Auteur : Kana Kogarashi

Type : Romance

Disclaimer : Aucun lieu ou personnage énuméré ici n'est ma propriété ©tous droits réservés à Kubo Tite. D'ailleurs pour moi c'est un Dieu XD

Pairing : Matsumoto Rangiku x Hitsugaya Toushiro

Commentaires : Hem… voilà. C'était pour contrer tous les fans du Hinamori x Hitsugaya. Néanmoins je respecte ce couple, je le trouve mignon, j'ai été fan deux secondes mais… depuis que je suis devenue fan d'Hitsugaya, je la déteste cordialement –je crois que c'est dû au moment où elle se retourne contre lui à cause d'une bête lettre, elle trahit son ami d'enfance pour un homme qu'elle considère comme son Dieu, elle a p'tête été manipulée mais bon XD – et je préfère largement le Matsumoto x Hitsugaya, mais j'aimerais bien voir/essayer un Yachiru x Hitsugaya…

Repère temporel : Ca se passe quand Hitsugaya et la clique (Yumichika, Ikkaku, Matsumoto et Renji) débarquent à Karakura, avant l'attaque des Arrankars. Donc, pour ceux qui n'ont pas lu le manga, eh ben… je peux juste vous dire qu'ils sont dans le monde réel, avec un Gigai.

Let's Have Fun!

Elle enroula une de ses longues mèches blondes autour de son doigt, joua quelques secondes avec et la laissa retomber sur son imposante poitrine, en prenant une autre pour répéter le même mouvement. Elle abandonna finalement ses cheveux, fit éclater sa bulle de chewing-gum et tourna la page d'un manga shôjo très en vogue. Vu de cet angle, on pourrait croire qu'elle n'était qu'une simple adolescente. Or, Matsumoto Rangiku était tout sauf une adolescente aux seins provocateurs.

A ses côtés, un petit bonhomme d'un mètre trente tapait frénétiquement sur les touches d'un portable. Il semblait absorbé par la petite machine et ne la lâchait pas une seconde. Il portait avec classe l'uniforme lycéen, même s'il n'était pas tellement adapté. On aurait pu imaginer qu'Hitsugaya Toushiro n'était qu'un banal collégien. Encore une fois, il n'en était pas un.

"Taichou ?" Appela Matsumoto en posant son livre par terre.

Ils étaient tous les deux habillés d'un uniforme mais préféraient le toit de Karakura aux salles de classe.

Hitsugaya ne détourna pas son regard de l'écran :

"Quoi ?"

"Je m'ennuiiiiiiiiie."

"Alors fais le rapport à ma place" dit-il crûment.

"Ho non, ce n'est pas drôle. Allez taichou, pour une fois que nous sommes dans le monde réel, et si nous allions nous amuser ?"

"Vas-y toute seule, je n'ai pas le temps pour ce genre de choses…"

"Allezzzz", supplia Matsumoto en faisant exploser son chewing-gum dans l'oreille d'Hitsugaya.

Il sursauta et lâcha son portable sur le coup de la surprise. Soupirant, il ramassa l'objet, appuya sur quelques touches avant de le ranger dans sa poche. Avant qu'il n'ait pu dire quoi que se soit, le visage de Matsumoto s'illumina de mille feux et elle dit, s'agrippant au bras de son capitaine :

"Super ! Je sais déjà où aller !"

"Matsumoto!"

"Ne vous inquiétez pas taichou, tout se passera bien !"

Et elle l'obligea à le suivre.

--

Jamais, jamais Hitsugaya Toushiro, capitaine de la prestigieuse dixième division, n'aurait pensé se retrouver là. Jamais. Mais il ne fulminait pas. Il était un capitaine tolérant, n'est-ce pas ? Et il s'entendait particulièrement bien avec son lieutenant. Mais… c'en était presque devenu humiliant.

Le rouge aux joues – dû à la chaleur ou à la honte – il portait sans difficulté – mais avec gêne – les habits que Matsumoto lui mettait sur les bras. Il y avait là des robes aux décolletés plus qu'aguicheurs, des jeans, des jupes… Hitsugaya se demandait si la pile de tissu n'était pas plus grande que lui.

"Matsumoto, arrête, ces habits tu ne les porteras jamais…" Marmonna-t-il derrière les vêtements.

"Comment taichou ? Je ne vous entends pas", répliqua-t-elle en mettant un chapeau rose sur la tête d'Hitsugaya.

Ce dernier tenta de foudroyer son lieutenant du regard mais séparés par une colonne d'habits et par un chapeau rose criard, il ne pouvait pas faire grand-chose. Finalement, à l'aveuglette, il l'escorta dans les cabines d'essayage, pour finalement l'attendre sur une chaise. A côté de lui, d'autres hommes faisaient de même – seulement, ils accompagnaient leur femme ou leur petite copine. Hitsugaya, lui, accompagnait son lieutenant.

Il soupira, vaincu mais silencieux, et sortit son portable. Il était vrai que rédiger son rapport maintenant n'était peut-être pas une bonne idée, mais avec de la chance, Matsumoto s'abstiendrait de lui faire un défilé.

De la chance, il n'en avait pas beaucoup, aujourd'hui.

Le rideau s'ouvrit.

L'enfant prodige laissa chuter son portable en posant ses yeux sur elle.

Habillée d'une minijupe en cuir noir et d'une chemise, chaussée de hauts talons et ses cheveux relevés, elle avait l'air d'une secrétaire dont les charmes séduiraient n'importe quel directeur. Les hommes à côté du petit capitaine ne purent s'empêcher de la fixer. Ils se demandaient qui pouvait bien accompagner cette beauté. Hitsugaya pensa qu'il pourrait très bien se passer de le leur dire. Matsumoto ne pensa pas pareil. Elle s'approcha de lui, fit quelques tours sur elle-même et dit :

"Qu'est-ce que vous en pensez, taichou ?"

"Euh, hum" il évita soigneusement le regard noir des hommes autour. "C'est euh… pas mal."

"Pas mal ?" Répéta-t-elle avec des yeux implorants. Elle regarda le portable de son capitaine à ses pieds et fit un sourire. "Juste pas mal…?"

"Hum." Acquiesça-t-il en ramassant vite l'objet qui l'avait trahi.

"Je continue ?"

"Fais ce que tu veux" mais Matsumoto avait déjà regagné son petit box.

C'était bien la première fois qu'Hitsugaya rougissait devant tant de témoins ! Il fourra son portable au plus profond de sa poche et attendit patiemment que Matsumoto lui ait montré toutes ses tenues. Il essaya de garder son calme – essayer était un vain mot. Il se battait contre le mâle en lui, celui qui venait juste de s'éveiller.

--

Finalement, après une tonne d'achats, le capitaine de la dixième division se retrouva avec sept sacs sous le bras. Il remercia l'architecte du centre commercial d'avoir placé des cafés tous les deux mètres. Mais notre lieutenante était une femme difficile. Ils firent le tour de l'étage par deux fois puis, Matsumoto, habillée de ses nouveaux habits, trouva son bonheur dans un café de style occidental, à la décoration sombre et luxueuse.

Ils s'assirent à une table tout au fond, là où ils ne seraient pas dérangés. Avec soulagement, Hitsugaya se débarrassa des paquets en les entassant sur une banquette. Il s'installa en face de la jeune blonde qui ne manqua pas de faire une œillade au serveur.

"Ahem" dit ce dernier, tirant nerveusement sur son col. "Bonjour. Que prendrez-vous ?"

"Humm… " hésita Matsumoto en regardant la carte des desserts glacés. Finalement, elle dit : "Je vais prendre un chocolat liégeois ! Et vous taichou ? C'est moi qui offre !"

"…" il la dévisagea avant de dire : "un café…"

"Très bien."

Et le serveur s'éloigna en se demandant vaguement pourquoi cette femme appelait ce petit garçon "taichou" et pourquoi elle le vouvoyait.

"Ah ! Je trouve que ça fait du bien une journée shopping !"

"Tu n'aurais pas pu y aller avec Orihime…?" Demanda Hitsugaya en s'effondrant sur la table.

"Mais non, j'aime passer du bon temps avec vous taichou !"

"A sens unique…" marmonna-t-il.

Le serveur déposa la commande devant les deux personnes venant du Seireitei et repartit en lançant un regard appuyé au décolleté de Matsumoto. Cette dernière n'en tint pas compte et dit alors :

"Qu'est-ce qui vous ferait plaisir, taichou ?"

"Rentrer…"

"Vous n'êtes pas drôle ! Allez ! Amusez-vous un peu !"

"…"

Matsumoto entama la chantilly de son dessert avec sa longue cuillère et la lécha goulûment. N'importe quel homme aurait perdu conscience devant ce spectacle ; mais notre petit prodige faisait exception. Et puis, il fallait prouver qu'il était un homme, un vrai (moi, je veux bien aller vérifier dans son caleçon…)

Ce dernier était d'ailleurs en pleine réflexion devant sa tasse de café, tapait sa cuillère régulièrement sur le bord, effleurant l'anse et reprenant l'instrument pour refaire le même manège dans l'autre sens.

La jeune femme, amusée, eut soudain une idée ingénieuse. Du bout de la cuillère remplie de chantilly, elle tapota le nez du jeune garçon. Il sursauta sans se rendre compte qu'il avait de la neige blanche sur le museau :

"Matsumoto !"

"Quoi ? je vous sortais juste de vos pensées. Essayez d'oublier vos soucis taichou, juste un jour ! Allez ! On s'amuse !"

"…"

Il la regarda longuement et compris qu'elle voulait juste qu'il se détende un peu. Finalement, il relâcha ses épaules, desserra sa mâchoire et dit discrètement :

"Ouais… merci…"

"Pardon ?"

"Rien."

"Dites, taichou…"

"Quoi ?"

"Vous êtes mignon comme ça…"

Il rougit sans comprendre et sans sentir l'odeur sucrée sur le bout de son nez tandis que Matsumoto, armée d'un sourire amusé, attrapa un appareil photo jetable qu'elle avait acheté en vue du voyage dans le monde réel. Elle tourna la petite roulette et appuya sur le bouton noir juste avant qu'Hitsugaya se rende compte qu'il avait une noisette de chantilly mal perchée…

"Matsumoto !" Rugit-il.

Elle sourit malicieusement, essuya le nez de son capitaine avec son doigt et posa la chantilly sur les lèvres du garçon. Il rougit comme une tomate et se sentit obligé de boire un peu de son breuvage amer pour enlever les traces de la mousse blanche.

Finalement, elle n'était peut-être pas si bien intentionnée que ça.

--

Alors que Matsumoto terminait un autre de ses mangas shôjo, Hitsugaya achevait enfin son rapport pour la Soul Society. Ne sachant plus trop quoi faire, il se posa en dessous du kotatsu d'Orihime – bien qu'on soit en plein été - et se mit à réfléchir.

Sans savoir pourquoi, il se mit à penser à Hinamori. Son coma (voir plus bas), son admiration pour Aizen, ses entraînements… elle a été aveuglée… manipulée… et maintenant elle ne va pas bien… pas bien du tout… et il n'était même pas là pour elle… alors que c'était son meilleur ami--

"DEVINEZ QUI C'EST !"

Matsumoto avait posé ses longs doigts devant ses yeux et avait –involontairement- coincé la tête du jeune prodige entre ses seins.

"Matsumoto… il n'y a personne d'autre que toi et moi ici…"

"Ah oui c'est vrai ! Mais bravo taichou !"

"… pourquoi… ?"

Elle sourit tendrement et s'assit à côté de son capitaine, sous la couette.

"C'est vrai qu'il n'y a rien de mieux qu'un kotatsu pour se détendre… et puis vous savez… ça sert à rien de broyer du noir maintenant…"

Il dut admettre qu'elle n'avait pas tort. Bon d'accord, elle avait raison.

"Tu n'es pas inquiète… pour Ichimaru, toi ?" Demanda timidement Hitsugaya, tordant une paille avec ses doigts.

"Si bien sûr…" répondit-elle en se rapprochant doucement de son capitaine. Néanmoins son estomac se noua. "Mais vous savez je me fais une raison… et puis je suis sûre qu'Hinamori s'en fera une aussi… quand elle verra le gentil jeune homme qui s'inquiète pour elle…"

"! Comment savais-tu que…"

"Oh, je vous connais bien, taichou !" Dit-elle en souriant.

Il s'obligea à sourire doucement aussi. Avec tendresse, elle regarda Hitsugaya soupirer, le menton posé sur la table. Elle passa la main dans ses cheveux blancs et pleins de vitalité. Il ne réagit pas et se laissa faire.

"Dites-moi taichou, vous avez déjà embrassé Hinamori-chan ?"

Hitsugaya rougit fermement et se redressa, laissant la main de Matsumoto tomber dans le dos du jeune prodige. Il dit :

"Je n'y ai jamais pensé !"

"Vraiment ?" Demanda-t-elle malicieusement.

"Vraiment ! Pour moi, ce n'est pas plus qu'une sœur !" Se défendit Hitsugaya.

"Ah bon. Alors vous ne voyez pas d'inconvénients à ce que je vous vole un baiser, bien sûr."

"Qu…"

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, les voluptueuses lèvres de la sulfureuse Matsumoto s'étaient déjà posées sur les siennes. Il en oublia de fermer les yeux. Après quelques secondes de contact charnel, il frissonna en sentant la main de la jeune femme effleurer sa nuque et ses cheveux. Il scella ses paupières, décidant de se laisser emporter par le parfum envoûtant de son lieutenant.

Sa main gauche rencontra celle de la jeune femme. Doucement, il toucha l'ongle de son index, puis entrelaça avec lenteur leurs doigts. Elle sourit dans leur baiser, et se fit plus insistante. Mais il commençait déjà à manquer d'air. Il dut malgré lui rompre leur union pour reprendre sa respiration. Ils se regardèrent, lui le rose aux joues, elle un sourire malicieux, et recommencèrent à s'embrasser, la salive luisant sur leurs lèvres.

"Je sais garder un secret…" murmura Matsumoto en sentant la main de son taichou dans son dos.

FIN

Note 1 : J'ai eu beaucoup de mal à faire cette partie vu que je déteste Hinamori, mais je peux comprendre qu'il la considère comme sa sœur XD enfin à ce stade, elle n'est pas encore réveillée de son coma (après vous savez quoi, je ne spoile pas Xd)

J'espère que ma fic vous a plu XD le couple était certes… original :) mais j'aime travailler avec les couples originaux XD quoiqu'il en soit, la phrase de fin – je crois que vous l'aurez compris – insinue fortement qu'ils auront des relations plus explicites… il y a deux fics sur traitant de ce couple (eh oui, que deux XD) elles s'appellent "The Hardest Time" (très jolie, très poétique lol) et aussi "In Which Walls Speak" (sur Vous aurez compris qu'elles sont toutes les deux en anglais et moi, finalement, j'vais p'tête faire un lemon lol. On sait jamais :)

Bref, reviewez, ça me ferait très plaisir :)

NDLA : Petites corrections faites le 25 juin 2007 :)