Hellooooooow!

Aujourd'hui j'arrive avec une toute nouvelle fanfiction, je sais que je n'ai pas fini Blizzard mais ça ne saurait tarder!

Cette fic parle de Sanji, ange gardien de son état et confronté à quelques (GROS) problèmes qui apparaîtront au fur et à mesure des chapitres (pour ceux qui n'auraient pas lu le résumé même si je suis très sceptique quant à cette hypothèse vv).

Ceci est un prologue.

Ah, sans oublier que tout cette petite affaire aborde le thème des anges gardiens, donc de Dieu... et n'est pas à prendre au sérieux, bien entendu!

Bonne lecture! :)


Aujourd'hui va être une belle journée.

Enfin, j'espère. Hier j'ai failli rentrer dans un bus qui ne s'était pas arrêté au feu rouge. J'ai beau pouvoir voler aussi haut que je le veux, il y a des fois où rester près du sol n'est pas plus mal et dans ces cas-là j'aime autant que les autres véhicules respectent le code. Le strict minimum, c'est trop demander ? Je ne compte plus le nombre de fois où une voiture a manqué m'écraser sans aucune pitié, que le conducteur soit ivre ou non. Le pire je pense, c'est quand ils ne le sont pas. Quand ils le sont, voir un ange vociférant apparaître devant eux doit être moins perturbant.

Oui, je suis un ange. Un ange gardien pour être plus précis. Je fais mon boulot depuis des décennies et des décennies et s'il y a bien une chose que j'ai à dire, c'est que ce n'est absolument pas de tout repos.

Sanji, enchanté.

Les humains, capables de se débrouiller seuls ? Ironie. Les quelques protégés que j'ai eu jusque-là arrivaient à se fourrer dans des situations tellement compliquées… Est-ce que c'est la même chose pour les autres anges gardiens ? Je l'espère, parce que sinon ça veut dire que je suis le seul dans ce cas, le seul à devoir protéger des humains au comportement inexplicable et dont la vie est constamment en danger. Et – comment dire ? –, ce serait juste un peu énervant.

Comme disait mon mentor, celui qui m'a tout appris dans le métier : « Ne fais jamais confiance à l'intuition humaine. S'ils le pouvaient, ces idiots prendraient le chemin des Enfers par intuition. »

Au début, je n'étais pas d'accord avec Zeff. Et puis j'ai eu mon premier humain à protéger. Un certain Carne qui n'a pas duré bien longtemps : cet imbécile se croyait destiné à un avenir de grand chef dans un restaurant mais tout ce qu'il a réussi à faire, ça été de s'empoisonner avec un de ses propres plats. J'ai eu beau lui envoyer tous les signes possibles et inimaginables pour le prévenir que non, il ne valait mieux pas goûter à cette tambouille, il est resté sourd, aveugle et a fini bien mort sur le carrelage de sa cuisine.

J'ai fait de mon mieux, hein, il y en a juste qui sont totalement bouchés !

Bref, aujourd'hui, après une journée qui a été particulièrement éprouvante la veille, je veux que tout se déroule bien. Je prie pour que tout se déroule bien. En mon for intérieur, je suis persuadé que Dieu a un problème avec moi. Sinon pourquoi me refilerait-il sans arrêt des imbéciles qui ne meurent jamais de mort naturelle ?

C'est une question qui me trotte dans la tête depuis un moment. Elle aura peut-être sa réponse aujourd'hui, puisque aujourd'hui est un grand jour.

Aujourd'hui, je vais au Centre d'Attribution des Humains Sans Protection. En gros, on va me confier la garde d'un nouvel humain qui pour l'instant se trouve complètement démuni face aux dangers de la vie quotidienne. En temps normal il s'agit plutôt de nouveaux nés qui n'ont encore jamais eu d'anges gardiens (logique), mais il peut aussi s'agir d'enfants, d'adolescents, voire d'adultes dont les anges gardiens ont été jugés extrêmement compétents et redirigés vers des personnes dans le besoin (des malades qui doivent s'accrocher, des dépressifs envisageant le suicide, des SDF complètement perdus) ou (cas le plus fréquent) dont les anges gardiens ont subi une trop grosse pression, ont été tentés et sont devenus des démons.

J'arrive enfin au CAHSP. Il n'y a pas l'air d'avoir âme qui vive.

Le CAHSP est un bâtiment construit par des humains mais vite abandonné, et qui commence à tomber en ruines. Apparemment, nous devons rester discrets. Et pour être discret, on l'est ! Plus personne n'a envie d'entrer dans cette vieille bicoque depuis des générations…

Je fais aussitôt scintiller mon auréole pour prévenir mes éventuels camarades que j'atterris.

Le terrain est boueux, sale. Je suis bien content de trouver la porte et de me faire aussitôt emporter par une poigne solide appartenant à…

… Rayleigh.

Rayleigh dans toute sa splendeur et en pleine forme. Il me sourit d'un air entendu et je me rends compte que nous sommes déjà dans son bureau, décoré de bleu et de blanc à l'image du nuage où il a dû être créé. Ce vieil ange est incroyablement rapide.

- Sanji ! Ça fait plaisir de te revoir ! me lance-t-il en me désignant le nuage des invités.

Je m'assois avec bonheur. Il n'y a pas de nuages plus confortables que ceux du bureau de Rayleigh, parole !

- Moi aussi ça me fait plaisir, j'acquiesce en esquissant un sourire, enfin, si on passe outre la raison pour laquelle je suis ici encore une fois

Rayleigh s'éclaircit la gorge. Pas de doute, il est embêté. Ce que j'aime chez lui, c'est que quand il a quelque chose à dire, il n'y va pas par quatre chemins. Je vais tout de suite avoir ce que je suis venu chercher.

- Hummm… Oui, c'est vrai. Tu t'es occupé de Hogback trois mois, c'est bien ça ?

Je confirme.

- Ce qui lui est arrivé hier est tout à fait regrettable. C'est une mort prématurée pour ce solide gaillard de… cinquante ans ? Oui, c'est bien ça, cinquante ans. Tu as écrit dans ton rapport qu'il s'est électrocuté avec un de ses propres outils… Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Je lève les yeux au ciel. Plein de mauvais souvenirs remontent à la surface. Je sens encore cette affreuse odeur de grillé…

-Cet idiot était moitié docteur moitié… Je ne sais pas, inventeur. Il avait des outils vraiment bizarres chez lui et je crois même qu'il essayait à sa manière de devenir le nouveau Dr Frankenstein…

- A sa manière ?

- Il se rendait souvent dans des cimetières alors qu'il n'y avait personne de sa famille, juste pour regarder les tombes et répertorier celles qui recevaient très peu voire aucun visiteur, j'explique. Je ne pense pas que c'était pour y déposer des fleurs…

Rayleigh hausse un sourcil ce qui confirme ce que je suis en train de penser : malgré mes avertissements au Haut Conseil de Sécurité Angélique de la dangerosité de l'individu que j'avais sous ma 'protection', personne n'a pris la peine de se pencher sur ses affaires. Rayleigh n'est visiblement au courant de rien.

- Je suppose que tu en as fait part au HCSA ?

Ce que j'aime aussi avec lui, c'est qu'il devine tout à l'avance. Ça économise beaucoup de paroles…

- Bien entendu. Je n'ai pas eu de nouvelles alors j'ai géré seul jusqu'à hier soir. J'ai vraiment fait de mon mieux pour éviter qu'il utilise ce fichu machin électrique dans sa baignoire mais ça n'a pas marché. Je me suis même matérialisé dans son manoir pour éloigner ses outils de lui mais ça n'a servi absolument à rien : il avait décidé de perfectionner cette espèce de grande pince à énergie électrique dans son bain et elle lui a glissé des mains…

- … et il est mort, complète Rayleigh.

Je hoche la tête.

- Bon… soupire-t-il en sortant un grand dossier de son bureau, il va falloir qu'on mette quelques petites choses au clair. Tout d'abord, est-ce que tu as bien fait tout le nécessaire pour qu'il n'accomplisse pas l'acte stupide qui l'a mené à sa mort ?

Je déteste ce genre d'interrogatoire. Rayleigh est bien obligé de le faire pour justifier les décès accidentels que j'ai sur le dos, mais ça m'énerve : je crois que je commence à en avoir par-dessus la tête de tous ces hurluberlus qu'on me confie. Est-ce que je ne pourrais pas avoir un enfant, pour une fois ? Un gentil petit gosse qui serait assez sympathique pour ne pas me fourrer dans les ennuis jusqu'aux ailes. Ce serait vraiment, vraiment agréable.

- J'ai fait de mon mieux, j'affirme. J'ai allumé et éteins les lumières de la salle de bain pour faire croire à un phénomène paranormal, rien que ça.

- Est-ce que tu n'as pas pensé que ça pouvait justement être dangereux ? S'il avait eu peur, l'objet qui l'a conduit au désastre aurait sans doute glissé de ses mains…

- Est-ce que c'est une insinuation selon laquelle je serais responsable de l'accident ? Il n'a pas frissonné le moins du monde quand j'ai fait ça. J'ai essayé d'autres choses. J'ai appliqué le code d'urgence. Je lui ai envoyé... Je lui ai envoyé des images mentales, pour l'amour de Dieu !

Rayleigh sourit.

- Justement, Dieu n'a pas l'air d'être avec toi en ce moment…

Je ne relève pas. J'avais remarqué.

- Bon, si tu as appliqué le protocole d'urgence, je ne vois pas ce qu'on peut te reprocher. Mais je me dois de te faire remarquer que tous les humains que tu as eu à ta charge jusque-là sont très loin d'atteindre le Paradis. Tu as eu… cinq protégés, n'est-ce pas ? Trois sont au Purgatoire, le quatrième vient d'être jugé bon pour l'Enfer et Hogback… Sans vouloir être pessimiste, je pense que c'est très mal parti pour lui.

Ben tiens, je le vois bien se promener au Paradis lui. Ce jour-là, je jure devant Dieu de rendre mon auréole. Plus jamais.

Rayleigh plisse les paupières, grimace. Mon dossier a l'air de poser des problèmes.

Mon dossier a toujours posé problème.

Quand j'étais encore au Centre de Formation des Chérubins, j'ai séché cinquante années de cours pour rester à côté d'une sublime humaine que je ne pouvais pas m'empêcher de suivre partout. C'est remonté à Dieu je suppose et, depuis, je n'ai jamais eu d'humaines à protéger. Je partais déjà avec un sacré handicap, surtout que je n'ai pas réussi à passer au cycle suivant. Et je ne parle de mon humaine qui a vieilli.

Ça m'a passé le goût de ce genre d'escapade.

- Bon, écoute Sanji, reprend Rayleigh d'un air toujours aussi ennuyé, c'est assez compliqué (il agrippe ses ailes pour en arracher une plume qu'il trempe dans un flacon d'encre). Vois-tu, en haut, on a de plus en plus de mal à te faire confiance. Soit tu ne fais pas ton boulot correctement, soit on te refile vraiment les cas désespérés. Mais comme tu penses bien que personne ne voudra envisager le deuxième cas, il va falloir que tu assures pour ton prochain contrat.

- Comment ça ? je demande.

Il inscrit quelque chose dans mon dossier avant de le refermer d'un coup sec.

- Je dois te confier un nouvel humain mais attention, cette fois, c'est une mise à l'épreuve. Si la personne sous ta responsabilité à un quelconque accident, meurt prématurément ou accomplit un crime supérieur, tu seras retiré de l'Ordre des Anges Gardiens.

Je le fixe. Il me fixe. Je pense que je dois avoir une sacrée tête. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de coup bas en venant ici. Ça doit être une machination provenant d'en haut, ça.

Rayleigh attend sûrement que je réponde quelque chose comme : « je comprends » ou « ça se passera bien cette fois ». Mais je ne peux pas dire ça. Si par malheur il m'arrivait encore quelque chose… Les anges radiés disparaissent, ni plus ni moins. Personnellement, je n'ai pas vécu tous ces siècles de torture auprès d'humains dégénérés pour m'évaporer dans l'espace à cause d'un malheureux enchaînement de circonstances. Ça non.

Je me lève à regret – quittant le confort du nuage moelleux – et je rends son regard à mon supérieur.

- Qui est cette personne ?

Un fin sourire se dessine sur le visage de Rayleigh.

- Je te présente Zoro.

Et la seule pensée qui me vient à l'esprit en apercevant l'hologramme au-dessus du bureau de Rayleigh est : « mon Dieu ».


C'est moi que re'vla! Alors, ça vous a plu?

N'hésitez pas à me laisser vos impressions. Je rappelle que tout ceci n'est pas à prendre au sérieux, bien entendu. X)