Hi ! Ça fait longtemps – pas vraiment. Ceci est un drabble, griffonné rapidement à minuit. Je n'étais pas sûre de le publier, mais nous y voilà. J'espère que vous aimerez malgré … Le thème, dira-t-on.


« House ! » crie-t-elle à s'en déchirer la voix.

Elle fait quelques pas en avant, s'arrête.
Il ne la regarde pas.

« House ! » plaide-t-elle encore, cette fois lasse et exaspérée.

Il hasarde un regard en arrière, vers elle. Son visage est inexpressif mais ses yeux sont une marée d'émotions. Un volcan prêt à exploser. Un feu sur le point de s'éteindre.

Elle le voit monter laborieusement sur le bord du balconnet et cette fois, son nom vient en un murmure.

House …

Il détourne la tête avant de changer d'avis. Il n'en a pas envie. Tout ce qu'il veut, c'est que ça soit fini. Pour toujours.
Alors, il monte sur le petit muret. Il vacille, mais quelle importance. Il finira en bas de toute manière. Par instinct de survie, il retrouve un certain équilibre. Il aurait aimé ne pas.

Il a mal, partout. Son âme crie, son corps subit. Mais c'est bientôt fini. Il sera bientôt libre. Il est en paix. Avec le monde. Avec lui-même.
Il se sent déjà partir mais quelque chose le retient.

Il sent ses pas et son regard. Il devine sa respiration et son odeur. Il sent sa main sur son bras quelques secondes plus tard et ferme les yeux. Elle le retient.

« Ne fais pas ça, » le supplie-t-elle. Il entend les larmes dans sa voix.

Ne fais pas ça …

Il se revoit prononcer ces supplications, se revoit laisser voler sa dignité en éclats pour la retenir. Mais elle ne l'a pas écouté, alors il ne l'écoutera pas.

« S'il te plait, » articule-t-elle. Mais elle sait qu'il ne l'écoutera pas.

« Je suis désolé, Cuddy, » dit-il en lui accordant un dernier regard. Rempli de sincérité et d'amour. Et il se laisse emporter par le vent, la mort, la libération …

Elle n'a pas le temps de lui dire toutes ces choses qu'elle voudrait crier à plein poumons, juste un je t'aime entre deux sanglots s'échappe d'entre ses lèvres. Elle sait qu'il l'a entendu. C'est son seul réconfort.

Sa main est toujours tendue, figée. La chaleur de son corps n'existe plus. Il n'est plus.
Elle ne regarde pas en bas. Elle ne veut pas le voir mort. Il est vivant. Car il le sera toujours pour elle.
Comme elle est morte avec lui aujourd'hui.


FIN.