Bonjour à tous !

Réponses aux reviews :

Ablusteryday : Merci ! Oui, je pense qu'on voit ce fameux couple de la même manière. C'est un honneur de savoir que tu veux pétionner pour que j'écrive les scénars de la série ! Si j'y parviens, cela va sans dire qu'on y verra Simon Baker en caleçon XD

Tes dernières reviews m'ont touchées, merci tout plein !

Voici une nouvelle fic sortie de ma plume et de ma tête !

Silhara : C'est un plaisir de savoir que tu es subjuguée en lisant mes histoires XD Et si les autres t'ont subjuguées, je me demande ce que tu vas faire avec celle-là ! J'ai envoyé un message à Daddy Vador, il devrait te contacter très vite pour te faire savoir que j'ai mis une nouvelle fic en ligne. Bonne lecture !

(Ton banquet était délicieux, merci beaucoup ! J'ai hésité entre thé, café et Ice tea mais comme je suis une grande fan du Ice tea et que le café est pour Lisbon et que le thé est pour Jane, j'ai choisit Ice tea ! J'ai croisé Cendrillon une dizaine de minutes, j'ai eu juste le temps de lui dire que je l'admirais beaucoup étant donné tout ce qu'elle a souffert et que pour moi, elle valait mille fois mieux que la Belle au bois dormant qui a passé son temps à dormir ! A bientôt pour un nouveau banquet =D )

Mini : Y'a pas de quoi ! J'espère que cette fic te plaira autant que les autres !

LittleMissFierce : J'étais pliée en deux en lisant ta review : " Executive Productor Bruno Heller." Je ne pense pas arriver à la cheville des producteurs ! Ou alors à la cheville mais pas plus haut lol. Merci en tout cas, je suis contente que tu ais trouvé que « Attention travaux » était poignante et émouvante parce que c'était mon but et parfois, je doutais de l'utilité de certaine phrase ou je trouvais qu'il en manquait. Finalement, elle doit être bien comme ça !

J'espère que celle-ci te plaira tout autant.

MandyNormande : Je dois avouer que c'est en lisant « une histoire d'ascenseur » que je me suis replongée dans l'écriture, je ne pensais pas en écrire d'autres mais j'ai été motivée par ton écrit et j'ai pondu : « L'œil du Lynx » et celle-ci : « Ce que Jane veut. »

Merci pour ta reviews ! Et je te souhaite une bonne lecture !

NOTE A TOUS :

Voici une fic que j'ai écrite grâce à une review en particulier. Celle de Kayume-Chan, je cite :

« ''Je vais vous tourner autour jusqu'à ce que vous craquiez. Je n'arrêterai pas de faire des allusions, je tenterai de vous embrassez à chaque fois qu'on sera seul, je vous caresserez la main, le bras, l'épaule quand vous ne vous y attendrez pas. Vous allez ramer autant que moi, Lisbon. Et je vais gagner.'' […] Connaissant ton imagination, ça aurait été drôle de voir tout ce qu'aurait fait Jane si Lisbon était partie au lieu de rester avec lui à faire des choses pas trop catholiques XD Quelques chapitres de plus pour nous faire languir avec Jane XD »

Et je me suis dit : Mais oui ! Bonne idée ! Pourquoi ne pas reprendre cette phrase tirée de ma fic « L'œil du Lynx » et en faire quelque chose de plus… délicieux ? Alors j'ai pris cette phrase pour base et j'ai créé une autre histoire. « Ce que Jane veut » n'a donc rien en commun avec « L'œil du Lynx » sauf cette phrase. Donc pas besoin de lire « L'œil du Lynx » pour savourer celle-ci !

Il y a une partie un peu dramatique et c'est la première fois que j'écris une telle… dispute. Je ne veux pas vous gâcher la surprise mais c'est juste pour prévenir que si vous avez la sensation que j'ai écrit différemment tout à coup, c'est parce que je ne suis pas entraînée. Mais bon, c'est vers la fin donc vous pouvez lire les premiers chapitres tranquillou Bilou.

Bonne lecture à tous !

Et un merci spécial à ceux qui sont fidèles !

Et je dédicace cette fic à KAYUME-CHAN ! Merci pour avoir fait germer cette idée ^^

Ce que Jane veux.

Lisbon se réveilla de très bonne heure ce matin-là. Pour Lisbon, de bonne heure signifiait six heures de matin, parfois moins. De très bonne heure, c'était trois heures du matin. A peine ouvrit-elle les yeux que la scène de la veille lui revint en mémoire. Elle avait eu une dispute avec Jane à propos de l'enquête mais le sujet avait dévié sur leur relation et elle n'avait pas du tout apprécié être sur cette pente glissante. Très glissante. Aussi glissante qu'une savonnette sur du carrelage. Elle avait passé un moment horriblement gênant et ce moment avait chamboulé ses sentiments. Pourtant, ces sentiments-là, elle avait passé un temps fou à les apaiser, à tenter de les faire disparaître. Et elle avait réussit. Mais Jane avait dit cette phrase. Cette phrase à laquelle elle aurait du simplement balancer une réplique cinglante avant de partir de chez Jane en claquant la porte. Mais elle avait été incapable de réagir, elle s'était concentrer sur ses jambes tremblantes afin de rester debout, bégayant un « je… » sans suite. Et comme elle avait sentit le danger lorsqu'il s'était approché d'elle avec son air séducteur en lui demandant « Je quoi ? », elle avait tourné les talons et s'était enfuie de chez lui. Oui, c'était bien le mot, s'enfuir. Elle avait courut jusqu'à sa voiture, sentant le regard de Jane dans son dos et elle avait démarré en trombe pour rentrer chez elle. Elle avait pris un somnifère et était partie se coucher, sans demander son reste. Et maintenant, elle se trouvait là, allongée, revivant cette scène qu'elle n'oublierait jamais : Jane était en face d'elle, un sourire espiègle sur les lèvres et plus il parlait, plus son sourire s'agrandissait à la vue d'une Lisbon totalement perturbée.

« Je vais vous tourner autour jusqu'à ce que vous craquiez. Je n'arrêterai pas de faire des allusions, je tenterai de vous embrasser à chaque fois qu'on sera seul, je vous caresserai la main, le bras, l'épaule quand vous ne vous y attendrez pas. Vous allez ramer autant que moi, Lisbon. Et je vais gagner. »

« Mon Dieu que c'était bon », ne put-elle s'empêcher de penser. Tellement bon. Tellement interdit. Tant pis, si elle avait le droit à une chose dans toute cette histoire, c'était bien de laisser son imagination dériver un peu. Et son imagination dériva jusqu'à ce que le soleil se lève et qu'elle décide d'aller prendre une douche froide, histoire de se rafraichir les idées et de rafraichir son corps en ébullition depuis la veille.

-ooo-ooo-ooo-

Elle arriva au CBI avec une bonne heure d'avance, comme d'habitude. Elle ne le vit pas tout de suite. Normal, il n'était jamais là si tôt lorsqu'il dormait chez lui. Et elle était sûre qu'il avait dormit chez lui puisqu'elle était chez lui la veille. Elle ouvrit la porte de la grande pièce des bureaux et se cogna le coude dans la poignée, provoquant la chute d'un dossier sur le sol.

- Merde.

Elle posa son sac sur le bureau le plus proche, en l'occurrence celui de Van Pelt, et se pencha pour essayer de remettre de l'ordre dans les quelques feuilles qui n'avaient pas daigné rester dans le dossier. Des mèches de cheveux devant le visage, elle ne le vit pas arriver tout de suite et sursauta lorsque deux mains se joignirent aux siennes pour réparer les dégâts.

- Bonjour, Lisbon.

Elle releva la tête et se retrouva nez à nez avec Jane, tout sourire évidemment. Elle ignora de façon très naturelle le frisson qui lui parcourut le dos.

- Jane, vous m'avez fait peur. Qu'est-ce que vous faites déjà là ?

- Je ne voulais pas manquer une seconde de votre présence et je sais que vous venez tôt alors…

Elle ignora plus difficilement le second frisson et son cœur manqua quelques battements. Elle se releva, fixant Jane toujours accroupis sur le sol.

- Vous savez quoi ? Remettez de l'ordre dans ce dossier au plus vite, lui ordonna-t-elle en montrant du doigt les feuilles étalées sur le sol. Et quand vous aurez terminé, j'aurai d'autres trucs à vous faire faire. Autant que vous ne soyez pas venu pour rien.

- Bien, agent Lisbon.

Lisbon leva les yeux au ciel et partit s'enfermer dans son bureau, sous le regard amusé de Jane. Il remit le dossier en état et entra dans son bureau sans frapper.

- Voilà, dit-il en déposant le dossier sur le bureau.

- Merci.

Lisbon n'avait pas levé son nez de son courrier mais comme Jane ne semblait pas vouloir sortir, elle finit par relever la tête.

- Quoi ?

- Eh bien, vous m'avez dit que vous aviez d'autres choses à me faire faire.

- Ah oui… C'est vrai. Euh… Tenez, dit-elle en lui tendant une carte d'identité. J'ai besoin d'une photocopie recto verso pour mettre dans les preuves. Vous voulez bien m'en faire une ?

- D'accord ! Répondit Jane comme si elle venait de l'envoyer s'acheter une glace.

Etonnée, Lisbon l'observa quitter son bureau en trottinant d'un air enjoué. En général, c'était mauvais signe.

-ooo-ooo-ooo-

Quelques heures plus tard, les bureaux du CBI étaient en effervescence et l'équipe de Lisbon était au complet. Ils attendaient tous l'arrivée de leur prochaine enquête, profitant de leur temps libre pour remplir des dossiers non complets et ranger un peu leur bureau. Jane se leva du canapé sur lequel il somnolait depuis une demi-heure et se dirigea vers le bureau de Van Pelt.

- Grace, je sais que c'est souvent toi qui fait les photocopies et la photocopieuse de cet étage est hors-service, je voulais t'avertir.

- Oh merci. Tu ne sais pas s'il y en a une autre ailleurs dans l'établissement ? S'informa la jeune femme.

- Non, je n'en sais rien, désolé.

- Tant pis, je verrai ça avec Lisbon, merci quand même.

- Je vais me dégourdir les jambes un moment, d'accord ?

- D'accord.

A peine Jane était-il sortit de la pièce que Lisbon sortit de son bureau pour se diriger vers celui de Van Pelt.

- Van Pelt, j'aurais besoin de quatre photocopies de ceci, dit-elle en posant une feuille devant l'agent. Et de trois de cette feuille-là. Vous pouvez me faire ça maintenant ?

- Oui patron, répondit automatiquement Van Pelt.

- Merci.

Alors que Lisbon retournait vers son bureau, les paroles de Jane lui revinrent en mémoire.

- Euh, non, en fait ! La photocopieuse de cet étage n'est pas fonctionnelle et je ne sais pas s'il y en a une autre.

- Ah bon ? Mais Jane a fait des photocopies ce matin.

- Jane a fait des photocopies ? S'étonna Van Pelt. Jane comme… Patrick Jane ?

- Oui, Jane a fait des photocopies, et alors ?

- Non rien. Si vous voulez mon avis, il a du abîmer la photocopieuse, je serais de vous, je n'irais pas vérifier, ça va vous retomber dessus, patron.

Lisbon grimaça.

- Vous avez raison, il y en a une au rez-de-chaussée. Le problème c'est que les agents d'en bas ne veulent pas prêter leurs affaires alors… Oh et puis je vais y aller moi-même, je suis l'agent Teresa Lisbon, ils me laisseront passer.

Lisbon reprit les feuilles qu'elle avait confiées à Van Pelt et se dirigea vers l'ascenseur. Elle eut le pressentiment que Jane y était pour quelque chose mais lorsqu'elle pénétra dans l'ascenseur, tout semblait normal. Elle se trouvait au second étage et quelqu'un stoppa l'appareil au premier. Pendant une fraction de seconde, elle appréhenda de voir Jane entrer mais ce n'était que le mec mignon du service courrier. Ils descendirent tous les deux au rez-de-chaussée et elle se dirigea vers la salle aux photocopieuses. C'était une petite pièce de deux mètres sur trois contenant deux photocopieuses et un ordinateur qui ne servait presque jamais. A peine eut-elle placé la première page à photocopier qu'elle entendit la porte se refermer derrière elle. Elle se retourna et comprit alors d'où venait son pressentiment.

- Jane ?

- Je venais voir si vous arriviez à faire fonctionner cette machine parce qu'elle n'est pas toujours facile.

- Ah bon, dit Lisbon en tournant le dos au consultant pour observer les feuilles auparavant vierges ressortir de l'autre côté de l'appareil, recouverte d'écriture.

« Surtout, ne pas l'encourager », pensa Lisbon. Elle sentit Jane s'approcher et se concentra sur sa respiration. On inspire, on expire, et on recommence. Elle aurait très bien pu être maîtresse d'elle-même devant la photocopieuse du deuxième étage car celle-ci se trouvait au milieu d'un couloir, où des gens passaient sans cesse. Mais dans cette si petite pièce, dont la porte était fermée, elle perdait les pédales. Jane se plaça à côté d'elle en la frôlant, observant à son tour l'appareil en marche.

- Il a l'air de bien marcher, dit-il.

- Oui.

- C'est sûrement parce qu'il vous a vu arriver en petite femme autoritaire aux yeux qui lancent des éclairs, il a paniqué, dit Jane en souriant légèrement.

- Sûrement oui.

Il se rapprocha de la jeune femme et colla son bras au sien. Lisbon aurait voulu s'écarter mais elle était déjà appuyée contre le mur.

- C'est presque terminé, dit-elle pour se rassurer elle plus que pour avertir Jane.

- J'ai un peu chaud, pas vous ?

Lisbon entrouvrit la bouche de surprise mais tenta de se concentrer sur le fait que la dernière feuille dont elle avait besoin était en train d'être imprimée. Est-ce qu'elle avait chaud ?

- Non, ça va.

Sans qu'elle s'y attende, Jane posa sa main sur sa joue.

- Si, vous êtes bouillante, Lisbon.

Bien sûr qu'elle avait chaud, comment pourrait-il en être autrement ? Il était là, à la séduire avec sa voix douce et grave à la fois, se collant à elle, comment aurait-elle pu rester froide comme le marbre ?

- Voilà, j'ai tout ce qu'il me faut, dit-elle finalement en s'éloignant de Jane.

Alors qu'elle se dirigeait vers la porte, elle entendit Jane murmurer juste assez fort pour qu'elle l'entende : « Dommage… »

Elle ne laissa rien paraître lorsqu'elle revint dans la pièce où se trouvaient tous ses agents. Elle leur demanda rapidement si tout ce passait bien puis retourna dans son bureau. A peine fut-elle installée sur son fauteuil, prête à ranger les photocopies qu'elle venait de faire non sans mal, que Van Pelt frappa à sa porte.

- Oui ?

- Patron, j'aurais un service à vous demander, dit timidement Van Pelt.

- Entrez et fermez la porte.

La jeune femme obéit.

- Il y a plusieurs semaines que j'essaie d'obtenir un rendez-vous avec ma banque et… enfin…

- Vous en avez obtenu pendant vos heures de travail ? Compléta Lisbon.

- Oui.

- C'est quand ?

- De midi à une heure. J'ai essayé de le prendre pendant ma pause, de une heure à deux heures mais…

- C'est bon, allez-y, Van Pelt. On n'a pas d'affaire en cours.

- Merci, patron, répondit Van Pelt avec un sourire.

- De rien.

Lisbon vit Van Pelt sortir de son bureau avec un air soulagée. Elle pensa qu'elle était peut-être un peu trop sévère avec elle. D'un autre côté, Minelli et Bosco avaient été très sévère avec elle et elle les admirait et les estimait beaucoup. Même si désormais, Bosco était au paradis et Minelli à la pêche.

-ooo-ooo-ooo-

Jane s'allongea sur son canapé. C'était une journée parfaite. Pas d'enquête signifiait pas besoin de réfléchir à l'enquête. Pas besoin de réfléchir à l'enquête signifiait temps libre pour réfléchir à comment embêter Lisbon. Tout avait bien commencé, son comportement très gentil et serviable de ce matin l'avait attendrie et son numéro de séducteur destiné à la mettre mal à l'aise dans la salle aux photocopieuses avait été un succès. Maintenant, il fallait passer à l'étape supérieure. Il n'eut besoin que de quelques minutes pour qu'une autre idée surgisse dans sa tête de conquérant. Il attendit que Rigsby sorte pour aller se chercher à manger et se leva de son confortable canapé.

- Cho ? demanda-t-il une fois qu'il fut tout près du bureau de l'agent. J'aurais besoin de ton aide. Saurais-tu s'il y a par hasard une pièce sombre à cet étage. Comme un cagibi ou...

- Il y a le stock, répondit Cho sans quitter son écran d'ordinateur des yeux. On y met des vieilles chaises et des vieilles tables. C'est sombre si tu fermes la porte et que tu n'allumes pas la lumière.

Jane fit un grand sourire.

- C'est parfait. C'est où ?

- Tu vois la porte à côté de l'ascenseur ? Quand tu entres, tu peux soit descendre ou monter les escaliers, soit ouvrir la porte en bois à côté des escaliers. C'est ici.

- Merci !

Cho ne posait jamais de questions, il n'était pas curieux de nature et Jane l'appréciait pour ça. Le consuultant se rendit directement dans la salle de stock. Ce n'était pas très grand et il y avait des tas de chaises et de tables entassés. Il glissa son bras dans tous les racoins et lorsqu'il trouva un endroit où son bras ne passait pas, il y fit tomber deux billets de cent dollars sur le sol. Il tenta de les rattraper, en vain.

- Parfait. Et maintenant…

Il monta sur une chaise et dévissa l'ampoule juste assez pour que la lumière s'éteigne. Il sortit ensuite dans le couloir et se dirigea vers la cuisine pour trouver Rigsby.

- Hey Rigsby ! Tu ne devineras jamais ! Je cherchais une chaise dans le stock pour mettre à côté de mon canapé et j'ai trouvé deux billets de cent dollars.

- Sérieux ?

- Oui mais je n'arrive pas à les atteindre. Mon épaule ne passe pas, et je me disais que comme tu as des bras plus longs…

- J'arrive !

L'agent posa son sandwich sur la table sous le sourire vainqueur de Jane et il le suivit jusqu'à la salle de stock.

- Tu les vois ? demanda avidement Jane.

- Ouais… mais je n'arrive même pas à les toucher. Il faudrait tout déplacer et tout va s'effondrer.

- Alors il nous faudrait quelqu'un qui a des bras fins, suggéra Jane.

- Grace !

- Elle est à son rendez-vous à la banque.

- Ah… Cho ?

- Non, je viens de lui demander, ça ne l'intéresse pas.

Rigsby fronça les sourcils en signe de réflexion et Jane l'observa avec curiosité.

- Lisbon !

S'il avait pu, Jane aurait sauté au coup de Rigsby mais il se contenta d'ouvrir grand les yeux.

- Mais oui ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ! Tu peux aller la chercher ?

- J'y vais, je reviens ! s'exclama Rigsby.

- Attends ! Si tu m'envoies Lisbon seule et que tu restes à ton bureau, je t'en donne cinquante.

- Pourquoi ?

- Si tu ne poses pas de questions, je t'en donne cent.

Rigsby fit un grand sourire puis il leva le pouce.

- Ok !

Jane se mit à rire tout seul. Il adorait Rigsby, c'était un type pas compliqué, un ami parfait pour faire des bêtises. Il attendit quelques minutes et entendit soudain la voix de Lisbon dans le couloir. Elle ouvrit la première porte puis se dirigea vers la porte en bois qui était entrouverte.

- Qu'est-ce que c'est que cette histoire, Jane ?

Elle avait cet air suspicieux qui lui faisait froncer les sourcils.

- Ah Lisbon ! J'ai trouvé deux billets de cent dollars mais je n'arrive pas à les attraper et je me suis dis que comme vous étiez toute fine…

- Si vous commenciez par allumer la lumière, ce serait déjà plus facile, déclara la jeune femme en appuyant sur l'interrupteur.

Elle ne pu que constater qu'il faisait toujours aussi sombre. Elle distingua tout de même le sourire que Jane arborait dans la pénombre et fut soudain prise d'un drôle de sentiment. Elle le soupçonnait d'avoir cassé l'ampoule, elle était même presque sûre que c'était lui. Et d'ailleurs, pourquoi Rigsby ne l'avait-il pas suivie ? Et ce frisson qui venait de la traverser n'était-il pas le signal d'alarme pour la prévenir de s'enfuir en courant ?

- Vous voulez bien m'aidez ? demanda Jane en baissant très légèrement le ton de sa voix, histoire d'installer un peu de tension.

- Poussez-vous, dit-elle d'un ton sec à Jane en s'approchant des tables entassées. Oui, je les vois.

Elle se retourna vers lui et lui lança un regard signifiant « vous tentez quoi que ce soit, je vous en retourne une ». Le consultant se contenta de sourire innocemment en reculant d'un pas, les mains derrière le dos. Elle glissa son bras dans le tout petit espace et du se pencher jusqu'à faire passer son épaule entre les tables pour attraper les billets entre son index et son majeur. Elle se releva et se retourna en tendant les billets à Jane, qui s'était entre-temps légèrement rapproché.

- Voilà.

Jane ne prit pas les billets. Il se dirigea vers la porte entrouverte et la fit claquer, les plongeant ainsi tout les deux dans le noir. Comme il s'y attendait, Lisbon paniqua.

- Jane ! Ouvrez cette porte ! Jane ! Vous êtes où ?

- Je suis là, chuchota-t-il en posant une main sur son épaule.

Lisbon sentit cette main glisser lentement vers son menton et elle recula légèrement, se heurtant aux tables derrière elle. Son estomac faisait des sauts périlleux sans lui demander son avis. Jane posa délicatement ses lèvres sur les siennes et elle n'osa pas bouger d'un millimètre. Elle sentait que son cœur allait lâcher et elle ne pouvait s'empêcher de désirer plus que ce baiser. Elle avait été prévenue et elle s'était quand même fait avoir. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne savait pas si elle était satisfaite ou fâchée de la situation. Les lèvres de Jane sur les siennes étaient sucrées et douces mais au bout d'une dizaine de secondes, Jane se recula. Elle eut l'impression d'avoir quatre ans et qu'on lui retirait un bonbon de la bouche. Il avait toujours son visage tout près du sien et malgré le fait que la pièce soit plongée dans le noir, elle distingua ses lèvres humides. Que n'aurait-elle pas donné pour y goûter encore. Lentement, Jane passa son pouce sur la bouche de Lisbon pour caresser ses lèvres puis il lui retira délicatement un billet de la main en chuchotant au creux de son oreille :

- J'en dois un à Rigsby…

Puis il se recula, ouvrit la porte en bois et disparut. Lisbon poussa un grand soupir d'exaspération. Il n'aurait jamais du faire ça. Il aurait du prendre les billets et la laisser tranquille. Ou bien l'embrasser carrément, histoire que ça vaille au moins la peine ! Mais là… elle voulait le tuer. Le décapiter. Elle avait été tentée de l'embrasser à son tour mais de quoi aurait-elle eu l'air ? D'une pauvre idiote sans doute… Et de quoi avait-elle l'air, là ? D'une pauvre idiote tombée dans un piège. Elle regarda le billet le cœur battant à tout rompre puis après quelques instants de réflexion, elle le mit dans sa poche. Au moins, elle avait gagné quelque chose dans l'histoire.