Voilà la nouvelle fanfic que je poste, j'espère qu'elle vous plaira.

N'hésitez à mettre des reviews.

Bonne lecture :)

-" Le syndrome de Stockholm vous connaissez ? Moi très bien, pour l'avoir étudié de nombreuses fois, vous savez, je n'aurai jamais cru que ma propre sœur aurait pu en être victime, je crois que c'est ce qui m'a fait réagir."
-" Vous êtes tout de même restée deux ans avec cet homme, comment expliquez vous que vous ne soyez pas revenu avant ?"
-" C'est une longue histoire commandant..."
-" Cela tombe bien, j'ai tout mon temps mademoiselle Delettre."


Générique


Elle regarda la salle d'interrogatoire, depuis son retour, elle n'avait vu que cette petite salle austère et l'arrière d'une camionnette de gendarmerie. Elle voulait rentrer chez elle et retrouver les gens qu'elle aimait et qui lui manquait et elle savait que plus vite elle raconterait son histoire plus vite elle les verrait.

-" Quand il m'a sauvé des mains d'Argos et par la même occasion de la mort, j'ai d'abord cru qu'il était quelqu'un d'autre. Voilà pourquoi je ne me suis pas défendue."

Adèle fixait l'homme en face d'elle avec un regard vif et profond. Mais en réalité elle était vide. Elle continua,
-" Il m'a emmené chez lui et lorsque je me suis réveillée, j'étais en partie soignée. Cependant, je ne voyais toujours pas son vrai visage et j'imaginais encore qu'il était l'homme que j'aimais. C'est pour cette raison que j'ai développé le syndrome de Stockholm. Pour moi, il avait raison de me retenir et son simple souhait était de me protéger. C'est vrai, au début, nous vivions comme dans un rêve. Je récupérais de mieux en mieux, il me faisait rire, me disait que j'étais libre... Nous aurions pu continuer longtemps comme cela, moi atteinte par ce trouble et lui heureux de me voir si compréhensive. Cependant, les effets de la morphine commençaient à s'atténuer, et la situation s'est rapidement dégradée. En effet, je pensais de plus en plus à mon fils, à mes amis, ma sœur... Et j'ai fini par voir que l'homme en face de moi n'était pas celui que je pensais. Plus il sentait que je lui échappais, plus il essayait de me persuader de certaine choses."
-" Comme quoi ? "
-" Après avoir cru qu'il était l'homme que j'aimais, j'ai ensuite développé un autre syndrome. C'est ça le danger avec un pervers narcissique, c'est que vous vous perdez, vous ne savez plus qui vous êtes. Comme je disais donc, je me suis ensuite prise pour sa défainte femme. Il me parlait d'elle si souvent que j'ai fini par croire que j'étais elle. Adèle avait une seconde fois disparut..."

-" Comment est morte sa femme ?" Demanda le commandant en prenant des notes.
-" Une balle perdue dans le bas de son dos, celle d'un chasseur."
-" Vous croyez qu'il vous manipulait à chaque instant où qu'à un moment, il a fait une assimilation entre vous et elle ?"
-" En effet, à un moment, il s'est perdu... Il aurait pu tout gagner, m'avoir pour encore longtemps. Mais heureusement, il a enchaîné erreurs sur erreurs et je suis petit à petit revenu à moi-même, une seconde fois."

-" Depuis combien de temps y étiez vous lorsque vous êtes redevenue vous-même ?"
-" Je ne sais pas, plus d'un an sûrement. Cela va vous étonner, mais, j'étais bien, j'étais heureuse et comblé alors je ne comptais pas les jours."
-" Puis vous avez voulut vous échapper ?"
-" C'est exact. J'ai d'abord essayé une première fois, je me suis vite retrouvé perdue au milieu d'un village espagnol, vous comprenez donc pourquoi il m'a très rapidement retrouvée... "

Elle fit une pause, se rappelant de ce qu'il lui avait fait subir après cette tentative. Elle souffla et prit quelques secondes afin de remettre en place son masque.
-" Je me suis mise à étudier tout de la région, au début, j'ai eu peur d'avoir été emmené en Amérique du Sud. Mais de ce que je voyais, des coutumes, de la place du village que j'avais pu observer, j'ai vite compris que j'étais en Espagne. J'avoue avoir été extrêmement soulagée. Qui dit Espagne dit Europe, et donc libre circulation, pas besoin de bateau ou d'avion. Une fois partie, je pouvais me fondre dans le décor. La suite est simple, j'ai attendu le bon moment, alors lorsqu'il a dû partir quelques heures, j'ai tenté ma chance. Depuis des mois, je taillais le plus discrètement possible les barreaux de ma chambre, alors je n'ai eu qu'à sauter. J'ai ensuite fait du stop pour remonter la cote espagnole jusqu'à la frontière, où j'ai trouvé des douaniers qui m'ont aidé. La suite, vous la connaissez..."

-" Ils vous ont ramené ici. Merci pour ces précisions, nous allons tout faire pour le retrouver, en attendant ne vous inquiétez pas, nous vous surveillerons pour qu'il ne se rapproche pas de vous."
-" Je pense que cela sera inutile, il n'est pas du genre à trop risquer, à mon avis, il est déjà dans un avion pour je ne sais quel pays."
-" Nous allons éviter de prendre des risques quand même, merci. J'ai tout de même quelques questions a vous poser."

Le cœur d'Adèle se mit à battre plus rapidement. Elle savait qu'elle n'allait pas aimer ces questions, cependant, elle savait aussi qu'elle n'avait pas le choix.
-"Allez-y, mais dépêchez vous, je voudrais rentrer chez moi."
-" Premièrement, vous a-t-il frappé durant la totalité de votre internement ?"
-" Oui. Dès qu'il a compris qu'il n'avait plus le contrôle sur moi."
Une pause. Elle souffla, elle commençait à défaïr, mais elle devait tenir bon. Elle ne voulait en aucun cas craquer devant cet homme si froid.
-" Vous a-t-il privé de n'importe quel besoin vital ?"
-" Non."
-" Aviez-vous le droit de sortir."
Elle leva un sourcil, mais tenta de répondre sans provocation."
-" Non."

Elle souffla, elle savait quelle allait être la prochaine question.
-" Avez-vous subi des sévices sexuels ?"
Elle se figea, sa colère masqua sa peur et sa rage ses pleurs.
-" Vous n'en avez pas marre de vos questions ? Je veux rentrer chez moi, retrouver mes amis, ma famille..."
-" ... Vous allez rentrer chez vous, mais d'abord vous devez répondre à cette dernière question. Voulez-vous que je la répète ?"
-" Non. Merci."
-" Alors ?"
-"Quoi ?"
-" J'attends votre réponse."
Elle prit alors une grande inspiration, tentant de calmer ses tremblements et de ravaler les larmes qui venaient à mesurer qu'elle se souvenait."
-" Oui."
-" Consenti ou non ?"
-" Je croyais que c'était la dernière question !"
-" Répondez s'il vous plaît, ne me faites pas perdre mon temps."
-" Mais à votre avis."
-" Répondez clairement !"
-" NON, non évidemment ! Si vous voulez les détails, il ne m'a jamais touché quand j'étais sous son emprise, mais après."
-" Merci pour votre temps. Vous pouvez aller à l'accueil, quelqu'un vous attend."

Elle se leva et sorti. Elle espérait qu'il soit là, elle n'avait qu'une envie en cet instant, c'était de se jeter dans ses bras et y rester le plus longtemps possible.