L'Artiste.
Disclaimer: Les personnages de esprit criminel ne m'appartiennent pas et je ne gagne pas d'argent avec cette fanfiction.
Raiting: M.
Pairing: Spencer/OC au début pour devenir un Spencer/Derek par la suite.
Résumé:
Un jour, sur une affaire Reid doit dévoiler un talent. Le meurtrier en séries vole des toiles et tue des personnes dans la même position que les oeuvres. Le BAU prépare une embuscade. L'artiste assassin la vole la toile et développe pour le peintre une obsession. Le BAU doit faire d'autres embuscades pour l'attraper et au fur et à mesure l'équipe apprend de plus en plus de chose sur leur petit génie. Ce dernier devra choisir s'il accepte l'accord du meurtrier pour arrêter de tuer. Après cette affaire, Reid quitte le BAU et part sans donner de nouvelle.
Un jour au milieu d'une affaire, Morgan voit un tableau de Reid. Il développe des sentiment pour lui et cherche à le retrouver. Reid a changé. Mais il sait que pour une affaire compliquer il doit réapparaître.
Chapitre 1:
Reid était une personne introvertie de part son enfance mais il avait trouvé dans l'équipe du Département d'Analyse du Comportement (BAU en anglais) une famille sur laquelle compter. Il y avait bien sûr de nombreuses choses qu'il se gardait d'avouer aux autres par peur ou par jeu. L'équipe le pensait vierge ou innocent selon leur propre mots parcequ'ils le croyaient asexué. C'était bien loin d'être le cas mais c'était un jeu pour lui qui découvrirait le premier qu'il n'était pas si innocent qu'ils le pensaient. Aaron avait gagné mais par pur plaisir également, il ne disait rien et riait avec Spencer. Il n'avait pas non plus avoué être homosexuel après tout, ne devraient-ils pas s'en être aperçu en tant que profilers. Et simplement parce que ce n'était pas important, Reid ne leur avait pas dit non plus qu'il peignait. Il avait vendu à l'occasion, enfin disons plutôt régulièrement, quelques peintures et en avait faite pour son ami Ethan, à la nouvelle Orléan et à Aaron pour décorer son appartement à Noël mais personne n'avait su que c'était lui qui avait peint ce grand paysage, il n'avait pas non plus démenti l'avoir acheté.
Reid avait donc pu garder une partie de sa vie privée intacte et ainsi avoir un refuge loin d'eux si quelque chose n'allait pas entre eux mais ça n'avait jamais été le cas. Alors il s'en servait pour échapper aux affaires... c'est pourquoi il gardait toujours dans sa valise ou sur lui un carnet de dessin.
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Hotch venait de les appeler pour se retrouver en salle de réunion, ils avaient un cas et il devait se libérer rapidement pour partir. Alors Reid laissa son tableau comme il était, jeta ses pinceaux dans de l'eau et enleva son tablier. Il se précipita alors au bureau.
Lorsqu'il arriva, tout le monde était déjà là et Derek rit en le voyant.
-Quoi? J'ai quelque chose sur le visage?
-Oui, pretty boy. Une tache de peinture.
Morgan s'approcha et avec son pouce enleva la tache de rouge sur le visage de Spencer.
-C'est que...
-On sait, soit tu étais à une exposition assez fraiche soit tu es rentré dans un peintre qui t'a renversé de la peinture dessus. Encore heureux que tu ne sois pas couvert, beau gosse.
-Je ne sais pas si c'est "heureux" qu'il ne soit pas recouvert de peinture mon apollon en chocolat. C'est un fantasme incroyablement sexy.
Reid rougit à se commentaire mais ne répondit pas. Au contraire, il en profita pour ne pas révéler la façon dont il avait eu cette tache de peinture sur le visage.
-Bien les gamins, on arrête là, JJ, fait nous la présentation. Garcia, montre les photos.
-Alors, nous avons un cas à la nouvelle Orléans. On le surnomme "L'Artiste". La police a besoin d'aide avec ce cas mais elle ne nous a pas appelé avant parce qu'avant, "L'Artiste" n'était qu'un voleur. À l'époque, ...
-Cinq ans dans le dossier.
-Oui, Reid. À l'époque, il était surnommé le "gentleman cambrioleur" d'après la chanson parcequ'il volait les tableaux des riches comme des pauvres mais laissait toujours un mot en français pour s'en excuser. Lorsque les tableaux étaient des faux, il les retournait à leur propriétaire en le leur signalant par un second mots.
-"Je vous le rend, il ne m'est d'aucune valeur. Il vous fera une merveilleuse décoration de salon, hypocrites. Pour les riches. Et sa valeur sentimentale surpasse sa valeur marchande alors prenez en soin pour les pauvres.", c'était bien un gentleman. Par contre le dossier dit que les mots au moment des vols, eux étaient tous différents.
-Oui.
-Qu'est-ce qui a changé depuis?
-Et bien Emily, il tue. Il y a un an, il s'est mit à ne voler que des "nues" et depuis huit mois des nues uniquement masculins. Mais il a commencé à tuer depuis onze mois.
-Un mois après le vol exclusif des "nues". Pourquoi ne nous appelle-t-il que maintenant?
-Tu les connais, Morgan. Ils se croient tous capables de gérer.
-Garcia, les photos.
-Oui, patron! Alors chacun de ses meurtres est mit en scène. Que ce soit directement après le vol ou pendant celui-là, la mise en scène représente le tableau volé. Voici le premier tableau volé qui a conduit à un meurtre et maintenant, je me retourne et je vais regarder des images de petits chatons parceque c'est le corps de la victime.
-On sait comment elle est morte?
-Overdose. Mais je suis impressionné.
-Pourquoi Reid?
-Hotch, j'ai une mémoire éidétique donc je suis capable de le dire clairement, ce meurtre même pour un premier est trop parfait. La victime et le tableau sont identique en tout point. Même visage, même carrure, même ce qui l'entoure est reproduit à la perfection. Il ne manque aucun détails alors soit L'Artiste a une mémoire éidétique comme moi soit il connait les tableaux qu'il vol sur le bout des doigts avant de passer à l'acte. Et au vue du laps de temps entre les meurtres et les vols qui ne cesse de varier, il n'a pas le temps de les étudier à chaque fois mais doit en connaître quand même beaucoup dessus donc ce peut être les deux. Garcia, montre moi rapidement les autres photos.
Elle les fit donc toutes défiler.
-Non. Il n'a pas une mémoire éidétique mais tout de même une bonne mémoire photographique et du talent.
-D'où vient son obsession pour le nue? Une femme qui l'aurait rejeté?
-Non, il n'aurait pas volé le nue d'hommes ensuite. Et d'où viennent ses déclencheurs parcequ'il y en a plusieurs.
-Un an, les nues. Onze mois, les meurtres. Huit mois, les nues masculins. C'est dans un laps de temps assez rapproché... a-t-il continué de laisser des mots?
-Oui au moment des vols.
-Et pour les meurtres?
-Oui, Morgan. Ils sont dans le dossier.
-Mais je ne lis pas aussi vite que toi.
-"Tu seras maintenant immortelle", "Tu ne vieillieras plus", "Tu es mieux que l'original", "Tu n'auras servit à rien d'autre qu'à cela mais c'est ta plus belle oeuvre", "Ta vie sera éternelle", tous dans la même idée pour les femmes mais quand il est passé aux hommes, les mots laissés changent radicalement "Tu m'as fait bouger, mon tableau est fichu", "Tu ne mérite pas cette belle fin", "Par ta faute l'oeuvre est raté" et ainsi de suite. Il est élogieux avec les femmes mais avec les hommes, il ne les trouve pas à la hauteur du chef d'oeuvre de l'artiste. Mais peut importe ce qu'il dit, il s'excuse toujours pour les familles et dépose même une compensation matérielle lorsque les familles sont pauvres.
-Donc il a des remords?
-Pas forcément. Il est triste pour les familles mais se fiche des victimes.
-Non, Emily. Il ne s'en fiche pas, au contraire, il s'en préoccupe beaucoup. Si ce n'est l'overdose, il ne leur a pas fait de mal et il n'y a pas eu de viol. C'est comme s'il ne voulait pas souiller son oeuvre et qu'il avait de grandes attentes envers les victimes mais celles-ci le décoivent parfois. Il devait les admirer ou les aimer mais elles ne sont pas à la hauteur de ce qu'il espérait.
-Bien, on continuera dans l'avion. Départ dans vingt minutes, Garcia, tu viens aussi.
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Ils allèrent donc tous dans l'avion puis après avoir convenu que L'Artiste devait bien connaître la nouvelle Orléans, trouvait toujours assez de temps pour la mise en scène mais qu'il ne cherchait pas forcément ni à choquer, ni à faire peur, ni la reconnaissance mais juste la beauté et la satisfaction personnelle, ils en profitèrent pour dormir.
Reid relut simplement le dossier avant de dormir et remarqua un détail qu'il n'avait pas jusqu'alors vraiment pris le temps de comprendre. Parmis les vols commis lors de la phase"gentleman cambrioleur", l'une des dernières oeuvres était celle du peintre le Renard argenté qui représentait une scène d'amitié entre deux hommes en arrière plan sur la terrasse d'un café et quelques femmes en premier plan semblait les masquer mais ils étaient tout de même les rôles principaux du tableau puisque son titre était: "Plus l'amitié est discrète et bienveillante plus elle est sincère".
Le problème qui se posait maintenant à Reid était que ce tableau avait été volé à son ami Ethan et qu'il en était le peintre sous le pseudonime de Renard argenté mais surtout que les deux hommes en arrière plan le représentait lui et son ami Ethan.
Non... ça ne pouvait pas être un déclencheur et puis, ce n'était pas La dernière oeuvre volée avant les meurtres. Ce devait être une coincidence. Il irait tout de même en parler avec Ethan. Après tout, pourquoi pas? Le Renard argenté commençait à se faire une certaine réputation. Grace à Ethan justement qui vendait les oeuvres qu'il lui faisait parvenir. Il reçut un regard inquiet de Aaron mais le rassura d'un signe de tête, il allait bientôt dormir. Il referma donc le dossier et s'allongea posant la tête sur les genoux de Morgan. Celui-ci le couvrit d'une couverture et s'endormit rapidement après. Emily, JJ, Garcia, Gideon et Rossi dormant déjà. Hotch les regarda encore quelques instants et s'endormit à son tour, ils allaient en avoir besoin.
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Ils descendirent donc du SUV et entrèrent dans le bâtiment de la police départementale.
-Bonjour, Jennifer Jarreau, nous nous sommes parlés au téléphone. Et voici, les agents Hotch, Rossi, Morgan, Gideon et Prentiss, notre informaticienne, Garcia et le Dr Reid.
-Enchanté, Donak. Nous vous attendions. Cette affaire dépasse nos compétences.
-En effet et c'est ce qui me fait vous demander, pourquoi maintenant? Vous avez attendu onze mois avant de nous appeler alors j'aimerai avoir une réponse.
-Morgan calme toi.
-Et bien... la dernière personne à laquelle on a volé un tableau est le maire. Il s'agissait d'un nue masculin dont la personne ressemblait traits pour traits à son fils puisqu'il en était le modèle alors il s'inquiète de le retrouver mort et nous fait pression... je voulais vous appeler plus tôt mais malheureusement, les autres n'étaient pas d'accord.
-Dans ce cas, nous allons commencer. Auriez vous une salle de libre pour nous permettre de travailler et éventuellement un panneau?
-Oui, on en a fait préparer une pour vous.
-Merci.
-Dites, c'est vrai que ce jeunot est docteur?
-Oui, je suis bien docteur mais je ne suis pas médecin j'ai simplement des doctorats en chimie, mathématique et ingénierie.
-Simplement?
-C'est un génie, ne vous inquiétez pas, notre beau gosse a du talent.
-Je vois.
Ils entrèrent donc dans leur salle et en prirent possession. Reid sortit les photos des tableaux et des meurtres. Il les installa côte à côte sur le tableau puis il sortit une carte et plaça de mémoire des punaises de couleurs différentes aux endroits des vols et des meurtres. Les lieux des vols étaient dictés par les possesseurs des tableaux et étaient donc parfaitement éparses et sans réel intérêt. Quand aux lieux des meurtres, ils devaient normalement indiquer le profil geographique du meurtrier. Pourtant, en le faisant, il s'aperçut que L'Artiste était intelligent car rien ne pouvait indiquer son véritable profil. Il était confortable avec tous les lieux de la nouvelle Orléan et il allait aléatoirement dans chaque endroit sans véritable répétition mais les victimes, elles, habitaient à des endroits plus ou moins proche de l'endroit de leur mort alors soit l'assassin les séduisait pour qu'elles le suivent soit il les enlevait pour les tuer ailleurs... Il fallait réfléchir à toutes les possibilités. En tous les cas, l'homme était intelligent et n'avait commit aucune erreur, ni répétition, ni ADN, ni témoins.
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Le temps avait passé et finalement les inquiétudes de Reid s'étaient apaisées. Il n'y avait aucune raison de croire que son tableau ait pu être un déclencheur. Cependant, la liste de suspects était toujours très grande et rien ne semblait pouvoir la faire diminuer malgré les deux semaines qui avait passé. Le profil bien qu'assez précis pouvait correspondre à de nombreuses personnes si on tenait compte qu'on était à la nouvelle Orléan et que d'innombrables artistes en tout genre et passionnés étaient ici. Aucun meurtre n'avait encore eu lieu en l'espace de deux semaines. Et il n'y avait encore pas de véritables indices sur quel serait le prochain tableau volé et donc le thème de la prochaine mise en scène de meurtre. Il n'y avait donc que peu de chose à faire si ce n'est reprendre le dossier encore une fois depuis le début.
C'est à ce moment que Garcia eu une idée à laquelle personne n'avait pensé.
-On ne sait pas quelle oeuvre il va vouloir voler mais si on lui donnait une oeuvre à voler?
-Intéressant Garcia mais L'Artiste reconnait les toiles originales des fausses et comment savoir si elle l'intéresse vraiment?
-JJ, je pense quand même que Garcia a raison.
-Merci, petit génie.
-En fait, s'il reconnait l'original des copies, il suffit d'avoir une oeuvre originale et puisque son intérêt va à l'original, peut être porte-t-il un intérêt aux choses rares et de valeur. Autrement dit, si on lui met sous les yeux un original unique qui pour une certaine raison ne durera pas longtemps alors peut-être viendra-t-il le voler.
-Ça fait beaucoup de peut-être. Et puis, on a pas assez d'argent pour acheter un original et encore moins une façon d'augmenter la valeur d'un original quelconque.
-En fait, je sais comment faire. Vous connaissez le principe d'une oeuvre éphémère. Ce sont les plus belles parce qu'elles ne durent qu'un instant une fois finies ou alors très peu de temps. Par exemple, lorsque le Dalaï-Lama part en voyage et jusqu'à ce qu'il rentre ou lorsqu'un Dalaï-Lama meurt et le temps qu'on trouve sa réincarnation, les moines bouddhistes commence un mandala de sable. Celui-ci peut prendre un temps potentiellement infini à faire même si dans les faits ce type de mandala précisément peut prendre entre quelques mois et plusieurs années. Les mandalas servant à l'auto acceptation d'un monde où tout est éphémère et où la douleurs vient du côté éphémère des biens et des relations prennent seulement quelques jours. Ceux dont je parlais ont prit un temps fou à être réalisé et dès le retour du Dalaï-Lama ou dès l'arrivée de sa réincarnation, le mandala se termine et est soufflé le lendemain selon une cérémonie très intéressante.
-C'est bon, beau gosse, on ne veut pas toutes la description... Où tu veux en venir?
-L'importance et la valeur de ses œuvres résultent dans l'attrait du rare, du précieux et rien n'est plus rare et plus précieux qu'une œuvre d'art, belle, complexe ou philosophique cela va de soi sinon elle n'a en soi aucune valeur... donc je disais... rien n'est plus rare et précieux qu'une œuvre éphémère. On ne peut la contempler qu'un trop cour instant et tout le monde est à la même enseigne. Autrement dit, même une personne qui n'aurait pas pu la voir pour certaines raisons aurait voulu la voir ne serait-ce que pour donner son avis. Ainsi, puisqu'on ne sait qu'une chose sur L'Artiste, il aime l'art, servons-nous en. Il viendra forcément voir une œuvre d'art éphémère et donc à valeur ajoutée. Il viendra forcément la voir. Il s'agit donc juste de faire de la publicité pour une œuvre qui sera exposée deux semaines et sera brulé ensuite. Dans ces cas là, les gens se précipitent pour voir l'œuvre et y porte tout de suite beaucoup d'intérêt. En plus, la menace de bruler le tableau fera augmenter sa valeur aux yeux de tous et nombreux seront ceux qui voudront l'acheter malgré que le peintre veuille le bruler, à n'importe quel prix. De ce fait, le voleur devra agir vite et on sera là pour l'attraper.
-Toujours est-il Reid qu'aucun peintre n'acceptera de bruler son tableau s'il ne vient pas dans les délais. Et les oeuvres de peintres mort coûtent horriblement cher.
-Morgan, je connais quelqu'un qui accepterai. De plus c'est quelqu'un qui avait déjà éveillé la curiosité du "gentleman cambrioleur" avant qu'il ne devienne L'Artiste. Il lui a volé une oeuvre. En fait, mon ami Ethan était celui qui avait la toile et qui se l'est faite voler. Il s'agit juste de lui faire peindre un nu masculin chose qu'il n'a jamais fait. Donc l'oeuvre en sera d'autant plus rare.
-Super, petit génie! Comment il s'appelle que je trouve son numéro?
-Pas la peine Garcia... Je... c'est moi. Écoutez, je ne pensais pas vous le dire avant mais on en a besoin et comme j'ai une mémoire éidétique, j'ai une facilité dans l'art en général... et je vends quelques toiles à l'occasion, parfois, enfin... Ethan... mais elles sont rares.
-Allez, soit sérieux, beau gosse, on est sur un cas.
-Je suis sérieux Morgan. Je peints sous le pseudonyme le "Renard Argenté" c'est Ethan qui l'a trouvé. Et c'est une tableau que j'avais peint et offert à Ethan qu'il a volé. Et si tu veux une preuve, c'est moi qui ais peint le paysage pour Hotch... c'était plus personnel comme cadeau.
-C'est toi, Reid? Je suis impressionné. Merci beaucoup, j'adore ce tableau, il est magnifique.
-De rien.
-Ce qui explique aussi la tache de peinture sur ta joue la dernière fois au bureau. Donc tu dis pouvoir peindre un nus masculin, le mettre en exposition pour deux semaines avec un buchet à la fin pour ce tableau?
-Oui. Mais il me faut du matériel et un model. Je veux dire, j'ai une bonne mémoire donc même un model pour une seconde ça me va mais il me faut quand même quelqu'un.
-Tu sais qu'il tue des personnes ressemblantes ensuite? C'est donner un risque au model.
-Pas de problème, Hotch, je le ferais. Il y aura moins de problème si c'est un agent sur le tableau. Et ce sera plus simple pour Reid, on se connait mieux qu'un vulgaire inconnu. J'ai confiance.
-Parfait alors, Reid, tu peindras Morgan. Combien de temps ça va te prendre?
-Ça dépend de la taille du tableau.
-Format standart.
-Un certain temps quand même mais si je ne dors pas je devrais pouvoir y arriver avant la fin de la semaine prochaine.
-Parfait, va chercher du matériel et commence. JJ tu te chargeras de la publicité pour ça.
-JJ, appelle Ethan aussi, il a des contacts, il connait mes acheteurs et pourra bien nous aider. En fait, il peut tout organiser. Je vais peindre à l'hotel ce sera plus calme. Dis lui de me rejoindre quand vous aurez finis, il m'est toujours de bon conseil.
Spencer et Derek allèrent donc faire les magasins pour trouver du matériel.
-Tu ne m'avais pas dit que tu peignais...
-Ce n'était pas important...
Il se pencha pour examiner les différents pinceaux et en choisit cinq. Il se dirigea ensuite vers les peintures et prit de nombreuses couleurs différentes, enfin celles essentielles pour une toile d'après lui et surtout d'après ses précédentes expériences.
-Et tu vas en rester là? Tu ne vas rien me dire? Je te signale que je vais devoir poser nu devant toi et tu ne penses pas que je mérite d'en savoir plus...
-Non, ce n'est pas important... vraiment. J'apprécie simplement peindre et ma mémoire éidétique me facilite beaucoup la tache. C'est tout.
-Et tu peints de nombreux tableaux à ton ami Ethan, il t'en vend quelques-uns et tu en as fait un à Hotch mais à moi, ton meilleur ami, ça ne t'es pas venu à l'esprit ni de me le dire ni de m'en faire un...
-Ne te vexe pas. J'avais besoin de garder ça pour moi et puis tu sais, je n'en ai pas fait non plus pour ma mère et tu sais pourtant à quel point je l'aime alors même si tu comptes beaucoup pour moi, certaines choses... enfin, je préfère garder ça pour moi loin de tout stress. Exactement comme quand toi tu retapes une maison. Tu n'invites pas tous le monde à venir t'aider à chaque fois, tu ne la vends pas à un membre de l'équipe à tous les coups non plus.
-Je vois... désolé que tu doives le faire pour une affaire.
-Ne t'inquiète pas, je suis celui qui l'a proposé.
-Sinon, tu peints souvent des nus? Avoue le beau gosse, c'est ton atout pour charmer les filles. Elles se mettent elles même nues devant toi et hop, le tour est joué.
-Beaucoup de personnes ont pour fantasme de se faire peindre nus ce qui se comprend lorsque l'on réfléchit un peu. Un regard perçant qui ne cesse de caresser ton corps, la légèreté d'un pinceau sur la toile, sa douceur sur un sein et lorsqu'il frôle ta hanche mais surtout, le moment fatidique où le peintre finit sa toile et que tu te vois magnifié par son regard, c'est aussi le moment où le peintre regarde sa toile avec tant d'amour que le model ne rêve que d'une chose, être à la place du tableau. C'est dans ces moments là que le model s'échauffe le plus et que le peintre passe à l'action, il fait l'amour à sa toile et le model couche avec l'inconnu qui le regardait langoureusement. Au final, le voyeurisme est un fantasme très commun notamment avec l'idée de la peinture de nus.
-Putain, tu as du te faire plaisir avec toutes ses femmes... en fait, tu en parles tellement bien qu'elles doivent tomber à tes genoux.
-Non, je n'ai jamais peint de nus et je n'ai jamais profité des femmes du fait de leur fantasme. De plus, je suis gay. Je préfère te l'avouer puisque je vais te peindre sinon je n'aurai rien dis non plus mais rassure toi, je n'ai pour toi qu'un sentiment fort d'amitié.
-Et bien, tu nous caches encore beaucoup de chose, beau gosse?
-Non. Quelques unes. N'en parle pas, c'est drôle d'écouter ce qui se dit sur moi. Mais je ne suis pas asexué et encore moins vierge.
-Je vois. En tout cas, tant que tu ne réagis pas devant mon magnifique corps, je m'en fou.
-Ce n'est pas impossible puisque tu as un corps agréable à regarder et que c'est un phénomène physique normal et surtout incontrôlé, ce n'est pas impossible. Mais cela ne signifie pas que j'ai des sentiments de ce type pour toi. De plus, tu seras celui qui sera nu et exposé à mes yeux... Donc c'est fort possible...
-Parce que ce sera moi?
-Non mais parceque ton corps avouons le, si tu en prends soin, c'est bien parcequ'il est parfait et qu'ainsi tu as plus de chance de séduire.
-Et bien, on verra. Mais je te préviens, non seulement tu vas en entendre parler longtemps lorsque je te charierai, mais en plus, je le dirai à Garcia. Non, je blague... je ne te charierai pas, je laisserai Garcia le faire. Ah, et n'oublie pas de me prendre en photo en réalité et ta toile aussi parceque je crois que Garcia les voudra...
-Je n'y manquerai pas. Mais en fait, ce que je voulais dire c'est qu'il est fort possible que tu sois celui avec l'érection... Je veux dire, ça ne doit pas être régulier que tu te fasses peindre un nu de toi...
Spencer prit encore d'autres fournitures et prit une toile de taille moyenne et de bonne qualité. Ils chargèrent ensuite tout à l'arrière du SUV. Et Derek prit le volant pour aller vers leur hôtel. Au fur et à mesure qu'ils approchaient, Morgan commençait à stresser de plus en plus. Pourquoi s'était-il proposé? Il n'avait aucun problème avec son corps mais il était tout de même génée de poser nu. Pas que le fait que Spencer soit gay change quelque chose puisqu'il était certain de ses sentiments pour Morgan, il ne s'en inquiétait pas. Mais le tableau serait vu par de nombreuses personnes pour "l'exposition" y compris ses collègues et amis.
En entrant dans leur chambre, Derek était à un niveau critique de stress. Reid commença à préparer le matériel et monta le chauffage. Il dit à Morgan d'aller se détendre en prenant une douche et de se préparer. Il mit alors la toile sur un trépied puis réfléchit sur la toile qu'il pourrait peindre. Il n'aller quand même pas bâcler le travail. Il apporta à Morgan une robe de chambre longue de l'hôtel en passant sa main par la porte de la salle de bain, puis se posta devant le tableau et continua à réfléchir.
Lorsque Morgan sortit de la salle de bain, il était toujours tendu.
-Rassure toi, Derek, tu ne resteras pas longtemps nu, je t'observe deux minutes et tu peux te rhabiller. Puis pour le reste, je ferais en sorte que peu de personnes ne voient le tableau.
-Merci.
-Tu réalises que c'était un mensonge... Il m'est impossible d'exaucer ton souhait à cause de l'enquète et de l'exposition mais si ça peut te rassurer, il sera fait mention du tableau dans mon rapport mais je n'y mettrais pas de photo. Et si le tableau n'est pas volé, je ne le vendrai pas. Soit je le brulerai soit tu le garderas et en feras ce que tu veux.
-... C'est pas vraiment rassurant mais on va faire avec.
-Sinon, je ferais en sorte qu'on ne voit pas ton "attribut".
-Tu veux dire sexe.
-Oui mais je pensais qu'avec des mots moins crus, tu irais mieux. Sinon, quel type de nus tu veux avoir?
-Comment ça?
-De face ou de dos? Debout ou couché? Lumière allumée ou éteinte?
-J'en sais rien. Peut-être debout.
-Ok, je te propose de te mettre debout, face à moi et lumière à moitié éteintes. Ce sera plus rapide à peindre avec les lumières éteintes. Je trouve.
-Ça me va.
-Dernière chose, Derek. Tu seras coupé à mi-cuisses dans le tableau et un drap enroulé autour de ta taille donc tu n'es pas obligé de tout me montrer. Il faudrait que tu croises tes mains et que tu les poses sur la cuisse droite. Comme ça, ton bras gauche va cacher la partie "sensuelle". Courbe toi aussi un peu en avant et penche ta tête vers ton épaule droite. J'aurais un point de vue en diagonale vers ta gauche. On verra une partie de tes tatouages. Il faudrait que tu ais un air lascif pas comme lorsque tu séduis une femme mais comme lorsque tu sers une femme dans tes bras pour lui susurrer quelque chose à l'oreille, à ce moment là, elle est lascive. Il faut que tu ais la même expression qu'elle. Mais regarde moi dans les yeux. Ah et aussi, c'est assez courant mais pour mieux faire ressortir la lumière sur ton corps, il va falloir que je te mette de l'huile sur le corps. Ça te va?
-Oui, c'est bon. Je peux le faire.
-Tu n'auras à garder la pose que deux minutes et ce sera bon. Au pire, je te redemanderai pour certains détails comme la bouche ou les yeux mais sinon, ce sera bon. Dans ce cas, si tu es prêt... Prends ce drap et place le autour de tes hanches.
-Comme ça?
-Plus bas. Il faut qu'on envisage qu'il tombe c'est l'imaginaire qui rend l'oeuvre plus belle.
-Comme ça alors.
-Oui, c'est assez bas mais... moins serré. Je suis désolé de te faire subir ça.
-Non, ça ira, c'est une affaire difficile et ça pourrait nous aider. Viens me le placer comme il faut.
-Tu es sûr?
-Oui. Je n'aurai pas le courage de vraiment le faire.
-Quand je dirai aux autres que j'ai plus de courage que toi... personne ne me croira.
Il s'avança donc et plaça le drap comme il fallait. Il s'éloigna pour regarder le drapé et replaça certains plis du tissus. Puis il se recula à nouveau, éteint la lumière et trouvant l'ensemble satisfaisant, il se plaça avec le bon angle de vue pendant deux minutes pleines. Sous la demande de Morgan et avec beaucoup d'humour, le prit en photo avec différentes poses pour Garcia.
Derek se rhabilla et prit l'appareil photo. Étrangement, il trouva les photos assez belle sans rester trop longtemps dessus. Puis il observa Reid remonter les manches de sa chemise, se mettre pieds nus et se placer devant la toile comme s'il analysait ce qu'il allait faire et ce dont il avait besoin. Reid avait rallumé la lumière et réouvert les rideaux. Puis Reid prit une palette et versa de la peinture dans des récipients. Avec un gros pinceau, il balaya rapidement le fond de la toile en noir. Puis mettant ce pinceau dans l'eau, il commença sérieusement le tableau. Derek ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir avec toutes ses couleurs, ces mélanges et encore moins la raison pour laquelle il changeait de type de pinceaux et les traits de peinture qu'il faisait.
Derek sortit sur le balcon avant d'appeler Hotch pour ne pas déranger Reid.
-C'est bon, Reid a commencé à peindre.
-Et il te permet de téléphoner?
-Tu connais sa mémoire. J'ai finis de "poser". Je reviens.
-Non, c'est bon reste à l'hôtel. On n'avance à rien ici de toutes façons. Et puis, tu connais Reid, quand il est concentré il oublie tout le reste y comprit de se nourrir donc occupe toi de lui. JJ et l'ami de Spencer sont en train de s'occuper de l'exposition et de la publicité. Il a beaucoup de connaissance mais je crois que JJ va finir par tout prendre en charge, tu la connais. Du coup, il va sûrement passer voir Reid dans quelques temps.
-D'accord.
-Sinon, je crois que Garcia aurait voulu venir avec vous. Et puis, si ce n'est des recherches sur les tableaux on ne lui fait pas faire de recherches donc elle s'ennuie assez. Je lui dirai de vous rejoindre avec Ethan, je crois. On est bien assez ici.
-Dit lui qu'elle aura la priorité sur la peinture et sur les photos!
-Tu veux lui faire faire une crise cardiaque? Je lui dis. ...
-Derek! Mon apollon en chocolat! Tu vas voir ce que tu vas voir!
-Oui, oui, baby girl. Mais je ne te mens pas, on a vraiment prit des photos souvenirs pour toi.
-Remercie le petit génie pour moi.
-Il est trop concentré pour l'instant mais tu lui diras toi même après.
-Compte sur moi. Je viendrai dès qu'Ethan sera près.
-À tout à l'heure alors.
Il retourna ensuite à l'intérieur. Reid avançait lentement mais sûrement. Il partit donc acheter du café pour le moment où Reid voudrait en boire. Il commanderait à manger plus tard. Il profita donc du temps d'attente pour sommeiller.
Reid était trop concentré à peindre pour s'appercevoir de ce qu'il se passait autour de lui c'est pourquoi il fut surpris d'entendre le téléphone de la chambre sonner. En regardant autour de lui, il vit Derek dormir et se dirigea vers le téléphone. La femme lui dit que Garcia et Ethan voulaient monter et qu'ils disaient que Derek était au courant. Il lui confirma donc qu'ils pouvaient monter. Il réveilla Morgan et continua un peu à peindre.
-Coucou! Comment vont mon apollon en chocolat et mon petit génie?
-Très bien, Baby girl. En fait, Reid, je t'ai pris du café. Il doit être froid mais...
-...
-Il ne vous entends pas. Je vais le "sortir" du tableau.
Ethan se plaça donc derrière Reid, le prit dans ses bras et fit entrer une paille dans sa bouche. Par réflexe, Reid aspira par la paille et eu la joie de sentir un liquide sucré dans sa gorgé.
-Du café... comme il fallait s'y attendre de la part de Reid.
Spencer posa donc ses pinceaux dans l'eau et prit finalement le gobelet dans ses mains. Ethan prit les verres pleins d'eau et les pinceaux et alla les nettoyer.
-Désolé, Derek mais ce n'est pas du café.
-Et oui, Ethan est passé acheter du jus de pommes. Il a d'ailleurs parus surpris que tu répondes au téléphone.
-C'est un réflexe. Si jamais on a une affaire. Mais si ce n'est pas le cas je retourne dans l'univers de la peinture. En fait, Ethan, merci pour le jus de pommes.
-Pourquoi pas du café?
-Le café c'est génial mais je me suis conditionné à m'arrêter de peindre avec du jus de pommes. C'est parceque lorsqu'Ethan et moi étions en collocation, il n'achetait que ça et puis au final... C'est devenue "le" truc pour m'en faire sortir et par tradition, après on mange de la pizza.
-Ça aussi c'est inattendu.
-Ethan.
-Oui?
-Tu as prit quoi comme pizzas?
-Qu'est-ce qui te dit même que j'en ai pris?
-Tu ne serais pas venu sans...
-Il a prit la forestière, une trois fromage et la classique.
-Parfait.
-Maintenant, petit génie, parlons de chose sérieuse, où en est le tableau et où sont les photos?
-Le tableau n'est pas encore très bien avancé, ce n'est que le début. Je me suis mis dans "l'ambiance" avec le fond noir et j'ai commencé à placer les éléments dans leur ensemble... je dégrossis le travail en fait mais tout les détails, je les ferais plus tard. Les photos sont là bas. La première de la série est celle que je vais peindre. Et les autres c'est Derek qui rigolait et voulait prendre des poses pour toi.
Garcia prit donc l'appareil photo et regarda les photos prises en partant des dernières. Derek avait ramené son bras derrière sa tête ou alors il avait levé une jambe et entrouvert le drap en rigolant pour que sa jambe dépasse et totalement déshinibé, il avait joué au mannequin. Reid l'avait suffisamment mis en confiance pour ça et comme on ne voyait rien de ce qu'ils n'avaient pas déjà vu avant, il s'était amusé. Car même si tout le monde verrait le tableau, seul l'équipe verrait les photos.
Garcia commenta donc chaque photo avec un apparent professionnalisme lorsqu'en réalité, les commentaires étaient plutôt orientés.
-Dieu que cette pose est magnifique! Un véritable Apollon en chocolat. Je te l'ai déjà dit Derek mais si tu as besoin de te soulager à n'importe quel moment, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, vient me voir, je suis là juste pour toi. Comment peut-on avoir un corps aussi parfait?! Quel homme! Un seigneur de la guerre tout huilé. Oh mon Dieu, mon fantasme devenue réalité devant mes pauvres petits yeux. Si seulement je pouvais y gouter!
Puis elle se tue. Derek se déplaça pour voir quelle photo elle voyait. C'était celle que Reid allait peindre. La photo était magnifique, Garcia en avait perdu ses mots. Tout à l'heure, Derek les avait regardé rapidement et même s'il les avait trouvé belle, il ne s'était pas arrêté pour mieux les observer. Non seulement, le manque de luminosité donnait une ambiance chaude et incroyablement torride aux yeux de Garcia mais en plus, le regard de Derek était stupéfiant. Derek ne pensait pas avoir eu un regard si perçant et perdu à la fois. Son expression montrait de lui un homme demandant plus, beaucoup plus. Des regards, des caresses, de la passion. L'homme sur la photo était troublé, il provoquait celui qui l'observait pour qu'il s'approche enfin de lui et en même temps, il jouissait de ce regard et se perdait dedans.
La pose jouait beaucoup dans l'intensité de son regard. La tête légèrement penchée, s'accordait avec le besoin de se perdre, de ne plus se controler. Et son torse semblait à la fois chaleureux et réconfortant mais surtout apréciablement musclé et ses muscles semblaient rouler sous sa peau pour pouvoir attirer son amant ou son amante. Le plus surprenant selon Derek était que le drap semblait sur le point de tomber comme une invitation ultime à venir le retrouver. Et il semblait que si le drap ne tombait pas, Derek lui même allait l'enlever. On voyait son aine mais rien d'autre n'était véritablement visible. Cependant le drapé du drap était habilement placé pour sembler cacher une érection palpitante d'un fin tissus alors que ce n'était que les replis du drap comme le savait Derek.
-Oh mon Dieu, Derek. Tu es vraiment devenu dur alors qu'il ne t'a regardé que deux minutes?!
-Non, Garcia. Ça c'est le talent de Spencer qui s'exprime. La photo entière est différente de la pose simple et du regard banal que prend le mannequin. Et le drapé de Spencer donne l'impression qu'il est en érection mais je peux parier que ce n'était pas le cas du tout. N'est-ce pas?
-Oui, Ethan a raison. C'est complétement différent de ce que j'ai fait. Même si c'est moi sur la photo.
-Et vous verrez, la peinture sera encore mieux.
-Ce n'est pas possible.
-Si, Garcia. Vous n'avez jamais du voir une de ses peintures.
-Si, celle qu'il a offert à Hotch. Le paysage.
-Ahh, celle-là. Rappelez moi, Hotch c'est votre patron, il a une femme et un gosse, c'est bien ça? Oui. Il ne pouvait pas décemment lui offrir son type de tableau.
-C'est quoi son type de tableau, Ethan?
-Non Ethan, ne repart pas dans tes explications, mes tableaux ne sont pas comme ça.
-Tu dis ça parce que tu n'as jamais vu tes galeries et encore moins tes acheteurs. Mais Garcia semble avoir envie d'en savoir plus, Spencer...
-Oh oui!
-Le type de tableau de Spencer c'est... une drogue. Il peut peindre n'importe quoi mais on a toujours l'impression que sa toile veut, implore pour du sexe. Un paysage devient toujours le lieu idéal pour faire l'amour. D'abord, on passe par dessus le sens de l'oeuvre. Puis, en le regardant un peu plus longtemps, on ne peut plus en détourner les yeux. On est figé. La personne nous invite à la débauche. Le paysage veut abriter nos ébats. Mais on ne s'en apperçoit pas tout de suite. On commence donc par revenir voir le tableau régulièrement, on ne peut plus l'oublier. On passe une fois par semaine, puis deux, quatre et tous les jours. On oublie son travail, sa famille, on ne pense qu'au tableau peut importe à quel point ce qu'il représente peut sembler banal. Dans les galeries et les expositions de Spencer, on voit toujours des nouvelles têtes mais elles finissent toutes par devenir des habitués. J'ai déjà vu des hommes bander devant ses tableaux et certaines femmes ne pouvaient plus marcher. C'est une drogue douce et dure à la fois. Le type de tableau de Spencer, c'est celui dont tu ne peux plus te passer et que les gens achètent pour enfin pouvoir le posséder. Ils ne m'ont jamais dit ce qu'ils en faisaient chez eux mais personnellement, au vue de leur regard vitreux, je dirais qu'ils le mettent dans leur chambre ou dans une pièce obscure avec une chaise sur laquelle ils s'installent pour observer le tableau. Ils l'admirent des jours et des jours et lentement, une main finit par se glisser vers leur sexe, ils se frolent, se caressent, se torturent. Ils n'atteignent pas la délivrance tout de suite, ils ont peur. Ils se freinent, se contraignent. Mais finalement, après des jours à se toucher, à ne jamais aller jusqu'au bout, toujours au bord du précipice, à force de réfléchir... ils attendent le moment où ils sont seul chez eux, leur femme ou leur mari n'est pas là. Leur gouvernante a l'interdiction d'entrer dans cette pièce. Et puis, ils ont déjà sauter le pas sans s'en appercevoir, ils l'ont acheté avec la pensée inconsciente mais suprême qu'ils en viendraient là. Ils se prennent donc en main, savourent la douleur de leur membre parcequ'ils ne se sont pas libérés depuis des semaines. La chaise dur leur permet de ralentir. Il se lèvent finalement pour décrocher le tableau, le posent au sol et à genoux devant, ils se libèrent enfin. Ils ont honte, peur et raccrochent le tableau rapidement. Ils fuient la salle dans l'idée de ne plus jamais y revenir mais... ça devient leur rendez-vous régulier. Chaque semaine. Et lorsqu'ils reviennent à la galerie pour voir d'autres oeuvres, ils savent déjà qu'ils vont à nouveau se perdre. Et si je leur demande comment ils ont trouvé leur tableau et où ils l'ont mis, ils rougissent et balbutient. Ils s'excusent presque en affirmant malgré que le mensonge soit évident, qu'ils l'ont placé dans le salon. C'est ça le type de tableau de Spencer, la luxure pécheresse, la drogue du sexe. Elle s'infiltre doucement dans vos pensées et finalement vous ne pouvez plus vous en passer. Je suis même presque certain que certaines personnes ne puissent plus ni jouir ni bander sans regarder un de ces tableaux. On devine facilement pourquoi il n'a pas montré tout son talent à votre patron.
-Ethan... Garcia est génée maintenant. Et puis, tu dis ça mais tu n'as aucune idée de ce que mes tableaux deviennent...
-Ce n'est pas difficile à comprendre pourtant, je t'assure. Et puis, elle n'a pas l'air génée ou choquée, je dirai qu'elle a envie de voir tes tableaux et qu'elle s'adonnerait bien à de petits travaux manuels.
-Je te l'ai dit, Ethan, tu t'es trompé de domaine. Tu n'es pas fait pour la musique mais pour l'écriture. Tu ferais un auteur extraordinaire avec ton imagination et ton lyrisme. Les femmes se jetteraient sur toi et tes bouquins. Dans les rayons érotiques tu serais toujours le premier prix ou le coup de cœur.
-Je n'ai pas imaginé tout ça, j'en suis persuadé. Et tu ne peux pas le savoir vu que tu n'es jamais allé à tes propres expositions. En plus, lorsque je veux conclure avec une fille, je sors toujours tes tableaux du placard et je l'emmene chez moi. Tu peux être sûr qu'à la fin de la soirée, j'ai touché le jackpot!
-Et bien, petit géni, j'adore ton ami!
-Garcia!
-Je crois que je vais aller prendre une douche.
-Oh mon dieu!
-Ne jure pas, Spencer! En tout cas, je crois que ton ami, a besoin de prendre une bonne douche froide.
-Ou chaude.
-Garcia!
La fin de journée fut plus légère que le début pour tout le monde suite à ces commentaires. Vers 21h, Hotch et le reste de l'équipe arrivèrent. Il passèrent tous voir Derek, Garcia et Ethan et ils eurent évidemment tous le droit au même discours de la part d'Ethan. Spencer s'était à nouveau mit à peindre. L'équipe était impressionnée. Ils n'avaient pas tous eu la chance de voir un peintre à l'oeuvre mais même les novices savaient que Reid avait ce quelque chose qui faisait d'un peintre, un géant de la peinture. Il avait bien le côté décalé des génies et avait cette histoire personnelle également dramatique qui donnait à ses peintures tant de réalisme et de poésie.
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Toute la semaine s'était bien déroulée, JJ et Ethan avaient fait du bon travail et on entendait parler de l'exposition de cette oeuvre éphémère partout, à chaque coin de rue. Spencer était toujours sur sa toile qui affichait maintenant un Derek absolument parfait et sexy d'après Pénélope cependant, Spencer n'était pas satisfait. Certes, l'oeuvre pourrait très bien se vendre ainsi, elle était belle mais il n'y avait pas ce truc qui le rendait fier de sa toile. Ce truc qu'Ethan connaissait parfaitement et que lui même attendait de voir enfin apparaître sur la toile du tableau. Et puis, après tout, Spencer n'était pas qu'un agent du FBI, il était aussi et surtout un peintre. Et un peintre tant qu'il n'était pas satisfait d'une œuvre ne la présentait pas. Alors tant qu'il n'y aurait pas ce truc, le tableau ne serait pas finit et certainement pas prêt pour une exposition.
L'équipe était bluffée de son talent. Jamais ils n'avaient envisagé que le jeune homme puisse en avoir autant. Derek semblait comme sortit du tableau. Ils avaient pu affiner légèrement le profil du tueur mais n'avaient pas encore pu apprendre quoi que ce soit de véritablement concluant. Spencer avait demandé à Derek plusieurs fois de le regarder dans les yeux. Il l'avait dévisagé si longtemps, plus qu'il n'aurait du en avoir besoin avec sa mémoire eidétique. Spencer était troublé.
Ethan voyant comment Reid désespérait se décida à lui parler.
-Qu'est-ce qu'il y a dans ce tableau qui te trouble?
-Tout. L'ensemble. D'habitude quand je peins c'est parce que l'envie de le faire est là et que j'ai besoin de m'évader mais là c'est pour une affaire. Je manque de temps pour tout recommencer et je ne veux pas montrer une toile incomplète. Je ne sais pas ce qu'il manque mais l'ensemble de la toile me trouble.
Pénélope en entendant la conversation voulu s'avancer pour soutenir Reid mais en la voyant Ethan lui fit un signe de tête pour la faire reculer. Il s'avait gérer les crises des artistes. Après tout, il en était un lui même.
-Et qu'est-ce qui t'empêche de le refaire? Le temps?
-Oui en partie. Je veux dire, je m'applique à faire de fines couches de peinture et j'ai rajouté un siccatif pour que la peinture à l'huile sèche plus vite mais la peinture à l'huile prend quand même quelques jours à sécher malgré ses précautions. Et puis il y a aussi le fait que L'Artiste puisse à tout moment voler un autre tableau et tuer quelqu'un.
-On s'en est toujours fichu du temps. Rien ne dit que même avec ton tableau finit, ile ne décide pas tout de même de passer à l'acte avec un autre tableau. Alors oublis-le pour l'instant. Tu es juste un peintre devant son tableau inachevé. Quand tu devais faire la pièce maîtresse de la galerie et que le séchage devait démarrer le lendemain au plus tard, tu n'étais toujours pas satisfait mais tu as détruit le tableau et en a refait un autre en une journée.
-Avec ton aide.
-Je n'ai fais que te tendre les pinceaux et les couleurs que tu voulais. Regarde. Ce tableau là, il ne faisait pas que te troubler, tu le haïssait dans son intégralité. Lui, quand tu le vois il ne fait que te troubler. Ça veut dire qu'il n'est pas si mal. N'allons pas dans des extrémités. S'il n'y a qu'une chose qui te trouble c'est quoi?
-... Le regard.
-Nous sommes d'accord Spencer que tu as reproduit le regard exact de la photo? Le regard exact de Derek?
-Oui.
-C'est ce qui te dérange. La photo a un regard magnifique parceque c'est une photo. On sait qu'il y a quelqu'un derrière l'objectif. Bien sûr sur une toile on sait qu'il y a un peintre mais on y fait moins attention. Il faut que tu trouves la façon dont toi tu veux que le regard soit. Tu n'es même pas tenu de le faire de la bonne couleur. Cherches dans ta mémoire, fouilles, creuses, il y a des milliers de regards dans ta tête, des milliers de couleurs d'yeux alors trouves celui qui combine tout ce que tu veux et qui te plaît vraiment. Fait pareil avec le reste de ce qui te trouble. Comprends ce que tu veux voir, comprends ce que tu veux peindre et fait le. Montre à tous que tu n'abandonnes pas.
-Merci Ethan. Grâce à toi je vais encore passer une nuit blanche à changer le regard, la bouche, l'expression du visage et le point de lumière.
-Le point de lumière aussi?! Mais tu es fou! Ça prend trop de temps!
-Non, je peux le faire. J'ai l'habitude de le faire sur les paysages au dernier moment alors un corps, c'est beaucoup plus facile!
-Bon courage alors, Spency.
-Merci.
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La dernière nuit, tout le monde était allé se coucher sauf Reid qui depuis le début de la semaine ne dormait pas pour avancer le tableau. Avant d'aller dormir, Ethan avaient jouer un air de blues à Spencer et avait mit un CD de musique de blues pour la nuit. Il avait ensuite laissé Spencer seul. Et le matin, il fut heureux de l'avoir fait. Spencer avait enfin put incorporer son "truc" dans le tableau et lorsqu'il se tourna vers lui pour le féliciter, il le vit s'effondrer sur un fauteuil et s'y endormir instantanément. Emily fut la prochaine à arriver et elle regarda Ethan mettre une couverture sur Spencer.
-Tu l'aimes?
-Non. Nous sommes d'excellents amis mais je ne l'aime plus. Je veille simplement sur lui puisqu'il est incapable de le faire et en tant que simili manager pour lui, c'est mon devoir. Surtout que c'est un peintre de génie.
-Il a finit sa toile?
-Regarde toi même.
Elle contourna le fauteuil où gisait Spencer et se plaça devant la toile. Elle fut immédiatement happée par le regard du dieu qui y était représenté.
-Un dieu tentateur.
-Oui. Magnifique, n'est-ce pas? Ceci est le truc de Spencer.
-Splendide.
-C'est sa plus belle oeuvre. Le nu met en avant son talent.
-J'aimerai voir les autres.
-Je ne peux que vous conseiller de détourner le regard. Nous ne voudrions pas que vous jouissez ici, ma chère Emily. Et descendez donc cette main qui s'approche de votre poitrine sensuellement.
Le prochain à arriver fut Rossi qui regarda surpris Emily rougir et quitter la salle rapidement. Il se dirigea vers le jeune homme pour lui demander ce qu'il venait de se passer et vit l'oeuvre du jeune profiler.
-Sainte mère de dieu! Un ange diaboliquement tentateur! Il me tente même moi, l'amoureux des femmes!
Et Hotch arriva sur cela et ce plaça devant le tableau à son tour pour en apprécier le détail. Il le fixa longtemps. Très longtemps. Rossi avait fuit à son tour pour aller réveiller les autres encore endormit et les emmener voir le chef d'oeuvre. Ainsi, lorsqu'il descendirent, Pénélope, Kate, JJ, Gideon et Derek purent voir sans l'ombre d'un doute une superbe érection chez leur patron. Kate, Gideon, Rossi et Derek en rigolèrent quelques instants avant de se tourner vers le tableau. Derek n'en revenait pas. Etait-ce bien lui sur ce tableau? Il rougissait de voir ainsi son corps et son regard qu'il ne possédait somme toute pas. Comment un nue aussi magnifique soit-il de lui pouvait-il lui donner une érection si dure? D'autant qu'il n'était pas narcissique. JJ rougit superbement et Pénélope qui avait adoré l'histoire que lui avait raconté Ethan sauta de joie. Ce n'était pas entièrement faux alors! Elle courru immédiatement voir le tableau qu'elle n'avait pas encore regardé pour voir la reaction des autres et se figea. Elle avait vu la photo qu'elle avait trouvé magnifique mais l'oeuvre, le tableau était envoûtant. Si le truc de Spencer c'était ça... Elle était certaine elle aussi que l'histoire d'Ethan était entièrement vraie. Il restèrent bluffé pendant longtemps devant le tableau et lorsqu'Ethan frappa dans ses mains, ils se surprirent à n'avoir pas vu le temps passer. Les hommes arborait maintenant tous fièrement une érection et les femmes se sentaient humides pour ainsi dire.
-Je sais que les tableaux anodins de Spencer ont un effet incroyable et je peux affirmer qu'un nue ne fait qu'accélérer le processus alors avant que je ne réveille Spencer pour le forcer à manger avant de le laisser dormir, je ne saurais trop vous conseiller d'aller vous laver et de ne revenir qu'une fois le problème réglé. Pendant ce temps, je vais tourner le tableau vers le mur de sorte qu'on ne le voit plus et le recouvrirait lorsque la peinture sera sèche pour de bon, autrement dit dans quelques jours.
C'est ce qu'ils firent tous. Ethan profita de ce temps pour nettoyer tout le matériel et retourner le tableau. Hotch revint le premier.
-Vous n'êtes pas touché par ça, Ethan?
-Moi? Non. Je connais Spencer depuis suffisamment longtemps pour ça. J'ai vu un nombre de tableaux que vous n'imaginez pas de lui... Bien sur, au début, c'était dur si vous appréciez le jeu de mots mais je m'y suis habitué. Et puis, il y a eu cet incident et depuis, plus rien.
-Quel incident?
-J'ai eu un accident de voiture qui m'a diminué la vue, très peu, je vous rassure, et bloquée la partie addicte de mon cerveau. En fait, mon cerveau ne recherche plus la dose de plaisir maximum qu'il connaît. J'étais un drogué sur plusieurs niveaux. Je ne le suis plus. Bien sur, j'aime toujours autant ses oeuvres mais je n'ai plus cet effet positif sur moi. En fait, je les apprécie pour ce qu'ils sont vraiment des œuvres d'arts dignes des plus grands maîtres et des drogues invasives mais discrètes pour les autres. Et puis, il avait peint un tableau de la femme que j'aimais... Elle est morte pendant l'accident. Elle est magnifique. Elle regarde avec amour le peintre alors au début, j'étais en colère contre Spencer, je croyais qu'ils m'avaient trompé tous les deux.
-Mais?
-Mais il m'a expliqué comment il a fait pour le peindre. Ce n'était pas son amour pour elle qui avait magnifié son tableau. C'était le mien. Je lui avais tant décris sa beauté, tant parlé de son charme, tant vanté son amour et le mien. Il n'a fait que la peindre avec ce que je lui avais dit. Il l'a faite revivre dans son tableau. Et elle me procure l'amour et le soutient que j'avais perdu. Étrangement, au lieu de m'attacher au tableau et au passé, l'amour qu'il a peint venant d'elle pour moi... le soutient qu'elle m'envoie m'a permis d'avancer. Je tente doucement d'avoir une nouvelle relation stable et même si elle me manque, je suis passé au delà. C'est vrai, je l'aime encore, mais ce tableau, c'est mon trésor. Et je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué.
-Comment ça?
-Ce tueur, il m'avait volé le tableau de notre amitié à Spencer et moi. "Plus l'amitié est discrète et bienveillante plus elle est sincère" du Renard Argenté, Spencer mais il a voulu prendre son tableau à elle, "Ma bien aimé". Il ne l'a pas prit. Et m'a laissé un mot. "Votre amour l'un pour l'autre me touche profondément. Ce tableau n'a pas de prix dans votre coeur. Il n'en a donc pas pour moi non plus. Je repasserai pour l'admirer. C'était une belle femme. Veillez sur ce tableau comme à la prunelle de vos yeux. Je ne vous fendrai pas le coeur. Un homme qui aime avec autant de beauté mérite de vivre une magnifique vie et je ne peux que vous souhaiter de retrouver un aussi bel amour et de vivre de votre musique. Une musique aussi belle, faut-il l'avouer, que votre amour. Je vous ais entendu au coin d'une rue. Je vous suis maintenant avec attention. Votre fervant admirateur, le gentleman cambrioleur."
-C'est une nouvelle donnée pour notre profil, je vais devoir en parler aux autres.
-Faites le.
-Pourquoi ne pas en avoir parlé plus tôt?
-Parceque je ne peux pas croire qu'un homme si touchant et amoureux de l'art puisse être un tueur en série. Quelque parts, je suis persuadé qu'il ne fait pas ça par plaisir et qu'il pourrait trouver un moyen de changer de hobbies. Je ne peux malheureusement que lui souhaiter d'arrêter de tuer mais de rester un inconnu éternellement pour la police. Il n'a pas mauvais fond, au contraire, il a bon coeur mais... Il ne doit pas savoir comment s'en servir ou... je ne sais pas. Je ne parviens pas à le détester.
-Pourtant...
-Je sais. Le gentleman est un assassin.
Et la conversation s'arrêta là. Ethan réveilla rapidement Spencer pour le faire petit déjeuner copieusement avant qu'il ne puisse retourner se coucher.
Pénélope descendit à nouveau et mitrailla de photo le tableau.
-Vous êtes sur qu'il faut risquer de se le faire voler? Ne pourrait-on pas juste le garder pour nous?
-Oui, Pénélope, j'en suis sûr. Au pire, s'il se fait voler, on le reprendra après l'avoir arrêté.
-Mais et s'il ne le vole pas? On devra vraiment le bruler?
-Oui.
-Pourquoi, mon doux peintre de génie?
-Tu sais que tes surnoms sont de plus en plus long pour moi?
-Tu le mérites bien!
-Parceque c'est le risque et le seul moyen aussi de faire grimper sa valeur.
-Vu sa beauté, il doit déjà valoir plusieurs milliers.
-Détrompez vous, beauté. Les paysages de Spencer se vendent déjà des milliers et les portraits des millions. Alors, son premiers nu? En comptant que son talent ressort magnifiquement bien sur cette toile et que son "truc" est particulièrement présent et amplifié... je pourrais facilement vendre cette toile à un ou deux milliard... sans compter la menace de bruler la toile qui ajoute à son prix... je dirais six milliards et quelques cinq cents millions.
Les autres qui étaient descendu entre temps en furent bouche bée. Et Rossi ricana.
-En fait, le petit génie et plus riche que moi!
-Et beaucoup plus encore Rossi!
-Mais pourquoi tu vis dans un appartement aussi...
-Parce que ce fou de Spencer donne tout son argent au sanatorium de sa mère, à des associations et à des instituts de recherches dans différents trucs... j'en ai plus que lui avec ses ventes, où je touche seulement dix pourcent du pactole, que lui n'en garde. En fait, il ne vit qu'avec l'argent de son boulot au BAU! Vous devriez lui apprendre à en garder un peu de côté pour augmenter son niveau de vie!
-Quel est le montant des versements si je ne suis pas indiscret?
-Hotch...
-Allez Spencer...
-Rien que pour ma mère c'est un versement régulier de cinq cents mille chaque mois ensuite les associations reçoivent la moitié de ce qu'il reste et l'autre va dans la recherche. En général, ça fait une moyenne de quatre millions trois cents mille huit cents soixante trois dollars virgule cinquante sept la moitié de ce qu'il reste... J'en reçois les avancées dans les premiers et peux avoir une part dans les décisions. Mais si ce n'est pour corriger quelques erreurs, je ne prends pas part à tout ça.
-Et bien, beau gosse t'as tout pour toi... Mignon, intelligent, riche.
-Épouse moi!
-Garcia!
-Bon, oublions tout ça, les enfants!
-Nous ne sommes pas des enfants JJ!
-Oui mais l'exposition est pour bientôt et si on n'expose que ce tableau... ce sera un peu trop... enfin, il en faut d'autre à côté.
-Je m'en suis déjà chargé avec Spencer. On a fait venir les tableaux qu'il avait finit pour la prochaine exposition. Il ne reste plus qu'à distribuer des vrais tracts avec un ou deux tableaux dessus et à faire encore valoir son talent. J'ai répandu la rumeur que le tableau était digne d'une main divine avec quelques amis et on a toute une foule pour l'ouverture. J'ai recupéré notre galerie habituelle et j'ai un journaliste prêt pour écrire un article accrocheur sur le tableau. Il ne manque plus qu'à accrocher les tableaux et à décorer la galerie. Pour l'ouverture, il y aura les petits-fours du traiteur habituel aussi. Et comme nous savons que le voleur ne tentera rien pour l'ouverture, aucun de vous n'aura d'armes et nous serons tous en tenues de soirée. Par contre, pour la suite, vous aurez le droit d'avoir une arme. Il faut aussi que vous soyez... d'un plus haut standing pour l'ouverture. Après tout, il n'y a que les invités qui peuvent venir. Rossi, je vous charge de leur aspect et de leur élocution. Bien évidemment, nous vous paierons tous les achats avec la vente d'un ou deux tableaux il y a quelques semaines.
-Non, c'est notre division qui va tout acheter.
-Je suis désolé Hotch mais non, nous allons payer.
-Ethan a raison Hotch. Il n'y a que des personnes huppées aux ouvertures et toutes sont plus riches que moi ou presque. Je peux me payer sans soucis un costume et me fondre dans la masse mais je ne peux pas en payer un pour tout le monde. S'ils le peuvent facilement avec un tableau ne nous le refusons pas parceque je ne crois pas que le bureau sera d'accord pour vider ses poches.
-Tu en es certain David? ... Bien. Dans ce cas nous acceptons.
-Je veille sur Spencer. Allez faire les boutiques. Ah! Prenez cette carte, c'est notre carte commune pour les ventes de tableau. On répartit ensuite au début du mois suivant. Pour l'instant, nous n'avons pas eu le temps de répartir donc vous n'avez pas de plafond. Je vous conseille d'aller à la rue de Sibylline c'est là qu'il y a tous les magasins de luxe ici. Elle est proche du port. Maintenant Spencer va te coucher.
-J'y allais déjà! Bonne course.
-Mais... et pour son costume à lui?
-Je lui en avais déjà acheté un mais il n'est jamais venu à une exposition donc... Il n'a jamais servit mais il en a un de prêt. Oh! Morgan, vous serez présent comme model donc prenez un costume voyant.
-Bien.
Ainsi tandis que Spencer allait se coucher et qu'Ethan continuait de discuter par téléphone avec ses contacts, le groupe du BAU alla faire les magasins. Ethan appela son groupe de musique pour les prévenir qu'ils allaient jouer à cette exposition comme d'habitude.
Pénélope étaient incroyablement heureuse d'aller à l'ouverture. Bien sur les jours qui suivraient, elle serait dans une camionnette pour observer les vidéos des caméras de surveillance en direct mais elle allait jouer à la princesse pour l'ouverture. Emily bien sûr avait été habituée à ce genre de réunion mais cela l'enchantait que ce soit les oeuvres d'un ami. JJ était tout aussi heureuse que Garcia et les deux sautaient de joie et s'excitaient entre elles. Hotch était mal à l'aise mais se forçait à y aller pour soutenir Spencer et Morgan tandis que Gideon et Rossi se rappelait en riant d'une autre mission sous couverture au moment de leur début et riaient de devoir recommencer. Seul Morgan avait vraiment le trac. Finalement, il allait être regardé presque nus par de nombreux inconnu et serait présent devant leurs yeux en réalité. C'était comme s'il était la seule personne nue dans la salle. Spencer lui, n'allait pas avoir à révéler qu'il était le peintre mais il fallait que ce soit le cas pour Derek puisqu'étant le model, si le tableau venait tout de même à se faire voler, il y aurait moins de risque. Il serait la cible du tueur. Ainsi, il n'y aurait pas de problème.
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Hotch ne le savait pas mais le lendemain, il devrait poser des questions au maire auxquelles jusqu'alors il avait vaguement répondu et devrait le réinterroger sur de questions encore plus sensible. Ils allaient avoir une conversation difficile.
Le corps pour le dernier tableau volé venait d'être déposé et arrangé dans un parc assez calme où il y avait peu de passant. Finalement, le maire avait eu raison de s'inquiéter. Son fils venait de se faire tuer. Il avait été idiot de refuser la mise sous protection qu'Hotch lui avait proposé. Il avait préféré attribuer trois garde du corps professionnels pour protéger son fils. Il avait eu tort. Il ne le saurait que le lendemain. Il avait été idiot de refuser l'aide qu'on leur offrait et de refuser également de faire vivre son fils ailleurs quelques temps. C'était sa plus grande erreur.
Son fils pourtant mort arborait maintenant un sourire heureux. Il avait été placé dans des draps de soie rouge avec quelques coussins noirs sous lui et était placé innocemment dans une position désirable. Un coussin sous les hanches et les jambes écartées, il avait tout de même un draps qui cachait son sexe que le tueur avait laissé pendant. Ses bras étaient repliés sur sa poitrine et sa tête était penchée en arrière avec un suçon sur son cou. Un mots comme dans l'habitude de L'Artiste avait été déposé à côté de lui, dans ses cheveux.
L'Artiste venait de finir son oeuvre. Il l'admira quelques instants et fut aussi émerveillé qu'il fut triste. Il avait écrit tout ce qu'il pensait dans ce mot. Il espérait que la police ferait de son mieux pour réparer ce tord.
Bonjour ou bonsoir,
J'ai enfin relus ce chapitre mais si vous voyez des fautes, n'hésitez pas à me prévenir.
N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de cette fic, bonne ou pas?
A la prochaine,
YYY
