Source: Dir en Grey
Auteur: Oo Hikari no namida oO
Genre: Huhu...
Couples: Huhu bis...
Disclaimer: Blablabla un jour peut-être, blablabla.
Note de môa: Et c'est reparti huhu! Deuxième fics sur Dir en Grey et ma première UA par la même occasion J'espère juste que ça vous plaira.
Titre: Onegai Sensei
Chapitre 1: Première journée... mouvementée.
Il se plaça devant le mirroir et resserra un peu le noeud de sa cravate, enleva un faux-pli de sa veste et arrangea le col de sa chemise. Un dernier coup de brosse dans ses cheveux châtains et il sortit de chez lui en vérouillant la porte derrière lui, son sac en main. Niikura Koaru était un jeune-homme de 24 ans, assez grand, à la taille quelque peu androgyne et dont les cheveux, courts et noirs à l'arrière, tombaient en mèches plus longues et chataîns devant ses yeux. Malgré son âge assez jeune, il était déjà diplômé d'une prestigieuse université d'Osaka et il avait emménagé à Tokyo depuis peu, dans le but d'exercer dans un des lycées de la capitale, comme professeur de mathématiques. Et aujourd'hui était le premier jour, autant dire que l'angoisse se faisait légèrement sentir.
Il entra de justesse dans la rame de métro et se faufila entre les nombreuses personnes qui s'y trouvaient déjà. A cette heure-ci, le métro était bondé, les gens partaient travailler et beaucoup de collégiens et autres lycéens du quartier étaient du voyage. Il parvint à trouver une place et s'assit en soupirant, soupsonnant déjà une très longue journée, en attendant son arrêt.
Il régnait dans la rame une chaleur étouffante, dérangeante, mais Kaoru se retint de desserrer le noeud de sa cravate, il avait mis bien trop de temps à le faire pour vouloir le recommencer plus tard. Le lycée dans lequel il enseignerait était un lycée privé, connu pour ses excellents élèves mais malheureusement aussi pour ses "cas spéciaux". C'était également un lycée réservé aux garçons, aucune fille n'était admise, celles-ci étudiant dans une autre école non loin. Mais travailler seulement avec des adolescents ne le gênait pas, bien au contraire, il ne supportait pas les filles -au grand damn de sa mère.
Cela faisait plusieurs minutes qu'il fixait un groupe d'adolescents particulièrement bruyant et portant il le savait l'uniforme du lycée où il serait professeur. Je comprends mieux ce que le directeur entendait par "cas spéciaux". Le petit groupe survolté était occupé à faire glousser des lycéennes à l'air particulièrement cruche en leur disant toute sorte de chose quelques déplacées et en jouant aux allumeurs. Un d'eux attira le regard de Kaoru. Il était assis au centre du groupe, était assez fin et petit à la cheveulure décolorée et aux multiples piercings ornant sa bouche, son arcade et son nez. Un air espiègle était collé sur son visage et un petit sourire mutin étirait ses lèvres tandis qu'il caressait outrageusement l'entrejambe de son voisin en fixant intensément les adolescentes qui n'avaient de cesse de glousser. Il attirait tous les regards, choqués pour certains, indignés pour d'autres. Kaoru lui, le trouvait juste intriguant.
Alors qu'il le détaillait toujours, il le vit glisser sa main dans le pantalon de l'adolescent assis à côté de lui en lui souriant de manière plus qu'explicite et la chaleur qui entourait Kaoru lui sembla augmenter encore plus quand les deux lycéens s'embrassèrent. Les passagers, indignés, avaient tous détourné le regard et avaient tenté comme ils le pouvaient de s'éloigner le plus possibles du petit groupe mais lui le fixait toujours, comme hypnotisé. Et son coeur rata un battement quand le jeune homme se retourna soudain en le fixant d'un air amusé avant de lui adresser un clin d'oeil. Kaoru baissa aussitôt les yeux en rougissant, honteux de s'être fait repérer de la sorte et n'osa plus regarder le petit groupe qui descendait au même arrêt que lui. Il s'avança vers les portes de la rame en fixant toujours ses pieds, l'adolescent blond s'étant posté juste à côté de lui, son épaule frôlant presque la sienne, et il tenta tant bien que mal d'ignorer les petits rires qui lui étaient de toute évidence destinés. La rame ralentit enfin, après ce qui lui sembla être des heures et les portes s'ouvrirent, lui apportant l'air qui lui manquait. Il allait pour descendre mais le petit groupe le devança et, sans même lui adresser un regard, l'adolescent passa près de lui en caressant sa hanche du bout de ses doigts. Kaoru se figea un instant, étonné de cette audace et ce ne fut qu'au moment où les portes allaient se refermer qu'il s'élança hors de la rame, cherchant d'un regard perdu cet étrange garçon sans-gêne. Mais il n'était nulle part. Je rêve...
oOoOoOo
Il avançait dans la cours d'une démarche pressée, pas vraiment à l'aise que tous les regards convergent ainsi vers lui et, ignorant les murmures qui s'élevaient sur son passage, il pénétra dans le bâtiment administratif. Il s'arrêta un moment après avoir fermé la porte et tenta de calmer sa respiration. Mais où était donc passée sa maîtrise de soi? Il était ridicule, pas de quoi se mettre dans des états pareils vraiment! D'habitude, le regard des autres ne le dérangeait pas -encore moins celui des élèves. Mais alors quoi? Il rougit légèrement en se souvenant de l'incident du métro et grogna en se rendant compte que son trouble venait de là. T'es pire qu'une collégienne là Kao, c'est qu'un gosse qui s'est amusé à te taquiner c'est tout. Oui mais quel gosse... Il se prit la tête dans les mains de dépit et respira bruyament pour chasser ce souvenir de sa mémoire.
-Monsieur, vous allez bien?
Une jeune femme se pencha vers lui en posant sa main sur son épaule de manière inquiète et le regarda étrangement. Il se redressa en la regardant lui aussi et tenta de se donner une contenance en se raclant la gorge.
-Ah euh, oui je... oui ça va.
Elle le fixa bizarrement sans rien dire puis retourna s'asseoir derrière son bureau avant de plonger ses yeux vers son écran d'ordinateur. Kaoru la regarda faire avec étonnement, se demandant si elle n'avait pas oublié sa présence tant elle semblait concentrée. Sa voix s'éleva pourtant à nouveau et il sursauta:
-Vous devez être Niikura-san, ne?
-Hai.
-Le directeur va vous recevoir.
Il la regarda se lever à nouveau et hésita avant de la suivre. Ils marchèrent quelques instants dans un petit couloir puis la secrétaire s'arrêta devant l'une des portes et frappa trois petits coups distincts avant d'ouvrir la porte. Le directeur qui était au téléphone lui intima d'entrer sans faire de bruit et alors qu'elle avançait devant le bureau suivie de Kaoru, le vieil homme raccrocha enfin.
-Niikura-san asseyez-vous, je vous en prie.
Kaoru inclina brièvement la tête en signe de salut et pris place sur l'un des sièges qui faisaient face au large bureau du directeur. La jeune femme elle resta debout près de la porte. L'homme face à lui rangea quelques documents dans un tiroir à sa droite, réajusta les lunettes sur son nez et croisa les doigts devant lui, regardant intensément Kaoru qui avait retrouvé son self-control et qui ne bougeait pas, fixant lui aussi l'autre homme.
-Nous en avions déjà discuté lors de votre entretien mais il y a quelques points que j'aimerais revoir avec vous avant le début des cours qui aura lieu dans environ un quart d'heure maintenant. Les élèves ont déjà dû regagner leur classe pour la plupart mais certains préfèrent arriver à la dernière minute. Ceux-là ne seront pas acceptés en cours, une fois la sonnerie passée, les retardataires seront envoyés au bureau des surveillants où un travail leur sera assigné. Est-ce clair?
-Oui monsieur.
-Bien. La première classe que vous avez est la classe des premières C. Elle regroupe des élèves de niveau très hétérogène malheureusement et comporte quelques éléments perturbateurs mais je suis sûr que vous arriverez à vous faire respecter sans mal, fit le directeur avec amusement.
Kaoru hocha la tête et le directeur lui sourit.
-Bien dans ce cas-là ce sera tout Niikura-san, bonne journée et j'espère que vos débuts dans notre prestigieuse école vous seront agréables. Tomoko-chan va vous accompagner jusqu'à votre salle de classe, dit-il en désignant la secrétaire de la main.
Kaoru se releva pour serrer la main de son supérieur puis il sortit du bureau, suivit de la jeune femme qui passa devant lui sans rien dire, lui intimant ainsi l'ordre de la suivre. Bizarre qu'ils engagent une femme dans un lycée réservé aux garçons... Ils sortirent du bâtiment administratif pour pénétrer dans le bâtiment scolaire et ils se dirigèrent en silence vers le premier étage. La jeune femme stoppa devant une pièce close d'où s'échappait un brouhaha sans nom, mélange de rires, de cris et de discussions plus énergiques les unes que les autres.
-Voici la classe dans laquelle vous enseignerez pendant les trois premières heures de la matinée, la quatrième heure est libre.
-Arigato.
La secrétaire hocha la tête d'un air entendu et s'éloigna à nouveau dans le couloir, laissant le jeune professeur seul face à cette porte. Et la sonnerie qu'il redoutait tant sonna tout à coup, annonçant le début il le savait d'une longue et pénible journée. Il soupira et calmement, il fit coulissait la porte...
oOoOoOo
L'ambiance dans la classe était joyeuse et survoltée, des groupes d'élèves s'étaient formés ça et là et discutaient de choses et d'autres en souriant et riant. Près de la fenêtre, un groupe de cinq adolescents était assis sur les bureaux du fond de la classe. Deux d'entre eux se papouillaient gentilment, attirant les moqueries des trois autres auxquelles ils répondaient par une savante ignorance. Un petit blond au sourire mutin se pencha vers eux, ricanant.
-Vous me faites une place?
Pour toute réponse, les deux enlacés ressérèrent leur étreinte en lui tirant la langue, ce que le blond s'empressa de faire à son tour, accompagnant cet acte d'une grimace de son cru.
Alors qu'il allait riposter avec une remarque bien sentie, la cloche sonna, annonçant le début des cours et ils regagnèrent tous leur place en bougonnant, les deux amoureux se séparant non sans rechigner. Le petit blond tira sa chaise en la faisant crisser sur le sol et s'affala dessus, posant -ou plutôt jetant- son sac sur la table avant de fixer son regard vers la fenêtre à laquelle son bureau était collé. Il s'y accouda négligeament et posa son menton sur la paume de sa main, attendant que le professeur arrive. Non pas qu'il lui tardait que le cours commence mais ils devaient avoir un nouveau prof ajourd'hui et il lui tardait de voir la tête de cet abruti. Avec un peu de chance, ils leur avaient encore collé un vieux sénile et râleur au bord de la retraite. Rien de bien interessant en somme mais il se ferait une joie de le faire tourner en bourrique. Ils pourraient pas nous en coller un jeune et avec une paire de fesses à damner un Saint? Là je serais attentif en cours au moins...
La porte de la classe s'ouvrit et les dernières discussions moururent quand le professeur entra. Le petit blond ne détourna pourtant pas la tête de la fenêtre par laquelle il regardait les élèves de troisième année jouer au basket dans la cours en contrebas, préférant éviter à ses pauvres yeux la vision catastrophique que devait certainement donner le "nouveau professeur de mathématiques s'il vous plaît". Pourtant quand plusieurs murmures s'élevèrent dans la classe et que son voisin lui donna un coup de coude pour le faire sortir de sa rêverie, il le fusilla du regard et consentit non sans râler de tourner la tête pour admirer la tête de cet abru... de ce canon! Il ouvrit de grands yeux en voyant le jeune professeur à l'allure androgyne et au costume gris particulièrement bien cintré qui était occupé à écrire son nom au tableau. Quand le professeur se tourna vers eux pour les fixer, un grand sourire vint fleurir sur ses lèvres. Tiens donc...
-Je me présentes donc, je suis Niikura Kaoru et je serai votre professeur de mathématiques à partir d'aujourd'hui.
Le petit blond qui se trouvait au fond de la classe fixa le nouvel arrivant avec un sourire d'anticipation. Finalement, je vais être attentif cette année...
oOoOoOo
Cela faisait plus de deux heures que le cours avait commencé et il n'avait franchement pas à se plaindre. A part demander à quelques élèves de se taire de temps à autres, ils étaient à peu près tous attentifs à ce qu'il disait et l'ambiance de classe était plutôt bonne. Bien entendu, le niveau était très hétérogène, le directeur n'avait pas menti. Une bonne moitié de classe semblait avoir des difficultés, un groupe d'approximativement cinq ou six élèves faisait avancer le cours et le reste de la classe semblait dormir ou rêvasser. Tant pis pour eux, je ne vais pas les reprendre à chaque fois non plus, ils verront bien le résultat à leurs examens de fin d'année. Il se tourna vers le tableau noir pour le farcir un peu plus de formules toutes plus abstraites les unes que les autres à l'aide de sa craie blanche qui avait bien diminué depuis le début de la matinée. Et une fois de plus il sentit ce regard lui brûler le dos. Cela faisait deux heures et demi à présent qu'il donnait son cours mais cet élève ne l'avait toujours pas quitté des yeux. Il continuait pourtant d'expliquer ce qu'était une somme de vecteurs aux élèves en cachant parfaitement sa gêne et en ignorant bien celui qui le fixait sans cesse.
Quand Kaoru avait fait l'appel et qu'il l'avait apperçu lui, il s'était figé un instant mais c'était bien vite repris, ignorant les battements affolés de son coeur. Nishemura Tooru... Ainsi c'est comme cela qu'il s'appelait. Pourtant il avait remarqué que ses camarades l'affublaient d'un tout autre nom et que le garçon n'en semblait pas du tout gêné, au contraire il semblait même préférer qu'on le nomme ainsi. Et si lui n'avait pas était particulièrement ravi de voir que le petit voyou du métro faisait partie de sa classe, cela n'était de toute évidence pas réciproque. Quoique le sourire mutin qui ne quittait plus les lèvres boudeuses du jeune blond le laissait tout de même perplexe. Je ne veux même pas savoir à quoi il pense.
Et ce petit manège dura jusqu'à la fin de la troisième et dernière heure de cours. Kaoru rangea ses affaires à son sac en ignorant le boucan qui s'élevait à nouveau dans la classe et il quitta la pièce. Avant d'arriver à la porte, il jeta un coup d'oeil en coin au jeune Nishemura mais celui-ci était occupé à ricaner avec quatre autres adolescents qui semblait tout aussi voyous que lui. Pourtant au moment où il allait détourné le regard, deux orbes sombres se plantèrent dans les siens en le fixant avec un sérieux étonnant et il tourna la tête en essayant de ne pas laisser paraître sa surprise. Kyo fixa le jeune professeur sortir de la classe comme si de rien n'était et il sombra dans un soudain mutisme qui étonna ses amis.
A SUIVRE...
