei !
NON ! LAISSEZ-MOI ! HEERO !
La porte s'ouvrit sur Duo et les autres, complètement paniqués. Ils devaient se demander ce qui se passait… Vu que les autres fois, le chinois s'était réveillés plus facilement, sans ameuter toute la planque.
Wufei se débattait encore et toujours, plus faiblement mais en pleurant encore plus… Il semblait complètement désespéré.
Heero… Heero ! Sors-moi de là… Je t'en prie… Viens me chercher… J'ai peur ! Je veux pas qu'ils… Heero !
Sans s'occuper de la présence des autres, Heero se pencha sur Wufei et le serra dans ses bras… Pour finir de l'empêcher de se débattre et essayer de le rassurer, en même temps. Il lui murmura des paroles réconfortantes à l'oreille, tout en lui caressant les cheveux.
Je suis là, Wufei… Réveilles-toi. Ce n'est qu'un cauchemar, un cauchemar… Je t'ai déjà sorti de là. Tu te souviens ? Wufei !
Finalement, Wufei arrêta complètement de se débattre au bout de 1 min et sortit tout doucement de son cauchemar, en continuant de pleurer…
Je suis là… Tout va bien, Wufei.
Heero ? Je…
Wufei se mit à pleurer encore plus, en se serrant contre Heero. Celui-ci le serra contre lui, tendrement, en continuant de lui murmurer des paroles réconfortantes. Heero était rassuré d'avoir enfin réussi à le réveiller…
Les G-boys, surpris, ne réagirent pas, jusqu'à ce que Quatre leur fasse signe de sortir. Le blond resta quelques secondes à regarder les deux pilotes, avec un air attendri sur le visage. Puis sortit à son tour, rassuré…
Heero garda Wufei contre lui, patiemment, pour qu'il se calme… Il lui caressa les cheveux tendrement un long moment, jusqu'à ce qu'il soit complètement calmé. Puis, il resta avec lui, jusqu'à ce qu'il soit sûr que le chinois dorment bien profondément… Il rejoignit son lit, après. Il serait bien resté avec lui, mais il ne pouvait pas… L'excuse que c'était pour être sûr qu'il ne refasse pas d'autres cauchemars ne tiendrait pas la route. Wufei n'avait pas besoin d'un amoureux transit, mais d'un ami pour le soutenir… Il soupira, en continuant de regarder Wufei. Celui-ci avait à présent un air détendu et paisible sur le visage, en dormant… Il ne referait pas de cauchemar, cette nuit. Cette certitude rassura Heero… Le japonais détourna les yeux de Wufei et se mit à fixer le plafond, pensivement.
Demain, dernier délais, il devait écrire son rapport à Oz… Il versa une larme, qu'il essuya aussitôt, en pensant qu'il allait peut-être provoquer la mort de ses amis, par cet acte. Mais si il ne le faisait pas, ce serait Wufei qui paierait… Il avait vérifié ce que Treize lui avait dit sur le récepteur de Wufei et ce salaud n'avait pas menti… Il n'avait vraiment plus le choix, maintenant. Seulement il ressentait quand même ce dilemme. Il devait jouer le jeu de Oz pour sauver Wufei et essayer de protéger ses amis, malgré sa trahison. Pourquoi donc la vie s'acharnait-elle contre lui ? Mais il y ferait face et ferait de son mieux, pour qu'il y est le moins de problèmes possible…
Finalement, il se décida à fermer les yeux et à essayer de dormir. Il s'endormit en peu de temps… Même si son esprit le tourmentait beaucoup et l'empêchait de dormir, son corps lui était fatigué et voulait se reposer.
§
Le lendemain, il se réveilla très tôt. Il se sentait vaseux… Il avait mal dormi. et la perspective du rapport qu'il allait devoir écrire n'arrangeait rien ! Ca lui rajoutait même un nœud dans le ventre… Si les enjeux n'avaient pas été si important, il aurait pu prendre ce prétexte pour ne pas faire ce qu'il devait faire. Il serait descendu, Quatre lui aurait trouvé un air malade et l'aurait cloué au lit, avant de vérifier qu'il n'ait pas de fièvres etc… Mais ça ne lui ressemblait pas de se défiler comme ça et de toute façon, il ne pouvait pas. Il fallait mieux que Quatre ne le voit pas comme ça… Il ne descendrait pas. Il n'avait aucune envie de descendre, d'ailleurs. Ni pour manger, ni quoi que ce soit d'autres.
Il regarda Wufei dormir paisiblement et sourit. Il trouva le courage de se lever il-ne-savait-pas-trop-où et alla chercher son pc, posé sur le bureau… Plus vite, il le ferait, mieux ça serait ! Puis, il retourna s'asseoir dans son lit, les draps et couvertures sur ses genoux. Il posa son pc sur ses genoux et le regarda, tristement… Il l'ouvrit lentement et l'alluma, un peu hésitant. Il jeta un œil à Wufei pour se donner plus de courage… C'était pour lui qu'il le faisait, même si Wufei ne comprendrait certainement pas et le haïrait probablement s'il savait. Mais il ne voulait pas qu'il meure… Pas son courageux dragon. Il ferait TOUT pour lui, le meilleur comme le pire.
Déterminé, Heero regarda à nouveau l'écran de son ordinateur et soupira de résignation. Il ouvrit un document Word et marqua le nom du rapport… Il s'arrêta de taper et respira bien profondément pour ne pas pleurer. Il allait vraiment trahir ses amis, concrètement cette fois…
Il regarda à nouveau Wufei. Trahir ses convictions et ses amis… Obéir à Treize Kushrenada et travailler pour Oz… C'était un gros sacrifice, mais le chinois en valait le coup. La haine de ses amis, de Wufei serait bien plus supportable et acceptable, bien que difficile, que la mort du pilote 05, par Oz… En plus, c'était lui qui avait entraîné le chinois dans cette situation. Il devait l'en sortir…
Gomen nasai, Wufei… Mais je refuse qu'il te fasse plus de mal. Je ne pourrais plus me regarder dans un miroir, ni même vivre, si ça arrivait.
Il ne pourrait plus se regarder dans un miroir sans avoir honte, même comme ça… Mais au moins, il avait une raison de vivre et quelqu'un à protéger. Il détourna les yeux, se concentra sur ce qu'il devait écrire et commença sa sinistre besogne.
§
Vers 9h, Wufei se réveilla… Heero le regarda, en souriant. Il avait l'air de se sentir bien, ce matin, malgré son cauchemar.
Heero ?
Ohayo, Wufei.
Bonjour…
Ca va ?
Oui, j'ai bien dormi… Excuses-moi de t'avoir embêté encore une fois.
Pas de problèmes… Si ça me dérangeait, tu crois que je resterais dans le même chambre que toi ?
Non, c'est vrai. Je suis content que tu sois là…
Wufei lui adressa un petit sourire gêné mais soulagé… Ce sourire renforça la volonté de Heero, de vouloir le protéger des manœuvres vicieuses et traîtresses de Oz.
Tu écris quoi ?
Mon rapport.
C'est vrai que J doit attendre son rapport…
Oui, il le ferait après, celui pour J… Mais il devait d'abord faire celui-là. Il allait aussi devoir mentir à J… Mais il avait assez d'expérience de missions, pour écrire quelque chose de cohérent. J ne décèlera rien d'anormal, il y veillerait… Si son mentor apprenait quoi que ce soit ou avait des soupçons quand à la justesse de son rapport, ça pourrait mettre Wufei en danger.
Ca ne va pas ?
Qu'est-ce qui te fais penser ça ?
Je ne sais pas… Ta manière de taper et ta voix. Tu as l'air tendu, mal à l'aise…
Heero sourit… Wufei développait ses autres sens rapidement et efficacement. Il avait réussi sentir son malaise… C'était gênant qu'il se rende compte de ce genre de choses, mais c'était une bonne chose, malgré tout. Ca le rendait moins vulnérable…
Ce n'est rien, Wufei… Ne t'inquiètes pas.
Wufei le cru et sembla rassuré. Heero ne voulait surtout pas l'inquiéter…
Tu as faim, peut-être ?
Oui, un peu…
D'accord. Je vais le dire à Quatre…
Il quitta son pc et descendit à la cuisine… Comme prévu, le blond lui trouva un air malade… Et encore, il avait meilleur mine qu'au réveil, sinon Quatre l'aurait ramené à son lit avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit. Heero eut le temps de le rassurer et l'empathe ne s'inquiéta pas trop… Quatre était toujours comme ça lorsqu'ils étaient blessés ou alors faisaient un petit séjour forcé chez Oz. Même rassuré, le blond insista pour lui monter un petit déjeuné à lui aussi… Heero était un peu trop pale et fatigué, aux yeux du pilote 04… Heero finit par céder, même si il n'avait pas faim, sachant que Quatre ne le laisserait pas tranquille sinon. Puis, il remonta rapidement à la chambre. La gentillesse de Quatre lui réchauffait le cœur, mais il n'avait pas faim du tout… Ce rapport à écrire lui coupait complètement l'appétit, mais il ferait tout de même un effort pour manger un peu.
Il retrouva Wufei assis dans son lit, à tâtonner autour de lui…
Ca ne va pas ? Tu veux quelque choses ?
Je… J'en ai marre d'être bloqué dans ce lit. Je voudrais marcher… Et voir si je peux apprendre à me déplacer sans assistance.
Heero s'approcha et s'assis à coté de lui. Il comprenait parfaitement sa demande et essaierait de l'aider… Il ne voulait plus que Wufei affiche cet air si triste et vulnérable.
Je t'aiderais si tu veux… Mais je dois d'abord finir mon rapport.
D'accord. Tu sais, Heero… Je veux vraiment pas t'embêter. Les autres peuvent le faire aussi.
Je sais, mais ça ne me dérange pas…
Wufei baissa tristement la tête.
Je ne mérite pas ton attention… Je suis si faible.
Il ne voulait pas entendre ça… Ce n'était pas vrai ! Il posa doucement la main sur son épaule, pour le réconforter.
Tu n'es pas faible… Tu es juste afaibli. Tu redeviendras fort, je t'y aiderais. Chaque jour où tu luttes pour survivre te rend plus fort. Tu n'es pas seul… Je ne t'abandonnerais jamais, quoi qu'il se passe, ne doute jamais que je ferais tout pour toi.
Je comprend pas… Est-ce que je comptes autant que ça pour toi ?
Heero ne résista pas et lui entoura les épaules, en le serrant contre lui.
Tu comptes plus que tu ne l'imaginer. Même si un jour, quelque chose te fais douter de moi, je te promet que je te mens pas sur mes sentiments et mes actes avec toi…
Pourquoi est-ce qu'un jour je douterais de toi ?
Parce que la vie a parfois la fâcheuse tendance de vouloir vous empêcher d'être heureux…
Je ne comprend pas, Heero.
Un jour, tu comprendras…
Il fit un baiser sur le front et releva, pour retourner sur son lit et continuer son maudit rapport. Maudit Treize… Il ne l'empêcherait pas d'être heureux le temps qu'il pourrait. Il volerait un peu de bonheur et de temps avec Wufei, à cette vie ingrate… Avant qu'ils ne découvrent sa trahison. Il ne pourrait pas et ne voulait pas le cacher éternellement… Mais pour l'instant, il devait jouer le jeu avec les autres et Wufei, même si ça le dégoûtait d'avance.
Quatre leur apporta leur petit déjeuner peu après. Il proposa à Heero d'aider Wufei, pour qu'il puisse finir son rapport… Mais Heero refusa le plus naturellement possible. Il ne voulait pas que Quatre l'aide… Parce qu'il risquait de vouloir jeter un œil sur son rapport ou peut-être l'aider à le faire. Or, il ne pouvait pas se faire découvrir maintenant, sans mettre Wufei en danger… Et aussi parce qu'il voulait s'occuper lui-même de Wufei. C'était, pour lui, une manière de l'aider, de se faire pardonner le mal qu'il lui avait causé et lui causerait encore, malgré lui. Et puis, il était tellement heureux de s'occuper de Wufei, de pouvoir passer du temps avec lui. Ca le rassurait… Il pouvait veiller sur lui, comme ça.
Bien sûr, le trouble de Heero n'échappa pas à Quatre, qui ressorti, avec un air soupçonneux et inquiet. De là, à ce qu'il veuille lui parler, il n'y avait pas loin… Enfin, il réussirait bien à rassurer le blond. Inutile de s'inquiéter de ça pour l'instant.
Il laissa son rapport en suspend une fois de plus pour aller aider Wufei à manger. Le chinois voulu le persuader que Quatre pouvait s'en charger… Mais Heero su le convaincre avec sa douceur nouvelle, que ça ne le gênait pas et que son rapport pouvait attendre. Après tout, Wufei passait avant toute chose, pour le japonais. Il était content de voir Wufei pas vraiment heureux, mais un peu soulagé.
Puis, il reprit son tapage de rapport, en mangeant lentement son petit déjeuné. Il n'avait peut-être pas faim, mais il devait manger quand même… Il termina son maudit rapport à 10h. Il n'avait jamais eu autant de mal, ni mit autant de temps à écrire un rapport… Même son premier rapport avait été plus facile à écrire ! Il le relu tout de même consciencieusement, pour voir si ça allait et si il ne pouvait oublier d'autres détails, sans prendre de risques. Détails sans importances à première vue mais qui, concrètement et ensembles, pouvaient faire toute la différence… Puis, il se résigna à envoyer le rapport à Oz, là où on lui avait dit.
Il allait effacer ce rapport compromettant quand il arrêta son geste… Il se sentait si coupable. Même si il effaçait la preuve de sa trahison, il le serait lui… effacer son acte de trahison de son pc lui semblait hypocrite envers lui-même et envers les autres. C'était comme si il essayait d'oublier ce qu'il avait fait, comme si il essayait de se voiler la face… Essayer de faire comme si il n'avait rien fait n'arrangerait rien et était inutile. Il ne pouvait pas supprimer ce rapport et faire comme si de rien n'était en lui-même…
Il décida de le garder, finalement. C'était mieux comme ça… Il se sentait trop mal de trahir ses amis et il voulait leur donner une chance de pouvoir découvrir la vérité, en temps voulu. Pour se punir lui-même, sûrement et se sentir moins coupable… Ca n'effacerait pas ses remords, mais ça l'aiderait à les supporter. Et au moins, les choses seront clairs, lorsqu'ils découvriront ça… Il leur évitait de devoir chercher des preuves contre lui, en faisant ça, car il découvrirait forcément sa trahison un jour. Il avait presque envie qu'ils le démasquent le plus tôt possible… Certe, ça limiterais considérablement les dégâts pour leur camp, mais ça condamnerait aussi Wufei. Si seulement la vie du chinois ne dépendait pas de sa coopération avec Oz…
Tu as finis ?
… Hai.
Il éteignit son pc et le referma. Il rédigerait le rapport de J après… Ca serait une partie de plaisir, à coté de celui-là. Il le remit sur son bureau, à la portée de tous… Il savait que ses amis étaient capable de passer ses codes sans problème. C'était de la folie de laisser traîner une telle preuve en vue, mais il se sentait moins coupable comme ça… De toute façon, il savait que ses amis n'iraient pas fouiller dedans sans raison. Ce n'était pas leur genre…
Aides-moi à descendre, s'il te plait… J'en ai marre de rester au lit, j'ai besoin de bouger…
Lèves-toi et essaie déjà de te diriger dans la chambre. Je suis là, je te rattraperais au cas où…
… Ok.
Qui veut seulement tout envoyer en l'air
Je saurais comment faire je crois
C'est inscrit dans nos gènes
Je sais qu'on est capable de tout...
Envoyer en l'air,sans regard en arrière
Et c'est le moins que l'on puisse faire
#µµ#POV Wufei#µµ#
Wufei ne comprenait pas l'attitude étrange de Heero… Pourquoi est-ce qu'il lui avait dit qu'il pourrait douter de lui, un jour ? C'était étrange… En tous cas, il savait que Heero voulait l'aider et qu'il pouvait lui faire confiance. Mais même avec cette confiance et la présence du japonais, il avait peur de tomber… Il n'avait plus osé se lever seul depuis qu'il avait failli se tuer, en tombant dans les escaliers. Ok, Winner avait exagéré en disant les choses comme ça… Wufei s'était juste fait un peu mal et eut une grosse peur, mais l'inquiétude de Quatre devait avoir déteint sur lui, apparemment. En plus, Winner lui avait formellement interdit de recommencer et dans cette état de faiblesse, il n'avait aucune envie de contredire l'un de ses ordres. Mais il était avec Heero là, il ne risquait rien…
Il s'assit sur le bord de son lit et posa lentement les pieds par-terre. Il respira profondément et tenta de calmer sa peur… Puis, il se leva lentement, en tremblant un peu. Il essaya de se stabiliser un peu avec ses bras et réussit à se mettre debout. Etre debout, désorienté, dans le noir complet était vraiment effrayant… Mais de sentir la présence de Heero tout près de lui, lui donna le courage de faire un petit pas hésitant, en avant. Les bras tendu devant lui, pour détecter les obstacles en hauteur et les pas hésitant, pour éviter de butter ou de glisser sur quelque chose, il se dirigea vers là où devait être le mur… Avoir le mur auquel se tenir, l'aiderait probablement à se diriger avec un peu plus d'assurance et à se situer dans ce néant infini. Il atteint le mur, lentement mais sûrement… Il sourit, content de lui et un peu plus confiant. Il allait réussir, cette fois !
C'est bien, Wufei… Maintenant, longes le mur et fais le tour de la pièce. Doucement, à ton rythme… Inutile d'aller plus vite que tu ne le peux. Si tu sens que tu en as assez fais, tu me le dis. Ok ?
D'accord. Ca va, pour l'instant…
Il commença à longer le mur, doucement, en suivant son point de repère à tâton… Heero le suivait toujours de près et le chinois était rassuré de sentir sa présence derrière lui. Il passa la porte fermé et continua, tranquillement et plus sûr de lui… Il sentait le regard de Heero sur lui et jurerait le « sentir » sourire. C'était étrange comme il ressentait, plus qu'il ne savait ou se rendait compte, de certaines choses… Il n'était pas encore trop sûr de comment il le savait et si ce qu'il ressentait était vrai ou non. En plus, il n'avait aucun moyen de le vérifier, alors il ne préférait pas trop s'y fier…
Il atteint le bureau, contre le mur et au coin de la pièce, auquel il se buta à la taille… En touchant le bureau et cherchant la chaise, qui normalement se trouvait devant si personne ne l'avait déplacé, il le contourna… Il sentit un objet chaud, rectangulaire et épais, sous ses doigts. Le pc de Heero… Il sourit, en continuant son chemin jusqu'au lit, un peu plus sûr de lui. Lorsqu'il sentit qu'il butait au pied du lit d'Heero, il se tourna vers Heero… Ou plutôt vers le vide, là où il sentait la présence du japonais. Si Heero lui disait qu'il n'était pas là, au moins il serait que ces impressions n'étaient pas très fiables…
On sort ?
Va à la porte, sans suivre les murs si possible… Je te suis.
Je vais essayer…
Il se lança dans l'inconnu, bras tendu devant lui, en essayant d'imaginer où il allait à l'aide d'un plan mental de la pièce. Il tourna comme il faut, apparemment là où le lit n'était pas… Quand soudain il se sentit déséquilibré, à cause d'un pas exécuté trop vite. Il cru qu'il allait tomber, mais deux bras musclés l'empêchèrent de tomber en arrière…
Ca va, Wufei ?
Oui, oui… J'ai été un peu déséquilibré. C'est pas grave…
Sûr ? On peut arrêter là pour aujourd'hui, si tu veux ?
Non, ça va… Je veux continuer. Avec toi, ça va aller… Je supporte plus de rester dans ce lit sans rien faire. Et puis, ce n'est pas en restant à l'abris au lit que ça va s'arranger…
D'accord. Je reste avec toi, t'inquiètes pas… Ne vas pas trop vite, tu as le temps.
Heero le serra un peu plus fort contre lui affectueusement pendant un instant et le lâcha, en s'assurant qu'il était bien équilibré.
Wufei un peu rassuré, repartit plus prudemment vers la porte. Il l'atteint tranquillement, sans accrochages, ni pas ratés. Il l'ouvrir doucement et s'arrêta sur le seuil, en respirant… Il allait à nouveau tenter sa chance et cette fois, il n'échouerait pas ! C'est son équilibre moral qui était en jeu… Il ne supportait plus d'être si faible et dépendant, en plus d'être un poids pour ses collègues.
Il se lança courageusement, en pensant que Heero serait là pour le rattraper, au cas où…
§
A midi, Wufei arriva dans la cuisine, suivi par Heero. Il avait exploré toute la planque, avec l'aide du japonais. La maison lui paraissait différente, maintenant qu'il était aveugle… Plus grande, plus dangereuse, inquiétante… Terrifiante, en un mot ! Il avait cru trébucher plusieurs fois, mais Heero l'avait rattrapé avant qu'il ne perde vraiment l'équilibre.
Wufei, je t'avais dit que…
Je suis avec lui. Ne t'inquiètes pas.
Oui, je sais, Heero. Ce n'est pas que j'ai pas confiance en toi, mais j'ai peur que…
Il n'y a pas eu le moindre problème, Quatre… Et tu ne peux pas l'obliger à rester dépend de nous, pour un temps indéterminé. Il faut lui laisser la possibilité de prendre un peu de liberté, malgré sa cécité.
Wufei imaginait parfaitement l'échange de regard entre Heero et Quatre. Il connaissait bien leur habitudes, maintenant. Quatre devait avoir son air inquiet et trop protecteur… Et Heero, son regard déterminé et sûr de lui, qu'il aimait tant. Mais qu'il reverrait plus jamais, probablement, malheureusement…
Ils lui avaient dit que dès qu'ils rentreraient à la base, Sally l'examinerait. Mais franchement, il n'avait pas beaucoup d'espoir… Ce n'était pas comme si c'était une blessure sans importance, qu'il avait eu aux yeux. Il faisait de son mieux pour se préparer, à la nouvelle probable qu'il aurait et dont il se doutait un peu… Mais il avait quand même du mal à l'accepter.
Tu as raison… Mais je suis tellement inquiet.
Ce n'est pas le sur-protégeant que tu l'aideras.
Je sais bien… Mais, c'est plus fort que moi.
Il entendit le blond soupirer. Sa situation n'était pas seulement difficile pour lui… Quatre en était l'exemple parfait. Il détestait leur causer tant de soucis !
On ferait mieux de manger… C'est prêt.
Yes ! En voilà une bonne idée ! J'ai la dalle !
Wufei sursauta légèrement… Il ne s'était pas rendu compte que Maxwell était là. En plus, ce n'était pas l'habitude de ce shazi d'être silencieux…
Tu peux aller chercher Trowa, S'il te plait, Duo ?
Bien sûr, Quatre !
Il entendit une chaise racler le sol et quelqu'un s'en lever rapidement.
Content de voir que tu as réussis à sortir de ta chambre, Wufei !
Il ne répondit pas, sur ses gardes et inquiet à l'idée que ce shazi lui tape sur l'épaule, comme il avait l'habitude de faire. Les pas avancèrent vers lui et vers la porte, puis s'arrêtèrent près de lui… Mais personne ne lui tapa sur l'épaule, comme il le craignait. Il sentit soudain une ambiance tendu dans la pièce… Une ambiance qui le mit mal à l'aise. Mais qu'est-ce qui se passait encore ?
Ca va, Heero… Pas la peine de me regarder comme ça… J'allais pas lui mettre une beigne.
Il n'aimait pas ça du tout… L'air était trop lourd et chargé de tensions. Mais qu'est-ce qu'il y avait, à la fin ? Il était inquiet de cette situation…
Arrête de me regarder comme ça, je te dis ! Je sais bien qu'il est aveugle, j'ai pas oublier, mais c'est une habitude ! Ok ? Et puis, il est pas en porcelaine que je sache…
Hn.
Oh… Il pensait avoir compris. Le shazi voulait lui taper sur l'épaule sûrement et Heero lui avait lancé l'un de ses regards assassins… Il s'inquiétait vraiment d'un rien, c'en était ridicule ! Etre protégé par Heero, ne le dérangeait pas… Il en était plutôt flatté et rassuré. Mais il se sentait ridicule et gêné, devant les autres… Il baissa la tête, honteux de sa faiblesse et de faire des tracas supplémentaires à Heero et aux autres. Etre dépendant des autres lui étaient vraiment difficile… Il devait absolument se reprendre en main !
Je… Je ferais mieux de retourner dans ma chambre…
Iie. Viens…
Heero le guida en douceur par le bras jusqu'à une chaise, pour qu'il s'assoit. Puis, il l'entendit s'asseoir à coté de lui.
Excuses-me, Wufei… Je voulais pas te gêner, mais…
Il entendit Maxwell sortir… Il semblait peiné, à sa voix.
Excuses-moi aussi… Je ne devrais pas te surprotéger comme ça, mais je m'inquiètes pour toi. On s'inquiètes tous… C'est dur pour nous de te voir comme ça. Mais ça s'arrangera, j'en suis sûr ! C'est une question de temps…
Il aimerait bien le croire… Mais il avait l'impression qu'il ne s'en sortirait jamais. Que pouvait-il faire dans cet état ? Il ne servait plus à rien…
Il sentit la main de Heero prendre la sienne et la serrer doucement, sous la table. Il serra fortement cette main, qui lui donnait du courage et le soutenait discrètement… Il se sentait moins seul, moins désespérer et un peu compris. Ca faisait du bien. Même aveugle, il n'abandonnerait pas… Surtout avec le soutient de Heero ! Il voulait faire son possible pour que Heero soit fier de lui, qu'il ne le considère pas comme un faible. Il se battrait et essaierait de reprendre le dessus pour lui, pour ne surtout pas le décevoir. Il ne sentait pas digne d'une telle attention, mais ferait tout pour s'en sentir digne un jour…
No one knows what it's like
To feel these feelings
Like I doAnd I blame you
#µµ#POV Heero#µµ# (3 semaines)
Déjà une semaine de plus. Ce que le temps passait vite… Trop vite. Il ne l'avait pas vu passer… Quand on faisait quelque chose qu'on aime bien, le temps passait vraiment plus vite. Il adorait aider Wufei… C'était son petit rayon de soleil, qui ne brillait que pour lui. Lorsque le chinois souriait, il avait envie de le serrer dans ses bras… De l'embrasser, même. Bien sûr, il ne cédait pas à ses envies… La présence et l'amitié lui suffisait et devrait lui suffire, pour le bien de son Dragon et de lui-même.
Une nouvelle mission était prévu pour la semaine à venir, à laquelle il participerait, puisqu'il était à nouveau opérationnel… Il en avait informé Oz le plus tard possible et il lui avait envoyé des instructions sur ce qu'il devait faire, pour faire échouer la mission, mine de rien… Il détestait ça, mais devait obéir pour Wufei. Ces chiens le lui avait rappeler avec joie dans leur message… Message qu'il avait également garder, pour preuve contre lui. C'était une vraie folie, mais combien de fois Duo lui avait dit qu'il était cinglé ?
Les informations contenu dans cette base semblait être importantes, car ils tenaient absolument à ce qu'ils ne les aient pas… Et c'est pour cette raison, qu'il les récupérerait malgré tout, sauf qu'il les garderait pour lui. Il les donnerait à J quand il trouverait un moyen sûr et sans mettre Wufei en danger, de leur donner… En attendant, il les utiliserait contre Oz. Comment, il ne savait pas encore, mais il trouverait bien une solution. Il ne pouvait pas trahir ses amis et son dragon comme ça. Il mettrait à profit cette situation négative pour espionner Oz, en même temps…
Il quitta ses sombres et stratèges pensées, pour regarder Wufei dormir paisiblement. Il ne put s'empêcher de sourire, en lui caressant les cheveux… Le chinois se rapprocha un peu de lui, dans son sommeil. Aussi étrange et difficile que ça puisse être, Heero était heureux quelque part. Il se pencha sur lui et déposa un tendre baiser sur son front…
Dors, mon dragon… Je veille sur toi.
Wufei murmura un petit « Heero… » sans se réveiller. Heero se releva et alla éteindre son pc, allumé sur son lit. Puis, il le reposa sur le bureau… Un « toc-toc » discret à la porte, le fit se retourner. Il vit Quatre ouvrir la porte doucement… Le blond jeta un œil bienveillant à Wufei, avant de regarder le japonais.
Est-ce que… Je pourrais te parler un instant, Heero ?
Il soupira, en se dirigeant vers la sortie de la chambre… Il savait que ça arriverait, un moment ou un autre. Avec son empathie, il ne pouvait pas ignorer que quelque chose n'allait pas… Mais ce n'est pas pour ça qu'il lui dirait quoi que ce soit, pour autant. Il jeta un œil à son dragon, avant de sortir. Quatre le suivi, en refermant doucement la porte… Heero s'installa à la fenêtre, au bout du couloir et regarda le soleil se coucher, pensivement. Le blond resta silencieux un moment… Le japonais redoutait le moment où il ouvrirait la bouche.
Qu'est-ce qui se passe, Heero ? Et ne me dit pas qu'il n'y a rien ou que tu ne comprend pas de quoi je parles… Je le sens !
Il ne répondit pas. Il avait en effet, pensé à l'une de ces deux réponses…
Quatre fit quelques pas vers lui… Toujours aussi têtu, au désespoir de Heero.
Depuis que tu es rentré, je sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas… Dis-moi ce que c'est. Tu sais que tu peux me faire confiance… Je sais garder un secret.
Il ne répondit pas une fois de plus. Le blond ne pouvait pas accepter de garder un tel secret… Et même si il le pouvait, il ne lui demanderait certainement pas. Il y avait assez de lui à souffrir de cette situation… Il ne voulait pas imposer son fardeau à quelqu'un d'autres.
Heero, qu'est-ce qui c'est passé, pendant que vous étiez là-bas ? Je sais depuis longtemps ce que tu ressens pour lui, mais jamais tu n'avais agis comme ça jusque là ! Et ce n'est pas seulement parce que tu l'aimes… Pourquoi est-ce que tu te sens coupable de ce qui lui ait arrivé ?
Quatre était bien gentil… Mais parfois, sa manie de tout sentir l'énervait. Même si il voulait seulement l'aider, le fait qu'il veuille tout savoir lui déplaisait fortement, cette foi-ci… Mais le renvoyer sur le rose, sans le rassurer un minimum, rendrait l'empathe encore plus inquiet et donc plus curieux aussi.
Je ne peux pas te le dire, même si je le voulais…
Heero…
L'empathe s'approcha plus de Heero et lui mit la main sur l'épaule, encourageant. Heero se retourna, déterminé et regarda Quatre, qui avait l'air inquiet.
Si jamais je ne suis plus en mesure de le protége un jour, je veux que tu t'occupes de lui, pour moi… Mais sans le surprotéger, surtout. Il déteste ça…
Pourquoi est-ce que tu ne pourrais plus le protéger toi-même ?
Quatre lui lança un regard encore plus inquiet et Heero lui fit un sourire triste, mais résigné et réaliste.
Tu m'inquiètes, Heero… Dis-moi ce qu'il y a… Je t'en prie ! Je peux peut-être t'aider…
Non, tu ne pourrais pas m'aider. Si tu veux vraiment m'aider, promets-moi que tu t'occuperas de lui, si je ne peux plus le faire… Onegai. C'est important, pour moi…
Le blond sembla un peu surpris, mais hocha la tête quand même, toujours un peu inquiet…
Je te le promet, c'est d'accord. Mais dis-moi ce qui ne va pas, s'il te plait ! Tu me fais peur…
Domo arigato, Quatre. Je ne peux rien te dire, gomen… Mais je ferais de mon mieux pour que tout se passe le mieux possible, pour tout le monde.
Heero lui fit un petit sourire positif un peu forcé, mais porteur d'espoir et retourna dans la chambre… Laissant le pauvre Quatre intrigué, dans son incompréhension et ses questions, inquiétudes et vagues suppositions.
#µµ# (4 semaines, soit un mois)
C'est bien, Wufei… Tu arrives à repérer d'où viennent les sons et a les localiser avec un peu plus de précision.
Mais c'est dur. J'ai du mal…
Heero regardait Wufei le suivre des yeux, grâce aux bruits de ses pas…
Tu te débrouilles bien… Ne t'inquiètes pas. Plus tu t'entraîneras, plus tu y arriveras facilement…
Oui.
Allez, courage ! Je vais marcher plus silencieusement, maintenant… Et tu essaieras de me rejoindre, comme tout à l'heure.
D'accord.
Le japonais se déplaça à pas de loup, du bureau jusqu'à la fenêtre, à coté de son lit. (le lit le plus près de la porte est celui de Wufei et celui de Heero est le plus près de la fenêtre) Le pilote aveugle semblait se concentrer, pour repérer ses pas… Heero, sans lâcher des yeux, se plaça près de la fenêtre.
Essaie de me rejoindre, maintenant.
Le chinois hocha la tête et avança un peu hésitant, en utilisant ses bras tendu pour garder son équilibre. Heero le regarda se diriger timidement vers lui… Il était si beau, les yeux fermés, concentrés sur l'emplacement où il pensait que Heero était. Le pilote 01 était si concentré sur l'admiration du visage de son dragon, qu'il ne remarqua pas que le dragon en question se dirigeait un peu trop vers la gauche et droit sur le pied de son lit… Lorsqu'il s'en aperçut, il était trop tard et Wufei se prenait les pieds dedans. L'aveugle perdit l'équilibre et se cogna le genoux, au coin du lit, en retenant un cri de surprise… Il tomba durement par-terre, sur le coté, en se tenant le genoux.
Wufei ! Ca va ?
Wufei s'assit doucement, en se frottant le genou, en gardant la tête baissée. Heero le rejoignit en deux secondes et s'agenouilla à coté de lui, inquiet et coupable…
Tu t'es fais mal au genou ?
Il ne répondit pas une fois de plus…
Wufei ? Dis quelque chose… Ca va pas ?
Il ne répondait toujours pas… Heero, très inquiet, lui releva la tête pour voir ses yeux. Il aperçut une larme sur sa joue et un visage si triste… Il s'en inquiéta encore plus.
Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as mal ? Wufei, réponds-moi…
Le chinois secoua la tête lentement, en la rebaissant un peu…
Wufei…
Excuses-moi.
Pourquoi ? Tu n'as rien fais de mal.
Je suis faible… Je ne mérite pas…
Gomen, c'est moi… J'aurais du te prévenir. Ne recommence pas, onegai… Tu n'es pas faible et tu mérites autant d'attention que je peux t'en donner.
Heero le prit tendrement contre lui… Wufei continuait de pleurer de honte. Le japonais tenta de le calmer, en lui caressant le dos.
Comment tu peux… Me prendre dans tes bras, alors que… Je suis si minable ? Pourquoi ?
Heero le serra plus contre lui, en lui caressant les cheveux. Il lui murmura encore ces mots à l'oreille… Il aimait bien lui dire. Il espérait que Wufei comprendrait, même si il savait que le chinois ne devait pas savoir…
Aishiteru… Watashi no ryu. ( « Je t'aime… Mon dragon. »)
Il ne pouvait pas lui dire, pas de façon directe. Il avait trop peur de sa réaction… Peur de lui faire de la peine, dans la mesure où ses sentiments seraient réciproque, quand il apprendrait que Heero l'avait trahi. Il ne voulait pas lui faire de mal… Mais il ne pouvait pas s'empêcher d'espérer et de faire des tentatives cachés, en même temps.
Il sentit que Wufei n'avait pas comprit, une fois de plus. Ca le rendit triste, mais c'était mieux comme ça… Ce n'était pas le moment de roucouler pour lui, de toute façon. Et puis, il savait qu'un jour, son Dragon comprendrait. Peut-être que ce jour-là, il serait trop tard, mais tant pis… Il aurait au moins essayé, il n'aurait pas de regrets, pour ça au moins.
Wufei, qui s'était calmé un peu, se remit à pleurer de plus belle. Il détestait le voir pleurer…
Qu'est-ce qu'il y a, Wufei ?
Je… Je suis vraiment minable… Je comprend même pas le japonais alors que… Je le comprend, d'habitude.
Le chinois voulu se détacher de lui, mais Heero le retient…
Ecoutes-moi, Wufei… Tu n'es pas minable ! Ce n'est pas grave si tu ne comprend pas…
Et je… Je pleure comme un gosse parce que je suis tombé… C'est… Indigne…
Chuut… Arrêtes, Wufei… Tu n'es pas indigne…
Si il avait quelqu'un d'indigne ici, c'était plutôt lui… Wufei n'avait pas trahi ses amis, lui. Même si le pourquoi était juste, ça ne diminuait en rien son acte…
Tu n'es pas indigne… Tu veux savoir pourquoi ?
Wufei hocha doucement la tête, contre son épaule…
Parce que tu as fait de gros progrès, en deux semaines… Tu ne crois pas ? Tu connais la maison et tu arrives à t'y déplacer plus facilement… Tu sais quand Duo va te taper sur l'épaule ou quand quelqu'un veut te toucher… Tu sais quand il y a quelqu'un dans une pièce… Tu arrives à te repérer avec les sons et au toucher… Tu arrives à manger tout seul, sans rien faire tomber sur toi… Tu manges avec nous, dans la cuisine… Tu passes bien plus de temps hors de ta chambre… Tu as repris des forces rapidement… Tu fais moins de cauchemar, aussi… Tu arrives à prendre des douches, sans aide… Tu as fait plein de progrès ! Je sais que tu as du mal à accepter la situation, mais je t'assures que tu t'en sort bien et que tu affrontes cette cécité avec courage…
Tu penses ce que tu dis ?
Bien sûr… Pourquoi je te mentirais ?
Je… Je sais pas. Merci. Sans toi, j'y serais pas arrivé…
Heero continua de le serrer dans ses bras…
Wufei tentait vainement de se calmer, sans y arriver.
Tu peux pleurer, tu sais… Ce n'est pas une honte. Ca m'arrive aussi… Ca fait du bien de pleurer. Ca permet d'exprimer ce qu'on ne peut pas dire, ce qu'on garde pour sois, mais qui fait mal… Très mal, parfois…
Combien de fois avait-il pleurer la nuit, dans son lit depuis un mois ? Il n'avait pas compter…
Il sentit Wufei se détendre contre lui et laissez ses larmes s'exprimer. Il avait bien vu que son Dragon essayait de prendre sur lui, pour paraître plus « fort » ces deux semaines-là. Il était fier de lui, qu'il fasse face aussi courageusement… Mais en même temps, ça lui avait fait de la peine de savoir qu'il voulait lui cacher ses difficultés. Heero voulait tellement l'aider, il voulait faire tout ce qu'il pouvait pour le soutenir au maximum. Il comprenait que Wufei ne veuille pas lui montrer ses peines, pour ne pas paraître faible peut-être, mais sachant qu'au fond de lui-même il souffrait, ça le rendait triste. Quoi qu'il fasse, jamais le chinois ne serait faible ou minable, à ses yeux…
Quand il fut a peu près calmer, Heero le souleva doucement dans ses bras. Wufei, fatigué par toutes ses émotions, se laissa faire en s'accrochant à lui. Le japonais le déposa sur son lit et s'assit tranquillement sur le bord…
Ca va mieux ?
Le chinois hocha la tête, faiblement.
Reposes-toi… On va bientôt manger. Si Quatre te voit avec cette petite mine, il va s'inquiéter et vouloir te couver comme une poule couve précieusement son oeuf…
Il sourit en voyant Wufei sourire, amusé… Il était content d'avoir réussit à le faire sourire, même sans avoir un sens de l'humour très développé.
A tâton, le dragon toucha doucement, en hésitant un peu, le visage de Heero.
J'aimerais voir ton sourire.
Heero sourit davantage, en voyant Wufei rougir un peu… Il semblait gêné. Pourquoi donc ? (On ne le traite pas de crétin… Ce n'est pas marqué sur le front de Wufei, qu'il est amoureux de Heero… lol)
Peut-être reverras-tu, un jour ? Quand on rentrera à la base, Sally examinera tes yeux…
Il s'inquiéta, en voyant l'air triste de Wufei.
Mais quand on rentrera, je ne pourrais pas repartir avec vous… Et… Je ne veux pas…
Tu ne veux pas quoi ?
Le chinois eut un air pensif et gêné, avant de secouer la tête…
Rien. C'est idiot ce que je viens de dire. Je vous gêne, je ne sers à rien… Je serais bien mieux à la base.
Ce n'est pas idiot. C'est vrai que ta présence me manquerais… Nous manquerait beaucoup. Mais tu y serais plus en sécurité… Ne t'inquiètes pas avec ça, on ne va pas rentrer tout de suite… Et il peut se passer beaucoup de chose jusqu'à notre retour…
Ca oui… Il pouvait se passer énormément de choses. Aussi bien positives que négatives… Probablement plus négative que positive, mais on ne savait jamais. L'espoir était toujours permis. Il n'aurait pas été jusque là, sans aucun espoir… Maintenant, qu'il était là, il n'allait pas jeter l'éponge si facilement. L'avenir lui semblait bien incertain, mais il y ferait face. Il ne lui avait même jamais semblé aussi incertain. Autant profiter de chaque instant avec Wufei, avant que ça ne change… Car ça allait changerait. Il n'était pas devin, mais il le savait.
Tu as raison… Je m'inquiètes trop pour des choses qui ne devraient pas m'inquiéter. Rentrer à la base devrait me rassurer, au contraire…
Heero sourit à nouveau… Ce qui fit sourire également Wufei, qui était toujours plongé dans son exploration tactile…
Reposes-toi… Et onegai, si tu sens que ça ne va pas, ne te force à refouler tes souffrances… Ca fait moins mal quand on les exprime. Je ne me moquerais jamais de toi, quoi que tu fasses ou dises, tu sais…
Le pilote 01 se mit à lui caresser doucement les cheveux, attendrit et rassuré… Wufei avait l'air vraiment bien, paisible, en lui caressant le visage doucement. Le chinois semblait aussi un peu troubler, de sentir de la peine sur le visage de Heero…
Tu… Tu en as fait l'expérience ?
Hai… Et j'en ferais encore l'expérience.
Et comment tu fais ?
Je pleure quand je suis seul ou que je suis sûr que personne ne peut me surprendre… Je ne veux que qui ce soit sache.
Wufei se tut une seconde, conscient que Heero se livrait à lui.
Heero avait fermé les yeux, pour ne sentir que les mains Wufei sur son visage. Il aimait tant cette sensation… Ca lui faisait du bien.
Tu n'as personne ?
Je suis seul… Je l'ai toujours été. J'avais quelqu'un quand j'étais jeune… Mais il est mort.
Je suis désolé… Tu n'as jamais eu d'autres d'amis ou plus ?
Je ne sais pas si c'est réciproque, mais je vous considère comme des amis… Et c'est vrai qu'il y a quelqu'un qui compte plus que comme un ami, pour moi… Mais Bientôt je perdrais tout ça, si jamais je l'ai eu un jour.
Sans s'en rendre compte, le japonais, repensant à sa trahison et ses probables conséquences, se mit à pleurer…
Wufei bloqua, en sentant la larme rebelle sur son doigt.
Tu pleures, Heero ?
Heero détourna la tête, en s'en rendant compte… Il ne fallait pas qu'il se laisse aller, maintenant. Il voulu se lever, Wufei lui attrapa le bras…
Attend… Où tu vas ?
Le japonais resta muet. Pleurer devant quelqu'un d'autre le gênait… Il se sentait ridicule.
C'est toi-même qui m'a dit que ce n'était pas bon de garder ses souffrances pour sois… Je sais que tu préfèrerais t'isoler un peu… Mais si tu veux, je veux bien t'aider…Enfin, je sais pas si je peux, ni même si je saurais, mais… Je pourrais essayer. Je te dois bien ça…
Heero resta immobile, essayant de ravaler les larmes qui lui venaient. C'était tentant, mais… Mais il ne savait pas. Il sentait confus… Il n'arrivait plus à réfléchir objectivement et avec cohérence, lorsque ça lui prenait.
Wufei se redressa un peu et attrapa la main du japonais, en le tirant doucement.
Laisses-moi une chance de t'aider, comme tu m'aides, Heero… Ce n'est pas simple de s'ouvrir à quelqu'un, de faire confiance… Mais je t'ai fais confiance, moi. Tu veux bien me faire confiance aussi ? Tu peux te laisser aller avec moi, je te ferais pas de mal et j'irais pas raconter ça aux autres, non plus…
Sensible aux paroles de Wufei et peu d'humeur à résister, Heero se jeta dans les bras du chinois… Il avait besoin de chaleur humaine. La même douleur qui l'avait réveillé, en pleine nuit, ces deux dernières semaines étaient encore là, lancinante… Pourquoi ne pouvait-il plus être imperméable aux sentiments comme avant ?
Il sentit Wufei se tendre, de surprise sans doute, avant de se calmer doucement… L'aveugle se mit à lui caresser le dos tendrement, avec une petite hésitation. Heero se détendit à ses caresses, en s'accrochant à lui… Il enfouit sa tête dans l'épaule de Wufei, en se tenant fortement à son T-shirt. Il avait mal, mais la présence de son dragon le soulageait… Mais bien qu'il soit à l'aise, il cherchait toujours instinctivement à retenir ses larmes.
Me laisses pas… Wufei… M'abandonnes pas…
Calmes-toi, Heero… Pourquoi je t'abandonnerais ? Je suis sûr que les autres te considèrent comme un ami aussi… Et on abandonne pas un ami.
Parce que… Je ne suis pas digne d'être votre ami…
Non, il n'en était pas digne… Il les avait trahi. Il avait fait échouer une mission, pour Oz… Même si il avait, malgré ses ordres, récupéré les informations comme il l'avait prévu, la mission avait quand même échoué, par sa faute. Une faute intentionnelle dans son piratage… L'alarme s'était déclenché et il avait eu juste le temps de mettre son virus, avant de mettre les voiles… Au moins, ils étaient tous rentrés en un morceau. Quatre était resté avec Wufei… Qui s'était beaucoup inquiet, d'après ce que le blond lui avait dit. Il n'avait pas été tranquille et n'avait pas fermé l'œil non plus, jusqu'à ce qu'ils soient rentrés, bien qu'ils soient revenus très tard. (ou très tôt le lendemain matin ?) Heero avait d'ailleurs été content de retrouver son Dragon… Il l'avait rassuré, lui avait dit que la mission s'était bien passé et raconter en gros ce qui s'était passé, en sautant le passage où il aurait du lui mentir. Wufei avait enfin accepté de dormir après… Le japonais avait mit le cd en sécurité dans le lecteur du pc, pour regarder ce qu'il contenait lorsqu'il se serait reposé, avant d'aller dormir aussi, éreinté physiquement et moralement.
Face à cette douloureuse révélation, il se mit à pleurer davantage, en s'accrochant désespérément à Wufei.… Il savait ça depuis le premier jour, mais devoir se l'avouer de vive voix était encore plus difficile… Voir même insupportable. Il n'arrivait plus à retenir ses larmes. Pleurer lui faisait du bien… Mais il détestait ça. Il se sentait si pathétique… Si étranger au lui-même, qu'il se connaissait.
Allons, arrêtes de raconter des bêtises, Heero… Je ne sais pas ce qui te fais penser ça, mais je suis sûr que ce n'est rien de grave. Calmes-toi… Je suis là.
Heero sourit, à travers ses larmes, en entendant le ton de voix du Wufei. Ce ton assuré et confiant, qu'il lui connaissait avant qu'il ne devienne aveugle… Il était content de pouvoir aider le chinois à reprendre confiance en lui, même dans ces moments-là. Il se blottit plus contre lui, rassuré par son Dragon, en laissant ses peines et souffrances s'écouler à travers ses larmes. Il avait peur… Si peur de le perdre, physiquement, à cause de Oz ou moralement, de sa trahison.
Wufei ferma les yeux et se mit à chantonner doucement une chanson chinoise, en lui caressant le dos et les cheveux… Ce qui commença à calmer Heero, peu à peu. Le japonais, malgré sa douleur, commença à se sentir un peu mieux. Cette chanson était si douce… Si belle. Et Wufei avait une si belle voix, quand il chantait… Le pilote 01 s'accrocha plus à lui, inconsciemment, en se concentrant sur la chanson. Il ferma les yeux et se laissa bercer, en pleurant librement. Ne plus penser… Juste écouter et ressentir la paix que cette chanson lui inspirait.
J'veux tout envoyer en l'air
Je saurais comment faire je crois
C'est inscrit dans nos gènes
Je sais qu' on est capable de tout...
#µµ#POV Wufei#µµ#
Voilà une situation plutôt étrange… Lui, Wufei Chang, membre faible et indigne du clan Chang à cause d'une cécité, en train de consoler celui qu'il pensait le plus fort et le plus résistant, et entre parenthèse l'homme qu'il aimait, Heero Yuy. Mais il se sentait moins minable de savoir que ce genre de chose arrivait aussi, à Heero…
Sentir Heero pleurer librement, à gros sanglots, contre lui, lui faisait mal au cœur… Il fallait qu'il le calme absolument. Il ne savait pas du tout comment faire et sans réfléchir, il avait fait la dernière qu'il se pensait capable de faire. Lui caresser le dos et les cheveux en y mettant toute sa tendresse, en chantant la chanson préférée de Meiran… Son premier amour, sa Nataku. Et dire qu'il ne croyait plus capable d'aimer, après l'avoir perdue. Mais il était rassuré de voir, que malgré son inexpérience en la matière, qu'il arrivait à calmer Heero… Il se sentait même un peu plus confiant, au fur et à mesure, qu'il le sentait se calmer progressivement.
Wufei était troublé de sentir que Heero lui faisait tant confiance… Assez confiance pour laisser tomber son masque devant lui, lui confier ses peines et même pleurer dans ses bras. Il ne connaissait pas ce Heero-là et il était un peu déconcerté, surpris… Mais il savait qu'il voulait l'aider, par contre. Pour lui rendre un peu de l'aide qui lui apportait et ne pas le voir triste… Il n'aimait pas le voir dans cet état. En plus, il reprenait un peu confiance en lui… Cette confiance, cette force qu'il avait perdu, en devenant aveugle. Une fois de plus, il ne comprenait pas Heero, il ne comprenait pas pourquoi il lui faisait confiance comme ça… Mais il aimait ça, cette confiance mutuelle lui faisait chaud au cœur et le rassurait. Il se sentait beaucoup moins seul…
Il sentit Heero se calmer rapidement contre son épaule, en s'accrochant un peu moins à lui… Ce que ses cheveux pouvait être doux. Il aimait bien les caresser et ça semblait plaire à Heero… Autant en profiter tant qu'il pouvait, car il ne pourrait pas si Heero n'était pas désemparé, il ne le lui permettrait certainement pas… Ok, c'était un peu profiter de la situation, mais si ils pouvaient trouver leur compte, tous les deux, dans l'histoire, pourquoi pas ? Il aimait son odeur aussi. Si seulement il avait la force et le courage, et surtout la dignité nécessaire, pour l'aimer, il tenterait sa chance… Mais sa simple présence près de lui était un bonheur, une chance dont il profiterait tant qu'il pourrait. Puis, quand cette période prendrait fin, il garderait ce précieux souvenir dans son cœur… Tout comme ces sourires, qu'il avait pu sentir. Car ça ne durerait pas éternellement. Rien ne dure éternellement. Il aurait aimé les voir… Quand il voyait encore, ils étaient si rare et généralement, seulement quand Heero était content après une mission accomplie ou devant son pc. Et puis, ces sourires-là, qu'ils ne pouvaient pas voir, étaient différents de ceux qu'il avait vu. Ils n'étaient pas sadique, mais tendre et rien que pour lui. Pourquoi ? il ne savait pas, mais peu importe…
Il repensa à ce que lui avait confié Heero… Il y avait quelqu'un qui était plus qu'un ami dans sa vie. Est-ce que cette personne le savait ? Est-ce que Heero lui avait dit ? Qui est-ce que ça pouvait être ? En tous cas, cette personne avait beaucoup de chance… Une chance qu'il ne connaîtrait jamais. Il en était jaloux, mais avoir l'amitié et la confiance de Heero était déjà beaucoup pour lui… (Il est jaloux de lui-même, sans le savoir lol)
Perdu dans ses pensées et ses ressentis, il ne remarqua que maintenant que Heero semblait complètement calmé.
Heero ?
Un grognement indistinct lui répondit… Heero bougea un peu, pour se caler plus confortablement contre lui. Il s'était endormit… Wufei eut un sourire attendri, à cette constatation. Ca ne le dérangeait pas… Au contraire. Quand Heero s'était jeté sur lui, il avait été surpris et plutôt mal à l'aise, au début… Mais il s'était habitué rapidement. Et maintenant, il était bien comme ça. Il aimait sentir le corps chaud de Heero contre lui. Le japonais semblait paisible et avait une respiration calme, qui rassura le chinois… Il serra tendrement le japonais dans ses bras, en s'installant mieux pour éviter les courbatures du à une position trop statique. Celui-ci se câlina plus contre lui, sans se réveiller… Wufei, serein intérieurement, ferma les yeux et écouta les battements de cœur de Heero, en souriant. Il se sentait si heureux, qu'il en oubliait presque sa cécité… Finalement, cette situation avait aussi des bon cotés. Au moins, il aurait pu tenir Heero contre lui… Et être dans ses bras. Il préférait ne pas se demander si c'était bien ou mal… Ca ne changerait rien à ce qui se passait et il se prendrait la tête pour rien. Mieux valait simplement profiter de l'instant présent… Avant qu'il ne passe.
§
Il somnolait quand quelqu'un frappa doucement à la porte. Il se réveilla un peu, en sursaut. Il s'était endormi sans s'en rendre compte… Heero bougea un peu, sans se réveiller… Il se demanda quel était ce poid sur lui, avant de se rappeler ce qui s'était passé. Il caressa un peu le cheveux du japonais… On frappa à nouveau. Cette fois, Wufei, réveillé, reconnu la manière de frapper à Quatre. Il aurait voulu être tranquille avec Heero, mais répondit quand même, pour ne pas inquiéter le blond.
Oui ?
Quatre entra doucement.
Vous venez ? C'est l'heure de… Manger. Heero va bien, Wufei ?
Oui. Pourquoi ?
… Pour rien. Euh… Quand vous serez prêts, vous descendrez. Inutile de le réveiller ou de vous presser. Si c'est froid, je ferais réchauffer vos assiettes…
D'accord… Merci.
Il pouvait sentir la surprise et sa confusion de l'empathe… C'est vrai que la scène devait être surprenante. Il aimerait tant pouvoir voir Heero dormir… Il n'avait jamais eu ce privilège.
La porte mit quelques secondes avant de se refermer, tout aussi doucement qu'elle s'était ouverte… Wufei suivi le bruit des pas qui s'éloignaient et descendait l'escalier, tranquillement. Il se demandait si Quatre allait raconter ce qu'il avait vu…
Heero bougea encore une fois, un peu plus vivement, en grognant… Il se réveillait. Le chinois regrettait qu'il se réveille maintenant… Si vite. Il aimait sentir Heero dormir paisiblement sur lui.
Hn… Wufei ?
Wufei imaginait le regard cobalt encore endormi de Heero posé sur lui… Il eut un sourire attendri à cette douce image.
Ca va mieux ?
Hai.
Heero commença à se relever doucement, pour s'asseoir, au grand regret de Wufei… Mais l'aveugle le laissa se redresser, sans le retenir. Il n'en avait pas le droit… Il sentit, au mouvement du lit, le japonais s'asseoir tranquillement… Celui-ci bailla, en s'étirant, probablement.
Gomen… Je n'aurais pas du me laisser aller comme ça.
Ce n'est pas grave. Du moment que tu te sentes mieux, c'est ce qui compte. Si ça va pas, si tu as besoin de réconfort… Ou si tu as simplement envie ou besoin de parler à quelqu'un… Tu peux me parler. Je t'écouterais et je garderais ce que tu me dis, pour moi. Même si tu as seulement besoin de chaleur humaine…
Arigato… Mais je veux pas t'embêter avec mes soucis.
Tu m'aides beaucoup, c'est normal… Si je peux t'aider, je veux le faire. Comme tu disais, tout le monde a besoin de se laisser aller, de se confier a quelqu'un, parfois. Même si je reconnais ne pas être la personne la plus qualifiée en la matière, je peux peut-être te conseiller ou te soutenir ? Tu n'es pas seul, Heero… Je suis là. Aveugle et faible, peut-être, mais je suis là…
Wufei eut un sourire triste, mais sincère. Malgré ses faiblesses, il était là… Et il y resterait le plus possible.
Domo arigato… Tu n'es pas incapable. Au contraire, tu es peut-être le mieux placer. Tu ne vois pas les choses comme tout le monde, de par ta cécité…
Heero prit la main du chinois et la serra tendrement. C'est vrai qu'il voyait les choses différemment maintenant… Il voyait plus avec son cœur, qu'avec son esprit. Il ressentait plus qu'il ne réfléchissait, pour comprendre ce qui se passait. Mais il se sentait aussi plus vulnérable moralement… Si l'un d'eux se faisaient tuer, il n'aurait plus la carapace qu'il avait avant, pour se protéger de la douleur.
Et tu sais, on peut être fort autrement qu'en se battant… Je suis content que tu sois là. Tu es le premier a qui je me sois confié… Et tu seras sûrement le seul. (Ca, c'est encore Heero)
Je suis content que tu me fasses confiance. Si ça va pas, viens me voir… Peu importe l'heure. (Ranger vos idées perverses, il s'agit pas ça… Même si ça porte à confusion !) Je tiens à t'aider, à mon tour, dans la mesure de mes possibilités.
Ok… Mais il y a des choses que je ne pourrais pas dire, même à toi… Même si je le voulais.
Ce n'est pas grave. C'est seulement une proposition… Je ne t'oblige à rien. Si tu ne veux rien me dire, c'est pas grave. Je ne te rejetterais pas, en te disant de te démerder, pour autant. Alors hésite pas… OK ?
D'accord. Je te remercie… J'aurais aimé avoir ce genre de soutient plus tôt.
Wufei sourit, en sentant un sourire sincère de Heero. Le japonais serra plus fort sa main, dans la sienne. Il était heureux de pouvoir aider Heero, lui aussi… Devenir son ami, voir son confident, était plus qu'il ne pouvait espérer.
C'était bien Quatre qui est venu, tout à l'heure ?
Oui. Il venait nous chercher pour manger…
Oh, il est déjà cette heure-là… J'espère qu'il ne va pas répéter aux autres, qu'il m'a vu dormir dans tes bras.
Le chinois se sentit triste de sentir de la honte dans sa voix… Est-ce que Heero avait si honte de lui ? Ou alors… Il avait simplement honte d'avoir été vu par Quatre, dans cette position. Peut-être que Heero ne voudrait plus se confier à lui, par peur de se faire surprendre encore une fois, par Duo cette fois ? Il aurait beaucoup de regret… Mais comprendrait parfaitement sa décision. Etre prit dans une position de faiblesse est très désagréable.
Ca te gênerait ?
Je n'ai pas l'habitude de… Je ne voudrais que les autres, surtout Duo, sachent que je ne suis pas vraiment comme ils le croient… Pas aussi dur que l'image que je donne de moi.
Je comprend… Moi non plus, je ne voulais pas que qui ce soit voit mes faiblesses. Maintenant, je n'ai plus le choix…
Ne t'inquiètes pas pour ça. Ce que tu considères comme une faiblesse peut devenir une force… Si tu surmontes cette épreuve, tu seras plus fort que tu n'étais avant.
Tu crois ?
Hai ! Je sais que tu peux le faire… Je vais t'apprendre à le devenir. Tu seras capable de tout affronter. Fais-moi confiance…
Je te fais confiance.
Heero serre fort la main de Wufei, en souriant et se leva.
Je vais me rafraîchir le visage et on va manger ?
D'accord !
Il entendit Heero sortir tranquillement, en laissant la porte ouverte. souriant, Wufei s'assit et se leva. Le japonais allait vraiment mieux… Il avait réussit à l'aider mieux qu'il ne pensait. Il ne se savait pas si doué pour consoler les autres… Il se découvrait un talent caché insoupçonné. Autre point positif de sa cécité, un peu comme sa relation d'amitié et sa nouvelle façon de voir les choses ? Tout n'était pas noir ou blanc… Mais pouvait être grise. Voilà ce que cette situation, qu'il aurait préféré éviter, lui avait appris. Mais c'était comme ça, pour l'instant du moins, autant l'accepter… Il allait avoir du mal, mais c'était la meilleure chose à faire.
Il se dirigea prudemment vers la porte et sortit dans le couloir. C'est vrai qu'il se débrouillait bien, mais il préférait rester prudent, même si il ne tombait plus.
Heero le rejoignit une minute après et ils descendirent, pour manger… Wufei se rendit compte qu'il avait très faim, en sentant l'odeur qui venait de la cuisine. Il devait avouer que Winner était un excellent cuisinier… Pas comme Duo. La dernière fois que Duo avait fait à manger, quand il voyait encore, il avait préféré sauter le repas !
Quand ils arrivèrent dans la cuisine, Duo ne fit aucune remarque, se rapportant de près ou de loin, à ce que Quatre avait vu. Wufei en fut soulagé… Heero aussi semblait rassuré, car il l'entendit soupirer de soulagement discrètement. Puis, le japonais se dirigea vers sa chaise. Wufei, aguiché par la délicieuse odeur même si il ne l'avouerait pas même sous la torture, se dépêcha d'aller s'asseoir aussi…
#µµ# (2 mois)
Un mois de plus était passé… Relativement rapidement, en plus. Entre son entraînement, les missions des autres et leur déplacement, son temps était bien rempli. Beaucoup de choses avaient changé en mois… Positivement comme négativement.
Il ne faisait presque plus de cauchemars. Il savait se déplacer et se diriger seul, sans tomber, ni heurter les murs et les objet, ou autre, même dans leur nouvelle planque. Quatre avait un peu été réticent à l'idée qu'il se déplace seul dans la maison… Mais avait finit par accepter, en voyant qu'il se débrouillait sans problème, maintenant.
Il restait seul quand les autres partaient en mission… mais Quatre lui avait donner des consignes très strictes… Interdiction de se servir du gaz et de sortir, etc. Il comprenait l'inquiétude, alors il avait accepté. Il n'aurait pas prit le risque d'y toucher, de toutes manières… Sauf qu'il détestait qu'on le traite comme un enfant de 10 ans. Ok, il ne pouvait pas se débrouiller entièrement seul… Son autonomie était très limité, il devait bien l'avouer. Quatre avait même voulu lui interdire de répondre au téléphone, quand ils l'avaient… Heureusement Heero lui avait fait oublier cette idée. Et puis, il n'était pas stupide… De toute façon, qui aurait pu les appeler ? Personne n'était sensé savoir qu'ils étaient là, à part les mads et certaines personnes de la base. Et les mads , les seuls à avoir le droit de le faire, les contactaient via le pc de Heero. C'est à se demander pourquoi ils avaient le téléphone, par moment…
Maintenant qu'il savait se déplacer sans problème, Heero avait décidé de lui appendre à se défendre avec sa cécité… Il avait d'abord refusé, il ne s'en sentait pas capable. Mais Heero avait réussi à le convaincre qu'il pouvait le faire, avec cette douceur qu'il sortait d'on ne sait où. Il avait assez confiance en le japonais, pour le suivre… Même dans cette idée folle. Mais pourquoi pas ? Heero avait bien réussit un premier miracle, en lui rendant un peu de son autonomie et de sa confiance en lui d'avant.
Il sentait un peu plus digne de l'attention d'Heero et il avait retrouvé une certaine confiance en lui. C'était grâce à Heero… Le japonais prenait la moitié de son temps pour l'aider, mais ça donnait un résultat. Wufei ne se sentait plus, comme s'il profitait de lui et de sa gentillesse… Duo charriait Heero, maintenant que le sujet était moins sensible, de la patience qu'il avait avec Wufei et du peu de patience qu'il avait avec lui. Mais Duo n'avait aucune idée de la patience qu'il avait… Une patience d'ange, car il avait réussi le convaincre qu'il n'était pas si faible que ça et qu'il pouvait devenir plus fort encore.
Il avait retrouvé des habitudes de vie, à peu près normal. Le matin, il se levait vers 9 ou 10 heure, allait prendre un petit déjeuner tout de suite, quand il en avait le courage et allait prendre une bonne douche. Il ne s'emmêlait plus entre le chaud et le froid, savait où il mettait les produits dont ils avaient besoin et se repérait sans problème dans la salle de bain… Il commençait à prendre ses repères, dans son éternelle nuit maudite… Ensuite, il restait dans sa chambre, se promenait dans la maison à la recherche d'une occupation ou s'entraînait avec Heero, jusqu'au midi. Il mangeait tranquillement et sans se priver… Est-ce que c'était ses sens qui se développait ou lui qui était « aveugle » avant ? Parce que la cuisine de Winner lui semblait encore meilleur qu'avant. L'après-midi, il s'entraînait seul ou avec Heero… Puis, allait se reposer quelques heures, car il se fatiguait vite, maintenant… Bien plus vite qu'avant. Il mangeait le soir, avec toujours autant d'appétit. C'est-à-dire, beaucoup… Depuis qu'il avait retrouvé le moral, il mangeait bien plus. Il aurait été une femme, il commencerait même à s'inquiéter si il n'avait pas prit de poids, vu comment il mangeait. Puis, le soir… Soit il écoutait la télé avec les autres, soit il restait dans sa chambre. Il se couchait quand il était fatigué et s'endormait souvent, bercé par le bruit des touches du pc de Heero. (taptaptap berceuse… Pourquoi pas ?) Parfois, le matin, l'après-midi ou le soir, il discutait avec Heero… Parfois, Heero lui racontait des choses. Parfois, c'était lui qui se confiait à Heero. Parfois, le japonais demandait, à travers ses paroles ou ses attitudes, un peu de réconfort, que Wufei lui accordait volontiers. Parfois, c'était le contraire… Il aimait plus que tout, ces moments-là. Il se sentait vraiment bien, en paix. Heero aussi semblait paisible et mieux après… D'ailleurs, le pilote 01 n'avait plus eu de crise de larmes, comme celle d'il y a un mois. Parfois, il pleurait mais peu, pas longtemps, doucement et en silence. Et Wufei attendait patiemment qu'il se calme, en lui caressant les cheveux et en chantonnant… Heero semblait adorer ça.
C'est ce qui l'avait aidé à retrouver confiance en lui, en grande partie… Au début, il avait eu du mal à convaincre Heero qu'il pouvait lui parler de ce qui n'allait pas, comme Wufei faisait avec lui. Il n'y arrivait que lorsqu'il était trop mal… Maintenant, c'était beaucoup moins rare que Heero vienne le voir de lui-même. Il lui parlait, plus ou moins, de ce qui n'allait pas… La plupart du temps, Wufei ne comprenait jamais ce qu'il voulait dire tellement c'était mystérieux, mais il l'écoutait sans lui demander de précision. Parfois même, il lui parlait en japonais… Il comprenait un peu plus difficilement, mais comprenait malgré tout. Ce qu'il disait, dans ces moment-là, était encore plus bizarre que lorsqu'il parlait français. Quand ça partait comme ça, souvent, Wufei s'approchait un peu de lui et lui caressait le dos et Heero s'installait contre lui, peu à peu. Le japonais, à ce moment-là, arrêtait souvent de parler… Soit il se mettait à pleurer, soit il se laissait aller. Dans tout les cas, il se détendait et se sentait mieux après.
Mais certaines nuits, il était réveillé par des pleurs venant du lit de Heero… C'était de plus en plus souvent ou peut-être qu'avant ça ne le réveillait pas ? Ca l'attristait beaucoup. Il n'aimait pas savoir Heero triste. Il hésitait à se lever pour aller le voir à chaque fois… Pour finalement rester dans son et faire semblant de dormir. Si Heero ne venait pas le voir, c'était peut-être pour ne pas le déranger ou tout simplement, parce qu'il préférait garder ces choses pour lui ? Il n'osait pas, en tous cas… Il l'écoutait pleurer jusqu'à ce que le japonais s'endorme… Et ne se rendormait qu'après, après tourné et retourné dans sa tête, ses remords sur ce qu'il aurait du faire et ses inquiétudes à propos d'Heero. Et Wufei avait remarqué que ça n'allait pas en s'améliorant mais plutôt en empirant. Il avait essayé de faire dire à Heero ce qui le mettait dans des états pareils, sans lui dire qu'il le surprenait parfois la nuit… Mais il ne lui répondait jamais. En plus, ça le rendait triste et parfois, le faisait même pleurer. Il s'inquiétait beaucoup pour Heero… Il n'allait pas bien. Pas bien du tout, même.
Comme ce soir, par exemple… Heero tapait son pc, d'une façon morne et lente, comme s'il n'était pas à ce qu'il faisait ou manquait de motivation. Il détestait le sentir comme ça.
Heero ?
Hai ?
Qu'est-ce que tu as ?
Rien…
Ne me mens pas. Qu'est-ce qui te rend triste ?
Je… Je ne peux pas te le dire.
Tu ne me fais pas confiance ?
Tu es la personne en qui j'ai le plus confiance… Mais je ne peux pas te le dire.
Pourquoi donc ? C'est un si terrible secret ?
Hai… Plus terrible que tu ne peux imaginer.
Si tu me le dis, il faudra que tu me tue après, c'est ça ? lol
Wufei sourit, en se leva de son lit. Mais sa tentative d'humeur n'eut pas l'effet escompté… Heero arrêta de taper, en se tendant nettement.
Iie… Pas moi.
C'était juste un murmure… Très bas et pas très clair, mais visiblement très triste. Soit Wufei ne savait pas faire d'humour, soit Heero n'était d'humeur à plaisanter… Soit il avait touché juste. Le chinois préféra garder son imagination dans sa poche, plutôt que d'aller imaginer des trucs plus fou les uns que les autres… Il n'était même pas sûr de ce qu'il avait entendu et il avait tendance à trop facilement s'inquiéter, en ce moment.
Il se dirigea vers celui d'Heero et s'assit à coté de lui. Le japonais semblait être assis dans la position du lotus ( Je sais pas comment dire autrement), avec son pc sur les genoux.
Si tu as tant de mal à le tenir seul, pourquoi tu ne m'en parles pas ? Je ne le répèterais pas, tu sais.
Je sais. Mais je n'ai pas le droit de te le dire… Pourtant, j'aimerais. Tu mériterais de le savoir…
Alors dis-le moi…
Wufei passa son bras derrière les épaules de Heero et lui caressa le bras doucement. Le pilote 01 soupira tristement…
Iie… Il y a des secrets qu'on peut pas dire. Mais je suis sûr que tu le connaîtra, un jour… Ce jour-là, tu me haïras.
Wufei fut surpris, puis sourit… Ce n'était pas possible. Il ne pourrait jamais le haïr, il l'aimait trop pour ça.
Mais non… Je ne pourrais pas te haïr. Tu fais tellement pour moi… Sans toi, j'aurais laissé tomber depuis longtemps.
Oh si, tu pourrais… Tu me haïras, je le sais.
Le ton douloureux de Heero lui fit mal. Il lâcha Heero, enleva le pc de ces genoux et s'assit en face de lui. Il prit une des mains tendrement et la serra dans le sienne, pour le réconforter.
Il me faudrait vraiment une excellente raison pour te haïr… Je ne pense que tu puisse faire quoi que ce soit qui me fasse te détester à ce point.
Heero ne répondit pas… Wufei s'inquiéta.
Heero ?
Il lâcha sa main et chercha son visage à tâton, avec ses deux mains. Il le trouva baissé et légèrement humide.
Ne pleure pas… Heero. Ne pleure pas, je t'en prie…
Wufei s'approcha et le serra contre lui. Heero se laissa faire et appuya la tête sur son épaule… Le chinois lui caressa doucement les cheveux.
Excuses-moi… Je ne te demanderais plus de m'en parler.
Si… Si seulement…
Si seulement quoi ?
Si seulement les choses pouvaient être simple, pour une fois.
Elles le sont si on veut qu'elles soient.
Pas toujours…
Il y a toujours un moyen… Il y a un mois, je ne pouvais pas me déplacer, comme je le fais maintenant et ça me semblait même impossible… Or, j'y arrive sans problème, à présent. Et tu vas même m'apprendre à me défendre, malgré mon handicape. Je suis pas sûr d'y arriver, mais je vais essayer du mieux que je peux… Je veux y arriver et j'y arriverais ! Je crois qu'on peut presque tout réussir si on y met assez de volonté et de moyen. Ton problème ne doit pas être si insolvable que ça, aussi épineux soit-il. Il suffit de chercher. Je suis sûr que tu peux trouver une solution très simple… Peut-être que tu te poses trop de questions ? Je pourrais t'aider à trouver la solution, si tu veux.
Il sentit Heero se calmer et sourire contre son épaule, en reniflant.
T'as raison… Arigato. Je vais chercher une solution, pour rendre les choses plus simple… Il doit y en avoir une !
Heero se redressa lentement, en séchant ses larmes… Le japonais se déplaça sur lit, pour aller chercher quelque chose et se moucha, en grognant.
Ca va mieux ?
Hai… Gomen, je…
Pas de problème. On en a déjà parlé…
Je sais, mais… Ca me gêne. Je n'ai pas l'habitude… J me mettrait une claque, en disant que je suis faible. Duo se moquerait de moi… Trowa et Quatre ne se moquerait pas de moi, je le sais, mais…
Je comprend… Et je suis pas si sûr que Maxwell se moquerait de toi. Il y a des moments où il sait se conduire autrement que comme un shazi… J'ai été surpris de sa réaction quand j'étais tombé dans les escaliers.
C'est vrai, t'as raison encore… lol Décidément, avoir des sentiments négatifs ne me réussit pas.
Ca ne réussit à personne… Tu devrais te coucher, ça ira mieux demain.
Wufei était rassuré de sentir Heero en meilleur forme.
Hn… Pas tout de suite. Je dois finir… Ca, d'abord.
Pourquoi cette hésitation ? Il ne voulait pas qu'il sache sur quoi il travaillait ? Hum, c'était peut-être quelque chose de personnel…
BIP BIP BIP !
Une communication de J… (Heero)
Heero tripatouilla un peu son pc rapidement, puis se leva pour aller chercher les autres. Il entendit Heero revenir avec les autres pilotes, presque aussitôt. Il les entendait du bas de l'escalier avec la voix forte de Duo. Celui-ci pestait, de toute force, contre J qui les appelait si tard, qui aurait pu attendre demain et que ce n'était pas une heure pour appeler quelqu'un… Bref, l'américain lui reprochait tout ce qu'il pouvait, parce qu'il l'avait sûrement dérangé pendant qu'il regardait un film intéressant. Maxwell détestait être dérangé dans ses moments de tranquillité… Et ce n'était pas le chinois, qui allait le chercher dans ces moments-là ! Ils étaient même trop rare, au goût de Wufei…
Lorsque tout le monde fut là, Heero mit J en ligne.
Je vois que vous êtes tous là… Parfait.
Qu'est-ce qui vous amènes si tard, très cher professeur J ?
Il imagina parfaitement le sourire moqueur de Duo… L'américain détestait J, depuis qu'il le connaissait et J le lui rendait très bien. Il ne valait mieux pas les laisser seuls dans la même pièce…
Quelque chose de très sérieux ! Alors veuillez vous abstenir de vos pitreries, 02 !
Ca devait être grave pour que J réagisse encore plus méchamment et sèchement que d'habitude… Duo se tut, immédiatement. Tous les pilotes, inquiet et curieux de savoir ce qu'il se passait, accordèrent toute leur attention au mad de 01…
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Mon calvaire est enfin fini et je vais enfin posté le plus long one-shot que j'ai jamais écrit… Ouf ! Je vous le dit tout de suite et vous avez du le voir, j'ai pas fait de correction finale, mais ça ira très bien quand même. Le site a zappé les tirets de dialoguesmais désolé,je n'ai pas le courage d'arranger ça mais c'est tout à fait compréhensible, non ?
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