Disclaimer : Tous les personnages ainsi que l'univers d'Harry Potter sont la propriété de JKR, je ne tire aucun profit de la publication de cette fanfiction.

Pairing : Hermione Granger x Drago Malefoy

Période : Post Poudlard

Résumé : Depuis la chute du Seigneur des Ténèbres, quelques sorciers triés sur le volet ont été recrutés par les Services Secrets Magiques. Puissants et talentueux agents sous couverture, ils ont pour charge de maîtriser l'émergence de groupuscules criminels jugés dangereux. Le jour où Drago Malefoy retrouve Hermione Granger inconsciente sur le pas de sa porte, il sent que les ennuis ne font que commencer.

Note de l'auteur : Salut tout le monde ! Comment ça va ? Et oui, je suis de retour avec une nouvelle fiction (encore) ! J'ai un nouveau travail et je viens de déménager, je cravache comme une folle et je trouve à peine le temps de manger le soir avant d'aller m'évanouir dans mon lit ou dans le canapé, mais j'arrive quand même à trouver le temps d'imaginer des histoires au boulot (bravo). A ma décharge, je n'ai plus de connexion internet à la maison (oui, au bout d'un mois il serait temps de s'en inquiéter), donc je suis bien obligée de rentabiliser celle du travail ! Bref. Me revoici avec une nouvelle histoire toute fraiche ayant pour personnages principaux mes deux chouchous, mon couple fétiche, je veux bien entendu parler d'Hermione et Drago :3 ... Une histoire un peu sombre, pas toujours très joyeuse je l'avoue. Le but étant de retranscrire le plus fidèlement possible l'état d'esprit des personnes ayant été victime de la guerre ou y ayant participé plus ou moins activement. C'est une histoire qui parle de mal être, de douleur, de remise en question, mais elle parle surtout de pardon et de seconde chance. J'espère qu'elle vous plaira, et que ce premier chapitre vous donnera envie d'être fidèle au poste pour lire la suite !

Je vous préviens tout de suite : Il est possible que la taille des chapitres soient fluctuantes. Celui-ci est plutôt court, le prochain sera peut-être plus long. Je préfère écrire comme je le sens, quitte à faire plus bref, plutôt que de coller une tartine sur word pour au final ne dégager que deux actions concrètes. J'ai suffisamment subit les dissertations de philo au lycée pour ne plus avoir envie de broder mille ans autour d'un sujet épuisé. Et puis de cette façon j'évite le radotage et les redondances (enfin j'espère). N'hésitez à me laisser votre avis.

PS : Je sais que j'ai tendance à faire beaucoup de fautes inattention (et parfois d'orthographe, soyons honnête), alors si des fautes grosses comme moi vous sautent aux yeux, vous pouvez me le dire dans un commentaire : je corrigerai illico presto.


CHAPITRE 1 - ABUSUS NON TOLLIT USUM

La pègre de la communauté sorcière était comme une hydre, immense et menaçante. Si par chance ou par talent, vous parveniez à lui couper la tête, en un battement de cil, il en repoussait trois autres. La chute du Seigneur Noir avait mis fin à son régime de terreur, pas à la criminalité. Dans l'euphorie de la victoire, et après les nombreux procès pour crimes de guerre, le gouvernement et le système judiciaire avaient quelque peu relâché leur vigilance. Ni vu ni connu, dans l'ombre des vestiges encore fumants de la Grande Guerre, des groupuscules criminels avaient commencé à fleurir ça et là. Au début, personne n'y avait vraiment prêté attention : Ils avaient survécu à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, qu'est-ce qui pouvait bien leur faire peur aujourd'hui ?

Profitant de l'inaction générale, ces groupuscules s'étaient développés, avaient étendu leur influence, et aujourd'hui, la situation était redevenue incontrôlable. Sous la pression du gouvernement, un service d'élite judiciaire fut créé. Un objectif : Démanteler les nouveaux réseaux criminels. Un seul mot d'ordre : Aucune règle. Ainsi, les Services Secrets Magiques avaient vu le jour, avec pour but d'étouffer les départs de flamme dans l'œuf, par tous les moyens. On avait recruté les meilleurs agents de terrain du pays, et pendant six mois, on les avait entrainés à la dure à devenir des ombres impitoyables.

On ne refusait pas une offre du gouvernement, surtout pas quand ses parents avaient été jugés pour crimes de guerre, et qu'on avait été gracié par les témoignages des plus grands héros de l'Angleterre. C'était pour ça que Drago s'était retrouvé embarqué dans toute cette merde. Certainement pas par choix. Travailler avec des gens qui le méprisaient et le jugeaient pour ce qu'il avait pu être par le passé… Il avait beau être surement un peu masochiste sur les bords, il ne se serait jamais infligé tout ça volontairement. Une vie de solitude et de mépris, c'était probablement la seule qu'il récolterait de cette existence d'ombre misérable à la solde du Ministère de la Magie. Si un jour on lui avait dressé ce portrait de son avenir, il aurait probablement ri du mauvais goût de la plaisanterie.

L'ascension et la chute d'un Malefoy. Cela aurait pu être le titre du roman pourri relatant son existence. Le monde magique, tel le phénix, renaissait de ses cendres, et tout le monde semblait retrouver une vie normale, une vie meilleure. Pour beaucoup de monde, la vie pouvait enfin commencé. Pour une minorité, les plus belles années de leur existence étaient derrière eux. Voldemort l'avait entraîné dans sa chute, ainsi que toute sa famille. Son père, éminent mangemort et bras-droit du Seigneur des Ténèbres, avait écopé de la peine maximale : le baiser du détraqueur. Sa mère purgeait une peine de cinq ans à Azkaban, mais Drago savait très bien qu'elle était déjà morte à l'intérieur, et que la folie l'avait rongé jusqu'à l'os. Leurs biens avaient été saisis par le gouvernement, et le spectacle avait commencé.

Il avait été trainé dans la boue par les médias, rabaissé plus bas que terre, et il était finalement passé de la plus haute marche de son piédestal au dernier sous-sol de sa dignité. A sa grande surprise, lors de son jugement, le trio d'or témoigna en sa faveur. En plus de le surprendre, il se sentit également humilié par ce revirement de situation. Sauvé grâce à la magnanimité des ses anciens ennemis, on aurait tout vu. Il n'avait rien à foutre de leur pitié et de leurs bons sentiments mal placés. Toujours à jouer les chevaliers blancs en armure, toujours droits, toujours justes. Jamais de colère, de rancœur, de désir de vengeance… Leur droiture lui donnait envie de vomir.

Vu la vie qu'il menait aujourd'hui, il commença à penser que le mieux pour lui aurait été de finir à Azkaban avec sa mère. Et d'ailleurs, peut être que sa libération sur parole n'avait été qu'une manière détournée de le punir pour ses fautes passées, de le rendre encore plus misérable que s'il avait été condamné, et de passer une fois de plus pour les gentils de l'histoire, les pourvoyeurs de seconde chance. Une seconde chance de vivre une vie pathétique et morne, c'était ça sa condamnation. Sa fiancée, Astoria Greengrass, avait rompu avec lui, de peur d'entacher le nom de sa famille. Pfff, comme si les Greengrass n'avaient jamais rien eu à se reprocher… En soit, il se fichait bien de cette greluche, c'était simplement pour le geste.

Jamais avant ça le fait de fréquenter un Malefoy n'avait été synonyme de honte, c'était même complètement le contraire. Mais sans argent, et avec toute une réputation à rebâtir, il faisait tout de suite un parti bien moins convoité par les grands noms du monde sorcier. Depuis cinq ans, il avait eu le temps de se faire à cette idée, mais y penser le rendait toujours un peu morose. Presque nostalgique. Elevé dans le luxe et la gloire, abandonné dans l'ombre, le contraste n'en était que plus difficile à accepter. Recevoir des ordres d'un gouvernement qui lui avait tout pris restait pourtant le plus dur à avaler. Il savait qu'il aurait à répondre de ses erreurs de jeunesse, mais il avait été loin de douter qu'on mettrait une parenthèse ministérielle sur sa vie.

Il se leva péniblement de son fauteuil, comme si tout le poids de son malheur et de ceux du monde pesait sur ses épaules, et marcha comme un zombie jusqu'au placard où il rangeait son Whisky Pur Feu. C'était un des seuls luxes qu'il continuait à s'accorder. Et de toute façon, l'alcool était plus ou moins la seule chose qui l'aidait à ne pas sombrer dans la dépression. Ça l'aidait à tenir ses démons écartés le temps d'une heure ou deux. Un peu plus lorsqu'il décidait de se saouler pour oublier. Ça se passait toujours comme ça entre deux missions d'infiltration. Lorsqu'il ne pouvait pas noyer sa peine dans le travail acharné, il la noyait dans la bouteille. De toute façon il n'avait pas grand-chose d'autre à faire qu'attendre en espérant qu'un jour, le gouvernement leur rende à tous leur liberté.

Certains agents étaient libres de partir, d'autres non. C'était une règle officieuse, mais elle était clairement appliquée de manière officielle. Les personnes qui trainaient des casseroles du temps de la grande guerre n'étaient pas traitées de la même façon que les autres, et ça n'allait pas changer de sitôt. On ne leur faisait pas confiance, et on préférait les garder sous bonne surveillance, qui savait ce dont ils auraient pu être capables, livrés à eux-mêmes dans la nature ? Le gouvernement ne se rendait visiblement pas compte que forcé des anciens criminels à en fréquenter de nouveaux sous couverture était une idée risquée. Cela provoquait la tentation. Attisait le désir de révolte. Lui-même n'avait jamais fauté depuis le début de son service. Il n'avait jamais désiré être le larbin de Voldemort, ça n'était pas pour devenir la merde collée sous la semelle du premier connard venu se prenant pour le roi des voleurs.

Il supportait patiemment, de toute façon il ne pouvait rien faire d'autre. Heureusement, les missions d'infiltration se faisaient toujours en solo. Il n'aurait pas donné cher de sa santé mentale s'il avait du bossé tous les jours avec Weasley, Potter ou encore cette sainte nitouche de Granger. Une fois lui avait suffit. Il se demandait d'ailleurs ce qu'elle était venu foutre dans cette organisation. Le désir de gloire ? Motivation trop intéressée pour que ça lui corresponde. Pour suivre ses amis comme un toutou fidèle ? On s'approchait déjà peut-être plus de la réalité. Ou l'avait-on choisit pour sa redoutable intelligence ? Sa maîtrise quasi-parfaite des combats rapprochés ? Car même s'il ne pouvait pas saquer ce modèle de perfection qu'elle était, il devait bien lui reconnaître certaine qualité.

Il avait eu l'occasion de la croiser quelques fois pendant l'entrainement qu'ils avaient tous reçus afin de devenir les meilleurs, l'élite du pays, mais il n'avait pas pris la peine de lui adresser la parole. De toute façon, ils étaient tous là pour devenir des tueurs hors pair, pas pour tailler une bavette pour plaisanter sur l'ancien temps. Et puis l'année dernière, ils avaient du travailler ensemble pendant deux longues semaines. Une mission d'infiltration, de surveillance, et de planque. C'est là qu'ils avaient dérapé. Ça n'était arrivé qu'une fois, et il y a déjà un an, mais le souvenir qu'il en gardait était aussi vif que si ça avait eu lieu la veille. Il ne savait pas pourquoi il avait fait ça, ni elle d'ailleurs, mais ils n'en avaient plus jamais reparlé. Pas que ça le dérangeait bien évidemment.

Ils avaient du supporter la présence du trio d'or et de bons nombres d'autres héros de la Grande Guerre dans sa maison trois semaines plus tôt. Le chef du service, Cillian Trainor, insistait pour que leur réunion mensuelle ait toujours lieu dans un endroit différent, afin de ne pas éveiller les soupçons. Pour ce qu'il en pensait, Trainor était un type bien et de confiance. Il ne le traitait pas en paria comme la plupart des autres, même si il ne le portait pas dans son cœur non plus. Disons qu'il se comportait avec lui de façon neutre, comme il l'aurait fait avec n'importe lequel de ses agents, et qu'il était surement le seul à faire ça depuis un bon bout de temps. Parfois il se sentait un peu comme un voleur multirécidiviste qu'on aurait lâché dans une bijouterie. Il était surveillé en permanence. Un peu de latitude ne pouvait lui faire que du bien.

De temps à autre, il recevait une lettre de Pansy ou de Blaise, et même s'il était encore très loin de se l'avouer, il y trouvait un certain réconfort. Ces deux là s'en étaient mieux tirés que lui à la fin de la Grande Guerre, grâce à leur faible implication au sein des Mangemorts. Pansy avait partagé l'idéologie du Mage Noir, mais ni elle ni sa famille n'avait jamais pris part à aucune action illégale ou criminelle. Blaise, de son côté, avait été blanchi, et seul son père avait écopé d'une peine d'emprisonnement à Azkaban. Ils avaient tous les deux pu reprendre le cours de leur vie, un peu comme si rien n'était jamais venu le perturber, ce qui laissait malgré tout à Drago un goût amer. Il était content pour eux, mais pour la première fois, il aurait souhaité être à leur place.

Un bruit de craquement significatif sorti brutalement l'ancien Serpentard de ses pensées lugubres, et il attrapa sa baguette d'un geste brusque. En plein quartier moldu, on entendait rarement quelqu'un transplanner, et il n'attendait la visite de personne. Qui pouvait bien se trouver dehors à une heure pareille ? Ami ou ennemi ? Le blond sentit l'adrénaline fuser dans ses veines tandis qu'il se rapprochait de la porte d'entrée à pas de loup. Sa planque était-elle compromise ? Une de ses couvertures avait-elle éclaté au grand jour ? S'il se retrouvait avec des tueurs à gages envoyés par Les Veilleurs au cul, il risquait de le payer cher. Il prit une grande inspiration et regarda à travers le judas.

Personne.

Loin d'être soulagé, Drago se raidit d'avantage, persuadé qu'un commando d'élite pouvait lui tomber sur le coin du nez à tout moment afin de l'envoyer manger les mandragores par la racine. Il lança un sortilège de détection afin de mesurer l'ampleur des dégâts. Une seule personne ? Le jeune resta perplexe. L'aura était très faible, comme si cette dernière était très loin, ou très affaiblie. Un piège ? Non. Les Veilleurs n'auraient jamais pris le risque de n'envoyer qu'un seul assassin à ses trousses s'ils avaient grillé sa couverture. Décidé à tirer tout ça au clair, il tourna lentement la poignée et ouvrit la porte d'un grand coup sec, baguette en avant, prêt à en découdre jusqu'au bout. Il resta interdit pendant plusieurs secondes. Un corps. Nu. Une femme. Recouverte d'ecchymoses et d'estafilades. Il la retourna prudemment d'un geste du pied.

« Granger ? »


"Abusus non tollit usum : L'abus n'exclut pas l'usage"

Et voilà, c'est déjà la fin de ce premier chapitre ! J'espère que l'histoire de Drago ne vous a pas trop fait de peine (pauvre chaton), et que vous serez là pour lire la suite. Passez un bon début de semaine et courage à celles et ceux qui travaillent dur !