Bonjour à tous,

Je me lance dans une traduction d'une fan-fiction écrite par xGryffinPuffx.

J'ai bien entendu l'accord de l'auteur pour la traduction.

Je mets en ligne les deux premiers chapitres, si vous aimez alors je posterais les autres chapitres par la suite.

Nom de la fan-fiction originale (EN) : Own Strange Little Family.

Nom de la fan-fiction (FR) : Notre propre famille étrange.

Disclaimer : J'écris pour le plaisir, les personnages appartiennent à J. K. Rowling, l'histoire appartient à xGryffinPuffx. Je ne fais que la traduction !

Bonne lecture à tous !


Hermione Granger était assise dans sa chambre, durant ses vacances d'été, lisant un vieux livre abîmé qu'elle avait lu une bonne centaine de fois. C'était son préféré depuis son enfance, « Oh, the Places You'll Go! » de Theodor Seuss Geisel. En le lisant, elle se voyait comme une adulte travaillant dans différents emplois qui l'intéressaient. Peut-être serait-elle vétérinaire ? Elle aimait les animaux. Ou peut-être serait-elle enseignante ? Elle aimait apprendre et lire. Ses possibilités étaient infinies. La seule chose qu'ils avaient en communs, c'était qu'ils étaient loin de chez elle, très loin.

Jusqu'à l'âge de cinq ans, ses parents l'avaient adorée. Elle venait d'une famille de dentistes, ses parents étaient fiers de leur travail, ils semblaient être une famille parfaite. Elle était enfant unique et le centre d'attention de ses parents et de sa grande famille. Elle était un enfant de bas âge charmant et facile, et avait montré des signes d'intelligences très tôt. C'était jusqu'au moment où des choses étranges commençait à se produire. Elle s'en souvenait comme si c'était la veille. Elle avait six ans et était à l'école primaire. Elle s'occupait de ses affaires en coloriant des lettres de l'alphabet que son professeur lui avait distribué. Sorti de nulle part, elle avait senti quelque chose se heurter à l'arrière de sa tête, elle avait regardé à temps pour voir qu'un petit garçon lui lançait des boulettes de papiers lorsque le professeur ne regardait pas dans leur direction. Elle l'avait ignoré mais il continuait à lui lancer des boulettes papiers jusqu'à ce que son professeur passe et la réprimande pour jeter des papiers au sol. Elle avait été si furieuse et blessée que le garçon qui l'avait tourmentée, et qui l'avait mise dans le pétrin, avait soudainement décollé de sa chaise pour se retrouver de l'autre côté de la pièce. Elle n'était pas sûre de ce qu'elle savait mais elle avait le sentiment qu'elle en était responsable. Elle avait senti un picotement dans son corps qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Puis l'école avait informé sa famille, ses parents avaient été mis au courant qu'elle était responsable de cet « incident ». Quand elle était rentrée cet après-midi-là, ils l'avaient sévèrement punie. Ils l'avaient nommée de tous ses noms, chose qu'ils n'avaient jamais faite auparavant, et l'avait traitée pire qu'un animal errant. Quand elle était partie se coucher ce soir-là, elle était indésirable et avait eu la même attitude que ses parents, elle était loin de l'enfant joyeuse qu'ils avaient eu ce matin-là au petit-déjeuner ! Tout avait changé en un seul jour.

Maintenant, Hermione savait qu'elle ne pourrait interagir avec ses parents. Cela faisait quatre ans qu'elle avait été aimée et accepté. Quatre ans depuis qu'elle avait été embrassée, emmenée en vacances ou félicitée pour ses efforts à l'école. Maintenant, tout ce qui se référait à elle était bizarre dès que quelque chose d'anormal se passait. Elle devait se débrouiller pour avoir de la nourriture, des vêtements pour elle, des vêtements pour l'école, ou d'autres choses soit en volant, soit en ayant un petit boulot par-ci, par-là, pour gagner de l'argent. Ses parents lui avaient seulement fourni les bases de l'abri et la possibilité de faire quelque chose de leur nourriture dans leur maison. Quand elle interagissait avec eux, ils l'ignoraient. Cependant, il y avait des jours où son père était de mauvaise humeur, voire infect. Dans ces cas-là, il s'en prenait à elle en empoignant ses cheveux, la traînant par-là, ou en la jetant brutalement au sol. De temps à autre, il lui donnait un coup de pied bien visé ou lui donnait une bonne claque. Elle avait des ecchymoses, des bleus, des bosses, et même une vilaine cicatrice sur sa poitrine lorsque son père l'avait balancée pendant qu'il aidait sa mère à préparer le dîner pour eux deux. Il avait eu un couteau dans la main, et l'avait coupée avec. Elle s'était enfuie à l'étage, saignant partout, certaine d'avoir besoin de points de sutures mais ne voulant pas sortir alors qu'elle se sentait défaillir. Maintenant, un rappel constant était là, de sa cicatrice rouge pâle et irrégulière qui s'étendait sur sa peau, qui ne valait pas la peine d'être aimée.

Mais elle avait survécu. Elle survivait tous les jours. Elle était devenue complètement studieuse et insouciante pour survivre au jour le jour. Elle était extrêmement brillante pour son âge et ne laissait jamais ses notes tomber en deçà d'un certain niveau, même si c'était pour se prouver qu'elle pouvait faire de bonnes choses, non fantaisistes. Cependant, la lecture, les devoirs et l'étude n'étaient plus l'objet principal de son attention. Elle aurait aimé que ce soit le centre de ses préoccupations comme tous les autres enfants… et avoir des amis. Elle avait manqué ses amis. Elle avait commencé à prendre de la distance quand les abus avaient commencés, et ils avaient continués leur vie, ne comprenant pas ce qui arrivait à leur amie autrefois si vif et drôle. Elle était solitaire et une survivante maintenant. Elle savait qu'en étant seule, personne ne pourrait lui faire de mal, qu'elle serait en sécurité.

Secrètement, elle aspirait à une vie tranquille, où elle ne serait pas seule, où elle n'aurait pas à survivre. Elle voulait une vie où elle n'avait pas besoin de prendre soin d'elle-même. Elle voulait une vie où elle pourrait parler à quelqu'un qui l'aimait, qui voulait être avec elle, qui voudrait la câliner et la soutenir. Elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle se trouverait, ni qui elle serait, mais elle le voulait. Elle voulait prouver qu'elle n'était pas un monstre malgré les choses bizarres qui lui arrivaient toujours à cause d'elle. Elle voulait une famille.


Severus Snape regardait par la fenêtre de sa maison d'été, le Manoir Prince. Il prit une gorgée de son thé, puis se détacha de la fenêtre pour retourner dans le salon afin de profiter de la paix et de la tranquillité. Alors qu'il avait fait une métamorphose complète de l'air sombre et rébarbatif de la maison afin d'obtenir un endroit chaleureux, invitant et sûr, il se sentait encore comme dans son enfance avant d'avoir déménagé avec son père violent à Spinner's End. Severus avait tout fait pour changer d'endroit, mais étant seul et seulement présent durant les vacances d'été, la maison ne donnait pas l'impression d'être chez soi.

Le seul endroit où Severus se sentait chez lui était à l'école de sorcellerie Poudlard. Il l'avait adoptée comme tel depuis son entrée lorsqu'il était un jeune garçon de onze ans, avec sa meilleure amie Lily Evans. Ils y avaient passés de merveilleux moment malgré le fait qu'ils étaient dans des maisons différentes. Il avait été à Serpentard tandis qu'elle avait été à Gryffondor. Leur maison partageait une brutale rivalité mais eux restaient ensemble. Ils étaient heureux. Du moins, jusqu'au moment où les Maraudeurs sont arrivés, il avait insulté sa meilleure amie d'un propos raciste. Il voulait reprocher à James Potter, son bourreau et agresseur, tout ce qui s'était passé entre lui et Lily, mais il savait que ses paroles avaient été la goutte d'eau de trop qui les avait séparés durant leur cinquième année et il souffrait depuis cette journée. Après la mort de Lily, il s'était juré de vivre seul et de mourir seul. Il estimait qu'il ne méritait pas une vie rempli d'amour, de plaisir, de rires et autres jalons. Lily ne pouvait pas l'avoir à cause de lui, alors pourquoi lui y aurait le droit ? Il se disait que c'était la seule façon de s'excuser et de lui demander son pardon pour ce qu'il lui avait volé. Alors qu'elle était loin de sa famille, il n'aurait pas de famille non plus. Il avait ses collègues à Poudlard où il était le Maître des Potions. Il avait aussi le professeur Albus Dumbledore qui faisait de son mieux pour l'épauler. Dumbledore était la seule raison pour laquelle il ne pourrissait pas à Azkaban, et à travers son service pour Dumbledore, il sentait qu'il faisait un peu de bien malgré que le travail que lui demandait Albus soit ennuyeux et très éprouvant à la fois. En ce moment, il était libre de toute charge de travail.

Cependant, l'année prochaine était l'année où Harry Potter retournerait dans le monde magique et irait à l'école de sorcellerie. Ce serait son travail de le surveiller et de le protéger. Ce serait… intéressant.

En regardant sa tasse de thé maintenant vide, il avait l'impression de pouvoir prendre quelque chose de plus fort. Alors qu'il n'était pas un grand buveur d'alcool à cause de son père abusif et alcoolique, il appréciait en prendre un peu ici et là, avec modération. Il se versa un peu de Whisky Pu Feu, content de le siroter jusqu'à ce qu'il s'endorme. Cependant, au moment où il venait à s'asseoir dans son confortable fauteuil afin de profiter du calme tout en sirotant son verre, les cendres de la cheminée s'allumèrent d'une lueur verte, laissant place à un homme, Albus Dumbledore. Le vieux sorcier utilisa sa baguette magique afin d'enlever la suie de ses brillantes robes bleues qui avaient des étoiles et des lunes un peu partout. Quand Albus tournait sur lui-même, Severus jura que les étoiles brillaient. Dumbledore redressa son chapeau et ses robes, et se tourna vers Severus qui regardait le vieil homme avec un mélange d'effroi et d'exaspération. Que pouvait vouloir Albus pour qu'il vienne vers minuit et au début des vacances d'été ? Severus se leva à nouveau pour saluer son invité quand celui-ci le regarda avec une étincelle dans les yeux et lui sourit, tendant la main pour l'empêche de se lever.

« Ne te lève pas pour moi, Severus, tu es plus à l'aise maintenant que je ne t'ai vu depuis de nombreuses années. »

« Oui, eh bien, je n'ai pas une école pleine de crétin à enseigner. » Severus pensait que cela rendrait n'importe qui tendu quand il devait s'assurer que les étudiants ne se feraient pas sauter eux-mêmes, leurs camarades de classe, ou encore leur professeur dans un acte d'insouciance stupide.

Severus fit signe à Albus de s'asseoir dans le canapé face au fauteuil dans lequel il était assis. Le vieux sorcier abdiqua et, en s'asseyant, sortit un paquet de bonbons au citron, il en proposa à Severus qui refusa. Albus en prit un, puis commença à lui expliquer la raison de sa visite express sans qu'il ait demandé l'avis de Severus.

« Severus, nous avons une situation quelque peu délicate, » commença Dumbledore en perdant le scintillement dans ses yeux alors qu'il parlait, « un de nos futurs étudiants moldus semble être… en train de lutter à la maison. »

« Comment ? En quoi cela me concerne, Directeur ? » demanda Severus, sincèrement confus et sans la moindre trace de sarcasmes.

« Cela me préoccupe énormément mon garçon, » continua Albus alors qu'il se penchait sur son siège, « elle a été portée à mon attention par une autre sorcière qui rendait visite à sa famille résidant dans le même quartier, elle a entendu des voix fortes et pendant qu'elle enquêtait, elle a vu la jeune fille montrer des signes d'accidents de magie pour se protéger. Elle m'a contacté immédiatement. »

« Que voulez-vous que je fasse avec elle ? » Severus était inquiet de savoir comment cette conversation allait finir, et il n'allait pas la rendre facile pour le Directeur.

« Ce que j'aimerais le plus, Severus, si tu pouvais prendre la fille et devenir éventuellement son tuteur par la suite. » Dumbledore était si sérieux que Severus en sourit. Albus voulait qu'il élève lui-même une enfant ? Spécialement une enfant qui aura besoin d'un suivi pour avoir eu une enfance difficile avant que cela ne cause des difficultés à long terme ?

« Non, Albus. » Severus se rassit et sirota son verre, il en aurait peut-être besoin d'un peu plus afin d'être débarrassée de cette conversation et de la demande ridicule du directeur.

Dumbledore sourit simplement. Il ne le dirait jamais à Severus mais il sentait que la jeune fille ferait du bien à la douleur et au côté emmuré du Maître des Potions. Il le sentait pour le jeune homme ayant perdu ce qui était le plus important pour lui, qui s'était donné une vie solitaire comme pénitence. Albus comprenait très bien cette douleur et cette souffrance. Il avait fait l'erreur de se tenir à distance de tout le monde, y compris de son propre frère, qui maintenant le haïssait encore plus, et s'était immergé dans la protection du monde sorcier contre deux sorciers maléfiques. Il avait fait l'erreur de ne plus jamais aimer après ce qui était arrivé à sa sœur. Il ne permettrait pas à Severus de subir le même sort.

« Severus, » dit Albus à peine au-dessus d'un murmure, semblant extrêmement vieux et fragile, ce qui attira l'attention du Maître des Potions. « J'ai pris une décision comme celle que tu as prise quand j'avais ton âge, j'avais aussi fait une terrible erreur qui a coûté cher à quelqu'un que j'aimais, je me suis immergé dans le travail en essayant d'oublier tout en étant indifférent à mes émotions. C'est la pire chose que j'ai faite Severus, je ne veux pas te voir commettre la même erreur que moi. »

Severus ne pouvait que fixer du regard cet homme qui était si secret sur son passé, ses idées, ses intuitions, il était si ouvert et vulnérable à ce moment. Il lui avait fallu toute sa volonté pour ne pas être d'accord avec cet homme, et dire qu'il ne répèterait pas l'erreur. Mais c'était différent. Il était Severus Snape, la chauve-souris graisseuse des donjons, la haine de tout ce qui était léger et heureux, le punisseur des Gryffondor, et surtout il était le Mangemort et l'Espion. Dumbledore était le défaiseur de Grindelwald et le chef de l'Ordre de Phénix. Une personnification d'un seul homme de tout ce qui était bon et juste, et un pilier pour une cause pour laquelle tout le monde devait se battre. Albus était un héros. Leurs situations n'étaient pas les mêmes.

« Ce n'est pas aussi simple Albus, je ne peux pas. » répondit Severus, d'une voix rauque. « En plus du fait que j'élèverais une petite fille, ça me stressera sûrement, et elle ne pourrait pas compter sur moi, surtout que le Seigneur des Ténèbres sera de retour, elle serait de nouveau abandonnée. Je suis vu par beaucoup comme un homme sans cœur mais je ne pourrais pas faire cela à une enfant innocente. »

Dumbledore se contenta de rire. « Les enfants ont une capacité incroyable à pardonner et à donner de l'amour Severus, elle vous connaîtrait comme vous êtes actuellement et ne se soucierait pas du passé. Vous auriez aussi une raison pour rebâtir votre réputation, et si tu l'élève bien, alors tu aurais quelqu'un dont tu seras fier et qui sera fier de t'avoir. Tu aurais une famille, Severus, la famille est très importante. Je veux que tu aies une famille, tu mérites d'en avoir une. Et d'aussi loin que Voldemort reviendrait, nous traverserons cette épreuve quand nous y serons. »

« Je ne sais pas. » le coupa Severus en pensant à ce qu'Albus lui disait, mais il ne méritait pas d'être pardonnée, d'avoir une vie… d'avoir de l'amour. Il méritait d'être misérable.

« Tu t'en sortiras. » le rassura Albus, « Ne plaignez pas les morts, Severus, et ne tombez pas sur votre propre épée. Si vous ne le faîte pas pour vous, faîtes-le pour cette jeune fille. Elle mérite quelqu'un qui l'aimera, n'est-ce-pas ? »

« Alors elle mérite d'être avec quelqu'un d'autre, Albus, quelqu'un qui lui donnera toutes ces choses, je ne peux pas. » Severus se rétracta de manière inhabituelle au fond de son fauteuil en ayant l'air vaincu.

« Je te propose quelque chose, » dit Albus, ayant une idée en plus, « Faisons un test, laisse-là vivre ici deux semaines, si tout se passe bien tant mieux, alors ce sera une nouvelle fantastique. Sinon je lui trouverais un autre endroit pour elle, elle ne peut pas aller dans le système d'orphelinat moldu Severus, trop d'enfants sorciers sont passés dans les fissures. » pensant spécifiquement à Tom Riddle.

Severus y pensa, c'était une suggestion juste mais il n'avait pas hâte d'y être. Cependant, puisqu'il pensait mériter de souffrir, élever une petite fille le qualifierait. « Très bien Albus, faisons ce test, quand amenez-vous la petite ? »

« Excellent ! », fit Dumbledore heureux, il soupçonnait que les deux allaient bien s'entendre. « Elle s'appelle Hermione Jean Granger, je vous l'amène dès demain soir. »

« C'est soudain Albus ! » s'écria Severus, il ne l'attendait pas sitôt. Sa situation était-elle si désastreuse ? « Qu'est-ce qu'elle mange ? De quoi a-t-elle besoin ? Que dois-je faire avec elle ? »

Encore une fois, Albus ria avec ce scintillement agaçant dans les yeux. « Tout ira bien, mon garçon, tu apprendras au fur et à mesure, et je suis sûr que ça ira mieux que tu ne le penses. » dit Albus en regardant Severus droit dans ses yeux bruns, et ajouta lentement comme si Severus avait des soucis de compréhension, « Ne sabote pas. Il y aura des moments où tu te sentiras dépassé, comme si tu échouais, que tu étais le mauvais choix, continues à avancer, viens me voir quand tu as besoin. Minerva sera d'excellents conseils. Comme Minerva à un certain âge, elle ne peut pas prendre Hermione avec elle. » Albus avait remarqué la petite lueur d'espoir dans les yeux de Severus quand il mentionna Minerva élevant des enfants, mais elle partit aussi vite qu'elle était venue quand il lui avait dit qu'elle ne pouvait plus. Cependant il n'allait pas dire à Severus que Minerva avait accepté quel que soit son âge. Peu importe ce que les gens disaient de l'air strict de sa Directrice Adjointe, elle aimait avoir des enfants puisqu'elle était incapable d'avoir les siens. Il ne doutait pas que Severus finirait par y voir la récompense.

« Très bien Albus. » Severus se hissa hors de son fauteuil, plus fatigué qu'il ne l'avait été plus tôt. « Voudriez-vous bien au moins m'envoyez un message à travers la cheminette avant que vous ne veniez. »

« Pourquoi Severus ? On pourrait penser que tu es nerveux ? » Albus se moquait de lui, c'était un homme qui était devenu espion contre le plus sombre sorcier de son temps, un homme qui avait accompli avec succès de nombreuses missions dangereuses, échappant à sa vie de peu et à son identité intacte, et maintenant il devenait nerveux à l'idée d'introduire une jeune fille dans sa maison.

« Insupportable, inquisiteur, vieillard. » grogna Severus dans sa barbe. Il savait que Dumbledore ne faisait que se moquer de lui à cause de ce qu'il avait accompli durant la Première guerre. Cependant, élever un enfant était très différent. Severus pensait qu'il préférait que le Seigneur des Ténèbres lui lance le Cruciatus plutôt que de prendre la petite chez lui.

« N'aie pas des pensées aussi sombres, mon garçon. » réprimanda doucement Albus, le regardant par-dessus ses lunettes en lune. « Essai de rester positif, elle sera très attentive à tes émotions grâce à sa vie de famille, et très vigilante, ce qui te mettra dans une certaine humeur et rendra certainement le lien entre vous deux difficile. »

Dumbledore pensait avoir entendu ce qui ressemblait à un calme et juvénile « alors quoi ? » venir du Maître de Potions mais ne fit pas de commentaires. « Bonne nuit Severus, je te vois demain avec Miss Granger. »

« Bonne nuit Directeur. » répondit sèchement Severus. Une fois Dumbledore repartit par voie de Cheminette, Severus se prépara à la petite quantité de sommeil qu'il obtiendrait ce soir. Demain soir, à cette heure-ci, il aura affaire à une petite fille chez lui. A la surface, son côté pessimiste lui disait que c'était une perte de temps, qu'elle le détesterait et qu'elle partirait probablement dans deux semaines. Mais profondément, oui, profondément, il espérait qu'elle l'aimerait, et que peut-être, juste peut-être, qu'il aurait une famille.