Yo ! Un drabble écrit sur le thème Aile pour la Nuit du FoF … C'est la première fois que j'écris sur Séphiroth et j'ai peur d'avoir franchement plongé dans l'OOC … J'espère que pas trop. Bref.
Bonne lecture !
De traviole
J'ai toujours su que j'étais différent.
Plus fort.
Plus beau.
Plus grand.
Plus intelligent.
Que les autres humains.
Mais je devrais arrêter, de dire …
« Les autres humains », parce que
Je
Ne suis pas
Humain, hm ?
Pas vrai ?
Si je suis plus fort et plus grand, c'est … C'est faux, enfin, falsifié, c'est.
Écrit penché.
Déséquilibré, comme un ange qui vole avec une seule aile, ça ne
Fonctionne pas.
Ça déraisonne, détonne.
Donnez-moi mon épée.
Elle a beau être longue, comme moi, plus forte et plus belle que les autres, je n'y arrive pas.
Je voudrais, si tant est que mon corps puisse réellement abriter du désir
Je voudrais, si tant est que j'aie le droit de formuler quelque souhait
Je voudrais, si tant est que je puisse m'exprimer en ce terme
Je voudrais retourner cette lame contre moi, revenir à la source, l'implantation de cette aile unique, et la couper, la déchirer, je voudrais abandonner ce que j'ai, parfois, ce qu'on m'a donné sans me demander mon avis,
Je voudrais me couper l'aile, puisqu'il n'y a pas de prothèse pour les anges,
Je voudrais être humain, un peu, un peu plus comme ces gens que je tue, ces gens que je combats.
Je voudrais, mais je n'y arrive pas.
Je croyais être capable de tout, mais je suis plein de limites.
Parfois, je n'arrive même plus à penser.
Et je les vois, les autres, avec leur force qui vient du ventre, des tripes, ce désir de se battre, ce désir de vivre, ce désir d'aimer.
Est-ce que je peux aimer ?
Et si je le pouvais, qui pourrait m'aimer, moi ?
Évacuer cette pensée. C'est inutile. Ça ne m'aidera pas.
Évacuer cette pensée.
Adieu, idée futile, je ne veux pas de toi alors maintenant tu peux partir.
Je ne peux pas me couper l'aile, c'est bête, mais je me dis que c'est sûrement moins effrayant de continuer cette chose étrange que les autres appellent ma vie, plutôt que de me laisser tomber des hauteurs où me portent cette aile.
Les humains marchent au sol, courent. Moi je vole.
Ils courent.
Droit vers leur but.
Moi je vole.
De traviole.
