Eh oui, je ne suis pas morte. Mais qui s'en souciait? Moi non plus. Enfin bref, j'ai écris ceci pour une personne ô combien spéciale, elle sait qui elle est donc je ne la mentionnerais pas.
Ca doit bien faire trois à quatre ans que je n'ai pas écrit en français quelque chose de fiction (vive l'université) donc ce sera probablement, sûrement bourré de fautes d'ortho. Je les corrigerais au fil de la semaine. Sur ce, profitez bien de ce premier chapitre !
La première chose qu'il remarqua lorsqu'il s'éveilla fut la pluie. Incessante et glaciale, elle tambourinait avec insistance sur l'entièreté de son corps allongé.
La deuxième fut qu'il était transi de froid et qu'il avait envie d'un bon chocolat chaud pour revigorer son corps pétrifié et son esprit étourdi.
La troisième fut l'ensemble de cadavres ensanglantés qui l'entouraient.
Etonnamment, ce fut la deuxième chose qui le marqua le plus car il ne se rappelait tout simplement pas du goût du chocolat, ni même à quoi un chocolat chaud pouvait bien ressembler.
De ce fait, la présence d'un amoncellement de cadavres autour du banc public sur lequel il s'était éveillé ne l'impressionnait pas plus que ça.
Le jeune homme cligna des yeux, regardant avec suspicion son entourage.
Il se trouvait dans ce qui semblait être un parc public. Il n'en était guère certain car il n'avait aucun souvenir de parcs, qu'ils soient privés comme publics. Des conifères et chênes l'entouraient et il semblait avoir élu ce banc public pour son emplacement éloigné des chemins pavés du parc.
Une fois de plus, il n'en était pas du tout certain mais supposait que cela avait été le cas. La présence des cadavres aidait beaucoup cette hypothèse, il fallait l'avouer.
Le jeune homme déglutit bruyamment, élevant une main pour masser sa gorge douloureuse. Il effleura alors des boursouflures le long de sa pomme d'adam et fronça les sourcils. Va savoir pourquoi, le simple fait de toucher ses blessures lui avait indiqué immédiatement qu'il avait récemment été étranglé et que parler lui serait impossible durant les prochaines heures.
Et à nouveau, il n'avait aucune idée d'où pouvait bien provenir l'information. Cela commençait à devenir agaçant.
Il baissa les yeux et contempla avec dégoût ses mains. Elles étaient couvertes d'éraflures et de sang. Après une longue observation, il conclut que le sang ne lui appartenait pas et observa avec une moue ennuyée les corps gisants à ses pieds.
Il semblait s'être éveillé dans une belle mouise. Surtout si on prenait en compte le fait qu'il n'avait tout simplement aucun souvenir de qui il pouvait bien être, et donc de comment il avait bien pu finir dans ce parc, trempé, endolori et entouré de cadavres.
Le jeune homme soupira lourdement et haussa les épaules, il avait l'impression que cette amnésie allait être le moindre de ses problèmes s'il se faisait attraper avec tous ces morts à ses pieds. Cependant, alors même qu'il haussait ses épaules, il entendit un crissement particulier lui rappelant le bruit d'une enveloppe en papier se froissant. Bien qu'il n'ait toujours aucune idée d'où pouvaient bien venir toutes ces impressions et souvenirs d'objets quelconques alors qu'il ne savait même pas son propre nom, ni son âge.
Il se mit à tapoter sa veste, remarquant au passage que cette dernière était de très bonne qualité et d'une épaisseur respectable malgré la pluie qui l'avait alourdie sur ses épaules, et trouva, dans la poche intérieure de son veston, une enveloppe orange légèrement froissée et maculée d'une substance brune qu'il refusa d'essayer d'identifier. Malgré la pluie qui persistait et lui brouillait un peu la vue, il ouvrit l'enveloppe et contempla avec des sourcils froncés l'épais paquet de feuilles qui se trouvaient en son intérieur. Il les sortit et les étala calmement sur ses genoux, se penchant en avant pour éviter que la pluie ne tombe sur le papier fin. Enfin, il plissa les yeux et contempla longuement la lettre.
« Bonsoir, tu viens sûrement de t'éveiller, seul et sans aucun souvenir dans un parc sous la pluie. Avec de la chance, tes poursuivants sont inconscients et tu es hors de danger pour le moment. Avec de la malchance, ce qui me connaissant, es sûr d'arriver, ces gens sont morts et tu es désormais seul et poursuivi pour meurtre. »
Le jeune homme cessa de lire et leva les yeux vers les corps sur le sol boueux. Vu le liquide sombre qui s'était mélangé à la boue et les yeux entrouverts et vitreux, il était plutôt certain qu'il se trouvait dans la seconde hypothèse. La personne qui avait écrit cette lettre semblait être aussi malchanceuse que lui, bien que sa prévoyance allait peut-être lui sauver la peau.
« Cependant, ne t'inquiète pas trop, ce n'est pas la première fois que l'on m'accuse de meurtre injustement. Quoique, dans ton cas, il s'agira plutôt d'une accusation fondée… Enfin, je m'égare, reprenons. Tu te nommes Sawada Tsunayoshi. Sawada est ton nom de famille, malgré le fait que tu détestes (enfin, je dirais plutôt détestais) ton père et tu aies supplié ta mère pour prendre son nom de famille au moins cinq fois (par an). Quant à Tsunayoshi, c'est un prénom plutôt long, donc tu as préféré Tsuna depuis toujours. »
Tsuna hocha la tête et tapota doucement son genou. Il possédait désormais des informations intéressantes sur son passé. Et un nom, enfin. Japonais qui plus est, ce qui lui indiqua un peu à quoi il pouvait bien ressembler vu qu'il n'en avait aucune idée.
« Tsuna, tu es en danger. Tu trouveras parmi ces feuilles de l'argent liquide ainsi qu'une adresse avec une clé magnétique. Prends un taxi et dirige-toi là-bas, tu y seras en sécurité pour la nuit. Bonne chance. »
Malgré le fait qu'il n'avait toujours pas terminé de lire sa lettre, le jeune homme se leva et grimaça, sa jambe droite l'élançait terriblement. Il commença à marcher avec un boitement prononcé et endura la douleur, sa gorge pulsant avec chaque inspiration profonde qu'il prenait. Il sortit du parc, remarquant au passage qu'il s'agissait en effet d'un parc public nommé Parc St James, et héla un taxi, s'engouffrant avec un soupir de soulagement une fois qu'une voiture sombre s'arrêta devant lui. Après avoir indiqué l'adresse souhaitée à l'aide du papier ainsi qu'avoir payé en avance, il ouvrit à nouveau l'enveloppe et se remit à lire.
« J'espère que tu liras ces mots un jour, que tu seras sain et sauf et que je ne suis pas en train d'écrire pour rien. Surtout parce que ce qui va suivre est particulièrement risqué. En gros, Tsuna, tu fais partie d'une société secrète et que celle-ci va partir à ta recherche. Aller à la police ne servira à rien, nous – je veux dire, cette société a des gens infiltrés partout. Et tu disposes hélas d'un visage fort reconnaissable. Sans oublier que, avant de devenir amnésique, tu as accompli pas mal de choses qui t'ont valu d'être un adversaire particulièrement redoutable. Je peux déjà t'affirmer que pas mal de monde va essayer d'avoir ta peau une fois que la nouvelle que tu es amnésique sortira.
Donc, pour ta propre sécurité, il faut que tu caches ton amnésie. »
Tsuna sentit la voiture ralentir et cilla. Il rangea la lettre dans son enveloppe orange et la cacha dans sa poche avant de remercier le chauffeur de taxi. Il sortit et contempla avec suspicion l'hôtel cinq étoiles devant lequel il se trouvait. Serrant les dents, il gravit les escaliers menant à l'atrium de l'hôtel et essaya d'ignorer le couinement de ses mocassins trempés sur le sol de marbre blanc.
Malgré un accueil pour le moins glacial de la part de l'hôtelier à la réception, ce dernier se réchauffa assez rapidement lorsque Tsuna déposa la clé d'hôtel qu'il avait trouvée dans l'enveloppe et lui indiqua que leur spa était toujours ouvert. Le jeune homme le remercia d'un hochement de tête et prit l'ascenseur jusqu'au sommet de l'hôtel. L'expéditeur de la lettre lui avait réservé le penthouse de l'hôtel et Tsuna ne souhaitait qu'une seule chose, prendre une longue douche chaude et dormir au minimum douze heures.
Cependant, il n'avait toujours pas terminé de lire la lettre.
Le jeune homme soupira lourdement et s'installa sur l'une des chaises qui se trouvait dans le hall du penthouse.
« Si malgré cela, tu désires vivre une vie libre de tous ces ennuis, pas de soucis. Je t'ai préparé une seconde identité afin que tu puisses échapper à tout cela. Si tu as su rejoindre le penthouse, tu trouveras tout le nécessaire pour changer d'identité dans la salle de bain. Teinture pour les cheveux, lentilles de contact et, le plus important, un passeport ainsi qu'un billet d'avion vers le Brésil. Pas de panique, tu sais parler portugais. Tu n'auras alors qu'à changer d'apparence et aller à la banque, muni de ton passeport et demander l'accès au compte 2772b afin d'avoir accès à une somme rondelette d'argent pour te faire une nouvelle vie.
Par contre, si tu désires en apprendre plus sur ton passé et découvrir qui a tenté de te tuer, saches que la banque contient toute l'information nécessaire pour que tu puisses continuer l'enquête malgré ton amnésie. Il faudra pour cela demander l'accès au compte 2772a.
Saches que, quel que soit ton choix, je ne t'en voudrais pas. Après tout, je ferais la même chose.
Porte-toi bien, mon ami,
Sawada Tsunayoshi. »
Epuisé, le jeune homme laissa les feuilles tomber de ses mains tremblantes et se roula en boule dans le fauteuil moelleux.
Selon ce qu'il avait interprété de sa lettre, le Sawada Tsunayoshi du passé avait su en avance qu'il perdrait sa mémoire et avait préparé le coup, allant jusqu'à lui réserver une chambre d'hôtel qui devait sûrement coûter trois reins et cinq poumons dans le marché noir. (Et il ne voulait pas savoir pourquoi il connaissait le prix des organes volés dans le marché noir. Sérieusement, il ne voulait pas)
Sans oublier que ce Tsuna du passé avait su qu'il hésiterait entre découvrir ce qui avait bien pu le rendre amnésique ou juste se la couler douce sans risquer sa vie à chaque instant.
Tsuna soupira lourdement, grimaçant lorsque sa gorge douloureuse l'élança, et décida de prendre une douche. Il tituba vers la salle de bain immense et s'arrêta net en face de la glace géante qui faisait face à une baignoire qui avait la taille d'une piscine pour enfants. L'inconnu qui lui faisait face s'immobilisa également et il étrécit ses yeux lorsqu'il réalisa qu'il s'agissait de son reflet.
Sawada Tsunayoshi lui faisait face et, honnêtement, sa tête ne lui revenait pas.
Il possédait de grands yeux bruns caramels bridés qui n'auraient pas dépareillé sur une jeune débutante de films à l'eau de rose que sur un homme adulte. Qui plus est, ces yeux contrastaient fortement avec les deux marques violacées qui recouvraient tout le haut de son visage. Il se pencha vers le miroir et grimaça, réalisant au passage que son reflet avait les dents couvertes de sang. De plus, ses joues, imberbes malgré l'heure nocturne remarqua-t-il avec une grimace, étaient légèrement gonflées, signe évident qu'il avait dû endurer pas mal de coups sur son visage.
En gros, il ressemblait en tout points à un individu qui avait été passé au tabac et ensuite jeté dans un parc boueux sous la pluie.
Tsuna secoua sa tête et décida de profiter de la piscine municipale pour enfants qu'il avait comme bain. Peut-être qu'avec un bon bain tout s'améliorerait comme par magie.
Il en doutait fortement.
Au même moment, à l'extrême opposé de la ville, un groupe de jeunes se réunissait dans un salon avec des mines lugubres.
« Toujours aucune trace ? » demanda l'un d'eux avec un profond soupir.
Son interlocuteur secoua la tête et baissa ses yeux vers la table basse qui les séparait. Un plan indiquant la ville ainsi que les trajectoires probables de leur cible s'y trouvait, de même qu'un gant ensanglanté.
« Tu sais ce qu'il nous reste à faire, le premier soupira à nouveau, cette fois-ci avec une pointe de lassitude que tout le monde présent releva avec un léger tressaillement.
- Je l'ai déjà en ligne, déclara un troisième homme aux courts cheveux bruns en désignant de son menton son téléphone portable. Il arrivera demain matin.
- Que Dieu ait pitié de nous, murmura le premier en fermant ses yeux avec une grimace désespérée. »
Le lendemain matin, Tsuna se réveilla avec les premiers rayons du soleil. Principalement parce qu'il avait oublié de fermer les volets et que, comme sa chambre se situait au sommet de l'hôtel, le soleil caressait déjà sa fenêtre avant même que ses rayons n'atteignent le sol des étages plus bas.
Le jeune homme s'étira de tout son long sur le lit gigantesque qu'il avait occupé durant une bonne partie de la nuit avec un plaisir tout aussi grand que la surface qu'il avait à sa disposition. Ses yeux voyagèrent paresseusement vers la porte entrouverte de la salle de bain et il opina du chef.
Après un bain délicieusement long et un nuit tout aussi reposante, il avait enfin pris sa décision. Tsuna sortit quelque peu à contrecœur de son havre de paix et se rendit dans la salle de bain, baladant ensuite ses doigts sur les bouteilles de teinture avant de se décider sur une couleur sombre. Vu qu'il avait auparavant disposé d'une chevelure longue avec une couleur assez voyante (il était plutôt certain qu'aucun japonais n'avait des cheveux châtains tirant vers le doré), il estimait qu'un brun foncé serait un changement significatif pour sa nouvelle identité. Surtout s'il profitait des services du spa pour se faire une nouvelle coupe.
Quelques heures plus tard, Tsuna, désormais fourni d'un passeport affirmant qu'il se nommait Tadano Hito, sortit de l'ascenseur et rendit la clé magnétique à l'accueil (et reçut en échange une autre clé magnétique, ce qu'il n'essaya même pas de discuter car il n'avait toujours pas récupéré la voix), les courtes piques de sa chevelure sombre caressèrent ses oreilles alors qu'il remerciait l'hôtelier avec un hochement de tête. Il monta ensuite dans le taxi que le portier avait hélé à sa place et tapota impatiemment sur ses genoux croisés. Il avait hâte d'être à la banque et de partir ensuite pour le Brésil.
Une fois à la banque, le jeune homme remercia son conducteur et s'empressa de rentrer dans le bâtiment. Il salua silencieusement l'un des gardes postés à l'entrée de la banque, remarquant au passage que le col de l'uniforme de ce dernier était déboutonné et qu'il portait une chaine en argent.
Haussant intérieurement les épaules face à cette attentivité inutile, Tsuna se dirigea vers le comptoir principal et afficha un sourire poli lorsque la banquière qui s'y trouvait sursauta. Il observa la façon dont cette dernière redressait le dos et ses yeux écarquillés avant de se centrer sur son objectif principal.
« Bonjour, salua-t-il avec une légère grimace interne lorsqu'il réalisa que c'était la première fois qu'il entendait sa propre voix. Je viens récupérer quelque chose entreposée dans mon compte privé.
- J-je vois, bredouilla la banquière en remettant de l'ordre dans ses fichiers avec des mains tremblantes. V-veuillez me suivre. »
Tsuna fronça les sourcils tout en suivant cette dernière, étonné qu'elle ne lui demande pas le chiffre de son compte privé. Il remarqua du coin de l'œil que le garde du corps de l'entrée avait la main sur sa ceinture et secoua la tête. Il se faisait sûrement des idées.
La dame l'entraîna dans un couloir isolé où le mur est recouvert de portes contenant chacune des nombres. Il examina attentivement les chiffres et remarqua que le compte 2772a et 2772b se trouvaient l'un en dessous de l'autre.
Cependant, il ne prêta pas plus attention à ces portes fermées lorsque la banquière se tourna vers lui, l'une de ses mains finement manucurées et baguées dirigées vers son torse.
« Ne bouge pas, Sawada, ou je te descends comme tu as descendu mon frère, » cracha la banquière avec une voix haineuse.
Le jeune homme cilla, son esprit passant à la vitesse supérieure alors qu'il évaluait le danger dans lequel il se trouvait. Sans savoir pourquoi, il était certain que la femme lui faisant face serait facile à éliminer. Cependant, il était également sûr que cette dernière n'était pas seule et que ses alliés se rapprochaient.
Une fois qu'il prit la décision d'éliminer tout danger, ce fut comme si le temps s'était arrêté. Tsuna sentit son cœur s'accélérer et il serra les poings, l'adrénaline parcourut son corps et sembla réchauffer tout son flux sanguin. Soudain, il sentit la chaleur converger vers sa tête, son front en particulier, ainsi que ses poings serrés.
« N'ose même pas, Sawada, » le mit en garde son ennemie.
Cependant, Tsuna s'était déjà mis en marche. Son corps agissait en autopilote et il avait déjà étendu sa jambe pliée, le genou entrant en collision avec l'estomac mou de son opposante. Cette dernière poussa un grognement sourd et il en profita pour asséner un coup avec le fil de sa main, des étincelles jaillissant alors qu'il entrait en contact avec le cou de la fausse banquière. Un craquement sec s'ensuivit mais Tsuna ne s'attarda pas sur celui-ci, il avait déjà remarqué que le garde à la chaine d'argent s'était engouffré dans le couloir et qu'il disposait d'une arme enflammée.
Le temps sembla ralentir à nouveau et Tsuna se précipita en une enjambée vers son nouvel adversaire, il avait l'impression de voler tant il allait vite. Toutefois, le garde semblait disposer de la même rapidité car il contra facilement le coup de coude que Tsuna lui décocha. Profitant de l'élan de son coup raté, Tsuna s'empressa de tourner sur lui-même et abattit sa jambe gauche sur le cou du garde. Ce dernier poussa un juron et tenta de reculer d'un pas pour éviter les assauts du jeune amnésique. Cependant, Tsuna ne lâcha pas le morceau et frappa du plat de sa main le visage de son ennemi. Cette fois-ci, des étincelles ne jaillirent pas. Au contraire, ce furent des flammes d'un orange éblouissant qui s'empressèrent de brûler les yeux du garde qui poussa un gargouillement de douleur. En effet, il ne put hurler car Tsuna lui avait décocher un coup de coude dans la trachée. Le garde se mit à hoqueter, son visage brûlé et boursoufflé rougissant alors qu'il s'étranglait dans son propre sang, et tomba à plat ventre sur le sol immaculé de la banque.
L'assaut avait duré moins d'une minute et Tsuna en était le seul survivant.
Il tituba vers le mur le plus proche et contempla en silence le carnage qu'il avait causé à lui seul. Ses yeux errèrent vers les portes scellées sur le mur et il soupira. Si ses détracteurs avaient pu le retrouver aussi facilement, il se doutait qu'une nouvelle vie au Brésil serait impossible.
Et ce fut avec le cœur lourd qu'il ouvrit la porte du compte 2772a ainsi que celle du 2772b car s'il allait enquêter sur son amnésie, il aurait également besoin d'argent.
Le premier coffre ne disposait que d'une valise en cuir de taille quelconque. Tsuna aurait bien vu un avocat se promener avec, et non une personne capable d'éliminer deux personnes en moins d'une minute. Mais bon, il ne savait toujours pas quel métier il avait bien pu avoir auparavant, le Sawada Tsunayoshi du passé aurait parfaitement pu être un avocat de jour et un justicier de nuit.
Le second coffre contenait la même chose, ce qui ne le surprit guère.
Décidé d'en découdre avec l'affaire de son amnésie, Tsuna saisit les deux valises et sortit d'un pas tout aussi décidé mais lent de la banque, afin de ne pas attirer trop d'attention. Il n'avait absolument pas envie d'être interpellé alors qu'il venait de tuer deux personnes.
Mais toute inquiétude d'être arrêté pour meurtre s'envola lorsqu'il s'arrêta dans un café à côté de la banque et ouvrit la première valise. Cette dernière contenait une liasse d'enveloppes, toutes aussi rembourrées que la première qu'il avait trouvée dans sa veste la veille. Curieusement, chaque enveloppe était numérotée et il décida d'ouvrir la première et de la lire tout en marchant vers le parc le plus proche.
« Tsuna, je te remercie pour choisir d'enquêter sur ce qui nous est arrivé. Avant tout, réjouis-toi, je t'ai préparé un appartement afin que tu puisses t'y établir et commencer tes recherches. Tu trouveras l'adresse au verso de cette feuille. »
Le jeune homme parcourut le reste de la lettre d'un œil distrait, son attention principalement portée sur l'individu vêtu de noir qui était assis sur l'un des bancs longeant le chemin menant au parc.
Ce dernier portait un costume qui semblait avoir été peint sur son corps élancé et finement musclé. Qui plus est, un chapeau à la facture étrangement familière était posé sur ses genoux et laissait donc ses cheveux de jais jaillir en tout sens. Mais le plus étrange restait les yeux tout aussi sombres qui étaient fixés sur le jeune amnésique.
Tsuna frissonna et fit immédiatement volte-face. Il se tourna vers la rue remplie de circulation et leva son bras, récompensé par un taxi qui se gara sur le bord de la route. Sans un regard vers son observateur monochromatique, Tsuna monta dans le véhicule et montra l'adresse au chauffeur.
« Alors ? demanda le premier jeune en s'asseyant sur le canapé miteux de leur salon.
- Je viens de recevoir sa confirmation, répondit le second depuis son poste d'observation, à savoir la cuisine. Il a retrouvé sa trace.
- Reste plus qu'à savoir pourquoi ils n'ont pas su le descendre, grommela le troisième tout en effaçant l'une des trajectoires qui s'était avérée erronée sur le plan.
- Pas d'inquiétudes à avoir, affirma le second en déposant le fruit de son labeur devant chacun des jeunes. Tant qu'Il s'en occupe, vous pouvez être certain d'une chose. Sawada Tsunayoshi ne vivra pas de longs jours. »
Le premier jeune marmonna dans sa barbe inexistante et prit une gorgée du thé préparé par le second. Il remarqua avec surprise qu'un des brins de thé flottait à la verticale.
Le Prochain Chapitre sera pour ce samedi car inukag9 sera là pour me taper sur les doigts !
Anecdotes sur ce chapitre : Je l'ai écrit en moins de six heures (record pour moi), je suis crevée.
Tadano Hito est un clin d'oeil à un manga que j'adore. Qui plus est, ce nom signifie littéralement Garçon Normal. Tsuna du passé avait un sens de l'humour plutôt mordant.
J'ai fait d'autres clins d'oeil dans le chapitre, à vous de les retrouver.
Ce premier chapitre est 100% un plagiat d'un excellent livre nommé "the Rook" par Daniel O'Malley. Cependant, le reste différera à 100%.
