Queenie aimait Albus avec l'innocence d'une jeune femme qui découvre les plaisirs simples de l'amour pour la première fois, et avec la possessivité d'une enfant qui veut garder son jouet auprès d'elle sans le prêter à personne. Elle l'aimait sans artifice, sans peur d'afficher ses défauts qui auraient fait fuir plus d'un homme avec son hystérie, sa trop grande joie, son attitude enfantine agaçante. Elle l'aimait avec passion et sans modération, comme un alcool dont on s'enivre au point de ne plus pouvoir s'en détacher. Avec la fougue, les embrassades de cinéma romantique et les corps qui roulent comme une œuvre d'art.
Albus aimait Queenie avec la rigidité du mari sévère et avec la douceur de l'amant attentionné. Il l'aimait sans pouvoir l'empêcher de parfois la gratifier d'un regard sévère comme si elle était l'une de ses élèves, mais il aime aussi apprendre tout un tas de choses à cet esprit constamment curieux et éveillé. Il l'aimait avec ses défauts, dont la violence dont il peut faire preuve en s'emparant de son corps frêle avec trop d'enthousiasme, le désespoir profond qu'il lit dans ses yeux magnifiques quand elle lit ses pensées et n'y trouve que de la déception parce que même s'il l'aime, elle ne sera jamais comme « lui »…
Ils s'aimaient tellement mal, parce que ce n'était pas amour fort, véritable, comme ils l'avaient déjà connu dans le passé. L'un de ceux qui prend aux tripes et qui arrache le cœur. Mais Jacob n'a pas supporté de vivre dans l'illégalité avec une sorcière sans pouvoir l'aimer correctement et l'épouser, et Gellert… Albus l'avait perdu depuis déjà bien longtemps. Alors ils se sont tous les deux raccrochés à une âme aussi désespérée que la leur. Mais ils sont trop différents. Au fond du trou, ils ont oublié ce que c'était d'aimer vraiment. Ils s'embrassent avec désespoir, mais cela ne suffit pas. Ça a un goût de charbon. Ça ne suffira jamais.
Parce qu'ils sont les pires amants du monde.
