Bonjour, bonsoir!
Ceci est une traduction de la très jolie et très cool fanfiction de l'auteur anglophone Roving Otter dont le titre original est "Heart in armor" ^^
Si vous bafouillez à peu près l'anglais et que vous voulez tenter de lire ses fanfictions, je vous invite plus que très fortement à faire un tour sur son compte!
Et pour ceux qui aiment le SasoDei et qui ne parlent pas du tout anglais, je vous propose mon humble traduction!
J'ai eu beau me relire, si vous trouvez des fautes lors de la lecture, n'hésitez pas à me les signaler
Bonne lecture!
Chapitre 1
Sasori déroula le parchemin et lu la missive sèche de Pein: Ton nouveau partenaire arrivera incessamment sous peu. J'attends de toi que tu le gardes sous contrôle. Il n'y a rien à ajouter.
Sasori jeta un oeil au faucon qui avait apporté le message. Le faucon inclina la tête, fixant Sasori d'un oeil brillant et ambré, puis se lissa les plumes du cou.
Il reporta son attention au parchemin et murmura: "Maudit soit-il."
Sasori n'avait pas besoin d'un partenaire. Il avait été ravi de se débarrasser de cet imbécile de serpent arrogant. Il était plus efficace sans être distrait par quelqu'un dans ses pattes. Il avait dit tout ça à Pein. Ca n'avait apparemment fait aucune différence.
Il lâcha un grognement, froissa le message et l'envoya dans la poubelle.
Il savait que ça finirait par arriver, mais il ne s'était pas attendu à ce que ça soit aussi rapide. Ce gamin blond avait été recruté il y a quelques mois à peine. Il était certain qu'il n'était pas encore prêt pour partir en mission. Aux yeux de Sasori, il n'était pas fait pour rejoindre l'Akatsuki du tout. Il avait un Kekkai Genkai (don héréditaire) intéressant, mais rien de plus.
Il donna à manger quelques entrailles saignantes de lapin au faucon, puis se dirigea vers son atelier et recommença à bricoler sa dernière marionnette.
Quelques heures plus tard, il entendit toquer à sa porte. Sasori se mit à l'intérieur de Hiruko. Il referma l'armure de la marionnette avec des fils de chakra. Ainsi enfermé, il se traîna vers la porte principale, la déverrouilla et l'ouvrit.
Un garçon blond d'environ quatorze ans se tenait là, vêtu d'une cape de l'Akatsuki.
-Yo! fit le garçon en levant une main, un large sourire aux lèvres. Tu te souviens de moi? Je suis Deidara.
Sasori plissa les yeux face à lui, sous la vive lumière du soleil.
-Je suis content de travailler avec toi. Ils ont dit que tu es pas mal puissant, h'm. Tu es le marionnettiste, c'est ça? Ca veut dire que tu fais des spectacles de marionnettes aux anniversaires des gosses? Hé, je rigole. Dis, tu n'aurais pas un truc à manger? J'ai la dalle, h'm.
Sasori lui claqua la porte au nez, tourna le verrou et fit volte-face, la mâchoire serrée. "Il en est hors de question." murmura-t-il.
Il partit au fond de son repaire, où il y avait ses faucons.
-Hé! cria le gamin en martelant la porte du poing. Pourquoi tu as verrouillé la porte? Laisse-moi entrer, h'm!
-Va-t-en.
Le gamin continua de tambouriner la porte en tonnant de le laisser entrer. Sasori l'ignora tout en déroulant un petit rouleau de parchemin sur son bureau et commença à écrire: Tu fais cruellement erreur si tu penses que je vais accepter ça. Je t'ai très clairement formulé ma demande. Attendre de moi que je m'associe avec un enfant est une insulte à ma dignité...
Une foudroyante explosion fit trembler la maison, et le stylo lui sauta de la main. "Je vais le tuer!" Il fit demi-tour et quitta son atelier en martelant le sol à chaque pas. "Alors?" Il se figea à la vue du chantier qu'il avait sous les yeux. La porte d'une part, mais également une bonne partie du mur avaient été réduites en miettes. Des amas de pierres jonchaient le sol et l'extérieur.
Le gamin blond était au milieu de tout ça, les poings serrés, le visage rouge, haletant.
-Toi... souffla Sasori en attrapant le gamin avant de le plaquer violemment contre un mur extérieur. As-tu la moindre idée de la personne que tu as l'air de prendre à la légère, le marmot?
Deidara lui lança un regard noir.
-Qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre? Tu m'as enfermé dehors!
-Je ne veux pas de toi ici, dit Sasori en fusillant du regard ces yeux bleus qui le défiaient. Je travaille seul. Je n'ai pas besoin d'un partenaire.
-Je ne partirai pas.
-Tu vois ça? demanda-t-il en courbant sa queue en fer et en approchant son extrémité empoisonnée du visage de Deidara. La pointe est imbibée d'un des plus puissants poisons que j'ai à ma disposition. Une seule égratignure, et tu mourras après trois jours d'agonie indescriptible. Et si tu n'es pas hors de ma vue dans la prochaine minute, je t'assure que j'utiliserai ce poison sur toi. Je n'ai aucun scrupule à tuer les gamins.
Deidara serra les dents, des larmes dans ses yeux bleus.
-Et bien parfait! Tue-moi. Je m'en fiche. Si tu ne me laisses pas rester, je mourrai quand même.
-Comment ça? fit Sasori, le regard perçant.
-Ce gars, Itachi... Il m'a dit que si j'essayais de m'enfuir, si je ne restais pas avec toi, il me tuerait. Il a dit qu'il me surveillerai.
Sasori scruta son visage.
-Vraiment?
Deidara déglutit.
-Ouais. J'en ai bien l'impression, h'm. Il est flippant, cet enfoiré, dit-il avant de serrer les poings. Mais un jour, je deviendrai assez fort pour le battre. Je lui ferai regretter la façon dont il m'a traité.
Sasori renifla dédaigneusement. Il doutait sérieusement que ce morveux puisse un jour être assez fort pour battre Itachi, mais il n'avait pas envie de débattre avec lui à ce sujet. Il relâcha Deidara, qui s'effondra contre le mur, tressaillant. Sasori recula et l'évalua froidement du regard. S'il tuait Deidara maintenant, il s'attirerait les foudres de Pein. Et s'il le renvoyait qu'Itachi le tuait, en admettant qu'il ne bluffait pas, ils s'attireraient probablement tous les deux les foudres de Pein.
Et même en mettant ça de côté, il se sentait étrangement réticent à l'idée de mettre sa menace à exécution. Deidara avait l'air tellement pathétique, à trembler contre le mur comme un chaton blond rachitique à moitié noyé. Inutile de gaspiller du poison de qualité sur quelqu'un comme lui.
-Bien, dit-il. Tu peux rester ici. Pour l'instant.
Juste le temps de trouver une solution par rapport à Pein, pensa-t-il. En espérant que ça ne prendrait pas plus de quelques jours.
-Mais si tu m'énerves trop, peut-être déciderai-je finalement de te tuer.
-O..Ok, h'm.
-Et arrête avec ce grognement incessant.
-H'm.. désolé, h'm, je ne peux rien y faire. C'est, h'm, c'est pire quand je suis nerveux, h'm.
Sasori soupira. C'était une bonne chose, se dit-il, que les marionnettes humaines ne pouvaient pas avoir la migraine. Autrement, il était sûr qu'il en aurait une en ce moment.
-Bon, entre. Tu répareras la porte plus tard, n'espère pas t'en tirer; mais je suppose je vais te donner à manger d'abord.
Deidara mit ses deux mains sur son ventre.
-Oh oui. J'ai tellement faim.
Sasori regarda Deidara et il remarqua à quel point il était mince. Son menton était bien trop pointu, ses joues trop creuses. Il était également pâle, des cernes sombres sous ses yeux bleus vifs. Mmh.
-Quand as-tu mangé pour la dernière fois?
-Hier matin. J'ai fait un long voyage pour arriver ici.
-Et bien, je n'ai pas beaucoup de choses à manger. Moi-même je ne mange jamais. Mais il devrait y avoir quelques sachets de pilules du soldat au fond du cellier, si les souris ne sont pas tombées dessus. Tu peux te servir.
Deidara cilla.
-Tu ne manges rien? Comment c'est possible?
-Peu importe. Le cellier est là-bas dit-il en indiquant l'endroit de sa queue.
Deidara ouvrit la porte du cellier, et quelques mites s'échappèrent en voletant. Il les chassa de la main, et se mit à fouiller. Sasori retourna dans son atelier, pris une clé à molette et se mit à serrer un boulon sur la jambe de sa nouvelle marionnette.
Il entendit des pas derrière lui et jeta un oeil par-dessus son épaule. Deidara était là, les mains pleines de nourriture, la bouche tout aussi pleine, ses joues gonflées comme celles d'un hamster. Il mâcha bruyamment et avala.
-Qu'est-ce que tu fais?
Sasori serra la vis.
-Je travaille sur l'une de mes marionnettes.
-Je peux regarder?
-Si tu te tais.
Deidara le regarda quelques minutes en silence. Il promena son regard sur les dizaines de marionnettes suspendues aux murs de l'atelier et demanda: "Tu aimes beaucoup les marionnettes, hein?"
Sasori ne répondit pas.
-Tu as l'air de plutôt bien t'y prendre pour les fabriquer.
-Plutôt bien? fit-il en se tournant, une clé à molette à la main. Je suis le plus grand maître marionnettiste au monde. Et bien que certains y trouvent à redire, je suis également l'un des plus grands artistes au monde.
-Tu es un aritste? dit Deidara, ses yeux bleus s'illuminant. C'est génial! Moi aussi. J'ai toujours voulu travailler avec un collègue artiste, h'm. Alors, où est ton art?
-Tout autour de toi. Ça, c'est mon art – ces marionnettes, mes armes. Chacune d'elles est parfaite, le résultats d'innombrables heures de travail et de concentration. Leur beauté ne pourrira et ne s'effacera jamais.
-Ah, j'ai pigé, h'm. Cool! Tu veux voir mon art?
-Je l'ai vu une fois, pendant ton combat contre Itachi. Je n'ai pas vraiment été impressionné.
-Oh, je me suis beaucoup amélioré depuis! C'est complètement différent.
Sasori soupira.
-Très bien. Voyons ça.
-Il faut qu'on aille dehors.
Sasori s'éloigna de son établi et suivi Deidara à l'extérieur de l'atelier, à travers l'ouverture où se trouvait auparavant la porte, dans la forêt.
Deidara fouilla dans la sacoche à sa hanche et en sortit un bloc d'argile. Sous l'œil de Sasori, l'une des mains à l'aspect obscène du garçon mâcha l'argile. Puis il replia ses doigts, et lorsqu'il les rouvrit, un petit oiseau se tenait dans sa paume. Il le posa au sol.
-Recule, dit Deidara, ses yeux bleus étincelant.
Il forma un seau avec sa main.
-Katsu!
L'oiseau explosa dans un grondement de flammes, laissant un cratère dans le sol. De la fumée s'échappait des bords du cratère.
Deidara sourit.
-Alors, tu en penses quoi? C'est mieux que la dernière fois, h'm?
-Tu m'as traîné dehors pour ça? Je ne vois aucune différence. À part le fait que la dernière fois tu as fait une araignée au lieu d'un oiseau.
Deidara fronça les sourcils.
-C'est différent! Les anciennes pièces étaient plus épaisses. Les nouvelles sont fuselées, plus simples et plus définies.
-Qu'est-ce que ça change? Si tu l'exploses juste après, personne ne remarquera ces différences subtiles. Essaie de faire quelque chose qui dure. Pour l'instant, tu n'es pas un artiste. Tu es juste un bombardier glorifié.
Le sourire de Deidara s'effaça, et il recula en tressautant comme s'il avait reçu un coup. Il baissa les yeux, et durant un instant, Sasori, mal à l'aise, se demanda s'il n'allait pas se mettre à pleurer.
Puis releva la tête, et le sourire prétentieux avait fait son retour. Était-ce un masque? Ou bien ses émotions pouvaient vraiment changer aussi rapidement?
-L'art est l'explosion, dit Deidara. C'est fugace et brillant. Ça illumine le monde en un flash et ça disparaît.
-Absurde. Le véritable art est éternel.
Deidara mit les mains sur ses hanches.
-Rien n'est éternel, h'm. La seule chose constante dans ce monde c'est le changement. La mort et la renaissance sont tout autour de nous.
Donc ce gamin avait un côté philosophe. Peut-être qu'il y a davantage en lui que ce que voient les yeux. Mais même ainsi, le point de vue de l'adolescent sur la vie ennuyait Sasori.
-Les choses vivantes meurent, mais c'est pourquoi on crée l'art, pour transcender notre brève existence mortelle. Tu n'as jamais été dans un musée? Il y en a un à Suna avec une belle épée en jade qui a plus de six cent ans, et toujours en excellente condition. Tu ne voudrait pas créer quelque chose comme ça?
-Nan. Je n'ai jamais aimé les musées, h'm. Ils sont chiants. Ce qui m'intéresse, c'est ici et maintenant. Qui en a quelque chose à faire d'une vieille épée faite par un mec mort?
La queue de Sasori attaqua et le frappa en l'envoyant au sol.
-Aïe! fit Deidara avant de se relever. C'était pour quoi, ça?!
-L'ignorance.
-Hé, mes opinions sont aussi valides que les tiennes, h'm! Tu frappes toujours les gens avec qui tu n'es pas d'accord?
-Quand ils m'ennuient assez.
Deidara lui jeta un regard noir.
-De toute façon, qu'est-ce qu'il y a de si bien à avoir quelque chose d'éternel?
Sasori fit demi-tour.
-Je refuse de débattre avec un enfant.
-Je ne suis pas un enfant!
-Si, tu l'es. Je retourne dans mon atelier. Et tu vas travailler à réparer ce mur.
-Comment je vais faire, h'm?
-Ça te regarde, mais si ce n'est pas réparé avant la tombée de la nuit, tu dormiras dehors.
-Oh, franchement!
-Aucune excuse, dit-il en se traînant vers la maison.
Deidara le suivit.
-Pourquoi tu me détestes autant, d'abord? Qu'est-ce que je t'ai fait?
-Rien.
-Alors pourquoi tu te comportes comme un con avec moi?
Seigneur, qu'il était énervant. Il était là depuis moins d'une heure, et déjà Sasori avait envie de bâillonner cette grande bouche. Et l'attacher pour qu'il arrête de le suivre comme un chaton errant qui espère trouver un refuge.
-Réponds-moi!
-Je n'aime pas les gens, lâcha Sasori d'un ton cassant. J'aime être seul. De toute manière, ce n'est pas nécessaire d'être amical l'un envers l'autre, parce que tu ne restes pas. Dès que j'aurai réussi à contacter Pein, tu retourneras à l'endroit d'où tu viens, peu importe où c'est.
Deidara se figea. Sasori se tourna et le regarda.
-Quoi?
-Je ne veux vraiment pas repartir, dit Deidara, la voix un peu tremblante. Je ne veux plus rester avec lui. Je le déteste.
-Qui?
-Itachi. Il m'a fait un entraînement basique, h'm, dit-il en déglutissant. Même s'il ne me tue pas quand je reviens, il va être vraiment fou furieux. Il va sûrement encore me torturer.
-Il te torture? dit Sasori d'un ton hésitant.
-C'est une illusion, mais même.. Je le ressens comme si c'était réel. Et il peux la faire durer aussi longtemps qu'il veut. Même si ça dure juste quelques minutes, dans ma tête ça dure des jours et des jours. Je.. Je ne veux vraiment pas repartir.
-Ça ne me concerne en rien.
Deidara serra les dents et lança un regard furieux à Sasori.
-Je n'ai jamais voulu faire partie de ce groupe. Et maintenant, tu dis que tu ne veux pas de moi? Après m'avoir forcé à venir?
-Je suivais les ordres. Je ne comprends pas ce que Pein te trouve, personnellement.
-S'il te plaît. Je–Je sais que je t'ai beaucoup ennuyé, mais je veux vraiment être ton partenaire. J'étais content quand on m'a dit que je serais avec toi et pas Itachi. J'avais tellement peur qu'ils me collent avec lui. Et tu es un artiste, toi aussi. Je pensais.. je sais pas. Je pensais qu'on pourrait comme s'entendre et faire avec. Donne-moi une chance. Je te prouverai que je ne suis pas inutile. Mon art peut faire des tas d'autres choses. Et je continuerai de l'améliorer. Je veux juste une chance. C'est tout.
Sasori fixa les grands yeux bleus du garçon et ressentit une sensation particulière de tiraillement dans son cœur en chair – une sensation distincte et ennuyeuse, impossible à ignorer, comme si le gamin était physiquement entré en lui pour donner un coup de patte à son cœur. Sasori regarda ailleurs, et émit un son bas, à mi-chemin entre le grognement et le soupir.
Il devrait s'en ficher. Il avait purgé son cœur de toute trace de pitié humaine.. du moins c'est ce qu'il croyait.
Ces fichus yeux bleus.
-Bon. Peu importe. Mais si tu dois rester ici, tu vas devoir suivre quelques règles. Premièrement: tu vas t'adresser à moi en m'appelant Sasori no Danna, et m'obéir sans argumenter ou poser de question. Deuxièmement: reste hors de mon atelier et ne touche pas mes marionnettes sans permission. Jamais.
-D'accord Sasori, dit Deidara en faisant le salut militaire. Je veux dire Sasori no Danna.
-Bien.
Deidara jeta un œil au trou dans le mur.
-Je devrais commencer par réparer ça. Il est tard.
-Fais donc ça.
Sasori retourna à l'intérieur, où il recommença à bricoler ses marionnettes. Quelques heures plus tard, il faisait noir, et Deidara était toujours dehors. Sasori l'entendait grogner et haleter tandis qu'il travaillait. Il l'écouta pendant une minute, puis il quitta l'atelier et alla à l'avant de la maison.
Deidara était de l'autre côté de la porte démolie et tenait un bloc de pierre. La sueur coulait sur son visage rouge. Il chancela, lâcha la pierre sur son pied et lâcha un glapissement de douleur. Marmonnant des injures, il s'assit au sol et saisit son pied avec précaution. Puis il vit Sasori et lui fit un sourire penaud.
-Je n'ai pas encore fini. Désolé, danna.
Sasori hésita.
-Tu peux finir ça demain. Rentre et va dormir un peu.
-Vraiment? dit-il en souriant, pas du sourire vaniteux qu'il avait fait à Sasori plus tôt, mais un sourire plein d'espoir, presque timide. Merci.
-Hmpf.
Deidara le suivit dans la maison.
-Mmh.. Où est-ce que je dors?
-Il y a une chambre au bout de ce couloir. Deuxième porte à gauche.
-Ok. Mais alors, où est-ce que toi tu vas dormir?
-Je ne dors pas. répondit Sasori en retournant à son atelier.
Sasori était en train d'huiler les articulations de son bras droit quand il entendit un cri perçant, comme un cri de douleur.
-Qu'est-ce que c'est encore? marmonna-t-il avant de sortir de son atelier et de se diriger vers la chambre de Deidara.
Il ouvrir la porte et regarda à l'intérieur. Deidara était étendu sur le lit, les yeux clos, ses cheveux blonds détachés et étalés sur l'oreiller. Des larmes brillaient sur ses joues. Il respirait fort. Un faible gémissement s'échappa de ses lèvres.
-Non, murmura-t-il. Stop. Ça fait mal.
Sasori s'approcha du lit et resta là à le regarder. Cauchemars. Il en avait eu lui-même des tonnes avant qu'il se transforme en marionnette. Qu'est-ce que Deidara voyait en ce moment? Est-ce qu'il rêvait de ce que Itachi lui avait fait?
Deidara geint et se tortilla dans son sommeil. De nouvelles larmes glissèrent de ses paupières.
Sasori hésita. Puis, lentement, il tendit une main qu'il posa sur la tête de Deidara.
D'un coup, Deidara s'immobilisa et ses sourcils froncés se détendirent. Ses gémissement s'arrêtèrent.
Sasori laissa sa main posée sur la tête de Deidara un peu plus longtemps, en écoutant le doux va-et-vient de sa respiration. Il devait l'avouer, ce gamin était plutôt mignon quand il dormait. Bien sûr, lorsqu'il se réveillerait et recommencerait à déblatérer n'importe quoi incessamment, cet effect serait ruiné. Mais pour l'instant..
Il resta là, étudiant le visage endormi mouillé de larmes. Puis il fit demi-tour et sortit de la chambre.
