A/N : Je n'arrive pas à croire que je suis en train de poster une nouvelle fiction sur Derek et Casey. Malgré mon amour pour eux, je pensais vraiment que mon inspiration m'avait complètement désertée. Et pourtant, voilà que cet après-midi, mes doigts se mettent à taper malgré eux ce prologue...

Voyons. Je tiens à vous prévenir. Je ne sais pas du tout si je vais continuer, j'imagine que ça dépendra de l'enthousiasme des gens. Je ne sais pas combien de chapitres il y aura, je ne sais pas où celà va me mener, je ne sais même pas si j'aime vraiment ce que j'ai écrit, mais j'avais vraiment envie d'avoir votre avis !

Sinon, au niveau de l'histoire... Ceci est un complet AU, inspiré d'une série géniale des années 90, "le Caméléon". Si vous ne connaissez pas, vraiment, vous devriez regarder.. D'ailleurs, le schéma de la relation entre Jarod et Miss Parker, les deux "héros" de la série, est un peu la même que pour Derek et Casey. Tout le monde sait qu'ils sont fait l'un pour l'autre... Mais ils ne sont jamais ensemble. Enfin ! Je vous laisse profiter de ce prologue, en espérant que vous l'aimerez !

Lil's

Disclaimer : Life with Derek et Le caméléon ne m'appartiennent pas. Parce que sinon, tout le monde sait comment tout se serait terminé...


Prologue


« Ton père est fou. »

« Je t'interdis d'insulter mon père ! »

Les deux enfants se regardent l'un et l'autre, furieux. La petite fille a les bras croisés, et le visage fier. Le petit garçon semble juste agacé par son attitude de princesse.

« Un jour, je partirais d'ici, tu sais. » prévient-il.

« Bien sur que non ! » s'exclame-t-elle alors, perdant immédiatement sa superbe.

« Et pourquoi pas ? Tu ne crois pas que j'en suis capable ? »

DC

Du haut du gratte-ciel, la vue sur la ville était un spectacle renversant et, malgré les années, Casey n'arrivait pas à s'en lasser. Le bureau immense qu'elle occupait possédait une large baie vitrée, ce qui lui permettait, dès qu'elle avait le temps, de tourner légèrement son fauteuil et de fixer l'horizon en rêvant qu'elle pouvait s'échapper de sa tour en ouvrant simplement la fenêtre.

Le soleil commençait lentement à sombrer vers l'horizon. La journée avait été habituelle, à la fois épuisante et terriblement ennuyante. Il n'y avait personne, ici, qui ne pouvait se mesurer très longtemps à elle, à part son propre père, ce qui été presque insignifiant puisqu'elle ne le voyait quasiment jamais. Chaque jour se ressemblait, et elle avait abandonné depuis un moment l'idée d'avoir une autre vie que celle-ci. Après tout, ce n'était pas si terrible, se raisonnait-elle souvent. Elle mettait son intelligence et sa ruse au service des gens, les aidant à se sortir de gros problèmes, et aider les gens était bien.

Bien sur, elle omettait sciemment le fait que ces gens étaient souvent très riches et parfaitement responsables de ce qui leur arrivait. Sa conscience, ainsi, était sauve, et chacun était content.

Avec un léger soupir, elle songea qu'il allait bien falloir qu'elle finisse par rentrer chez elle, mais elle n'en avait pas vraiment envie. Depuis que sa soeur était partie, deux ans plus tôt, la maison où elles vivaient à la campagne était devenue froide et morne, vidée de toute la chaleur humaine que les éclats de rires et de colère de Lizzie apportaient continuellement.

Penser à sa soeur ne fit que la rembrunir davantage. Elle secoua la tête et se leva, passant nonchalemment les mains sur son tailleur gris pour en effacer les plis. Après un dernier coup d'oeil sur le coucher de soleil, elle attrapa sa veste et son sac à main avant de se diriger d'un pas décidé vers la porte. Une fois dans le couloir, elle releva la tête, se redressant imperceptiblement, et fixa ses yeux vers un point indéfini en face d'elle, consciente qu'elle avait une image à donner.

Evidemment, il fallait que Tyler casse la belle illusion.

« Melle MacDonald ! Melle Macdonald ! »

Son ton anxieux et pressé la fit soupirer, mais elle se retourna et le darda de son regard le plus froid. Tyler s'arrêta, hésitant, mais le grand homme noir qui se tenait derrière lui, Paul, ne fit qu'hausser un sourcil, visiblement amusé par les grands airs de Casey. Elle retint à peine une moue agacée. Paul lui mettait toujours les nerfs à vifs. Elle avait l'impression qu'il connaissait chacune de ses pensées, de ses émotions, et ça la rendait folle.

« Qu'est-ce qu'il y a donc, Tyler ? » demanda-t-elle, la voix cassante, en revenant sur le jeune homme roux qui se tordait les mains.

« Oh, Melle Macdonald, c'est une catastrophe ! » s'exclama immédiatement celui-ci. « Votre père est furieux ! Tout le monde est en alerte ! Vous ne devinerez jamais ce qui s'est passé ! »

« Je n'ai pas le temps de jouer aux devinettes ! » siffla-t-elle, laissant percevoir malgré elle son agitation.

Il y avait peu de choses qui rendaient son père furieux, et seulement deux noms lui venaient immédiatement à l'esprit. Que ce soit l'un ou l'autre, elle n'était pas sur de vouloir savoir. Mais Paul, flagmatique, presque amusé, lui répondait déjà :

« Ah, Mademoiselle Macdonald, il semblerait que notre meilleur chasseur se soit enfui... »

DC

« Si. » admet-elle du bout des lèvres. « Mais si tu pars, alors comment pourra-t-on être ensemble ? »

DC

Blottie sur son canapé, Casey regardait les flammes tout en songeant que cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas accordée une soirée pour penser à tout ce dont elle ne voulait, justement, pas penser. Son cerveau brillant ne savait pas oublier ; elle tentait de contourner, la plupart du temps, ce qui ne lui plaisait pas, mais elle savait qu'un rien pouvait déclencher une avalanche de souvenirs.

Elle soupira et passa une main dans ses longs cheveux bruns désormais détachés. Elle était si fatiguée... Quelque part, au fond d'elle, son arrogance coutumière lui souffla qu'il avait sans doute fait exprès de s'enfuir maintenant parce qu'il savait à quel point sa vie à elle ne tenait à quasiment rien. Mais bien sur, c'était égoïste : il préparait le coup depuis tellement d'années...

Malgré elle, l'ombre d'un sourire traversa son visage. Elle n'avait jamais douté qu'il y arriverait.

C'est alors qu'on frappa à la porte.

Casey releva brusquement la tête et fixa l'entrée comme si elle venait de voir un fantôme. Quand les coups reprirent, elle se rendit compte qu'elle avait retenu sa respiration, et prit une profonde inspiration avant de se lever avec une hésitation peu coutumière. On frappa une troisième fois. Elle tourna la poignée, et ouvrit.

Il y avait un jeune homme, sur le pas de sa porte. Un jeune homme avec un léger sourire en coin moqueur, et des yeux bruns qui la fixaient avec une intensité frôlant l'indécence. Son coeur se mit à battre plus vite, mais son visage resta impénétrable.

« Derek.. »

DC

« Sois pas idiote, Casey ! Tu poses pas la bonne question. Même si je pars, qui pourra nous séparer ? »