Prologue

L'an 980

Île d'Avalon, Château de la Reine Morgane

Assise sur son trône, Morgane La Fée regardait par la grande fenêtre qui se situait à sa droite, le menton appuyé sur son poing. Il ne lui restait plus beaucoup de temps pour tout mettre en place selon la vision qu'elle venait d'avoir. Tout au plus une semaine maximum. Arthur et Merlin viendraient pour la sacrifier. Un serviteur s'avança jusqu'à elle et toussota pour attirer son attention. Elle se tourna alors vers lui et remarqua les trois personnes qu'elle attendait.

-Je vous ai ramené vos invitez, Ma Dame, s'inclina le serviteur avec respect.

-Bien, vous pouvez disposer, Enrick, fit posément la Reine.

-Bien, Ma Dame, fit Enrick en retournant d'où il venait.

Morgane se leva et se plaça devant ses trois invitez. Calmement, elle regarda les deux hommes avec déception et se tourna pour invitez le Roi des gobelins à s'asseoir.

-J'ai cru entendre parler de votre dispute concernant la Magie, s'introduisit la Reine en se retournant après pour observer ses deux apprentis.

Ils baissèrent la tête comme des gamins prient en faute.

-Savez-vous seulement ce que cette ''petite dispute'' vient d'enclencher dans votre précieuse petite école de sorciers? Questionna-t-elle un peu trop posément. Godric? Salazar?

Les deux hommes auraient voulu avoir quelque chose d'intelligent à dire pour se justifier, mais ne trouvant rien à redire aux paroles criantes de vérités dites par leur Maîtresse de la Magie, ils préférèrent se taire.

-Une haine est en ce moment même en train de se construire parmi vos élèves, Messieurs, déclara Morgane. Une haine qui perdurera pendant les mille ans à venir.

Godric Griffondor et Salazar Serpentard se regardèrent avec effarement. Une haine entre leurs étudiants? Absurde. Tout simplement absurde. Ils secouèrent la tête et observèrent celle qui leur avait tout enseigné sur la véritable Magie. Ils remarquèrent qu'il y avait bien plus que ce qu'elle ne leur avait dit.

-Peut-être devriez-vous nous dire ce qui vous préoccupe le plus en ce moment, Ma Dame, se risqua Godric d'une voix grave.

La femme s'arrêta pour observer ses deux anciens apprentis. Sa plus grande fierté.

-Dans une semaine, jour pour jour, Arthur et Merlin traverseront les barrières de protection d'Avalon pour venir me tuer, dit finalement la Reine.

-Impossible! Répliqua instantanément Salazar. Vos protections sont infaillibles…

-Si elles l'étaient, je n'aurais jamais vu ma propre fin dans l'une de mes visions, répliqua à son tour Morgane La Fée.

-Mais, comment…? demanda Godric.

-Si vous êtes ici, le coupa-t-elle, c'est que j'aurais un service à vous demander.

-Tout ce que vous voulez, Ma Dame, s'inclinèrent les deux hommes.

-Dans mille ans exactement, l'une de tes descendants Godric, sera confronté à beaucoup d'épreuves, affirma la Dame. Tout d'abord, un vieil homme prénommé Albus Dumbledore fera déclarer une fausse prophétie pour en cacher une autre qui n'était pas de son goût. Pendant ce temps, l'un des lointains descendants de ton frère jumeau Salazar, était en train de tout planifier pour que les créatures magiques deviennent plus libres et aillent plus de droits et ainsi établir de nouvelles lois ou d'en enlever pour que la Magie redevienne pure. Cette ''prophétie'', dictée par Dumbledore, dirait que la descendante de Griffondor serait sa perte et il décida d'écouter la prophétie et d'aller la tuer au berceau pour qu'elle ne se réalise jamais.

Les deux hommes qui écoutaient bien attentivement, eurent un saut et une moue dégoûtée.

-Mais le sortilège se retourna contre lui et le priva de son corps en punition de son acte. Les parents furent tués par Dumbledore alors qu'ils étaient inconscients. Il emmena ensuite la fillette chez la sœur de sa mère pour qu'elle ne le dérange pas. La sœur étant une moldue qui détestait la magie et un mari étant particulièrement rancunier envers tous les sorciers qui n'avaient pas empêché la mort de ses parents dans la guerre sorcière, il décida de reporter toutes sa haine sur leur nièce sorcière. Dumbledore étant au courant de cette haine, ne fit pourtant rien, et la laissa à ces gens qui la rendraient malléable pour en faire sa parfaite petite arme de la ''lumière''. Battue, violentée, considérée comme un monstre, rabaissée constamment, et pour finir… violée. Voilà ce qui attend cette pauvre enfant dans le futur que j'ai vu…

Les deux hommes furent littéralement indignés, horrifier, furieux contre ceux qui avait participés à une telle chose qu'est la déchéance d'une enfant.

-Que pouvons-nous faire pour remédier à la situation, Ma Dame? Requerra Salazar d'une voix polaire.

-J'ai inventé un sortilège mélangé à un rituel ainsi que d'une potion pour faire de cette fillette, ma fille de sang, d'âme et de corps… déclara Morgane La Fée.

-Décidément, vous êtes pleine de surprises, Ma Dame, souffla Godric avec admiration.

-Mais aussi la votre, finit-elle, si vous me donnez un peu de votre sang pour ma potion.

Les deux hommes se regardèrent. Il y avait de l'espoir dans leurs deux regards, l'un et l'autre. Ne pouvant avoir de descendants, c'était à leurs frères d'engendrer des héritiers ainsi que de continuer la lignée et ils en étaient infiniment triste. Alors, s'ils pouvaient avoir une fille, même en l'adoptant par un rituel de sang, une potion et un sortilège, alors soit! C'est ce qu'ils feraient. Par la suite, la conversation incluais le roi gobelin à qui Morgane lui dicta sont testament sorcier ainsi que plusieurs sorts de protections sur sa fortune et ses effets personnels. Elle mit toute sa bibliothèque dans sa voûte, ses armes, ses vêtements, ses actes de propriétés comme l'île d'Avalon qui deviendrait introuvable et inattaquable sauf par la jeune fille une fois que son frère et Merlin l'auraient quitté. Elle écrivit une lettre à celle qui serait sa fille dans le futur, la scella et la mit dans sa voûte également. Salazar prit ses plus précieux ouvrages, incluant ceux écrit de sa main, ses plus précieuses armes, tenues de combat ainsi que le trois quart de sa fortune dans une voûte qu'il fit au nom de Thalia Carmen Serpentard. Godric fit la même chose mais au nom d'Elia Sarah Griffondor. Ils scellèrent les deux nouvelles voûtes avec leur sang et quittèrent Gringotts en compagnie de la femme dont ils étaient tous les deux tombés amoureux. Au milieu de la semaine, ils firent un rituel permettant d'accomplir ce dont personne n'eut jamais connaissance, pas même Merlin. Ils traversèrent l'espace et le temps juste pendant que Merlin et Arthur prenaient d'assaut Avalon, les Terres Immortels.

Alors ce prologue ;)?

Review pour la merveilleuse auteure que je suis? (La modestie c'est fait pour les faible ^-^)

Valéria Kara