Serdaigle, sérieux et travailleurs ? Et ton Scroutt !

Disclaimer: Mme Rowling a eu la bonté de me prêter son monde magique mais j'en ai quand même un peu rajouté. Je ne gagne pas d'argent avec cette fic (eh, non !)


Chapitre I : Encore une

- Annie ma chérie, lève-toi !

- Mmm…

- Tu vas être en retard Annie !

- Mmm… non.

Silence. La porte de la chambre s'ouvrit.

- Bon allez, Annie, debout ! Sinon j'emploie la manière forte !

-Mmm…ok !

Il n'y a pas à dire: ma mère a des arguments très convaincants. Mais si vous ne vous êtes jamais fait réveiller par une cascade d'eau glacée, vous ne pouvez pas comprendre.

- Mais m'man, il est sept heures et demie !

- Exact, et comme je m'en doutais, ta malle n'est pas finie !

- Oh, il reste juste deux trois trucs à mettre dedans, dis-je évasivement en tentant de sortir de mon lit.

- Deux trois trucs, mais qui vont nous faire partir à dix heures trente !répliqua ma mère en riant avant de refermer la porte.

- Mais y'a pas de problèmes, on part à onze heures !

Derrière la porte, sa voix étouffée me parvint :

- Non chérie, je t'ai dit que j'avais du travail ce matin ! On décolle à dans une heure !

Zut, c'est vrai ! J'allais devoir attendre trois heures à la gare. Quelle poisse ! De toute façon, c'est pas comme si ça ne m'arrivait jamais.

Je me suis arrachée de mon lit comme je le pus – il faut bien dire que cet édredon est plutôt douillet – et suis allé me réveiller sous la douche. Y'en a c'est le café, moi c'est la douche. Remarquez, y'en a aussi c'est le café et la douche, et puis le thé aussi. Ma mère est comme ça.

Douche prise, malle faite, petit-déjeuner englouti. Il ne manquait plus que… Merlin ! ma baguette ! Dire que j'allais l'oublier sur ma table de nuit… Un dernier regard à ma petite chambre et je descendis en trombe l'escalier de l'immeuble en m'appliquant à faire le plus de bruit possible dans l'entrée. Je savais que la concierge ne sortirait pas pour m'engueuler parce qu'à cette heure-là elle faisait son affreuse teinture jaunâtre – il paraît que ça s'appelle blond doré. Elle va encore faire une crise à ma mère à son retour, mais moi je serai loin…

Dix heures ont sonnées à l'église la plus proche. Moi, dans la gare, je passe le temps en regardant les aiguilles de l'immense horloge du hall. Et je regarde les gens. J'adore regarder le monde autour de moi mais je déteste être au milieu de ce monde. Paradoxal ? Pas du tout, quand on est au centre du monde on ne peut pas tout observer. C'est l'intérêt d'être à l'écart. Avec ça vous avez toute ma philosophie de vie. Elle ne vous plaît pas ? Moi, si.

Ça y'est, les premières robes noires ont commencé à arriver. Il est temps d'aller sur la voie 9¾ et de me trouver un compartiment vide au fond du train. Ça devient une habitude, au bout de 6 ans, et Liz viendra dans un quart d'heure me retrouver. Elizabeth Cullen, ma meilleure amie. Notre rencontre n'a rien de très original : on s'est retrouvées dans le même dortoir, avec Sarah Wader et Ida Higgins, et de fil en aiguille on est devenues très proches. Des amies, quoi. Sarah et Ida sont sympas aussi mais avec Liz on partage la même vision du monde, alors ça crée plus de liens.

J'entends de plus en plus de brouhahas sur le quai et dans le train. Heureusement que les gens ont toujours tendance à se grouper au milieu, je suis tranquille en queue de train. Mais bon, ça serait bien que Liz arrive vite parce que mon livre est bientôt fini. J'en ai encore plein ma malle mais je préfèrerai ne pas tout finir en un mois, comme l'année dernière. Enfin, l'avantage de ne lire que de la littérature classique, c'est qu'on en trouve des rayons entiers à Poudlard. De toute façon je vois mal Mme Pince se renseigner sur les nouveautés romanesques, elle préfèrera acheter une énième édition de Shakespeare. Et puis, ce n'est pas comme si la littérature était "importante" à Poudlard. On est quand même dans une Ecole de Magie… et, au vu de la qualité des ouvrages, je dirais qu'on ne doit pas être plus d'une dizaine à savoir que la bibliothèque abrite un certain nombre de classiques.

- Annie !

-Hey Lizzy ! T'en as mis du temps ! Et arrête de m'appeler Annie, ça fait vieux !

- Hum, sympa l'accueil ! T'es là depuis longtemps ?

- Oh, juste trois petites heures, dis-je

- Ah… remarque, j'aurais pas dû poser la question, il suffit de regarder ton bouquin ! répliqua-t-elle en riant.

Elle s'assit sur la banquette en face de moi et s'allongea à plat ventre en sortant un magazine de son immense sac orange en tissu.

- Tes vacances se sont bien passées ?

- Pas trop mal, dit-elle. Sauf que j'ai dû passer trois semaines avec mes petits cousins. J'adore les enfants, mais à petites doses, grogna-t-elle. Ils voulaient tout le temps jouer, que je fasse de la magie, que je leur raconte des histoires – d' "amour", précisa-t-elle en minaudant comme une gamine, ce qui, je pense, était une imitation de sa cousine –, que je les promène, bref j'ai fait du baby-sitting. T'aurais vu ma mère, et la leur ! Elles croyaient que j'adorais ça, du coup elles me les ont tout le temps laissés !

Je ris à la voir ronchonner comme ça. C'était la vraie Liz. La fille râleuse, parfois très chiante, qui cultivait un je-m'en-foutisme avec un sérieux que les profs auraient préféré voir dans ses devoirs.

On continue à bavarder sur ses vacances. En ce qui me concerne, il n'y a rien d'extraordinaire, comme d'habitude. Maman ne gagne pas assez d'argent pour qu'on parte en voyage alors j'ai une fois de plus passé deux mois à visiter Londres dans ses moindres recoins. Mes seuls voyages dans l'année, c'est le Poudlard Express. Liz a bien essayé une fois de m'inviter mais j'ai préféré ne pas rencontrer la famille dont elle me fait chaque année un tableau horrible. Elle m'a répondu : " Je te comprends. Et je suis contente que tu me prenne pas pour une folle, mais bon, je t'invitais parce que ma mère m'a quand même inculqué un minimum de politesse". Ça m'a fait bien rire. Une autre qu'elle n'aurait certainement pas apprécié ma réponse.

Entre temps, le train s'était mis en marche. Le paysage défilait et je me mis à le contempler tandis que Liz était retournée à son magazine – de mode, certainement, mais je précise que se moquer des nouvelles tendances et des mannequins, c'est sa passion. Moi je préfère ma campagne.

Soudain, du bruit nous parvint du wagon d'à-côté. Liz ronchonna encore et se leva avec difficulté de sa banquette. Elle n'est pourtant pas bien épaisse, mais je la soupçonne de s'être endormie sur son magazine.

- C'est quoi encore ! grogna-t-elle.

- Sûrement des gamins, dis-je sans quitter ma fenêtre des yeux.

- Je ne sais pas si tu sais, Ann, mais "gamin" ici s'emploie indistinctement de la première à la septième année, alors tu devrais t'améliorer en déduction !

- Va te faire cuire une bouse Liz ! grognai-je en retour. Tu n'as qu'à aller voir !

- Mais c'est exactement ce que j'allais faire ! Je vais leur faire passer l'envie de faire un boucan pareil !

- Oh, je suis sûre qu'ils vont être morts de trouille ! répliquai-je en me moquant.

- Tu n'as qu'à venir, je vais te montrer ce que c'est qu'une Cullen en colère ! dit-elle en ouvrant la porte de notre compartiment.

Nous nous dirigeâmes vers le compartiment voisin quand soudain la porte de celui-ci s'ouvrit violemment et deux formes sombre furent éjectées.

- Redis une fois ça Servilius et tu le regretteras ! hurla une voix.

- ça vaut pour toi aussi, Wilkes ! cria une autre.

Je regardai Lizzy quiarborait une expression de lassitude sur le visage.

- Evidemment ! soupirai-je.

- Evidemment ! répondit-elle.


Voilà... fin du premier chapitre. Si vous voulez me dire ce que vous en pensez... allez-y (c'est pas moi qui vais vous en empêcher !) Bouton bleu ! Insultes, applaudissements, critiques, avis... je prends tout !

La suite arrive dans une semaine environ... cela dépendra de ma disponibilité et de mon avance...