Titre : Alternative

Résumé : une mission banale aux conséquences dramatiques. Je sais, c'est très convenu comme résumé, surtout pour une série comme SGA où toutes les missions de routine virent à la mission catastrophe. Mais si je vous en dis plus, je vais tuer tout le suspens…

Genre : Gen, Drama, Action, Deathfic.

Rating : K+

Saison : hors saison. Au début de cette fic, nous sommes dans le futur, environ 9 ans après la fin de la saison deux. (je tiens pas compte du formidable suspens instauré à la fin de la saison, c'est à dire que je fais comme s'ils s'en sortaient tous.)

Pairing : que des classiques (je suis une fille classique) Oserais-je le dire ? Oui, il y aura du Mcshepp, cause contamination virulente, suivez mon regard (Oui, saschka, tu peux te sentir visée) mais aussi du Roneyla, du Zelenweir et certainement d'autre encore...

Disclaimer : les personnages d'une série appartiennent à leurs fans. Quoi, je rêve encore ? Tant pis.

Bêta lectrice : Saschka (ne prend pas Matt en otage, la suite arrive, je l'écris)

Note : cette fic est une deathfic (voir plus haut) Et je préfère prévenir les âmes sensibles, le chapitre 2 a complètement traumatisé Saschka. Pourtant, je vous jure que je n'ai pas d'actions chez les fabricants de mouchoirs !

Note 2 : je voulais attendre d'avoir internet chez moi (et donc d'avoir un chez moi...) pour poster cette fic, mais je n'ai pas pu attendre. Merci le cyber café !

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Les Aradiens

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Les négociations avaient pris une mauvaise tournure. Teyla Emmagan l'avait bien sentit, mais malheureusement trop tard.

D'une façon ou d'une autre, ils avaient offensé leurs hôtes. Certainement leur technologie. Ou peut être bien la manière qu'ils avaient eu de la leur présenter.

L'Athosienne avait bien remarqué un léger froncement de sourcil sur le visage du chef de clan quand Sheppard avait mentionné les vaccins qu'ils comptaient leur échanger contre une partie de leur récolte. Mais la jeune femme avait pris cela pour une marque de surprise plutôt que pour une marque de méfiance. Elle se rappelait avoir été elle-même très étonnée lorsque, il y avait maintenant une dizaine d'années, Carson lui avait expliqué que ce qu'ils appelaient « vaccins » pouvaient prévenir certaines des maladies qui décimaient les siens depuis des générations. Sa réaction à l'époque avait été plutôt enthousiaste. Celle de ce peuple aujourd'hui l'était beaucoup moins.

Avant que la situation ne dégénère totalement, Teyla put saisir quelques mots tels que « sorcellerie » et « démons » mêlés à des ordres donnés pour les faire tous prisonniers.

Le colonel Sheppard décida alors d'opter pour la voix des armes plutôt que pour celle de la diplomatie et des explications. Il se leva d'un bon, menaçant de son P-90 le chef des Pavidiens.

- Ok, on se calme. Nous ne sommes pas des démons.

- Mensonges ! Démons ! hurla le chef.

Sentant qu'il n'arriverai pas à les convaincre de leur bonne foi, le colonel décida qu'il était temps d'effectuer un repli stratégique. Se tournant vers les membres de son équipe, il ordonna :

- On y va. Vous sortez tant que je surveille ce guignol.

Teyla, Ronon et McKay sortirent de la hutte dans laquelle ils se trouvaient, le Runner en tête, au cas où un comité d'accueil les attendraient déjà à la sortie.

- La voix est libre Sheppard, souffla Ronon.

Tenant toujours en respect le chef du peuple, le colonel sortit lentement de la hutte à reculons. Alors qu'il atteignait la sortie, l'homme cria des ordres que Sheppard ne comprit pas distinctement mais dont le sens ne lui échappa pas. Et en effet, des dizaines de villageois déboulèrent vers eux, armes aux poings. Les membres de SGA1 se mirent à courir vers la porte des étoiles. Ils s'arrêtèrent derrière un bosquet d'arbres qui leur offrit un abri le temps d'évaluer leur situation. La porte était toute proche, mais les 400 mètres qui les séparaient d'elle étaient complètement à découvert, et si les Pavidiens avaient l'air d'avoir une dent contre la science médicale, ils n'en avaient apparemment aucune contre la science de la guerre et leurs arcs avaient déjà bien failli faire mouche à plusieurs reprises.

- Si vous me couvrez, je peux atteindre le DHD, dit Teyla.

- D'accord, dit le colonel. Quand vous êtes prête, on y va.

L'Athosienne eu un petit hochement de tête et se leva alors que ses compagnons tiraient à feu nourris sur leurs assaillants. Elle atteignit le DHD sans encombre et commença à composer l'adresse d'Atlantis. Il ne lui restait plus que trois symboles à rentrer quand elle sentit une violente douleur lui traverser la poitrine. Elle s'affaissa alors sur le DHD, appuyant involontairement sur un chevron qui s'enclencha aussitôt. Elle glissait déjà lentement au sol lorsqu'elle entendit qu'on criait son nom.

Lorsqu'il entendit Rodney hurler le nom de Teyla, Ronon se retourna vivement et vit alors une flèche plantée dans la poitrine de la femme qui partageait sa vie. Il se précipita vers elle et la rattrapa avant qu'elle ne tombe à terre. Il l'installa momentanément dos contre le DHD tandis qu'il finissait de composer le code d'Atlantis.

Alors que le vortex se formait, Sheppard et McKay échangèrent un dernier regard. Puis, sans prononcer une seule parole, ils quittèrent leur position de derrière le bosquet et, tout en continuant à tirer sur les Pavidiens, coururent vers la porte.

Ronon prit Teyla dans ses bras :

- Accroche-toi, lui murmura-t-il, ne me laisse pas. Nous sommes bientôt sur Atlantis. Accroche-toi.

L'Athosienne avait déjà perdu connaissance quand Ronon franchit la porte, suivit de près par Sheppard et McKay.

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Ronon atterrit dans une salle qui n'était pas la salle d'embarquement d'Atlantis. Il se trouvait dans une espèce de cage de verre qui entourait la porte par laquelle il venait d'arriver. Il eut juste le temps d'allonger Teyla par terre pour se saisir de son arme quand il entendit Sheppard murmurer derrière lui :

- Mais où est-ce qu'on est ?

- Je n'en ai aucune idée, répondit McKay qui s'était rapproché d'une des parois de verre, mais en tout cas, pas sur Atlantis.

- Sans blague ? répliqua le colonel. Comment va-t-elle ? demanda-t-il à Ronon en faisant un signe de Tête en direction de Teyla.

- Pas bien. Il lui faut un médecin dit Ronon.

McKay tentait de voir à travers les murs de verre quand il remarqua de petits orifices tout le long des parois.

- Oh oh, murmura-il.

- Quoi oh oh ? demanda vivement Sheppard.

A peine avait-il achevé sa phrase qu'un léger sifflement si fit entendre tout autour d'eux.

- Du gaz, cria soudain McKay.

- Quoi ?

Ce fut la seule chose que Sheppard eut le temps de prononcer avant de sombrer dans l'inconscience.

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Elle se sentait bien. Étrangement bien. Les derniers évènements avaient du mal à retrouver un ordre chronologique cohérent, pourtant, cela ne l'affolait pas plus que ça.

Elle était bien.

Mais elle sentit malgré tout que la situation n'était pas normale.

Puis soudain le visage de Ronon s'imposa à elle. Où était-il ? Est-ce qu'il allait bien ? Le souvenir de leurs négociations chez les Pavidiens revinrent d'un seul coup. Où était son mari ? Et le reste de son équipe ? Elle ouvrit les yeux, persuadée de se réveiller à l'infirmerie. Quand son regard se posa sur un plafond bleu clair, elle sut que cela n'était pas le cas. L'affolement la gagna, mais elle se força à rester calme. La panique ne l'aiderai pas. Elle voulut se redresser et c'est alors seulement qu'elle se rendit compte qu'elle était entravée : une large sangle lui barrait la poitrine tandis que d'autres plus étroites lui enserraient les bras et les jambes.

- N'essayez pas de bouger, vous êtes attachée.

La voix, dure et froide, venait de quelque part au-dessus d'elle. Elle essaya de tourner la tête dans sa direction mais son interlocuteur la précéda et vint se placer dans son champ de vision. Il lui déplut instantanément.

- Vous avez été sérieusement blessée, reprit l'homme qui lui faisait maintenant face. Sans notre intervention, vous seriez morte. Et au vu de votre niveau technologique, je suis certain que les vôtres n'auraient pas pu vous sauver.

L'homme avait parlé d'une voix arrogante et affichait un air supérieur. Penser au fait qu'elle lui devait probablement la vie fit naître chez Teyla un profond sentiment de malaise.

- Où sont mes amis ? demanda t-elle.

- En salle d'interrogatoire, répondit-il comme si cette question était stupide.

- Ils vont bien ?

Pour toute réponse, l'homme se contenta d'afficher un petit sourire sournois.

Ce type ne lui revenait vraiment pas, mais elle avait derrière elle bien assez d'années de négociations et de missions en tout genre dans toute la galaxie pour savoir que s'énerver contre un individu de la sorte n'était pas une idée très judicieuse.

- Je m'appelle Teyla…

- Emmagan, je sais, la coupa-t-il sèchement.

- Oh, fit-elle un peu décontenancée, mais finalement rassurée par le fait que s'il savait son nom, c'était que quelqu'un le lui avait dit et que donc, au moins un de ses co-équipiers était en vie.

Du moins, c'est ce dont elle essaya de se persuader. Elle reprit :

- Je voudrais voir mes amis, s'il vous plait…

Mais l'homme tournait déjà les talons et s'éloignait de son lit.

- Hé ! Attendez, cria-t-elle. Attendez ! Je veux leur parler ! Et dites-moi qui vous êtes !

L'homme ne se retourna même pas et sortit de la pièce sans un mot.

Teyla resta un moment sans réagir. Beaucoup de questions sans réponses se bousculaient dans sa tête. La première étant : pourquoi n'étaient-ils pas sur Atlantis ? Les Pavidiens les auraient-ils capturés ? Etaient-ils comme les Géniis, qui faisaient illusion en cachant leur avancée technologique ? Elle ne le pensait pas, mais comment savoir ? Elle reposa doucement sa tête sur le lit et c'est alors qu'elle les sentit : des électrodes, comme celles qu'utilisaient Carson, branchées un peu partout sur son crâne. Un frisson incontrôlable traversa tout son corps.

Décidément, elle avait un très mauvais pressentiment sur l'issue de toute cette histoire.

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L'homme sortit de la pièce où se trouvait l'étrangère en serrant les poings. Il l'aurait bien étranglée de ses propres mains. Mais ils avaient des ordres stricts et on ne désobéissait pas aux ordres du Décideur. Pourtant… Non, il devait se concentrer sur sa mission. Une fois qu'il aurait obtenu les renseignements qu'il voulait, il pourrait s'occuper personnellement d'eux. Le Décideur lui avait accordé cette faveur, au nom de tout ce qu'il avait déjà accompli au service de son peuple mais également en mémoire de son père.

A l'idée de ce qu'il ferait prochainement subir à ces individus, un sourire mauvais apparut sur son visage. Il se prit à rêver qu'ils résisteraient à son interrogatoire classique, l'obligeant par-là même à recourir à des méthodes plus radicales. Mais il tacha également de ne pas perdre de vu l'objectif principal de sa mission qui était d'obtenir le plus de renseignements possibles sur Atlantis et ses moyens de défense. Grâce à lui, ils pourraient enfin retrouver la Cité perdue. Il serait un héros et, par la même occasion, son père serait enfin vengé.

Il arriva aux cellules de détention et entra dans celle où se trouvaient les trois hommes. Il ne les avait pas séparés à dessein : plus ils se monteraient la tête les uns les autres sur leur sort, plus il lui serait facile de les briser. Ils étaient tous trois enchaînés à un mur différent de la pièce. Il les regarda longuement et dut admettre qu'il était un peu déçu. Il devait avouer qu'il s'était fait une autre image des meurtriers de son père. Certes, deux des hommes, dont celui qui paraissait être leur chef, étaient assez impressionnants, mais le troisième et la femme ne payait pas de mine. Pourtant, à eux quatre, ils avaient anéanti un de leurs vaisseaux et tué tout l'équipage à son bord.

- Je veux tous savoir des moyens de défense actuels d'Atlantis et je veux vos codes d'accès pour désactiver le bouclier de protection.

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Sheppard n'en revenait pas. Comment ce type pouvait-il savoir qu'ils venaient d'Atlantis et comment savait-il pour le bouclier ? Teyla aurait-elle parlé ? Non, il n'y croyait pas une seule seconde. De plus, elle était gravement blessée et sans aucun doute dans l'impossibilité de répondre à quelque question que ce soit.

- Où est notre amie et comment va-t-elle ? demanda le colonel.

Un violent coup de poing fut la seule réponse qu'il obtint.

- John ! s'écria Rodney.

Leur geôlier s'approcha de McKay, l'air mauvais.

- Vous êtes très proches, n'est-ce pas ? fit-il à l'attention du colonel, sans cesser de fixer le Canadien. Est-ce que je me trompe, docteur McKay ?

- Comment connaissez vous… commença Rodney.

Mais une main puissante venait de lui enserrer la gorge, empêchant l'air d'atteindre ses poumons.

- Lâchez-le ! cria Sheppard.

- Non, répondit simplement l'homme.

Mckay commençait à suffoquer. Il envoyait des regards affolés à John qui ne savait que faire. Parler sous la menace ne le sauverai pas. Au contraire, dès qu'il aurai ce qu'il voulait, cet homme n'hésiterai pas à tous les tuer.

- Que voulez-vous savoir, dit Ronon.

- Tout, répondit l'homme sans retirer sa main de la gorge de Rodney.

- Je ne vous dirai rien tant que je ne saurai pas où est Teyla, reprit Ronon d'un ton glacial, et le colonel ne vous dira rien non plus tant que vous menacerez McKay.

L'homme eut de nouveau un sourire mauvais et lâcha le cou de Rodney juste avant que celui-ci ne sombre dans l'inconscience. L'homme se tourna, regarda Sheppard dans les yeux et lui sourit :

- J'ai tout mon temps, John. John, c'est bien votre nom ? Cela fait neuf ans que j'attends ce moment, je peux bien attendre quelques jours de plus. Nous autres, Aradiens, sommes des gens très patients. Mais je ne suis pas sûr que vous, par contre, vous teniez pendant ces quelques jours.

Et sur ces mots, l'homme sortit.

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Le Décideur voulait le voir. Il l'avait appelé par radio alors qu'il commençait seulement à s'amuser un peu avec ses prisonniers. Mais on ne faisait pas attendre le Décideur. L'homme se rendit à son bureau et frappa à la porte.

- Entrez, Maliant.

L'homme pénétra dans l'imposant bureau de son supérieur. Celui-ci l'invita à s'asseoir en face de lui.

- Alors, où en êtes-vous avec les prisonniers ?

- Je n'ai pas encore eu le temps de les interroger, Monsieur.

- Et pourquoi ça ? demanda le Décideur d'un ton dur.

- Parce que je voulais d'abord m'assurer que j'avais appris tout ce que je pouvais apprendre de la femme.

- Mais vous l'avez déjà fait passer au détecteur de souvenir, puisque c'est ainsi que nous avons su qui ils étaient.

- Oui Monsieur, mais je voulais voir si je ne pouvais pas apprendre d'autres choses qui pourraient me servir pour interroger les autres.

- Votre détecteur est une formidable invention, Maliant, mais les résultats sont encore beaucoup trop aléatoires. Tant que vous n'aurez pas trouvé le moyen de naviguer selon votre désir dans les souvenirs de la personne inconsciente, ce jouet risquera plus de vous faire perdre votre temps qu'autre chose.

Maliant sentit la colère et la frustration monter en lui.

- C'est tout de même moi qui ai découvert qu'ils s'agissaient de ceux qui nous avaient attaqués, se défendit-il. Et aussi qu'ils habitent la Cité. Sans mon invention, vous ne l'auriez jamais su.

- Vous avez eu de la chance, voilà tout.

Le Décideur marqua un temps.

- Et vous ne devez pas perdre de vue, reprit-il sur un ton beaucoup plus dur, que cette occasion est unique et que je ne compte pas la laisser passer. Ces gens nous ont attaqués sans raison, et qui plus est, occupent notre Cité. Je ne laisserai pas leurs crimes impunis, vous m'entendez ? Leurs dirigeants vont bientôt s'inquiéter de leur absence et s'ils sont un tant soit peu intelligents, ils changeront très vite toutes leurs procédures d'identification et de défense. Je veux que nous ayons ces informations au plus vite. Je me fais bien comprendre ?

- Oui, Monsieur. Parfaitement.

- Alors sortez et ne revenez me voir que si vous avez des résultats.

Maliant salua le Décideur et sortit.

Son supérieur était un homme sévère, mais juste. En effet, il avait eu de la chance. Alors que la femme était inconsciente et qu'il avait simplement vu là une occasion de tester sa machine, il était tombé sur ce souvenir. Le souvenir qu'avait cette femme de ce jour terrible. Et il avait comprit qu'il tenait enfin les assassins de son père. Il savait qu'il aurait du suivre les ordres du Décideur à ce moment là et aller interroger immédiatement les trois hommes. Cela lui aurait évité le savon qu'il venait de se prendre. Mais en fouillant dans la mémoire de la femme, il était tombé sur le souvenir d'une soirée où il avait pu comprendre les liens qui existaient entre eux.

Et il comptait bien s'en servir pour arriver à ses fins.

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John regarda Rodney, inquiet, mais n'osant rien lui dire. Il n'avait pas pu l'aider et il se sentait coupable.

- Je…ais…bien, articula difficilement Rodney qui cherchait encore à reprendre son souffle.

- Je suis désolé Rodney, murmura Sheppard. Je ne pouvais rien dire…

- Je…sais, arriva-t-il à répondre. Rodney planta ses yeux bleus dans ceux du colonel pour l'assurer qu'il pensait bien ce qu'il disait.

John sourit alors en pensant que le Rodney McKay qui avait passé la porte plus de dix ans auparavant aurait certainement trouvé le moyen de se détacher pour venir lui expliquer en face que son génie ne méritait pas un tel traitement de sa part. Mais il avait bien changé depuis.

- Vous avez une idée de qui sont ces gens ? demanda Ronon.

- Non, aucune, répondit Sheppard.

- Moi si, dit Rodney d'une voix plus assurée mais toujours rauque.

Ses deux compagnons le regardèrent surpris.

- Vous n'avez rien remarqué depuis que nous sommes arrivés ? demanda Rodney entre deux quintes de toux

- Non, dit Ronon.

- Vous êtes sûr ? reprit McKay. Allez, faites un petit effort.

- Rodney, le coupa John, nous n'avons ni le temps ni l'envie de jouer aux devinettes.

- Vous n'êtes pas drôles, répliqua le scientifique.

En d'autres circonstances, John aurai fondu devant son air de génie contrarié. Mais là , Rodney était passé à deux doigts de se faire étrangler sous ses yeux, alors, non, il n'était pas vraiment d'humeur à le voir jouer un de ces petits numéros sensés mettre en avant son incomparable intelligence.

- Leur technologie est ancienne, déclara Rodney.

- Ancienne ? s'exclama John. Tu veux dire, « ancienne » comme « ancienne » ?

- T'en connais d'autre, toi ? demanda le Canadien.

- Alors ces gens sont des Anciens ? demanda Ronon.

- Ça, nous n'en savons rien, rectifia Rodney. Je dis juste que leur technologie l'est, c'est tout.

- De toute façon, ça n'a pas d'importance, reprit Sheppard. Anciens ou pas, on doit sortir de là. Dès qu'une occasion se présentera, il faudra foncer.

- Et aller chercher Teyla, ajouta Ronon.

Le colonel regarda Ronon :

- Oui, si nous pouvons le faire, nous irons la chercher. Mais dites-vous bien qu'elle est peut être…

- Non. La voix du Satédien était tranchante. Elle est en vie. Sinon, comment expliquer que cet homme sache autant de chose à notre sujet ?

- Il a raison, dit Rodney.

- Je sais tout ça, répliqua sèchement Sheppard. Mais vous avez entendu comme moi que ces types comptent attaquer Atlantis. Nous devons les prévenir.

John regarda Ronon droit dans les yeux puis reprit :

- Je ne la laisserai pas derrière nous, vous le savez. Mais je ne les laisserai pas non plus attaquer Atlantis.

Un lourd silence s'abattit dans la cellule des trois hommes.

- Pourquoi neuf ans ? demanda soudain Rodney.

- Quoi ? répondit John.

- Neuf ans, reprit Rodney. Ce gars a dit que cela faisait neuf ans qu'il attendait ça, mais je suis absolument certain de ne l'avoir jamais rencontré. Et vous ?

- Non, jamais, admit Sheppard.

- Moi non plus, dit Ronon.

La porte de leur cellule s'ouvrit soudain, coupant court à leur conversation. Le même homme qu'auparavant entra et, sans un mot, se dirigea vers le colonel. Il tenait un couteau dans sa main. Relevant la manche de Sheppard, il s'adressa à celui-ci :

- Voyons voir si votre compagnon témoigne de plus d'attention à votre égard…

Avant que la lame ne vienne entailler sa chair, John envoya une supplique silencieuse à son amant : ne pas parler, surtout, ne pas parler.

TBC…

Alors, qu'en pensez-vous ? Vous voulez la suite ?