Prologue
I don't like to be alone in the night
I don't like to hear I'm wrong when I'm right
I don't like to have the rain on my shoes
But I do love you
But I do love you
But I do… love… you… »
Finissait de chanter Hermione au mariage de Fleur et de Bill.
Une foule d'applaudissements accueillit la fin de la chanson. Hermione, dans sa robe blanche, affichait un sourire éclatant. Elle descendit de la petite scène et alla rejoindre ses amis.
« - Hermione, c'était magnifique ! la félicita Ginny en lui sautant au cou.
- Merci, Ginny, lui souria-t-elle quand son amie se détacha d'elle.
- Elle a raison. C'était vraiment beau, renchérit Ron.
- Arrêtez ! Je vais finir par prendre la grosse tête, ria-t-elle.
Elle se tourna vers Harry. Elle s'aperçut qu'il était encore en train de ruminer de sombres pensées. Elle jeta un regard à Ron et à Ginny. Ron comprit aussitôt et emmena Ginny voir leur mère. Elle s'assit devant Harry et lui prit la main entre ses deux mains. Harry leva la tête, surpris d'être tiré si soudainement de ses pensées. Il vit Hermione lui sourire. Il essaya de lui rendre son sourire mais cela ressembla plutôt à une grimace. Hermione haussa un sourcil moqueur. Elle l'emmena dehors. Ils s'assirent sur un banc devant un étang.
Une légère brise se leva, faisant voltiger quelques pétales de fleurs au dessus de l'étang. Elle attendit patiemment qu'il lui confie ses peurs, ses craintes.
Harry contemplait les pétales se détacher de l'arbre pour venir mourir sur l'étang. Combien de morts avait-il déjà causé par son inactivité ? Pourquoi ? Pourquoi tous les gens autour de lui tombaient comme ces pétales ? Ses parents… Cédric… Sirius… Dumbledore…
Il prit une inspiration et souffla :
« - Combien ? Combien de gens vont encore mourir par ma faute ?
Elle ne se tourna pas vers lui. Elle le laissa continuer.
- Mes parents… Cédric… Sirius… Dumbledore… Ils sont tous morts par ma faute. Ils sont morts à cause de moi et je n'ai rien pu faire pour eux. Il y a tant d'espoirs placés en moi que je ne sais pas ce qui se passerait si j'échouais. Je veux que mes parents soient fiers de moi mais… mais si jamais je ne réussissais pas, je ne sais pas si je pourrais supporter la honte de mes parents… Tout le monde croit en moi. Je voudrais essayer d'accomplir ma tâche du mieux possible mais je ne fais que causer la mort de tous ceux qui m'entourent… déclara-t-il étouffant un sanglot.
Un silence suivit la déclaration d'Harry, rempli par le souffle du vent sur l'étang. Après un moment, Hermione lui répondit, affichant un visage serein :
- Personne n'est mort par ta faute, Harry. Tout est de la faute de Voldemort, tu le sais aussi bien que moi. Ne te sous-estime pas Harry. Je suis sûre que tes parents sont déjà très fiers de leur fils. Ils sont sûrement très fiers du jeune homme que tu es devenu. Regarde-toi, tu es vivant. Et rien que le fait que tu sois vivant, en bonne santé, entouré d'amis les comble de joie… C'est vrai qu'on met beaucoup de pressions et d'espoirs en toi. Et on a sans doute tort. Egoïstement, nous avons déchargé nos peurs, nos doutes sur toi. Et le fait que depuis 6 ans, tu tiens le coup, prouve que tu n'es pas aussi incapable que tu le penses… Tu sais, Harry, le cycle de la vie est un processus immuable. Lorsqu'un être meurt, un autre naît. C'est le cycle de la vie. Et on n'y peut rien. Je te le redis encore une fois, tu n'as causé la mort de personne. Ce n'est pas toi qui leur as lancé le sort de la mort, ni les as précipité vers la mort. Ils ont voulu te protéger, Harry. Ils ont donné leurs vies pour toi car ils ont voulu participer à la construction d'un monde en paix.
- La construction d'un monde en paix ? répéta Harry, ne comprenant pas et la regardant.
- Oui, un monde en paix. Tu sais, tout le monde participe à la construction d'un monde en paix à sa façon, et d'une manière plus ou moins décisive.
- Ne me dis pas que la fouine participe aussi à cette construction ? interrogea Harry, incrédule.
Elle sourit et répondit :
- Mais si. Même Malfoy participe à cette construction sans s'en rendre compte et à sa façon. Tout le monde naît avec une bonne nature. On naît tous égaux. Ensuite c'est notre éducation, notre enfance, nos premiers pas qui nous orientent. Toutes ces petites choses qui semblent insignifiantes et qui pourtant, ont une importance capitale dans notre construction personnelle. Ce sont ces petites choses qui déterminent la personne que tu seras plus tard. On naît tous avec notre lot de défauts et de qualités. C'est facile de devenir méchant, cruel. Il suffit de se laisser emporter par nos impulsions animales, de laisser se développer comme de la mauvaise herbe, nos défauts. Le plus dur c'est de rester avec notre bonne nature de départ, de développer nos qualités et de les garder intactes.
- Si je comprends bien… Tu veux dire que même Voldemort aurait été bon au départ ? Même Rogue ? Même Pettigrow ?
- Oui. Je suis heureuse que tu comprennes aussi bien. C'est vrai. Toutes ces personnes que tu viens de citer ont été bonnes un jour dans leur vie. Tu as vu une partie du passé de Rogue. Dumbledore t'a montré le passé de Voldemort. Ils n'ont pas été des plus tendres.
Harry hocha de la tête, faisant signe qu'il comprenait.
- Bien sûr. Je ne dis pas qu'il y a forcément une personne responsable de tout cela. Ce sont juste les circonstances et les évènements. Harry, je veux que tu saches que je serais toujours près de toi pour t'aider dans ta tâche.
Harry secoua la tête.
- Tu as une vie. Ne la gâche pas en restant avec moi.
- Harry ! Tu es mon meilleur ami ! C'est toi qui m'as sauvé. Beaucoup de gens te doivent la vie et t'en sont redevables… Harry...
- Oui. Seulement je… je ne sais pas si je supporterai de vous perdre, vous aussi.
- Tu ne nous perdras jamais. Tu entends, Harry ? Jamais. Tu auras beau faire. Tu ne te débarrasseras jamais de nous.
Il eut un sourire, un vrai sourire.
- J'aime mieux cela.
- Merci, Hermione.
- Merci ? Pour quoi ?
- Merci d'être toujours là, d'être un pilier auquel je peux m'attacher sans craindre qu'il ne se casse. Merci d'être Hermione.
- C'est à ça que servent les meilleurs amis, à te soutenir dans les coups durs. On sera toujours là, Ron et moi pour te soutenir. Et tu sais tu n'es pas pareil à Voldemort. Et tu sais pourquoi ?
- A cause de mes choix. Dumbledore me l'a dit, une fois.
Elle secoua la tête en souriant.
- En partie infime, je te l'accorde. Mais la différence importante et principale entre Voldemort et toi, c'est que lui, il a des serviteurs à la ribambelle mais aucun d'eux n'est son ami. Voldemort n'a jamais connu l'amitié, l'amour, ces sentiments qui font que tu te battes avec autant d'ardeur. Il les considère comme faiblesse alors qu'ils sont source d'une énorme puissance insoupçonnée.
- J'ai l'impression que tu as changée, Hermione. Tu es… différente.
- … Sans doute… Les évènements précédents m'ont donné à réfléchir.
- C'est tellement bon de parler avec toi, 'mione, fit Harry en s'allongeant sur la banc, posant sa tête sur les genoux de celle-ci.
- Et on parlera autant que tu voudras de tout et de rien, Harry. Quand tu voudras, fit-elle en regardant le lac, caressant distraitement les cheveux d'Harry. »
Ils restèrent un bon moment ainsi, Hermione chantonnant une chanson douce, Harry, les yeux fermés, se laissant bercer par la voix d'Hermione. S'ils n'avaient pas été du même âge, on aurait pu les prendre pour une mère et son fils.
Ron vint les rejoindre et s'assit à côté d'Hermione. Et ils restèrent ainsi, partageant ensemble le spectacle qui s'offrait à eux, profitant d'un de ces moments de paix devenus si rare.
Note de l'auteur : Voilà, voilou ! J'espère que ce premier jet vous a plu. Laissez moi vos avis si vous aimez, si vous n'aimez pas, si vous détestez. Vos avis comptent beaucoup pour moi. Allez au prochain chapitre ! Bisous !
Autre note de l'auteur : J'ai décidé de mettre ma fic' « De retour » en pause pour l'instant car j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose. Comme étant en période d'examen, je n'ai pas le temps de revoir. Désolée.
