Titre : Nightmare… Reality…
Disclaimer : po à moi… Heureusement que j'ai ma peluche d'Eiji pour m'en consoler :)
Couples : EijixOishi
Spoilers : nan
Notes de moi : après avoir renié pendant longtemps toute tendance pour le yaoi, voilà ma première fiction sur mon couple préféré de la série Prince of Tennis, j'ai nommé Eiji Kikumaru et Suychiroh Oishi.
OS écrite suite à un moment de déprime, donc, âmes sensibles, préparez vos mouchoirs…
Je tiens également à remercier Mangaslover, pour m'avoir donné son avis avant que je ne la publie !
- Oishi !
Eiji se réveilla en sursaut, le corps tremblant. Il avait chaud, et il était trempé. Quel horrible cauchemar… Il se leva, et descendit chercher un verre d'eau. Le liquide frais lui permit de reprendre un peu ses esprits, mais le malaise qui oppressait son cœur ne disparaissait pas. Il sentit ses yeux se remplir de larmes alors qu'il repensait au rêvé qu'il venait de faire. Ce n'était pas la première fois. Pourtant, il le mettait toujours dans le même état.
Il n'avait pas osé en parler avec Oishi. Il allait sûrement lui dire qu'il avait trop regardé de documentaires sur les poissons, ou bien il le prendrait dans ses bras pour lui expliquer que ses peurs étaient irrationnelles. Jamais il ne le laisserait. Jamais Oishi n'abandonnerait Eiji.
- Nya, s'exclama celui-ci. Quel rêve stupide !
Mais il avait besoin de se faire rassurer. Oui, aujourd'hui, il en parlerait à Oishi. Bien que cette bonne résolution ait allégé son esprit, Eiji savait qu'il ne pourrait plus dormir. Aussi s'installa-t-il devant la télé, en attendant de partir pour l'école.
¤¤¤
- Hoi hoi ! Bonjour
tout le monde !
- Euh… Bonjour,
Kikumaru-senpai.
- Nya, Ochibi, pourquoi tu
me regardes comme ça ?
Ryoma rougit, et bredouilla
quelques mots incompréhensibles. Il fut alors sauvé par
Fuji, qui, par un signe discret, lui dit de s'en aller.
- Yo Fujiko ! s'exclama
Eiji, ayant déjà oublié le premier année
et son étrange attitude.
- Eiji, répondit
Fuji, l'air inquiet. Comment te sens-tu ?
- Je suis un peu fatigué,
j'ai mal dormi, raconta Eiji tout en se changeant. Mais ça
ira mieux, dès que j'aurais vu Oishi.
A ces derniers mots, Fuji
sursauta, les yeux grands ouverts. Mais Kikumaru ne le remarqua pas.
Il était bien trop pressé de raconter son rêve.
Il prit Fuji par le bras en riant, et ils allèrent sur les
courts de tennis pour l'entrainement.
Fuji lança un regard
appuyé à Tezuka, qui agrandit les yeux. Puis il secoua
la tête tristement, et ouvrit la bouche pour annoncer le début
de l'entrainement. Mais une autre voix le prit de court :
- Nya ! Où est
Oishi ?
Tout le monde arrêta
de parler, mais personne n'osait regarder Eiji, qui se tenait,
seul, au milieu d'eux.
- Il est en retard ? Il
est malade ?
Sa voix était
devenue inquiète. Mais Fuji s'approcha de lui, et posa une
main sur son épaule. En souriant, il lui dit :
- Eiji, tout va bien. Oishi
n'a pas pu venir aujourd'hui. Il te l'a dit, tu te rappelles ?
- Quoi ? Mais quand ?
Ah oui, je me souviens !
L'acrobate se tapa le
front avec la main, et sourit. Son rêve lui avait fait tout
oublier. Se sentant rassuré, il commença
l'entrainement, qui se déroula sans autre incident.
¤¤¤
La matinée s'écoula.
Fuji gardait un œil attentif sur Eiji, mais rien ne se passa. Il
était… comme d'habitude. A la pause déjeuner,
Kikumaru s'assit en face de lui pour manger.
- Dis, Fujiko, pourquoi tout
le monde est si bizarre ?
- Bizarre ?
- Personne n'ose me
regarder en face, pas même Tezuka. Et je les entends murmurer
sur mon passage. Pourquoi Fujiko ?
Fuji sourit, mais son
sourire était tellement triste qu'Eiji sentit son cœur se
serrer. Décidant de laisser ça pour le moment, il
reprit sur un ton plus enjoué :
- Bien, comme Oishi n'est
plus là…
Les yeux de Fuji
s'ouvrirent, et fixèrent Eiji avec surprise, ce que ne
remarqua pas l'autre.
- C'est à toi que
je vais raconter mon rêve. Mais promets-moi que tu ne te
moqueras pas, d'accord ?
- C'est promis.
Eiji regarda autour d'eux,
pour être certain que personne ne les écoutait. En fait,
ils étaient complètement à part des autres,
comme si le monde qui les entourait avait laissé une distance.
Mais cela l'arrangeait cette fois.
- Alors voilà, ça
fait déjà un petit moment que je fais le même
rêve. Je suis sur le guidon du vélo d'Oishi, comme on
fait d'habitude. On arrive alors sur le pont, près du
magasin animalier. Et là…
Eiji s'arrêta, le
cœur battant à tout rompre. Même en plein jour, même
entouré de ses camarades, ce rêve le tourmentait.
Fuji avait détourné
les yeux de son ami, sentant les larmes venir. Il savait ce qu'il
allait lui raconter. Il le savait, et oh combien c'était
dur… Mais déjà Eiji reprenait :
- Alors que je racontais une
blague à Oishi, une voiture arrive à toute vitesse sur
le pont. Oishi n'a pas le temps de s'écarter assez, et la
voiture nous pousse.
Le souffle d'Eiji
s'accéléra, et il dut croiser ses mains pour les
empêcher de trembler.
- Nous tombons à
l'eau. Je crie, mais pas Oishi. Je veux attraper sa main, mais il
ne tient pas la mienne. Je suis paniqué, complètement
paniqué. Il y a de l'eau partout autour de moi, je ne vois
rien, je ne peux plus respirer. Je nage comme un fou pour remonter,
parce que je pense qu'Oishi aura la même idée. Alors
que je vais exploser, je peux enfin sortir la tête de l'eau.
Je regarde autour de moi, et Oishi n'est pas là.
Les larmes coulaient sur
ses joues à présent.
- Je replonge pour le
chercher, mais je ne vois rien. J'ai cherché, cherché.
Fuji nota le changement de
temps avec un pincement au cœur.
- Mais il n'était
plus là. Il avait disparu, et moi, j'étais tout
seul. Et puis, je me suis réveillé !
Eiji essuya ses joues
mouillées, et regarda son ami.
- Fujiko… Pourquoi tu
pleures toi aussi ?
Fuji n'avait pas pu s'en
empêcher. Il se retenait de hurler sa colère contre le
monde entier, il se retenait de secouer Eiji. Mais il ne pouvait pas
retenir ses larmes.
- Nya, tu vois que mon rêve
est horrible. Et toi tu n'aimes pas Oishi, alors imagine dans quel
état je me réveille !
- J'imagine.
La voix de Fuji n'était
plus qu'un murmure, tandis que les larmes coulaient de plus belle.
Et elles ne s'arrêtèrent pas avec les paroles d'Eiji :
- C'est comme si on
m'avait arraché le cœur. Je me sens seul, abandonné.
Je me dis que je n'entendrais plus jamais la voix d'Oishi, que
je ne sentirais plus son odeur. Je me dis que plus jamais il ne rira
à mes stupides blagues, et qu'il ne sera plus jamais là
pour me réconforter lorsque je vais mal. Je me dis que nous
n'aurons plus jamais de moments à nous. Je me dis que nous
n'irons jamais visiter la France comme on se l'était
promis. Je me dis qu'on n'aura jamais la chance d'aller au
lycée ni à l'université ensemble. Je me dis
que je suis condamné à vivre chaque instant de ma vie,
sans lui à mes côtés.
- Eiji…
- Je me dis que notre Golden
Pair est morte, en même temps que lui…
Eiji ouvrit les yeux, qu'il
avait fermés pendant qu'il parlait. Ses yeux, qui, depuis
déjà plusieurs jours, semblaient être dans un
autre monde. Il sourit alors, de ce sourire si enjoué qu'on
lui connaissait.
- Mais bon, Fujiko, ce n'est
qu'un rêve. Dès que j'en aurais parlé avec
Oishi, je suis sûr que je ne le ferais plus !
- Eiji, il faut que je te
dise quelque chose.
Peu importait ce que
disaient les médecins, les psychologues et autres imbéciles
de l'hôpital. Ils ne connaissaient pas Eiji, ils ne savaient
rien de lui. Fuji, lui, le connaissait par cœur. Et il savait ce
qu'il lui fallait. Il lui fallait… la vérité.
- Fujiko, tu me fais peur…
- Eiji… Le rêve que
tu viens de me raconter…
Il respira un grand coup,
et lâcha :
- Ce n'est pas un rêve.
Ça s'est réellement passé.
- Hein ?
Eiji était partagé
entre le rire et les larmes. Est-ce que Fuji se moquait de lui,
encore une fois ? Il voulait sûrement se venger d'avoir
pleuré par sa faute.
Mais Fuji ne plaisantait
pas. Les yeux ouverts, remplis de larmes, il attendait qu'Eiji
l'écoute.
- Vous avez été
percutés par une voiture, il y a une semaine. Oishi s'est
cogné la tête contre le mur en tombant.
- Arrête Fuji… S'il
te plait. Tais-toi.
- Il faut que tu saches
Eiji. On t'a retrouvé, évanoui, sur le bord de la
rivière. Quand tu t'es réveillé, à
l'hôpital, tu avais oublié ce qu'il s'était
passé. Et les médecins ont pensé… qu'il
valait mieux que tu te souviennes tout seul.
Fuji attrapa la main
d'Eiji, qui tremblait. Ses yeux étaient exorbités, et
son visage très blanc.
- Mais ça me rendait
fou de te voir comme ça ! cria presque Fuji. A demander
partout autour de toi où était Oishi !
- Je ne te crois pas.
Laisse-moi.
Eiji retira violemment sa
main de celle de Fuji, et sortit de la salle, sous les regards
inquiets de ses autres camarades. Comment son ami avait-il pu lui
dire de telles horreurs ? Il savait que ça lui ferait
mal. Il le savait, et il lui avait quand même dit. Serrant les
poings de rage, il grimpa dans un arbre, et s'allongea sur une
branche, à l'abri des regards.
Il s'endormit alors,
autant de fatigue que de colère. Et il rêva de nouveau :
- Hoi, Oishi, quelle est
la différence entre… Nya, elle arrive bien vite cette
voiture.
- Eiji, atten…
…
- Oishi ? Oishi ! Où es-tu ? OISHI !
…
- Il n'a rien. Pas même
une fracture. Votre petit a eu de la chance.
- Et son ami ? Vous
avez pu faire quelque chose ?
- Malheureusement, non.
Il est resté trop longtemps sous l'eau sans respirer.
- Ce qui veut dire que…
- Votre fils et lui
étaient proches ?
- Plus que ça.
- Ca va lui faire un
choc. Un très grand choc.
…
- Il a perdu la mémoire ?
- Pas complètement.
Il a oublié l'accident, et… également la mort de
son ami.
- NON !
Eiji se réveilla en
sursaut, le corps tremblant. Il avait chaud, et il était
trempé. Quel horrible cauchemar… Il sentit alors une main
douce sur sa peau, et une voix familière lui murmura à
l'oreille :
- Encore un mauvais rêve ?
Les yeux remplis de larmes,
Eiji se colla contre l'autre corps, le visage dans le creux de son
épaule.
- Tu ne m'abandonneras
jamais, hein ?
- Jamais. Je t'aime trop
pour cela.
Eiji soupira de
soulagement, et se colla un peu plus, en murmurant :
- Je t'aime aussi,
Suychiroh.
