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PDV du narrateur.

Les rires gras de gardes parvenaient à ses oreilles alors qu'elle soupirait. Elle était seule, dans une pièce pourvue d'une unique fenêtre offrant une vue apaisante sur la pleine lune. L'astre céleste, elle l'admirait sous toutes les coutures car s'était de loin sa seule occupation depuis déjà un certain nombre d'heure qui n'en finissait pas.

Soudainement, devant sa cellule un cortège de ses semblables s'arrêta. Elle ne prit pas la peine de les regarder, car après tout elle savait pertinemment se qui l'attendait. Le bruit distinct d'une clé retentit, puis les grilles coulissantes glissèrent sur le raille rouillé, alors que la brune assise à même le sol se relava, et s'avança sans un mot jusqu'à ses bourreaux.

Sans être menottée, on la fit sortir de ce méprisable lieu insalubre, mais fut tout de même garder sous un bon oeil en étant entourée de quatre gardes méfiants vis-à-vis d'elle. Mais cette fois-ci nul crainte, la prisonnière avait pour de bon capitulé. L'espoir n'illuminait plus son regard émeraude, elle en avait fini, telle pour une cigarette arrivant à son terme, on l'avait écrasé brusquement.

En sortant de la prison de la capital de la cité l'ayant vu grandir vingt deux longues et sombres années, elle constata que les rues étaient bondées, qu'elle était la nouvelle attraction du moment. Assaillit de tous les côté par ses regards haineux, elle releva avec arrogance la tête tout en serrant les dents demeurant ainsi muette.

La jeune femme parait d'une robe noire marchait à hauteur des gardes, leur dictant le rythme à suivre. Son pas était pressé car finalement elle s'en réjouissait de s'en aller, de ne plus revoir ces lieux méprisables. La brune ne se formalisait même plus que ses pieds étaient continuellement picotés par la désagréable sensation de pierres pointues. Tout se qu'elle voyait miroiter devant ses prunelles fendues était la porte lui faisant fasse, grande, non immense, dont s'extrayait une léger lueur bleutée ainsi qu'un faible brouillard.

On la fit se stopper, affronter les regards disgracieux et impérieux de la populace, ainsi que ceux des membres de sa famille. Au devant des siens, elle ne put résister et cracha aux pieds de l'un d'eux, son propre père qu'elle haïssait plus que tout. Ce dernier nullement ébranlé par tel geste resta froid, distant et hautain.

-Pourriture, cracha t'il en l'encontre de son unique enfant.

Unique enfant qui n'en avait que faire de ses mots. Dans son dos un petit vieux s'approchait, il était vêtu d'une longue toge en satin, et d'un couvre-chef inutilement haut. Dans sa main, il tenait fermement un parchemin, et alors qu'il montait sur un petit escabeau faisant face à des tribunes où siégeait majestueusement « l'honorable » famille royale aux visages couverts.

Quand à la foule, elle resta calme, les nobles au devant et les simples paysans derrière. Le temps passait avec lenteur aux yeux de la condamnée n'écoutant que d'une oreille distraite le récit de ses fautes. A la fin du monologue du petit vieux, les larges battants de la porte au devant d'elle s'ouvrirent, et dans son dos on la poussa pour la contraindre à avancer. Une par une, la fautive d'actes réprimandés gravit quelques marches et parvenue au devant du passage des condamnés de son monde. Elle ne fut pas hésitante, bascula en fermant les yeux vers l'inconnu avec la triste et incontournable constations qu'ici, ou dans le monde des humains, elle n'était attendue nul part par quelqu'un.

Et en une fraction de seconde, le calme de la nuit de son univers fut balayé par le jour. La jeune femme tombait du ciel, bras enlaçant son corps et se repliant sur elle même. Elle s'interdisait de verser la moindre larme, après tout d'elle en avait déjà trop coulées. Et à chaque fois, elle se remémora presque inconsciemment que cela ne servait strictement à rien.

Elle était seule depuis si longtemps qu'elle considérait dame solitude comme son unique amie. Les derniers instants qu'elle vivait pouvant être les derniers, elle choisis par conséquent tout en souriant de graver au creux de ses souvenirs les cris des mouettes, ses splendides cheveux bruns claquant au vent, l'odeur fortement salée parvenant à ses narines puis...Douleur!

Un mal de chien se saisit d'elle alors qu'elle rencontra une matière solide. Elle s'attendait à ressentir l'eau de mer, la voici étalée de tout son long sur le pont d'un navire fendant les eaux de Red Line. Elle eut à peine la force de papillonner des yeux et d'entre apercevoir la lourde porte du navire qu'elle avait percuté avant de sombrer dans l'inconscience lui tendant, non la forçant à se réfugier dans les bras protecteur du repos.

Mais passons. Si l'on revenait quelque instant auparavant que la brune ne sombra, plus précisément au moment de sa collision, on apprendrait qu'au sein du navire qu'elle avait percuté chaque membre à son bord avait relevé leurs têtes de leurs besognes, et s'étaient agglutinés au devant de la sortie de leur sous-marin. Entre eux, l'équipage émit des hypothèses sur la cause de ce mystérieux bruit tandis que les pas calmes de leur supérieure parvinrent à leurs oreilles. Supérieure qui n'était qu'autre que le tristement célèbre chirurgien de la mort, Trafalgar Law.

-Qu'on m'explique, ordonna ce dernier adossé au mur.

-Et bien capitaine, il semble que ça provienne de l'extérieure, expliqua un rouquin à lunette. Dois-je allez voir se qu'il s'y passe?

-Oui, mais sois prudent Shachi.

Le dénommé Shachi hocha vivement la tête avant d'obtempérer à l'ordre de son capitaine. Il avait beau s'être dévoué, une boule d'angoisse se formait au creux de son estomac, alors qu'il s'avançait vers la sortie tout en étant incendié par les regard impatients ou anxieux de ses nakamas. Passant la porte, il vu de suite une inconnue étalée sur le pont du Polar Tang. D'un rapide coup d'oeil il s'enquit de l'état de la jeune femme, puis s'approcha d'elle tout en laissant la porte grande ouverte pour les regards curieux de ses amis s'agglutinant devant.

N'étant pas un sombre imprudent, le jeune homme vérifia l'absence de toute arme sur la demoiselle avant de se pencher à ses côtés et de vérifier son pouls. Le trouvant, il prit note qu'il était faible avant de reporter son regard vers son capitaine sortant à son tour.

Shachi s'écarta tout en espérant pour la brune que son capitaine veule bien faire quelque chose pour elle. Après tout, seul lui avait son sort entre ses mains. En décidant de la soigner, il lui sauverait la vie.

Le ténébreux capitaine des lieux observa un instant l'inconnue à ses pieds. Brune, le visage finement dessiné, de taille moyenne et au teint cadavérique. Qu'allait-il bien pouvoir faire de cette miss? Un sourire sadique aux lèvres glaçant même le sang à quelques un de ses hommes, il ordonna qu'on l'emmène à son infirmerie.

-Elle tombe bien. Je m'ennuyais.

A cette phrase Shachi reconnu bien là Law et n'émit aucun commentaire. Il s'approcha de nouveau de l'inconsciente, passa une main dans son dos et l'autre sous ses fines jambes cachées par sa robe avant de la soulever avec précaution. Emboîtant le pas du capitaine pirate, il s'engouffrèrent dans leur navire puis arrivèrent à l'infirmerie. Sur l'un des lits de la salle, il y déposa le corps inerte puis s'éclipsa laissant seul Law et la brune.

Penché au dessus de sa nouvelle patiente, le chirurgien était encore indécis. Sujet d'expérimentation ou la soignerait-elle? Replaçant une mèche de sa tignasse derrière son oreille il prit sa décision.

-S'est ton jour de chance miss.

Se détournant, Law farfouilla dans ses armoires et ressortit le nécessaire dont il avait besoin pour la soigner. Il semblerait que malgré sa chute la patiente du médecin des heart n'eut rien de grave, et après quelques bandages, et de la pommade le capitaine des heart quitta en silence la salle, dès lors impatient à se que la miss ne se réveil.

Et s'est en fin de journée qu'elle fit cette action. La brune encore sonnée ne comprit pas de suite que se passait-il puis, brutalement le fil de ses souvenirs lui revenu. Elle se redressa d'un bond, geste qu'elle regretta lorsqu'elle fut prise de vertige. Mains sur la tête, elle se maudit elle même alors qu'elle remarquait que son ancienne robe avait était troquée par une tenue d'hôpital.

Une constations la menant à la conclusion qu'on l'avait dévêtu, action dont elle ne se préoccupa guère n'étant pas particulièrement pudique, mais aussi car elle était heureuse de pouvoir encore profiter du fait qu'elle puisse se mouvoir. Souriant doucement, elle prit mille précautions en descendant de sa couchette.

Assise sur le lit, jambes pendantes dans le vide elle examina les lieux qu'elle occupait. Tous étant blanc, du sol au plafond en passant par le mobilier, et une forte odeur de désinfectant régnait. Il ne faisait aucun doute que la pièce était une infirmerie, mais de qui?

La brune ne pouvant garder cette question en suspens acheva de s'extirper de matelas qu'elle occupait puis regarda la porte tout en se mordillant la lèvre inférieure. Au bout d'un moment, elle céda face à la tentation et s'y approcha.

-Pensez que je puisse rester en place est bien une preuve qu'on me connais mal, rigola t'elle doucement alors qu'elle passait d'une infirmerie à un couloir semblant sans fin.

S'aventurant d'un pas confiant vers l'inconnu elle prit les intersections en tournant de gauche puis de droite sans trop d'inquiétude. Le mordant du froid ne la dérangeait pas trop après avoir passé plusieurs jours entre les quatre murs d'une cellule. Puis, au bout d'un moment elle entendu une voix outrée.

-Shachi! Ne touche pas à mon flan!

Face au sujet de cette dispute, la brune sourit doucement puis engagea sa route en direction de la provenance de cette voix, vite rejoint par d'autres créant rapidement un joyeux brouhaha. Au devant d'une porte, elle se stoppa, arrêtant sa main à mi-course jusqu'à la poignée. Allait-elle réellement débarquer comme une fleure, un joli sourire comme toute excuse? Et bien si. Soufflant par le nez, elle prit son courage à deux mains et passa le pas de la porte.

A son entrée, le joyeux brouhaha se stoppa, la brune venait de faire éruption dans une pièce où déjeunait joyeusement un groupe d'homme assez nombreux. Jouant la carte de la politesse, la nouvelle arrivante leur offrit un signe de la main.

-Je peux m'en aller si je dérange. Mais puis-je savoir où suis-je au moins?

Le silence pesant de la salle prit brusquement fin lorsqu'un des hommes habillé comme tous d'une combinaison blanche, mais d'un bonnet marqué Penguin s'approcha de la demoiselle. Il lui sourit gentiment avant de lui répondre.

-Tu ne déranges pas. Viens donc te joindre à nous. Elle peut, n'est-ce pas capitaine?

Le regard que lançait le heart derrière le dos de la brune força cette dernière à regarder par dessus son épaule et vu ainsi un jeune homme à la peau halée adossé à un mur de la pièce. Il portait un pull jaune canarie, ainsi qu'un pantalon bleu aux motifs circulaires noires identique qu'à ceux de son bonnet blanc. Le dit capitaine porta son regard à sa patiente puis plissa des yeux.

Devant cette réaction la dévisageant, la brune fronça des sourcils tandis que le jeune homme s'approchait d'elle. L'aura qu'il dégageait lui donna des sueurs froides, et sans qu'il n'est à dire un mot elle savait dès lors qu'on ne jouait pas avec lui. Tous attendant le verdict, Law s'approcha de cette inconnue puis songeur déclara :

-Des pupilles fendues. C'est atypique.

Curieux, le heart auprès de la demoiselle l'observa à son tour et remarqua ce détail. Il fut surpris mais oublia vite toute question lorsque soudainement l'estomac de la jeune femme émit une plainte que tous entendu. Honteuse, « l'invitée » des heart fit un sourire crispé se sentant d'un coup toute petite face à tous ces regards braqués sur elle, alors que de nouveau son estomac gargouillait.

Pour elle s'était de la torture! Elle les avait interrompu en plein repas, et l'odeur des plats appétissants se dégageant de chaque assiette l'ensorcelait.

-Désolé, bégaya t'elle tendis que le rire contagieux de Shachi atteignit le reste des hommes présents.

Restant plus sobre, Trafalgar quand à lui ferma les yeux une seconde avant de passer devant sa « patiente » pour rejoindre sa place habituel. Pour sa part, Penguin tira à sa suite la demoiselle que l'équipage avait recueillit et l'assit entre lui et son meilleur ami Shachi. Plongée si brusquement dans leur univers, la jeune femme fut perdue alors qu'une main se posa sur son épaule. Elle tourna son regard vers le propriétaire de cette main, et tomba nez à nez avec un homme dans la cinquantaine arborant un sourire franc et un tablier marqué d'une tache de sauce tomate.

-Je vais te nourrir gamine, je suis cuistot après tout!

Hochant la tête, la dit gamine ne refusa aucunement cette proposition. En attendant son repas, la jeune femme se vu imposer les prénoms et questions de chacun, apprenant ainsi le prénom de certains tel que Penguin comme l'indiquait le couvre chef, Shachi le roux le plus sympathique qu'elle n'avait jamais vu, ainsi que Tim un grand peureux face au sexe opposé et tant d'autre heart.

-Moi, je me nomme Moe, déclara un brun de plus lui faisant face avec un bonnet en forme de cône et rayé de multiple colorie et finissant par un pompon noir. Il reste plus que toi. Allez, s'est quoi ton nom p'tite dame?

-Kagugarami Otake Moyesïa.

-Encore une fois, très atypique, rigola joyeusement Moe, surnom? Avec une telle longueur j'espère que oui.

-Non. Je n'en ai jamais eut. Appelle moi donc la dixième.

Face à cette réponse la bonne ambiance se troqua par l'incompréhension des pirates. Pour lever le voile sur les interrogations de ses sauveurs avec joie Moyesïa développa sa réponse.

-Ma famille m'appelle la dixième car je suis la dixième a porter le nom Otake. On a rajouté Moyesïa pour me distinguer de mes aînées.

-Pas très joyeux, intervenu un ours polaire.

Face à la remarque du mink la brune lui fit un tendre sourire, alors que le fait qu'elle ne soit pas surprise du fait que le second puisse parler étonna les pirates présents, si bien que le capitaine prit la parole pour la première fois depuis le début de la conversation.

-N'es-tu pas choquée de voir un ours parler?

Avec lenteur l'invitée de l'équipage tourna son attention vers le capitaine des lieux, puis le sonda de son regard émeraude comme ce dernier l'avait fait durant toutes les présentations. Sans doute, il était quelqu'un de posé et calme conclut rapidement Moyesïa, quelqu'un dont les idées pouvaient être dangereuses s'il l'on est son ennemi.

Alors que son repas tant attendu était posé devant elle, la brune due se faire violence pour ne pas l'attaquer de suite pour à la place poursuivre la conversation avec le capitaine pirate par politesse.

-Non. Pas le moins du monde. Ap- CLASH.

La sérénité des lieux fut brusquement envolée alors que la pièce tanguait brusquement. Les pirates s'accrochèrent tant bien que mal aux meubles de la salle alors qu'avec effroi qu'elle ne tenta pas de dissimuler, Moyesïa vu son assiette rejoindre le sol. Gonflant les joues face à cette tragédie, elle se tourna vers Penguin et lui demanda vivement des explications.

-Je ne sais pas pourquoi le sous-marin est malmené ainsi, répondit ce dernier.

A cette réponse, le visage de la jeune femme se pencha sur le côté, ne sachant visiblement pas qu'est ce était un sous-marin. Une réflexion qu'elle n'eut pas le loisir d'approfondir car quelque instant par la suite, par la porte un homme approchant des trois mètres, et habillé d'un débardeur bleu marine apparut et engagea de suite la conversation avec Law.

-Capitaine.

-Que se passe t'il Jean Bart? s'empressa de demander l'interpellé faisant preuve d'un calme déconcertant face à la situation.

-La marine. On n'a de gros soucis. Deux navires de guerres à tribord approchant, et le dernier au-dessus de nous. En ce moment ils sont en train de nous canarder de boulets de canons.

S'autorisant de précieuses minutes de réflexions, finalement Law ordonna une remontée en urgence et bien vite, obéissant sans poser de question, l'équipage quitta la salle à mangé laissant seule la miss qu'ils avaient recueillis. Cette dernière dont mille questions se bousculaient au sein de sa boite crânienne fut subjuguée devant le spectacle qu'elle capta du regard.

Du sol, elle se releva doucement puis s'approcha d'un hublot. Main dessus, il admira l'océan d'en bas, et s'attrista de constater que tout cela coupait court. La surface du grand bleu approchant, Moyesïa se reprit. Elle n'avait pas de temps à perdre.

Sortant à son tour, seule l'agitation et la panique l'accueillirent. Elle souffla, ferma les yeux, et tous lui apparut. Chaque âme sur le navire elle les ressentit, pré-visualisant leurs gestes.

-La "présence", toujours aussi utile.


Plus loin, en salle des commandes on s'activait. Il n'y avait pas une minute à perdre et dès lors qu'on put accéder à l'air libre, le chirurgien divisa son équipage en quatre groupes et partit bien vite en découdre avec l'un des navires. Le ménage achevé, le ténébreux ne ressentit rien entre les corps des marines morts. Chirurgien de la mort, quel surnom qu'il adorait.

Puis, le sortant de ses songes son mini escargot phone sonna. Il décrocha le petit animal, puis dû faire face à la voix paniquée de son second.

-Capitaine!

-Qu'y a-t-il Bepo? Vous avez du mal avec le dernier navire. L'équipe de Shachi vient de m'appeler. Ils ont terminé et...

-Capitaine! On n'est mal, de...deu.., DEUX VICE-AMIRAUX!

- Bepo les as-tu identifié?

-Oui. Il s'agit de Momonga et le nouveau promu Saundo.

-J'arrive. De ton côté prend contact immédiatement avec le groupe de Shachi et dit lui de venir nous donner main forte. Et quand au groupe chargé de garder le sous-marin informes-les de se préparer pour une retraite dans les pires conditions. Face à deux vice-amiraux, on ne va sûrement pas en revenir indemne.

-Bien capitaine.

Après cette brève communication escargot-phonique, Law se retourna vers le groupe qui l'avait accompagné, leur informant rapidement de la situation précaire avant de créer une room assez grande. Usant de son shambel, il se retrouva sur le dernier navire de guerre encore en état, et eut le déplaisir de voir effectivement deux vices amiraux. Mais pour autant il ne se posa pas de question, kikoku en main, il engagea la confrontation avec son équipage pouvant le suivre jusqu'en enfer aveuglément.


Sur le navire du chirurgien, sur le pont apparut à son tour sa patiente du jour. Moyesïa passa son regard sur les navires de la marine puis passa un main dans sa tignasse brune. Voyant Moe penché à la rembarre blanche du navire, la jeune femme s'approcha de lui et lui tapota l'épaule. Geste qui le fit faire un bond.

Après une telle peur, il reprit pieds en prenant conscience qu'il ne s'agissait heureusement pas d'un ennemi.

-Tu ne devrais pas être là miss. S'est dangereux dans le coin. On est en plein combat contre deux vice-amiraux et de plus s'ils te voient, ils pourraient te prendre pour l'une des n'autres. Le mieux se serait que tu rentres te cacher avant d'être blessée ou pire.

-Euh,...Moe. S'est quoi un vice-amiral?

Le jeune homme écarquilla des yeux face à la question de la demoiselle, hallucinant face à pareille demande avant de lui expliquer.

-Un amiral c'est juste l'un des plus haut gradé chez la marine.

-Ah!...et s'est quoi la marine?

A cet instant, le heart pensait à une mauvaise blague de la part de Moyesïa. Se n'était tout simplement pas concevable qu'elle ignore l'existence de l'organisation mondial qu'était la marine.

-Moyesïa, tu débarques d'où?!

-D'un autre monde où je suis exilée.

-...t'es folle?

-Non.

-Si. J'en toucherai un mot au capitaine plus tard. Enfin si l'on s'en sort.

-Comment cela?

-Les gars sont à bout de force et le capitaine est lui même exténué. Ça me coûte de l'avouer, mais nous ne sommes pas encore assez puissant pour rivaliser contre deux costaux de la marine sans y perdre quelques plumes. Donc s'il te plaît rentre te mettre à l'abri, à moins que tu n'aies l'idée du siècle qui nous sortira de ce pétrin.

-Et bien, oui je l'ai ton idée de génie. Je vais tout simplement vous aidez!

-...hein?

-J'ai une dette envers vous, et mes affaires je les règle toujours. Alors je vais vous donnez un coup de main.

N'ayant même pas eut le temps de tenter de dissuader Moyesïa, Moe vu cette dernière accoururent vers la barrière alors que des chaînes apparurent entre dans les main de la demoiselle usant d'elles pour se hisser sur le navire de guerre encore à flot. Le jeune heart se rongea les ongles d'inquiétude alors qu'il se demandait si la jeune femme possédait un fruit du démon.

Dans un même temps, sur le pont du navire de guerre le temps était contre le chirurgien de la mort atteignant ses limites. S'auto demandant par moment d'où trouvait-il la force de parer les assauts de Momonga. Et du côté de son équipage les choses n'étaient guère mieux, comme le témoignait l'état d'Olive et Shachi ne pouvant plus se battre.

-Chirurgien de la mort ! Tu devrais t'inquiéter de ton cas, s'écria l'amiral déjà près à décapiter Law.

-Shambels!

Echangeant sa place avec l'un des cadavres de marines jonchant le sol, le capitaine des hearts se retrouva derrière son adversaire essayant de lui affliger un coup qui pourrait inverser la situation. Malheureusement, s'est plutôt la mouette qui faillit faire basculer cette confrontation.

Reculant d'au moins quatre mètres, à peine Law avait-t-il relevé la tête que Momanga utilisa son pas de lune. Et comble de malchance, s'était à ce moment là que sa room disparut alors que le pirate posa un genou à terre, le souffle court. Quand à la mouette, intérieurement elle se vanta de sa future arrestation alors qu'elle proposa une dernière fois à Law de se rendre, qui bien sûr, refusa en ajoutant un magistral doigt d'honneur.

Comprenant que seule la mort ferait plier le pirate, le gradé du gouvernement utilisa l'une de ses attaques qui fendit vers le chirurgien de la mort. Law, qui entre temps s'était relevé, regarda l'attaque venant de la lame maudite de son adversaire se diriger vers lui dans un faisceau de lumière pourpre.

Alors, à cet instant le ténébreux envisagea à une vitesse fulgurante ses possibilités de survies, quand d'un coup une chaîne s'entoura au niveau de sa taille, le tirant vers le mat du navire le faisant ainsi pour son plus grand soulagement éviter la technique de Momonga. Se ne fut seulement quand il fut suspendu tel un opossum qu'il remarqua la présence d'une brune assise en tailleur sur la planche retenant la voile du navire.

-Hey! Mister bonnet tacheté, comment vas-tu? l'interrogea Moyesïa avec un grand sourire.

Le pirate ne prit pas la peine de lui répondre, préférant lui ordonner sèchement de le faire descendre n'appréciant décidément pas le surnom qu'utilisait Moyesïa. Avec une moue, la demoiselle ne se risqua pas à le désobéir et les fit tout deux regagner le pont en utilisant ses chaînes. En contre bas, Momonga avait reculé de quelques mètres par précaution face à cette potentielle ennemie.

Le tableau qu'il vu était assez flippant. Le chirurgien de la mort auprès d'une jeune femme habillée d'une blouse de patiente. Déconcertant, pensa t'il alors que les deux jeunes gens lui faisant face échangèrent quelque mots.

-Miss, puis-je savoir pourquoi es-tu ici?

-Un simple merci m'aurais largement suffit, dit sur un ton ironique la brune, mais vu que s'est une question auquel j'ai droit, je vais te répondre. Je suis entrain de vous remercier pour m'avoir sauver la vie. Et maintenant ça te dit qu'on fasse équipe pour défoncer le clown en costume à rayure voilette? proposa t'elle tout en arborant un grand sourire.

Mais à peine avait elle achevé sa phrase qu'une attaque s'abattit sur eux. Reculant, les deux jeunes durent faire face à Momomga rejoint par Saundo laissant toute sa surprise s'exprimer en voyant Moyesïa.

-La 10eme Otake, dit il surpris, pourquoi êtes-vous ici?

-Hadrumondo Saundo! Se que je fais ici... hein bien...comme toi.

-Tu t'es faite exilée?! s'exclama le vice amiral.

-Oui.

-J'arrive pas à y croire, une Kagugarami exilée.

-Vice-amiral Saundo, connaissez-vous cette personne? l'interrogea Momonga.

-Et toi miss, tu connais ce vice-amiral? demanda le chirurgien d'un œil méfiant.

-Oui s'est l'ennemie de ma famille! répondirent-ils en même temps.

-Et la 10eme, l'interpella le vice amiral, qu'as-tu fais pour te retrouver ici? Mon père avait raison quand il disait que tu étais le vilain petit canard de ta famille. Tu dois être la seule à avoir sali son honneur. Allez, dis moi, entre exilés, t'as fais quoi?

-Castré, marmonna t -elle, j'ai castré l'un de mes prétendants, finit-elle dans un murmure.

Il ne fallut qu'une seconde à Saundo pour perdre tout sérieux et se laisser emporter dans un fou rire incontrôlable. Pour sa part, Moyesïa très agacée claqua sa langue tout en souhaitant étrangler ce gamin. Cette scène digne des plus grand sketch dû prendre finalement fin lorsque de la poche de Momonga la sonnerie d'un escargot phone retentit. Décrochant le vice amiral se demanda que pouvait-il bien se passer.

-Vice-amiral Momonga, nous avons besoin de vous. Eustass Cap'tain Kidd fait du grabuge au cap 24°nord; 68°ouest de votre position.

-Je suis déjà en pleine interaction contre Trafalgar Law.

-Mon vice-amiral, la base que Eustass attaque contient des secrets défenses.

-J'ai compris, soupira Momonga, j'arrive. Trafalgar ne crois pas t'en tirer comme ça. Ton arrestation n'est que partie remise. Vice amiral Saundo, nous partons.

-D'accord, et la 10eme à la prochaine!

-Ne m'appelles pas comme ça! hurla la brune hors d'elle.

Ne prenant pas la peine de répondre les deux vice amiraux se retournèrent puis usèrent de leur pas de lune pour s'en aller. Désormais seule avec les heart, la brune dû se soucier de la présence pesante du capitaine qui la fixait intensément de ses deux pupilles grisâtres. Heureusement pour la demoiselle, il finit par se détourner en direction de son équipage.

-Prenez tous les vivres et la trésorerie puis faite couler les navires. Par la suite, revenez dans le sous-marin et immersion immédiate. Mais avant tout, emmenez les blessés à l'infirmerie.

-Aye aye capitaine!

-Quand à toi miss, dit-il en se retournant de nouveau vers sa patiente, tu me suis.

-J'ai le choix?

-Non.

Partant en direction de son navire, Law fut ravie de ne pas à avoir à répéter son ordre. La demoiselle semblait avoir compris que se n'était pas le moment de l'énerver et le suivit sans trop divaguer. Arriver à sa cabine, le chirurgien lui ordonna de l'y attendre. Si bien qu'elle y patienta quatre bonnes heures lui laissant le loisir de visiter chaque recoin, de sous le lit double aux draps noirs, à la porte menant à une douche privée en passant par les trois bibliothèques pleine à craquées de livres encastrées dans les murs.

Lorsque Law revint il la surprit un livre à la main, assise sur son lit. Il ne s'en formalisa pas, et partant s'asseoir à son bureau où il dénicha un bloc note avant de planter son regard sur son vis-à-vis reposant son ouvrage sur sa table de chevet.

-Alors miss j'ai quelque question pour toi.

- Tu ne vas pas le croire mais je m'en doutais ! Je suis certainement devin!

-Tu as le sens de l'humour, mais je te conseille de ne pas aller trop loin? J'aime qu'on me respecte.

Face à ce conseil, la demoiselle reprit son sérieux ne trouvant plus trop l'envie de rigoler actuellement. Et cette réaction sembla plaire au médecin affichant un sourire fourbe.

-Très bien. Je veux ton nom, ton prénom et ton âge.

-Je m'appelle Kagugarami Otake Moyesïa et j'ai 22 ans.

-Date et lieux de naissance, et explique moi cette histoire de fruit.

-D'accord, j'ai plus rien à perdre de toute manière. Je suis né le 30 avril à Akuma la cité des démons qui se trouve dans un autre univers. Je suis la fille unique d'un général et comme l'a dit Hadrumondo Saundo, j'ai été exilé car j'ai castré un de mes prétendants qui était bien placé politiquement comme socialement. Cette histoire de fruit, s'est en faite que quand on n'est exilé on n'a deux possibilités. Qui sont soit avoir la même longévité de vie que toi en gardant ses pouvoirs, normalement on peut vivre jusqu'à 1000 ans, ou toucher la mer en donnant nos pouvoirs à cette dernière. Après on se transforme en fruit jusqu'on vienne nous sauver ou l'on s'éteint, devenant uniquement des fruits qui confèrent des pouvoirs. Il me semble que vous nous appelez; fruit du démon.

Scrutant la demoiselle des yeux, le médecin tentait de détectait toute trace de mensonge qu'il ne trouva pas. Il soupira, que faire de cette miss? Etait-elle lucide ou tout cela n'était-ce que le fruit de la folie. Venait-il réellement d'apprendre l'origine des fruits du démon? Un savoir que nombre de personne jalousait, et pour l'obtenir, lui, il lui a suffit de s'assoire devant une parfaite inconnue aussi prudente que Monkey D Luffy. Quand on vous dit que la vie est injuste...

-Euh, excusez-moi.

Interpellé, Law sortit de ses songes puis planta ses prunelles aciers sur la demoiselle qui prenant son courage à deux mains se jeta à l'eau.

-Puis-je voyager avec vous?

Ne démontrant pas sa surprise, Law ne répondit pas à Moyesïa qui reprit la conversation.

-Je n'ai nul part où aller, et je suppose que vous vous en doutez après mon récit. Vous avez aussi dû constatez que la seule personne que je connaisse, Saundo pour être précis, nous ne pouvons pas dire que l'on se porte dans nos cœurs. Et enfin, j'ai toujours voulu vivre des aventures palpitantes. Votre combat du jour face à cette fameuse marine montre que vous devez en vivre des aventures, alors que diriez vous de me prendre dans votre équipage?

La prendre dans son équipage? Le capitaine ne sait que dire, et veut prendre son temps pour réfléchir à la question. Alors avec le plus grand sérieux, il lui donne une réponse.

-Très bien. Je te donne une chance miss. Pour l'instant bienvenue chez les heart. Appelle moi capitaine.

-Quel est votre nom?

-Trafalgar Law.

-Je peux vous appeler Trafalgar? S'il vous plait capitaine.

-Tu désobéis à mon premier ordre.

-J'ai du mal avec l'autorité. Alors?

-Très bien. Va pour Trafalgar et capitaine.

-Merci capitaine Trafalgar!

Et voilà, elle était pirate.