Bien le bonjour sur mon premier OS sur NCIS, rien ne m'appartient et je vous souhaite une bonne lecture. J'espère sincèrement que ce petit drable vous plaira ! :)
Pau'.
I just need a reason to hope.
Une main froide relevant doucement ma nuque me réveilla en sursaut et me fit ouvrir les yeux tout aussi rapidement. Je remarquai immédiatement l'obscurité qui m'entourait ainsi que les bras que m'avaient calé contre un torse. Je n'avais pas eu besoin de relever les yeux pour savoir à qui il appartenait. Ce parfum qui lui était si personnel. Si rassurant. Le poids d'un bout de plafond sur mes hanches me rappela douloureusement les derniers évènements qui avaient survenu au NCIS. Dearing jouant avec nous, la fouille sans grand résultat de la voiture de Vance, l'alerte qui s'était déclenchée dans mon cerveau lorsque Gibbs m'avait demandé si nous avions mis en pièce le véhicule, l'évacuation du bâtiment, la sournoise sensation qui s'était accaparée mon esprit, Tony et moi dans l'ascenseur.
Je relevai avec précaution ma main gauche pour la passer sur mon visage, totalement dépitée par cette dernière pensée. L'ascenseur, bon dieu ! Mais quels idiots ! Même un bleu se serait rappelé des règles de sécurité...
« Tu vas bien ? »
La voix de mon coéquipier résonnant dans la boite de fer me sortit de mes songes et je me rendais compte brutalement que j'étais encore tout contre lui, alors que je n'avais rien. Excepté peut être une cheville foulée, un beau bleu sur le front d'après la douleur qui habitait cette partie de mon anatomie et quelques égratignures un peu partout. En somme, pas grand chose. Non, rien. Je jurai intérieurement contre ma propre petite personne et mon don si spécial consistant à faire tout ce qu'il ne fallait pas faire dans des situations pareilles avant de relever les yeux vers son regard claire.
Et de sentir mon cœur se serrer au plus profond de mon être face à la vue de son visage tuméfié, de sa bouche en sang, et des abîmes d'un vert profond si perdues qui avaient rencontré les miennes. Je me mordis discrètement la lèvre inférieur pour retenir quelques insultes qui seraient sorties de ma gorge sans se faire prier et m'enquis-je dans un murmure, la gorge particulièrement sèche :
« Ça peut aller, et toi ? »
Sur cette phrase, je tentai de me séparer de lui mais constatai rapidement sous son regard mi-inquiet, mi-moqueur que je ne pouvais faire le moindre mouvement sans le blesser un peu plus qu'il ne l'était déjà. Et ce fut en soupirant que je me résignais à ne pas bouger. Pour l'instant. J'étais maudite. Nous étions maudits.
« Dans une autre situation, je t'aurais répondu que tout allait pour le mieux mais j'avoue que je n'aime pas trop les canapés de fer. » déclara Tony dans un souffle, la légère brise qui passa la barrière de ses lèvres me caressant délicatement la joue.
Je perçus soudainement quelques rougeurs affluer sur mes pommettes face au sous entendu plus que douteux, ainsi qu'un rapprochement physique plus que conséquent, et lui aurait bien envoyé mon poing dans les cottes s'il ne s'avérait pas déjà bien amoché. Cependant, mon instinct me poussa à laisser mon regard vagabonder autour de nous et à relever la tête vers le plafond. Du moins, ce qu'il en restait. Je vis en frémissant des éclairs courir le long des fils de couleurs rompus mais toujours alimenter en électricité. Un rien et tout exploserait. Super, très réjioussant.
« Tu crois qu'ils vont bien ? » murmura l'italien en bougeant très légèrement l'une de ses jambes coincée sous la mienne et une partie du plafond.
Je déposai mon regard sur lui et il sut. Je ne croyais rien. J'espérais. Et j'étais consciente qu'il en faisait de même. Une main sadique semblant savamment cachée au creux de mon corps s'empara de mon cœur subitement et le tordit violemment, sans jamais paraître vouloir s'arrêter. Je soupirai de frustration, de peine sûrement un peu aussi, de rage face à notre situation, et calai ma tête au creux de son cou. Cela ne me ressemblai pas du tout mais j'avais besoin de lui, à l'instant, et il était là. Mes pensées s'évadèrent vers Abby que je n'avais pas vu sortir, ni Tim, ni Gibbs. Je refoulai quelques traitresses en inspirant profondément et tentai de me convaincre que tout allait s'arranger, qu'ils étaient vivants.
« Ils vont bien. » m'entendis souffler tandis que je fermai les yeux.
« Ils vont bien. » répéta-t-il, comme si cela serait plus crédible à l'oreille.
J'ouvris alors les yeux, croisai les siens, et souris légèrement. Oui, ils allaient bien. Et bientôt, des secours arriveraient pour nous sortir de là. J'apprendrai alors que Tony avait fais semblant d'avoir mal, je lui tomberai dessus et il me sourirait de cette façon si irrésistible que je ne pourrai mettre mes menaces à exécution.
Cela devait se passer ainsi.
Cela se passerait ainsi.
