Bonjour à tous et bienvenue dans ce tome 2 des aventures de Zoé Nightingale. Si vous n'avez pas lu le tome 1, je vous invite fortement à le faire, même si j'ai résumé le tout dans ce chapitre.

Une bonne lecture à toi, cher lecteur ! Laisse un commentaire à la fin du chapitre et tu auras peut-être la suite très très vite ! ;)


Chapitre 1 : Le futur ou Comment arnaquer les gens (façon Nightingale)

Ah, tenez, vous êtes toujours là ? C'est vrai que pour vous, ça ne fait que quelques jours que nous nous sommes quittés, mais de mon point de vue, cinq ans ont passé ! Hé ouais les mecs, j'ai 22 ans, un cul à damner un saint, des yeux de biche et une allure d'enfer ! Enfin, c'est ce que j'aime penser quand je me croise dans un miroir et que je ne veux pas voir la vérité. En vrai j'ai toujours mes poignées d'amour et mes cheveux ont poussé, voilà tout.

Pour les nouveaux venus, je vais faire simple. Je m'appelle Zoé Nightingale et je suis une sorcière.

A vrai dire, le terme exact est "sorcière déchue pratiquant la magie illégalement", même si ma mère a fait un énorme pied de nez au Ministère en déclarant que comme nous n'étions plus des sorcières, ils n'avaient pas à nous dicter notre conduite. Au fait, ma mère s'appelle Catherine et je l'adore, sachez-le.

Pour résumer, il y a six ans, j'ai été exclue de Poudlard à une malheureuse année du diplôme, et tout ça pour une blague ridicule. Je me suis inscrite dans un collège moldu et j'ai serré les dents pour obtenir l'autorisation d'exercer une activité professionnelle quelconque dans le monde non-magique. Sauf que dans ce monde de merde, finir une année scolaire normalement est littéralement impossible. Si vous ne me croyez pas, demandez à Harry Potter, il a des choses à raconter.

Pour commencer, mon père, prétendument disparu avec une blonde au lourd balcon est revenu et fait les yeux doux à ma mère depuis maintenant cinq ans. Ah, et il essaie toujours de me voir pour essayer de me faire oublier sa longue absence, mais j'arrive à l'esquiver, la plupart du temps.

Après ça, j'ai découvert du même coup que j'avais un oncle paternel, un foutu psychopathe qui ne voulait rien de moins que déclencher une guerre entre sorciers et moldus. Pour préserver ma tranquillité et lui faire payer le kidnapping de ma mère et de mon meilleur ami Steve, je l'ai vaincu avec une armée de fermiers et d'écoliers et ma pote Violet l'a assommé à coups de parpaing et de poêle magique.

Et les aurors sont arrivés quand tout était terminé, comme toujours. Ça ne les a pas empêchés de me coller un procès pour avoir violé le Code du Secret magique. Procès qui ressemblait vachement à une farce que ma mère s'est éclatée à remporter juste pour moi. Super Maman à la rescousse !

Ayant retenu la leçon, le Ministère a aussitôt fait passer une loi qui rendait les futurs déchus dépendants d'eux, et donc obligés de suivre leurs conneries de décrets et autres Codes stupides. Heureusement, cette loi ne s'applique qu'aux prochains déchus, donc ma mère et moi sommes sauvées, pour le moment. Mais comme nous avons l'habitude de faire notre maximum pour mettre des bâtons dans les roues des autorités, nous avons donné une interview sur l'exclusion des sorciers à la Gazette pour sensibiliser les sorciers par rapport à l'horreur que vivent nos semblables, affligés d'une magie qui menace d'exploser d'un moment à l'autre si elle n'est pas utilisée de temps en temps.

Les réactions ont été nombreuses, mais la plus importante fut celle de la Directrice de Poudlard, cette bonne vieille McGonagall, qui a modifié le règlement et une partie du contenu des cours pour éviter au maximum les exclusions. Elle s'était même excusée publiquement en admettant que ses prédécesseurs et elle-même ignoraient les conséquences de la chute des élèves concernés.

Pour un peu, je lui enverrais une carte de vœux chaque année.

D'un autre côté, mon oncle Aleksei est toujours en prison, et j'espère qu'il y mourra. Si vous me trouvez cruelle, relisez donc le premier tome, bande de feignasses amnésiques.

Mais revenons-en au présent. Comme vous l'imaginez, mes amis moldus et moi avons été séparés dès la fin de la terminale. Le point positif, c'est que nous avons tous fait nos études à Londres, donc je ne vous raconte pas nos soirées arrosées dans les bars de la ville.

Steve travaille aujourd'hui comme marmiton dans la cuisine d'un grand hôtel londonien, Rachel bosse dans un spa pour économiser et ouvrir son propre centre de remise en forme sans compter sur la fortune familiale et votre narratrice adorée est maintenant l'heureuse tenancière d'un magasin d'herbes et de potions. Il m'arrive aussi de vendre des gâteaux, quand j'ai le temps d'en faire. Comment une nouille comme moi a-t-elle pu ouvrir son propre magasin en ville, direz-vous ? Tout simplement en suivant mes méthodes habituelles, c'est-à-dire en ouvrant une boutique sur Internet où j'ai vendu de vraies potions à prix d'or à des moldus crédules.

Faut croire qu'ils sont satisfaits de leurs achats, vu qu'ils continuent de venir pour financer mes vacances prochaines. Je compte aller en Chine pour étudier leurs sorts de plus près. L'étape d'après c'est l'Antarctique.

Le meilleur dans tout ça, c'est que le Ministère n'a pas réussi à me faire fermer boutique ni à m'interdire de vendre des potions magiques. De toute façon, les moldus croient déjà que les plantes ont des pouvoirs curatifs, je ne fais que surfer sur la vague bio. J'ai même des clients sorciers nuls en potion, c'est cool de se sentir supérieure à eux de temps en temps. Et les autorités moldues ne m'ennuient pas plus, vu que j'ai un diplôme de Commerce et Gestion et un brevet de Botanique obtenu à la fin d'un cours par correspondance. Un brevet officiel de potions transformé en attestation permettant la vente de produits médicaux me permet de vivre tranquillement.

Mais je ne vous ai pas parlé de Violet, ma meilleure amie. Elle continue encore aujourd'hui ses études de médecine. Il me semble qu'elle veut soigner les cancers, mais j'ai oublié le nom de la spécialisation. C'est on-on-quelque chose. Œnologie peut-être ? Ah non, ça c'est le vin.

Bref.

Tous les vendredis soirs, les copains et moi nous réunissons dans mon arrière-boutique et je leur apprends tous les sorts que je connais qui ne nécessitent pas de baguette magique. Il s'agit uniquement de rituels étrangers non-reconnus par le Ministère, ainsi j'évite les poursuites judiciaires. C'est la façon la plus simple d'exaucer leur vœu : pouvoir faire de la magie un jour.

J'ai donc l'honneur de vous présenter les trois seuls moldus au monde capables d'ensorceler leurs beaux-parents. Enfin, s'ils en ont un jour.

Ne vous en faites pas, la première chose que je leur ai apprise, c'est que l'eau salée peut briser tous les sorts ayant des effets physiques vérifiables. On ne peut donc toujours rien contre la Légilimencie, mais heureusement, ça ne court pas les rues.

Toujours par rapport à ma nouvelle routine, je vois ma mère tous les week-ends à High Wycombe et j'ai acheté une chouette effraie pour communiquer, puisque je ne peux plus utiliser Simon le pigeon. Je l'ai appelée Moshu et elle a les plumes les plus douces de la Création !

Justement, en parlant de ma mère, ça fait cinq ans que j'essaie de fabriquer mon propre catalyseur de magie, un peu comme son bracelet, en vain. Je suis quasi-sûre d'avoir le bon rituel, mais la composition de la potion à utiliser me laisse perplexe. Ma génitrice a proposé de m'aider, mais mon orgueil et notre pari m'empêchent d'accepter.

Parce que oui, j'ai eu la bêtise de parier que j'y arriverai avant le délai des dix ans, temps qu'il a fallu à ma mère pour obtenir le sien. Et sans vouloir me stresser, je n'ai plus que quatre ans devant moi.


Nous voilà donc au mois de mars.

Je me trouvais dans mon magasin super-sexy, un genre d'échoppe d'herboriste du XIXe siècle avec des vitrines partout, des meubles en bois peint en vert clair et des plantes en pot un peu partout. J'ai le privilège immense de travailler tous les jours de la semaine dans ma version du paradis.

Même l'odeur de toutes ces plantes me fait planer, je l'avoue.

Mine de rien, j'avais quand même une bonne clientèle. Avec le stress et les problèmes de santé provoqués par la société pourrie où nous vivons, mon chiffre d'affaire augmentait à mesure que les gens du coin découvraient à quel point mes produits fonctionnent bien. Par contre, je vous arrête tout de suite, je n'ai pas encore inventé la panacée ou le remède au cancer !

Les clients revenaient toujours et ramenaient même des collègues et des amis, qui devenaient à leur tour des clients satisfaits et donc susceptibles de revenir. J'avais tout un stock de cartes de fidélité qui devait arriver dans les prochains jours, d'ailleurs.

La cloche de l'entrée me sortit de mes pensées et j'adressai un sourire accueillant et un peu hypocrite au nouveau venu. Je ne vis d'abord personne, puis mon sourire se fana quand je tombai sur un môme d'une dizaine d'années qui me dévisageait avec méfiance de ses grands yeux bleu très familiers.

- Mais tu es… merde alors, t'es mon cousin…

- Thaddeus, espèce d'attardée, fit le gamin en passant une main dans ses cheveux bruns pourtant déjà bien décoiffés.

- Dis donc, cousin ou pas, ça ne me pose aucun problème de te dépecer pour faire des potions de Rajeunissement, grommelai-je, menaçante.

- Vas-y essaie, se moqua le gosse en jetant un œil aux environs. Dis, c'est petit ici !

- Nan, ça c'est juste une impression causée par ton complexe de supériorité, petite merde. Je te signale qu'il y a un appartement au-dessus et une arrière-boutique suffisamment grande pour y faire tenir deux tables de ping-pong et dix personnes pas trop grosses.

Un client entra et j'envoyai le proto-Harry Potter paître d'un geste de la main.

- Bonjour, ce serait pour un de vos somnifères bios, s'il vous plaît… fit l'homme en considérant le gosse d'un air étonné. C'est votre fils ?

- Grands dieux non ! m'exclamai-je en allant chercher un paquet d'infusion de valériane dans un rayon. Buvez ça le soir avant d'aller vous coucher. Est-ce que ce sera tout ?

- Non, il me faudrait un nouveau paquet de pastilles coupe-faim, s'il vous plaît.

Cette fois je dus aller à l'arrière, vu que certains clients prenaient de ces pastilles à tous les repas pour ne rien manger et maigrir d'un coup. Comme c'était malsain, j'évitais de leur en vendre trop régulièrement et j'avais dû les planquer pour qu'on ne les pique pas en douce.

Un bruit soudain m'inquiéta et je revins à toute vitesse derrière mon comptoir pour voir le client disputer gentiment Thaddeus, qui avait de toute évidence renversé un présentoir tournant. Je posai les pastilles et scannai les articles tout en menaçant mon cousin :

- Toi, le môme, si tu continues à m'énerver, tu sors.

Je sais, j'ai l'air trop correcte, mais bon, je n'allais pas lui dire ce que je pensais devant un client tout de même !

Le gars paya, nous salua et sortit rapidement.

- T'es chiante, m'apprit Thaddeus comme s'il le découvrait à l'instant.

- Je sais, et c'est génétique on dirait. Bon, tu te calmes ou je te calme ? Et puis déjà, qu'est-ce que tu viens foutre ici ? Tu…

Une vieille dame m'interrompit en entrant à son tour. Ah, elle je la connaissais, elle venait toutes les deux semaines pour acheter les mêmes produits, du coup je les lui préparais à l'avance la veille au soir.

- Bonjour Zoé, fit doucement ma cliente préférée.

- Bonjour Madame Milverton ! Je vous mets le même que d'habitude ?

Elle acquiesça et je me rendis une nouvelle fois dans ma réserve, cette fois au pas de course. Le potentiel chaotique des membres de ma famille était réputé et ce gamin ne m'avait jamais inspiré confiance. Bien m'en prit, parce qu'il s'attaquait aux paniers contenant des feuilles de thé en vrac quand je fus de retour dans la boutique. La vieille dame tentait de détourner son attention de ses victimes, mais il ne lui prêtait absolument pas attention.

- Bon, Thad, cette fois j'en ai marre, tu sors, ordonnai-je sèchement.

- Maiiiiheuu ! se plaignit le môme.

- Tu sors tout de suite ou je le dis à ton père !

Il me défia du regard sans bouger, les mains sur la taille.

- Booooon. Très bien, si tu n'obéis pas, j'appelle grand-mère April !

Je pus lire de la peur dans le regard de l'enfant qui déguerpit et resta sur le trottoir à me fixer avec rancune à travers la vitrine. Grand-mère April, alias la Dure à Cuire, alias Celle-Qui-Ne-Voulait-Foutrement-Pas-Nous-Laisser-Hériter, était la mère de ma mère et une vraie harpie. Vous vous rappelez de la grand-mère qui est restée quinze ans sur son lit de mort ? C'est elle. Même morte et coincée à l'état de fantôme dans la demeure ancestrale des Nightingale, elle inspirait la terreur à toutes les générations.

J'aimerais beaucoup être comme elle, même si elle me terrifiait.

- Enfin un peu de calme ! dis-je d'un ton léger à madame Milverton. Désolée pour ça, il vient juste d'arriver et il est intenable !

La vieille eut l'air de compatir, puis alla chercher un tube de lotion coiffante magique dans un rayon pour l'ajouter à ses achats. Le temps qu'elle paie et qu'elle sorte, je jetai constamment des coups d'œil à l'extérieur et pâlissais de plus en plus. Le gosse faisait léviter une voiture, là, dans la rue, avec tous les moldus du secteur qui le regardaient bouche bée. Ok, c'était de la magie accidentelle, mais si ça continuait j'allais me retrouver avec une quinzaine d'aurors collés au derrière !

Je réussis à garder une façade plus ou moins détendue (si on oublie mon sourire crispé) jusqu'au départ de ma cliente, puis je fonçai à l'extérieur pour récupérer le gosse avant qu'il ne déclenche une autre catastrophe.

- C'est un tournage de film, ne vous en faites pas ! lançai-je aux londoniens abasourdis.

Puis je me penchai sur Thad et le tirai par l'épaule pour le ramener à l'intérieur.

- Arrête ça tu veux ? grinçai-je entre mes dents.

La voiture retomba avec un bruit épouvantable et l'alarme se mit à sonner. Je tirai le gosse rapidement dans le magasin et refermai la porte, paniquée à l'idée qu'un sorcier nous ait vus. Un voisin finit par sortir de chez lui pour couper l'alarme, laissant mes oreilles soupirer de soulagement.

- Bon, je t'explique Thad. Ici, tu es chez moi. C'est MA boutique avec MES potions qui coûtent la peau du cul alors tu vas me faire le plaisir de ne rien casser, sinon j'envoie la facture à tes parents avec une copie à April. Et en attendant qu'ils viennent te chercher avec une camisole de force, je te transforme en babouin, capisce ?

- Maman dit que tu ne peux plus faire de magie, fit le gosse, un peu perdu.

- Hé bien elle se trompe, c'est juste que je ne contrôle plus mes sorts. Donc, si j'essaie de te transformer en singe et que tu exploses, ce ne sera pas de ma faute et tu seras de toute façon déjà mort, couic ! Alors si tu veux attirer l'attention comme tous les petits crétins de ton âge, je te conseille de le faire en parlant, pas en abîmant mes affaires, on se comprend ?

- Ouais, grommela le môme.

- Et quand tu fais ça, tu es censé t'excuser.

- Désolé, fit Thaddie avec une mauvaise grâce évidente.

- Bien. Tu vas m'aider à ranger et puis tu me diras ce que tu viens faire ici.

Le petit sorcier se mit à ramasser les feuilles et à les replacer dans leur panier originel et une pensée atroce me frappa.

Je devenais comme les profs de Poudlard. Apprendre à un Nightingale qu'il doit s'excuser, c'est comme demander à un tigre de devenir herbivore. Mamie April était donc la solution à ce problème depuis le début !


Une fois le rangement terminé et les derniers clients d'avant la pause de midi expédiés, le gosse me tendit une lettre fermée par le sceau des Nightingale, un rossignol en vol sur une traduction latine approximative de "J'emmerde donc je suis". On a la classe ou on ne l'a pas.

Une chose cool sur nous : toutes les femmes de ma famille gardent le nom Nightingale même après le mariage, idem pour leurs filles, quel que soit le nom du père. Les garçons, par contre, prennent le nom du père, c'est pourquoi Thad était un Simmons et pas un Nightingale. Nous étions des féministes avant l'heure, voyez-vous. Enfin, le reste du monde avait l'air de l'ignorer, donc on a généralement plein de problèmes avec l'état civil. La preuve, le Magenmagot m'a appelée Maximoff à mon procès.

Petit bonus : on est toutes rousses dans la famille ! Les Nightingale mâles le sont parfois aussi, mais la plupart profitent d'un gène récessif de brun ou de blond dans le code génétique de leurs parents. D'où le rapprochement inévitable avec la lignée Weasley, à mon grand regret.

Je décachetai la lettre et me plongeai dans sa lecture, l'écriture en pattes de mouche me filant déjà la migraine.

Ma très chère nièce,

Comment te portes-tu ? (mal, pensai-je)

Comme tu le sais déjà, Thaddie va entrer cette année à Poudlard et nous voudrions tous les deux que tu t'occupes de lui pendant quelques mois afin de lui inculquer les rudiments de ton métier. Nous espérons qu'il deviendra un aussi bon potioniste que ta mère et toi !

De plus, comme tu as sûrement pu le constater, Thaddie est un peu compliqué à gérer. C'est pourquoi nous aimerions que tu trouves un moyen de refréner ses ardeurs avant la rentrée. Nous ne voudrions pas qu'il devienne lui aussi un déchu ! Pour ma part, cela fait onze ans que j'essaie de le calmer, mais je ne sais plus quoi faire… Il paraît que tu es douée pour dresser les moldus, peut-être que cela marchera avec mon Thaddeus !

Merci d'avance pour lui et bonne chance !

Ta tante Cassiopéa.

PS : Nous t'enverrons sa part du loyer et de l'argent pour les repas tous les mois !

Argh.

C'est bien la tante Cassiopéa, ça.

Tiens, j'ai un problème ! Je vais le refiler à ma gentille nièce, elle ne dira rien !

Bon sang, j'ai une réputation de dompteuse de fauves ?! Depuis quand ?

- C'était son idée, crut bon d'ajouter Thad.

- T'inquiète, je te crois, c'est tout à fait son style, marmonnai-je. Bon, prends tes bagages et porte-les là-haut, je ferai ton lit ce soir. Pendant que tu fais ça, je vais dire ce que je pense à tata Cassiopéa… grinçai-je finalement, à deux doigts de déchirer la lettre.

Oh que je la déteeeeeeeste !

Cassiopéa est une des sœurs de ma mère, et c'est aussi la femme la plus sans-gêne que je connaisse. Et pourtant, c'est la spécialité de ma famille. Mais bon, en général on ne se sert pas de ce don merveilleux contre les nôtres, on fait plutôt chier le reste du monde !

Si April était la Dure à Cuire et qu'on m'appelait Zoé la Castratrice depuis un malheureux accident impliquant un auror machiste, tante Cassiopéa portait quant à elle fièrement le surnom de Refileuse de Patate chaude.

Une chieuse comme on en fait plus.

J'ouvris un tiroir sous le comptoir et en tirai du papier à lettre et un stylo.

Chère Cassiopéa,

Tu viens de crever le plafond de ma tolérance, et je t'envoie glorieusement chier. Je vais transformer ton fils en monstre, ne viens pas te plaindre après.

Avec toute ma non-affection pour les sans-gêne, je te déteste.

Bisous,

Zoé.

PS : Je t'ai dit que je te haïssais ? Non ? Bon, ben je te hais.

Une fois satisfaite, je partis chercher Moshu et la regardai partir avec mon courrier. Je fis une grimace résignée et me préparai à plusieurs mois de prise de tête avec un apprenti sorcier de onze piges.


À suivre…

Zoé finira-t-elle en asile psychiatrique ? Vous le saurez en lisant la suite !

N'oubliez pas de me donner votre avis ! :D