Bienvenue à tous. Mon pseudo sur ce site est Nina. J'ai déjà écrit quelques fictions mais c'est la première que je poste ici et j'espère vraiment qu'elle vous plaira.
Bises à tous et bonne lecture.
Nina.
Résumé : Bill Kaulitz est un lycéen comme les autres... ou presque. Seuls sa famille d'accueil et la maison de disques savent qu'il est aussi Bill K., star de la chanson mondialement connu depuis son plus jeune âge. Arrivera-t-il à garder le secret ?
Précisions : Tous les membres du groupe seront présents dans l'histoire. Bill et Tom ne sont pas frères. Je suis prête à répondre à toutes vos questions. Pour les anonymes, je répondrai sur l'article suivant. Et les questions trop souvent posées aussi, j'y répondrai sur le prochain chapitre.
Rated : Sachez que le rate est R. Eh oui, je suis de la vieille école, et une grosse perverse lol. Alors, pour les homophobes, les prudes, les moins de 15ans, les futures bonnes soeurs, etc. je n'oblige personne à lire, vous savez à quoi vous attendre. Surtout que j'adoooore les détails bien croustillants. Héhé. Voilou.
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Prologue:
Pas le choix ...
Tout le personnel de production se trouvait là, réuni dans une même pièce. Pour parler d'une seule et même personne. Celui qui faisait tant parler de lui dans la presse. Pas toujours en bien. Celui qui secouait le cœur des jeunes filles. Celui qui se battait et faisait scandale sur les plateaux de télé. Celui qui tournait mal depuis quelques temps. Il était temps de prendre une décision. Pas facile à prendre, et surtout, difficile à trouver. Et à gérer. Mais il fallait la prendre, cette décision. Il ne serait certainement pas d'accord. Il refuserait même certainement catégoriquement. Mais pour une fois, il n'aurait pas le choix. Pour une fois, il ne ferait pas sa loi. Et suivrait celle des autres. Ceux qui étaient les plus aptes à choisir pour son destin en ce moment. Car il courait droit à sa perte. Certes, il aurait toujours sa horde de fans, mais il se perdrait lui-même. Et ça avait déjà commencé. Et ça allait trop loin. Où était donc passé le jeune homme naïf et peureux ? Celui qui avait peur de se montrer en public, qui demandait toujours l'avis des plus vieux et plus expérimentés que lui ?
Il vous répondrait certainement qu'il a grandit. Oui, mais pas seulement. Il faisait la peine de ceux qui s'étaient battus pour lui. Il était devenu condescendant, oubliant d'où il venait, ce qu'il avait traversé pour en arriver là. Être ce qu'il était aujourd'hui. Il s'était tellement évertué à oublier cette partie de lui, qu'il s'en était perdu lui-même. Il n'était plus que son ombre. Le petit diablotin sur son épaule. C'est lui qui commandait. Le petit ange qui contredisait l'être des ténèbres a terminé de se battre. Il fallait que ça cesse. Pour son bien. Pour le bien de tout le monde …
Un jeune homme attendait, assis dans le couloir, sur un strapontin inconfortable d'un des couloirs de la maison de disques. Il ne savait pas exactement pourquoi il était là. La seule réponse qu'on lui avait donné, était entre ses mains. Il s'agissait d'un journal. A scandales. Et sa photo. En première page. Et un autre homme. Tombant au sol sous le choc de la frappe du jeune homme. Et cette phrase, étalée sur la couverture : "Bill K. … chanteur ou boxeur ? La décadence …". Cet article, il l'avait relu près de dix fois depuis qu'on lui avait donné cette presse scandaleuse. Il savait que ce qu'on allait lui dire ne lui plairait pas. Oui, il le savait. Mais il savait aussi qu'il arriverait à les faire changer d'avis. Oui, il en était persuadé. Il y arriverait. Comme toujours. Il les entendait parler depuis près d'une heure et demi débattre de son sort. Il avait bien essayé d'écouter aux portes mais il ne lui parvenait de la conversation que des murmures étouffés. Malgré que certains haussent le ton, parfois. L'architecte de cet immeuble avait du prévoir les lourds contrats traités ici, et donc l'insonnorité des portes pour éviter quelques fuites que ce soient.
Il avait mis ses écouteurs dans ses oreilles. Il écoutait en boucle ses chansons préférées. Il aurait adoré écrire un texte sur ce qu'il ressentait. L'impatience du moment. Le jet de dé qui était lancé sur sa vie. Oui, ça aurait fait une magnifique chanson. Mais il n'avait ni papier, ni crayon, et son téléphone était à plat. Dommage, se disait-il, lorsque enfin, la porte s'ouvrit sur son manager et tuteur, David Jost. D'une voix dure, il lui intima de rentrer.
Alors, il se leva et pénétra dans la salle. Tous les yeux étaient fixés sur lui. D'habitude, il adorait ca. Oui. Mais pas aujourd'hui. Ces yeux là étaient durs, scandalisés, peinés, accusateurs, lourds de sens. Il se sentait dans ses petits souliers. Nerveux, il s'assit sur la seule chaise libre. En bout de table. Une immense table rectangulaire qu'il aurait présidé d'habitude. Mais aujourd'hui, il était sur le banc des accusés.
David s'éclaircit la gorge, et prit enfin la parole.
- Bien, Bill, commença-t-il. Suite aux récents évènements et précédents, nous avons dû prendre une décision. Elle ne te plaira pas. Mais sache que tu n'as pas le choix. Tu ne nous feras pas changé d'avis. La décision a été prise et est irrévocable si tu avais dans la tête de nous faire un petit discours moralisateur et ta mine attendrissante pour nous faire revenir sur nos positions. Es-tu prêt à nous écouter ? demanda-t-il, bien qu'il se fichait de la réponse.
- Ai-je le choix ? souffla Bill, avec arrogance.
- Non, effectivement, confirma David. La tournée vient de se terminer, et tu n'as pas terminé d'écrire le prochain album. Tu es donc suspendu, déclara Jost, sans détour.
- Pardon?! s'exclama la star.
- Tu m'as très bien entendu, continua le manager. Et vu tes résultats, ou plutôt devrai-je dire, tes échecs scolaires, tu retournes à l'école, signifia Jost.
- Non mais … bégaya Bill, sous le choc.
- Il n'y a pas de "mais", Bill ! s'énerva son tuteur. Tu n'as pas le choix ! Tu ne l'as plus ! Tu l'as perdu, finit-il dans un souffle de déception.
- Mais … et les fans, les concerts, ma carrière ! s'exclama le chanteur.
- C'était avant, qui fallait s'en préoccuper, Bill ! s'écria Jost sur le même ton, en appuyant sur le mot "avant". Maintenant, c'est trop tard. On ne sait plus quoi faire, reprit-il sur le ton de la déception, à nouveau. Alors tu retournes à l'école. Tu pars pour la Californie demain matin.
- Pour la … Californie, s'affola-t-il. Mais je ne connais personne !
- C'est pour ça que tu y vas. Personne ne t'y connais. Et les jeunes qui habitent là-bas préfèrent le rap au rock.
- Mais …
-Arrête un peu avec tes "mais", Bill ! coupa a nouveau David, en colère. Je t'ai dis que tu n'avais pas le choix. Tout le monde est d'accord. Il faut que tu reviennes sur terre ! On n'en a tous marre de toi ! On n'en peux plus ! Alors tu feras ce qu'on te dit ou …
- Ou … défia Bill.
- Ou bien j'annule le contrat avec la maison de disques pour le nouvel album, abandonna David. Et personne ne le veut. La maison de disques ne le veut pas et nous ferai un procès, mais je n'ai plus le choix. TU n'as plus le choix, insista-t-il.
Bill avait désormais perdu toute couleur. Ses bras pendait le long de son torse, les mains dans le vide, elles en toucheraient presque le sol sous le le choc. Il comprenait qu'il n'avait plus le choix. Ses parents n'étaient plus, et David avait accepté de devenir son tuteur légal. Et n'étant pas majeur, il n'avait pas le choix. C'est David qui décidait pour lui. Il comprenait enfin l'ampleur de la situation. Il ne pouvait qu'accepter. Il n'avait pas le choix. Pas le choix.
Tous les yeux jouaient au ping-pong entre David et Bill, bien que personne n'ai osé ouvrir la bouche. Pas un ne l'avait défendu. Il rendait les armes.
- Bien, puisque l'on me met face à un ultimatum, s'avoua-t-il vaincu. Je vivrai où ? A l'hôtel ? demanda-Bill, perdu.
- Bien sur que non ! S'insurgea Jost. Je t'ai trouvé une famille d'accueil qui a l'habitude de ce genre de cas. Ils ont travaillé quelques fois pour moi, clarifia-t-il.
- Bien, se résigna le jeune homme. Je peux partir ? J'ai un sac à faire, lança-t-il, avec défi.
David l'envoya balader d'un geste de la main. Il pouvait sortir, et ce n'était pas trop tôt. Il n'en pouvait plus. Il allait exploser.
Mais ce n'est qu'une fois rentrer à l'hotel qu'il laissa échapper sa colère. Il criait en n'en plus pouvoir, envoyait tout valser sur son passage. Il hurlait sa rage et son désarrois. On le punissait, on s'en débarrassait comme un vulgaire paquet de lessive compacte. Il les détestait, les haïssait. Ils ne l'emporteraient pas au paradis. Qu'ils en soient surs. Après avoir tout décimé sur son passage, il se décida à faire sa valise. Il n'avait pas le choix. Demain commençait une nouvelle vie. Loin des projecteurs et de la musique. Loin de sa vie. Loin de sa future ancienne vie …
oOoOo
Il avait terminé ses bagages pile à temps. Il n'avait pas dormi de la nuit. Pensant à ce qui l'attendait. Faisant pour la dernière fois avant longtemps sa valise. Fini la vie de globe-trotteur et de rock star.
L'aéroport ne grouillait pas encore de monde. Il était tôt. Seule les vols à longs courriers partaient a cette heure-ci. Il allait devoir traverser tous les États-Unis pour arriver à destination. Passer de l'océan atlantique au pacifique. Changer de vie … Ça lui faisait plus peur qu'autre chose, maintenant. Il savait que ce n'était que temporaire mais ça lui faisait peur quand-même. Mais pour ne pas se montrer vulnérable il préférait afficher à son tuteur un visage emplit de colère.
Ses bagages avaient embraqués en soute et il attendait. David à ses cotés.
- Tu n'as rien oublié ? s'inquiéta David.
- Tu sais, je sais faire une valise. Je la fais depuis mes quatorze ans trois fois par semaine si c'est pas plus, plaisanta Bill.
- Oui, je le sais. Alors, commença le manager, Anna, mon amie, t'attendra à l'aéroport. Elle saura qui tu es, ne t'inquiètes pas. Aucun fan ne t'attendra à l'aéroport, ils croient tous que tu pars demain matin pour la France, déclara-t-il fier de sa mise en scène. Une fois là-bas, tu iras faire les magasins avec elle. Tu n'as pas beaucoup de tenues "passe-partout".
- D'accord, souffla Bill.
- Ensuite elle t'accompagnera pour ton inscription à l'école. Elle doit appeler la directrice dans la journée et la mettre au courant de la situation. Et surtout, n'oublie pas. Fais toi tout petit, pria-t-il. Pas de maquillage, pas d'excentricités. Tu es un élève comme les autres. Tu reprends ton prénom et ton nom civils, William Kaulitz. Terminé Bill K. D'accord ?
- Oui, souffla Bill.
- Bien, clôtura la conversation son tuteur.
A ce moment là, un appel fut lancé par haut parleur pour son vol. Le jeune homme se leva, étreignit David un court instant, puis attrapa son sac à dos.
- Si tu as le moindre problème, appelle-moi, pria Jost.
- Promis. Tu vas avoir de nombreux coups de fil alors, plaisanta Bill tristement.
David rigola de bon cœur et lui précisa qu'il viendrait le voir le plus souvent possible. Il poussa ensuite le jeune homme vers sa porte d'embarquement. Plusieurs fois, le jeune homme se retourna sur sa route, mais une fois son billet donné a l'hôtesse pour pointage et la porte passée, il ne pouvait plus faire de retour en arrière, et il remarqua avec tristesse que David ne le retint pas. Il le savait au fond de lui-même, c'est lui qui l'avait fait partir, il n'allait pas changé d'avis, mais il avait espérer, quand-même.
Il entra à bord de l'appareil et s'assit à son siège. Il sortit son baladeur de son sac et écouta de la musique. Ça le calmerait. Et il avait raison, il s'endormit avant même le décollage …
A suivre ...
