Bonjour, après de longues années, je reviens avec un projet de fanfiction qui me tient à cœur. Il tournera autour d'Andromeda Black/Tonks, un personnage qui m'obsède depuis un bon moment, et auquel j'aimerais donner plus de vie, il a tellement été peu exploité. Cette fiction ne tournera pas seulement autour du couple "Tedromeda", j'ai envie de suivre toute l'évolution de la petite Black à la grande Tonks, alors ne vous inquiétez pas si vous ne voyez pas de signe de vie de Ted dans les premiers chapitres. Je ne promets pas de sortie rapide des chapitres, mais je tenterai d'en poster régulièrement. Sur ce, bonne lecture !

Disclaimer : Harry Potter, son histoire, ses personnages, ses lieux, appartiennent à J.K. Rowling. Certains personnages sortent néanmoins de mon esprit.


Prologue

A onze ans, rien n'avait pu la préparer à tout ce qui l'attendait dans sa longue vie, et pourtant, son avenir semblait déjà tout tracé. Elle n'avait que sept ans d'études à passer à l'école de sorcellerie, puis elle se marierait, fonderait une famille, et ne vivrait alors que pour la servir. Cela semblait simple, et elle n'avait aucun effort à fournir, elle n'avait qu'à obéir et acquiescer à ce qu'on lui proposait, et tout ce qui lui était proposé n'était que dans son propre intérêt. C'est ce qui lui avait été appris avec quelques autres idées durant sa courte enfance.

Elle était fort jolie pour son jeune âge, d'une taille moyenne qui ne cessait encore de s'allonger, et elle avait de longs cheveux bruns, une allure gracieuse mais sobre, un visage fin, un petit nez, des lèvres rosées, des yeux d'un beau brun mêlé à du vert. Tout ce qu'on pouvait lui reprocher était cette expression passive, ce visage neutre mais toujours pensif. Cependant, personne ne le lui reprochait, cela faisait partie de ces idées qu'on lui avait inculquées. Une dame ne pouvait montrer ses faiblesses, ni même ses joies, à ce monde trop corrompu.

En d'autres termes, il ne lui avait jamais été encore permis, entrant dans sa douzième année, de réfléchir à sa propre vie par elle-même, mais elle ne s'en plaignait pas, elle ne connaissait pas d'autres façons de vivre et n'en avait pas le choix ou le désir. Mais qu'à cela ne tienne, intérieurement, et avec sa très proche famille, elle était une jeune fille très vive et intelligente, elle songeait beaucoup, se faisait des avis sur les choses qui l'entouraient, mais restait toujours silencieuse quand il ne lui était pas permis de prendre la parole. Elle n'avait pas son mot à dire dans ce monde d'adultes.

Elle était aimante envers ses proches. Elle aimait ses parents, bien qu'elle ne passât que peu de moments privilégiés avec eux, car ils lui offraient un toit et un avenir, et lui apprenaient toutes ces parfaites idées. Mais elle aimait surtout et tendrement ses sœurs, ses sœurs qui étaient ses compagnes de jeu, ses seules amies intimes, ses amoureuses, disait-elle aussi plus jeune. Sa sœur de deux ans son aînée avait un fort caractère que la jeune fille admirait. Sa plus jeune sœur était d'une beauté infaillible, d'une blondeur comme la neige, personne ne pouvant lui résister, pas même elle. Et être entourée de ses sœurs lui faisait ressentir une force qu'elle n'avait pas, seule.

Ce qui lui manquait était juste un peu de confiance en elle que ces idées imposées lui avaient confisquée, sans qu'elle s'en aperçût. Elle avait quelque ambition secrète qu'elle-même ne remarquait pas, mais cela ne l'empêchait pas de respecter et agréer les idées. Elle n'avait connu que ces idées-là et en tirait un bout de fierté, car celles-ci en disaient beaucoup sur elle-même. Elle savait que si elle avait beaucoup de respect à apporter à certains, plus nombreux étaient ceux qui lui en devaient, et alors, même avec le complexe que ses sœurs lui procuraient involontairement, elle se sentait exceptionnelle, pensant avoir à accomplir de grandes choses, avant de se souvenir de cet avenir déjà tracé pour elle.

Elle rêvait beaucoup, rêves qu'elle ne dévoilait jamais et que sa raison lui empêchait de garder en tête. Une dame n'avait pas à rêver, mais elle n'était pas triste. Jusqu'à cet âge, elle n'avait jamais été triste à cause des idées, car elle pensait toujours être en tort, quand il arrivait que son esprit les contredît. Bien sûr, cela ne la rendait pas non plus joyeuse.

C'était pour cela qu'elle arrivait à garder cette expression neutre, cette expression qui la rendait si froide pour ces personnes qui ne la connaissaient pas ou qui lui devaient le respect. C'était pour tout cela que sa place dans cette famille était méritée, pour tout cela qu'elle avait ce haut rang de Sang-pur, pour tout cela qu'elle était Andromeda Black.

Car jamais elle n'aurait pu prévoir le petit bout de ce que serait sa véritable vie, même parmi ses rêves oubliés. Tous ses songes à propos des idées avaient omis un seul élément de ce long calcul. Un seul produit de cette multiplication interminable. Juste ce qu'il fallait pour donner un tout autre résultat.