Titre: Un si gentil garçon
Auteur: FayVerte
Genre: Introspection parentale. Il faut que j'arrête de lire sur les serial killers. Mais ils me fascinent.
Rating: K+
Discalmer: N'étant ni Takeshi Ôbata ni Tsugumi Ôba, je peux affirmer que rien ne m'appartient.
Avertissement: Je sais que je spoile mais je ne sais plus quel tome je fais.
Un si gentil garçon
« C'était un si gentil garçon! Je joue avec sa mère au bridge, elle va être dévastée. Il disait toujours bonjour, il nous rendait service dès qu'on avait besoin d'aide. Vous en êtes certain ? Vous êtes certain qu'il est le, le criminel ? Oh, vous allez briser des vies vous savez. Un si gentil garçon... »
Il avait entendu cela si souvent dans sa carrière de flic. Police. Le garrant de la Justice, son bras armé qui emprisonnait les détraqués.
Oui, c'était toujours des personnes normales, banales, simples, peut-être même un peu plus gentilles que les autres. Ils étaient beaux ces criminels. Ils sortaient toujours leurs poubelles, ne faisaient jamais trop de bruit, avaient des résultats normaux ou bons, un casier judiciaire vierge et ne se salissaient même pas les mains.
Leur tueur lui n'avait en lieu et place de sang que quelques gouttes d'encres qui le tâchaient. Rien de plus.
Il se souvenait de cet enfant, son bébé, dans les bras de sa femme. Il ne pleurait pas, ne criait pas. Lui en revanche se laissait aller aux larmes face à ce tableau idylique, sa femme, son fils. Il était déjà si beau! Les infirmières de l'étage passaient le voir très régulièrement, ne prenant pas toujours la peine d'inventer des excuses à leur présence.
Il se souvenait de son petit garçon qui tendait les bras vers lui en disant, s'emmêlant dans son premier mot « 'pa ». Toute la famille était présente pour son anniversaire de mariage et le regardait, attendrie. Il était si précoce!
Il se souvenait de son fils, excellent sportif, qui déclarait à table « Plus tard, je serai policier, un grand justicier, comme papa! ». Tous ses instituteurs n'avaient de cesse d'en parler en termes élogieux.
Il se souvenait de son fils avec sa petite sœur. Il lui parlait, l'écoutait, la prenait dans ses bras, l'aidait avec ses cours, l'accompagnait lorsqu'elle devait sortir. Et sa fille qui répétait toujours « Mon grand frère, c'est le meilleur! ».
Il se souvenait de son fils qui abandonnait le tennis pour se consacrer à ses études. Et ses professeurs lui disant toujours aux réunions parents-élèves qu'il pouvait être fier de son fils, ce si bon garçon studieux et attentif. Et populaire.
Il se souvenait de toutes ces jeunes filles qui passaient à la maison déposer un cadeau, une lettre, un sourire. Et son fils qui les remerciait d'un regard avant de les congédier gentiment. Il avait eu des amours, peu, des relations qui avaient duré.
Il se souvenait de tous ces garçon qui passaient, apportant de nouveaux jeux, de nouvelles rumeurs, des blagues. Et son fils qui dans un rire finissait par les laisser pour retourner travailler.
Ce n'était pas un génie. Ce n'était pas un ange. C'était son bébé, son garçon, son fils, son enfant. Et il pouvait en être fier. Oui, fier.
« C'était un si gentil garçon! »
« Papa ? »
« Vous en êtes certain ? »
« Papa, j'ai besoin de ce nom! Papa! »
« Vous en êtes certain ? »
Note de fin de l'auteur: fond de tiroirs qui avec de la chance me feront avancer Orgueil. Les criminels auxquels je fais référence sont ici des psychopathes. Je ne l'ai pas indiqué directement dans le texte car le mot brisait le rythme de la phrase.
Et sinon, bonne année, bonne santé , du bonheur, de l'argent, un amour et mille neuf autres choses pour vous.
