A/N : Bonjour à tous !
Cette fanfiction sera un Crossover House MD/Harry Potter, avec une nette prédominance dans l'univers housien...
Plus précisément, c'est une fanfic autour de House, dans un monde fantastique. Vous y rencontrerez des personnages étranges, plus ou moins sympathiques, mais ne paniquez pas : ni zombies, ni dragons ou autres minotaures...
Avoir lu la première partie (Imposture) peut donner quelques indices, cependant ce n'est pas indispensable à la compréhension, promis !
En clair, ceux qui ont lu Imposture se sentiront sans doute plus à l'aise, mais je vais faire en sorte que ce soit aussi mystérieux pour tout le monde...
Je tiens également à remercier mes fidèles reviewers, sans qui cette suite n'aurait jamais abouti ! Merci à tous !
Imposture II
A House Full of Love
Chapitre 1
C'était une journée tout à fait normale à l'hôpital de Princeton Plainsboro : comme toujours, le docteur House était arrivé en retard, sans sa blouse et d'une humeur massacrante. Comme toujours, Lisa Cuddy l'avait rappelé à l'ordre, l'envoyant se racheter en consultation. Comme toujours, il s'était acquitté de sa tâche avec l'enthousiasme d'un condamné à mort mené au bourreau. Et, comme toujours, un patient présentant une multitude de symptômes incongrus était soudainement apparu.
Dieu Merci.
Après deux rhinites, une pilule du lendemain et trois diarrhées aigues, Greg House s'ennuyait ferme et espérait donc beaucoup de ce nouveau cas. A vrai dire, ce qui l'intéressait le plus, c'était bien évidemment la mystérieuse pathologie qui frappait son patient, plutôt que le malade lui-même.
C'était ce qu'il s'efforçait pour la énième fois de faire accepter à la jolie mais trop affective Cameron, qui venait de lui reprocher son indifférence. Et il s'y prenait plutôt bien : appuyé sur sa cane, tel un chef d'orchestre remettant à sa place un musicien qui aurait mal accordé son instrument, il bataillait, invectivait, agressait tour à tour ses trois employés. Leur tournant le dos, il continuait ses accès misanthropiques tout en se servant du café, quand la porte de la salle de travail s'ouvrit brusquement, laissant entrer une infirmière essoufflée, à la blouse littéralement couverte de sang.
« D-docteur House !, s'exclama-t-elle. On vous a bipé 3 fois des Urgences ! Vous n'avez p-pas reçu nos messages ?
House lui répondit d'un ton cassant :
- Oh, vous voulez sans doute parler de ces messages notés « très urgent » qui n'arrêtent pas de faire sonner cette chose ? Vous avez vu ce qu'il y a marqué sur cette porte : « di-ag-nos-tics »… Les Urgences, c'est votre problème. Vous savez bien que je n'y vais jamais. Et puis, c'est trop loin : je suis infirme, vous sav-…
Mais la jeune infirmière, complètement affolée, prit le risque d'intervenir :
- Docteur ! Je suis désolée, mais cette jeune femme qui vient d'arriver aux urgences…
A cet instant, elle s'interrompit, craignant sans doute la colère du médecin. Agacé, il fit :
- Eh bien ? Quoi ?
- Elle a dit que vous étiez son ayant droit et qu'elle refuserait tout traitement que vous n'auriez pas approuvé… Docteur.
House déglutit : « ayant droit » ? Non, songea-t-il, impossible… Et pourtant.
- Qui ?, articula-t-il (avec difficulté, s'étonna Chase).
- Je vous demande pardon ?
- Son nom !, s'énerva le médecin.
- Ah, dit la jeune infirmière, elle a dit qu'elle s'appelait Samantha…
Mais la fin de sa phrase fut assourdie par le bruit de la tasse de House qui venait de se fracasser dans l'évier. Il tenta de camoufler le tremblement de sa main en serrant le poing, mais échoua lamentablement et se mit à respirer de plus en plus vite. Sans écouter les questions de ses employés, il suivit l'infirmière, parcourant couloirs après couloirs, marchant presque aussi vite que lorsqu'il n'avait plus mal.
Une fois parvenu devant la porte de la salle où Elle se trouvait, il fut pris d'un vertige et colla son front contre le mur pour se ressaisir. Du calme, s'admonesta-t-il. Ce n'est certainement pas si grave que cela…
Mais le peu de courage qu'il avait réuni s'évapora lorsqu'il la vit, pâle comme un linge sur le lit blanc, couverte de blessures ouvertes et de sang. Quand il s'approcha, elle fut prise d'un spasme qui la fit serrer les dents, avant d'ouvrir ses grands yeux gris et de les plonger dans les siens.
« Gregory, murmura-t-elle, tendant une main vers lui. B-bonjour…
Baissant les yeux, il prit sa main avec précaution et fronça les sourcils :
- Sam, que… Pour l'amour de… Qu'est-ce que tu as encore fait ?
En guise de réponse, des larmes se mirent à couler. Elle pleurait de plus en plus et, pour finir, se mit à rire nerveusement, disant :
- C'est terminé. C'est terminé… Enfin.
- Attends, fit House, un peu perdu. De quoi tu… Tu ne veux pas dire que…
- Si.
La jeune femme sourit doucement.
- Tu n'as pas l'air au mieux de ta forme, remarqua Greg, qui était de nouveau dans son état normal.
- Je suis contente de te voir, dit-elle. Ça faisait un moment…
A cet instant, un nouveau spasme la fit serrer la main de House tellement fort, qu'il craignit un instant qu'elle ne la lui brisât.
- Sam, lâche ma main une seconde et dis-moi ce qu'on t'a fait. Il y a trois infirmières qui attendent que je leur dise comment te soigner !
- Ah, le grand Dr House veut soigner un patient !, s'exclama-t-elle, le souffle court. Désolée de te décevoir, mais je ne crois pas que la médecine moderne puisse quoi que ce soit pour moi…
Sur ce, elle commença à tousser violemment ; House libéra sa main immédiatement et cria :
- Infirmière ! Quelqu'un ! Amenez-vous avant qu'elle ne s'étouffe !
Bien sûr, il ne s'attendait pas à voir son équipe au complet amassée au niveau de la porte et lui lancer des regards inquiets… Cependant, ses beuglements les firent réagir et ils se précipitèrent pour trouver un masque à oxygène à la pauvre jeune femme.
House s'éloigna pour les laisser travailler ; de toute façon, il ne leur serait pas d'un grand secours… Tandis qu'il se creusait les méninges pour tenter de découvrir ce qu'elle avait en réalité, elle retrouva une respiration à peu près normale et dit dans un souffle :
- Greg, il faut que tu saches quelque chose…
Il haussa un sourcil et, voyant qu'elle ne poursuivait pas, il se rapprocha du lit. Avec une force incroyable vu son état, Samantha l'attira plus près pour pouvoir lui chuchoter quelque chose à l'oreille. La réaction du Dr House ne se fit pas attendre :
- T-tu… QUOI ?! Je peux savoir pourquoi tu ne m'as rien dit ?
En guise de réponse, elle lui chuchota autre chose à l'oreille, qui fit pâlir le pauvre diagnosticien.
- Tu es complètement irresponsable ! Ça t'arrive de réfléchir un instant avant d'agir aussi stupidement ? Merde, Sam !
A cet instant, l'infirmière qui était venue le chercher, le voyant hurler sur sa patiente, crut bon d'intervenir :
- Docteur ! Sortez d'ici. On ne sait toujours pas ce qu'elle a et vous ne faites que l'agiter depuis tout à l'heure ! On ne peut pas travailler dans de telles conditions. Si vous voulez l'aider, remplissez sa fiche et fournissez-nous ses antécédents médicaux…
Et alors, inexplicablement, il céda, lui arracha son bloc des mains et sortit de la pièce. Ses trois employés, abasourdis, se regardèrent et décidèrent silencieusement de découvrir coûte que coûte qui était cette mystérieuse jeune femme qui faisait perdre tous ses moyens à House…
A/N : Voilà pour ce premier chapitre... Reviews, s'il vous plaît, ça fait toujours plaisir !
