Bonjour ! ^^

Bon, je me lance dans une nouvelle fic, comme vous le voyez… la première de Naruto (bon, ok, j'avoue, c'est parce que c'est là qu'il y a le plus de monde… xD)

Hem. Voilà, je voulais savoir si cette idée vous plaisait, et si je continuais… et si vous avez des suggestions sur la suite, ou quelque chose que je pourrais ajouter qui vous plairait (bien sûr, après, c'est en fonction de l'histoire…) et bien n'hésitez pas à m'en faire part ^^

Voilà, bonne lecture !

Narya

Prologue

Elle effleura le bijou de ses doigts fins et mats. C'était une pierre : du topaze orange. Sa forme n'était qu'un motif serpentant sur trois centimètres : un creux, une bosse, si vous préférez. Une vague régulière. Seul un trou minuscule permettait de le raccrocher à une chaîne dorée.

En remontant, on pouvait voir une paire de boucles d'oreilles longues : celle de gauche était un croissant de lune argenté, avec en son centre un petit rubis rond ; celle de droite était un soleil mêlant deux métaux : l'or rose et l'or jaune. Ses rayons n'étaient pas droits mais semblaient serpenter comme le collier, et au centre de cette sphère parfaite se trouvait un petit diamant de la même forme que le rubis.

Les doigts fins saisirent les bijoux pendants sous les oreilles et les retirèrent ; ils placèrent le croissant de lune par-dessus le soleil, le rubis en alignement parfait avec le diamant ; puis, les boucles d'oreilles se virent abaissées jusqu'au collier, où elle furent placées, au-dessus de ce dernier.

Lorsque le petit « clic » fut émit, signalant l'encastrement parfait des trois bijoux, chacun parfaitement ajusté sur le centre de gravité de l'autre, ils se détachèrent lentement du cou de la jeune femme qui les portait, le seul fil les reliant à elle étant une chaîne en or jaune. Les joyaux se dissocièrent lentement les uns des autres, respectant pourtant l'alignement gravitationnel de chacun d'eux, semblant suivre un fil droit, fin, tendu et invisible.

Quand enfin il y eut un espace d'un centimètre exactement entre eux, la jeune femme porta ses deux paumes à eux, les entourant de ses mains d'artiste confirmée, restant pourtant à distance, environ dix centimètres pour chaque membre, comme bloquée par une sphère parfaite, flottante et invisible.

La seule lumière projetée dans la pièce était celle que formaient les trois bijoux. Elle n'était pas puissante, plutôt vacillante, comme la flamme d'une bougie, mais assez puissante pour permettre d'éclairer un tant soit peu les alentours.

Sur le sol, on pouvait apercevoir, en observant bien, une superbe mosaïque, ses couleurs usées par le temps, mais intacte pour ce qui était de la beauté et de la magnificence de l'image représentée : un bateau naviguant dans la nuit, sur une mer calme se confondant avec le ciel. Elle était délimitée par un cercle fermé parfait, plutôt épais, noir, en onyx précisément, dépassant très légèrement du sol. En-dehors de ce cercle, de larges dalles de marbre blanc couvraient le sol.

Les murs formaient un hexagone et étaient de pierre ; de vieilles pierres, exactement. Toutes différentes, de tailles et formes semblables mais pourtant uniques, effritées et lissées par le temps, mais dont l'usure semblait donner à chacun de ces blocs irréguliers une histoire différente.

Le plafond était simple, apparemment haut puisque le peu de lumière émit par les bijoux ne parvenait pas à l'atteindre. Seulement, les lèvres légèrement pulpeuses de la jeune femme formèrent un sourire au souvenir de ce qui se trouvait sur ce plafond voûté : une simple couronne de fleurs. Un entrelacs de deux branchages épineux formant un cercle imparfait, agrémenté de six fleurs différentes, une pour chaque coin de la salle : une ancolie(1) dans le coin supérieur gauche, une amaryllis belladonna(2) à sa droite, une edelweiss (3) en dessous de la première, un gardénia (4) en face de l'étoile des neiges, un iris (5) dans le coin inférieur gauche et une rose bleue (6) pour le droit. C'était à elle qu'appartenait cet œuvre d'art mais le choix des fleurs était de son frère… seule l'edelweiss avait été élue par sa personne.

La lumière se fit petit à petit plus forte et chaleureuse, illuminant à présent toute la salle, et la jeune femme put lever un dernier regard affectueux vers son œuvre peinte. Elle s'attarda quelques secondes sur la couronne de fleurs et un léger sourire apparut sur ses lèvres, tandis que ses cheveux noirs se mirent à flotter autour d'elle, comme mus par une force indomptable.

Alors qu'elle avait fermé ses paupières et se sentait emportée vers un autre univers que le sien, elle entendit une voix à la fois douce et pourtant métallique prononcer un seul mot, un mot qui lui serait fatal : « Erreur ».

Elle ouvrit brusquement les yeux, tourna la tête rapidement en tous sens, entraînant sa longue chevelure noire à sa suite, puis se fixa sur la porte de bois en face d'elle : elle s'ouvrit sur son frère, à son plus grand soulagement. Malheureusement, ni l'un ni l'autre n'avaient prévu ce qui allait se passer.

La voix reprit son monologue de sa voix monocorde, à son plus grand malheur : « Transfert irréversible. »

Elle vit son frère tendre sa main vers elle et crier son nom :

- Noaaaaa !!!

Alors seulement à ce moment elle s'autorisa à paniquer. Pourtant, cela ne servit à rien : elle savait qu'elle serait transférée vers un autre monde, qu'elle le veuille ou non.

Elle se sentit aspirée irrémédiablement vers sa perte, la vue de la pièce où elle avait tant de fois été transportée et où elle était tant de fois revenue s'imposant une dernière fois à elle ; elle regarda une ultime fois son frère et plongea dans les ténèbres profonde de l'inconscience, ne sachant pas où elle allait atterrir.

*

Elle ouvrit les yeux d'un seul coup, en grand. Ils étaient vairons, inversés par la même occasion : l'un était d'un noir profond, abyssal, mais sa pupille était dorée et semblait comme un soleil au milieu de la nuit dont les rayons étaient les reflets de l'iris ; le second œil, le gauche, était ambre, irisé de noir tout comme sa pupille.

Elle observa les alentours en triturant ses longs et épais cheveux noirs ébouriffés. Ses doigts passèrent sur l'ateba* rouge que son frère lui avait fait et elle eut une pensée pour lui.

Où était-elle tombée ? Elle ne le savait pas. Les seuls indices dont elle disposait étaient le décor et le fait qu'elle sentait l'endroit bouger : elle bétait sans doute dans une camionnette, ou un minibus. Elle était assise sur une banquette dure et noire, en compagnie de deux autres personnes qui se tenaient le plus loin possible d'elle. Les parois étaient irrégulières mais symétriques et blanches. Le tout était éclairé par un seul néon bleu qui avait l'air de rendre l'âme.

Ses soupçons se confirmèrent lorsqu'elle tourna la tête à sa gauche : une grille quadrillée renforcée de gros barreaux les séparaient de deux personnes, dont l'une tenant un volant. Ils étaient bien en route vers un lieu dont elle ignorait tout.

La chaleur sèche et pesante qu'elle supportait difficilement la laissait croire qu'ils étaient en plein désert. La vue d'un sable foncé et de rares buissons secs et cassants purent confirmer ses pensées…

L'intérieur de la camionnette était renforcé à plusieurs endroits outre les barreaux les séparant des deux passagers à l'avant : les portières, à sa droite, au fond, comportaient elles aussi des barres démesurément grosses, ainsi qu'une paroi sans aucun doute épaisse, peut-être en acier. La tenue blanche uniforme, les menottes à ses poignets, ses chevilles et ses hanches, comme aux deux hommes avec elle confirmèrent ses doutes : ils étaient des détenus.

Des prisonniers en route vers un enfer sans nom au milieu du désert.

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1 :

2 : .

3 : /galerie-membre,fleur-edelweiss,

4 : .

5 : .

6 : .com/images/Bouquets/bouquet_

7 : une ateba est un fil d'une ou plusieurs couleurs enroulé autour d'une mèche de cheveux.