Bonjour à tous ! Quelques précisions avant de commencer.

Waterloo est une fic de spanglemaker9 qui m'a gentiment autorisée à la traduire en français. Si l'originale vous intéresse, le lien est dans mon profil.

Sinon que dire de plus, ah oui, j'aime les reviews, alors ne vous posez pas trop de questions si vous avez envie d'en laisser une.

Et pour ceux qui vont aimer cette fic (si j'arrête mon blabla peut être que vous allez pouvoir commencer à la lire) une note en bas de page vous attend.

Bonne lecture.


Waterloo

Je hais Edward Cullen.

C'était une réponse complètement irrationnelle, juvénile, je le savais. J'aurais du passer au dessus de ça et ne pas le laisser avoir une telle emprise sur moi. J'étais une femme intelligente, je n'aurais pas du permettre à ce superficiel et irritant, joli garçon, de m'atteindre. Je savais tout ça mais je ne pouvais rien y faire. Il me rendait totalement, complètement, folle, et ce depuis le premier instant ou nous nous étions rencontrés.

C'était il y a deux ans, lors du premier jour d'orientation pour les diplômés de troisième année du programme d'Histoire de l'Université de Washington. Il était en retard à la réunion, bien sur. Il est arrivé en coup de vent se comportant comme s'il venait faire une séance photo pour le prochain catalogue Abercrombie et Fitch. Se donnant l'air chagriné et faussement gêné, lançant son mignon petit sourire courbé et ratissant ses cheveux brun roux de sa main, comme s'il était réellement embarrassé ou quelque chose comme ça. C'était absolument pathétique d'entendre la moitié des femelles de la pièce pousser un soupir audible sur son passage. Moi compris. Je dois l'admettre mon premier coup d'œil à Edward Cullen m'avait un peu laissé… sur le cul. Mais vous ne pouvez pas me blâmer pour ça. Il était grand et musclé, mais pas trop, juste ce qu'il faut. Il avait un visage à faire pleurer les anges, des pommettes hautes et la ligne de ses mâchoires à aiguiser un couteau et ses yeux font… tomber les culottes sur commande. Et je ne commencerais pas à vous parler de ses cheveux, cela vous mettrais mal à l'aise.

Et il savait absolument tout ça.

Il se pavanait dans cette réunion d'orientation deux ans plutôt exactement de la même façon dont il s'est pavané les deux années suivantes de notre programme d'Histoire, laissant dans son sillage des femmes évanouies partout où il allait. L'enfer, même les hommes se pâmaient devant lui, dans une sorte de maladie étrange faite d'envie et d'idolâtrie. Parce que contrairement à la majeure partie des étudiants d'Histoire, Edward Cullen avait une vie sociale. La plupart d'entre nous se réfugiait à la bibliothèque le vendredi soir pour travailler au lieu de sortir, nos interactions sociales se limitant aux harcèlements des étudiants de premier cycle à qui nous enseignons l'Histoire, et nous clignons des yeux comme des taupes dans les rares occasions que nous avions de sortir au soleil. Edward Cullen vivait. Avait des rendez-vous. Il arrivait à chaque séminaire suivi par de chaudes et jeunes étudiantes excitées, en retard, avec son charmant sourire rayonnant. Et il était toujours de sortie, sa vie pleine de projet, d'engagements sociaux, d'amis. Il était comme une espèce différente, une star du rock tombée au milieu de rats de bibliothèque étudiant l'Histoire.

Oh, et ai-je mentionné le fait qu'il était blindé ? Comme si cela ne suffisait pas qu'il soit né avec un avantage génétique ridicule, il avait aussi gagné à la loterie familiale. Moi j'étais dans les prêts étudiants jusqu'au cou, que je rembourserais toute ma vie, et lui tournait sur le campus avec un voiture de sport flambant neuve. Sa famille avait probablement fait don à l'université d'un million, lui assurant de sortir d'ici diplômé avec un poste de titulaire correctement rémunéré alors que la plus part d'entre nous ferions des pieds et des mains pour obtenir un emploi à temps partiel. En supposant qu'il décide de travailler, parce qu'il n'en avait probablement pas besoin. Effroyable.

Et la chose la plus irritante au sujet d'Edward Cullen, c'est qu'il n'était pas stupide. J'aurais vraiment voulut qu'il le soit. Quand je l'avais vu pour la première fois à cette réunion d'orientation, j'étais prête à le décrire comme l'un de ces gosses de riches tuant le temps à l'université en attendant que son fond d'investissement familial le pousse dehors. Et peut être que la partie du fond d'investissement était vrai mais il ne tuait pas le temps. Il était intelligent. Et même s'il arrivait en retard, le regard négligemment baissé à chaque cour, quand il ouvrait sa jolie bouche, il était gentil, perspicace et complètement préparé. Comment osait-il ? C'était injuste.

Alors je hais Edward Cullen. Cela n'aurait pas était un problème si l'univers avait été juste, mais il ne l'était pas. C'était un grand département, avec plus d'une centaine d'étudiants poursuivant leur études à des degrés divers, de la maitrise au doctorat et ce dans tous les domaines différents de la spécialité. Si la vie avait été juste, il serait un grand spécialiste de la guerre du Vietnam ou il serait perdu dans la masse des médiévistes, loin de moi. Mais non il était spécialisé dans la marine du XIXème siècle. Et j'étais spécialisée dans l'Histoire de France sous le règne de Napoléon. Sa spécialité était en guerre contre ma spécialité. Tous comme j'étais en guerre contre Edward Cullen.

Nos sujets se croisaient constamment. L'Histoire peut sembler figeait, mais lorsque vous creusez un peu… et c'est vraiment ce que j'aime, tout peut être sujet à interprétation. Il y a les gens et il y a les événements et si ceci c'est produit en raison de cela ou d'une réaction à ça..., tout est question d'interprétation. Et Edward Cullen et moi interprétions tout à fait différemment. Cela conduisait à une certaine mauvaise ambiance. Et notre référent, le professeur Banner, avait du intervenir plus d'une fois, nous renvoyant chacun dans notre coin. Et lorsqu'il raisonnait et argumentait (de manière totalement erronée, si vous voulez mon avis), il n'était jamais mal informé. C'était rageant.

Mais nous étions dans notre dernière année d'étude et commencions à travailler à nos thèses, ce qui signifiait qu'une fois diplômée je n'aurais plus jamais à revoir son exaspérant, beau, arrogant, étonnant, visage. Merci mon Dieu.

J'avais travaillé tout l'été au plan de mon mémoire, de sorte qu'à l'automne je pus totalement me concentrer dessus. A ma première réunion de travaille avec Mr Banner, je l'avais accablé d'idées, de livres, situations et il avait juste regardé ses mains et m'avait souhaité bonne chance. Je débutais mes recherches dès le commencement du semestre, me retranchant à la bibliothèque où je m'installais dans la durée.

Je m'étais senti chanceuse dans l'attribution de ma place cette année là. Elle était dans le fond du quatrième étage. Et c'était là que les vieux livres d'Histoire venaient mourir. Il y avait des piles de vieux tomes moisis traitant de sujets historiques obscurs et mystérieux. Personne ne venait jusqu'ici. C'était si peu fréquenté que les lumières ne s'allumaient pas en même temps que les autres étages. Elles fonctionnaient avec des capteurs automatiques. J'adorais ça. Si calme et paisible. La seule chose que je pouvais reprocher à ma place, c'est que celle d'Edward Cullen était juste à coté… Evidement, parce qu'il semblait qu'il faille que je sois hantée par lui jusqu'à ce que j'obtienne mon diplôme. Mais je pouvais simplement fermer la porte et allumer mon ipod et prétendre qu'il n'était même pas dans le bâtiment, et c'est exactement ce que je faisais depuis le début du trimestre.

Donc, j'essayais de l'ignorer, quoi qu'il arrive. Mais c'était difficile quand je n'arrêtais pas d'entendre le son de sa voix, interrompu par des rires insipides, à intervalles réguliers, comme je l'entendais ce soir. Ca allait quand j'étais enfermé dans mon petit bureau, mais là j'étais dehors, à la recherche d'un livre. C'était si vide ici que chaque petit son portait. Et en ce moment, la conversation galante d'Edward avec une jeune fille se répercutait sur les livres tout autour de moi. Je n'avais toujours pas trouvé ce que je cherchais et à cause de leur discussion, j'avais oublié les références du livre. Alors dans un excès de colère je retournais à ma cabine où je l'avais griffonné sur mon bloc-notes.

Quand je tournais au coin je repérais la source du rire. Lauren Jesaisplussonnom. Grande, fine, long cheveux raides, fausse blonde. Jolie, classique, à consonance fille de passage. Parfaite pour lui. Elle était une étudiante de premier cycle dans la section d'Introduction à l'Histoire du monde. La section où enseignait Edward naturellement. J'étais certaine que sa matière principale était le stylisme, mais ce semestre elle avait développé un intérêt soudain pour l'Histoire, et je l'avais plusieurs fois trouvé en train d'errer dans le département, à la recherche d'Edward. J'étais convaincue que ce dernier était responsable d'au moins vingt-cinq pour cent des inscriptions féminines aux cours d'Introduction à l'Histoire depuis qu'il avait commencé à l'enseigner l'année précédente. Ses cours étaient toujours pleins et les étudiants désespéraient toujours de s'y faire transférer, des miens aux siens. Prêts à tout pour m'échapper, à moi et à mon stylo rouge de la mort. Ils me haïssaient. Petits imbéciles paresseux.

Ce soir, Lauren était apparemment plus déterminée que d'habitude et elle l'avait traqué jusque dans son box. Ou, il était plus probable qu'il l'y est invité. Il était appuyé dans l'encadrement de la porte, bras négligemment croisés sur sa poitrine, souriant et hochant la tête tandis que Lauren bavardait, les pouces accrochaient dans les sangles de son sac à dos de manière à faire pointer ses seins en direction d'Edward. Je levais les yeux au ciel et poursuivis mon chemin jusqu'à ma porte.

« Salut, Swan. »

L'intervention d'Edward me fit sursauter, surtout parce qu'il avait interrompu Lauren au milieu d'une phrase. Je les regardais par de dessus mon épaule. Edward était toujours appuyé contre la porte, mais il y avait sur son visage une tension qui n'était pas là avant et Lauren me lança un regard meurtrier. Il était probablement anxieux que je découvre ses rendez-vous avec des étudiantes de premier cycle. Techniquement ce n'était pas interdit, mais c'était très mal vu. Et ça ne semblait pas les arrêter.

« Salut, » murmurais-je avant de plonger dans mon isoloir.

Une fois à l'intérieur, Lauren repris.

« Alors vous étudiez ici tout le temps ? »

« Euh, ouais, » répliqua Edward. « Je travaille sur ma thèse. Ca prend du temps. »

« Vous ne vous sentez pas un peu seul ici? »

Il eut un petit rire. Ce qu'il était en train de faire était tout simplement inacceptable, « Non, et comme vous le voyez, je ne suis pas toujours seul. » Est-ce qu'il faisait référence à moi ? Est-il fou ? Vu les échanges que nous avions ici, il pouvait tout aussi bien se considérer comme seul. Je voulais vraiment arrêter d'entendre leur conversation ridicule mais je n'arrivais pas à retrouver où j'avais griffonné la référence du livre.

« Oh… d'accord. » répondit maladroitement Lauren. « Et vous ne prenez jamais de pause ? Pour un café ou quelque chose comme ça ? »

« Euh… ouais, parfois, oui. »

« Bien, » la voix de Lauren a changé de ton, et j'eu l'impression de pouvoir voir son sourire séduisant alors qu'elle se rapprochait de lui. Involontairement je fronçais les sourcils et je remontais mes lunettes de lecture sur la tête. Où était ce putain de numéro de référence ? « Si vous voulez faire un pause un soir, pour un café, et si vous voulez de la compagnie, vous pouvez m'appeler. »

« Oh, bien, c'est… euh, c'est très gentil. Je devrais vraiment retourner travailler maintenant. »

Mes mains ont arrêtés momentanément de fouiller les papiers. Avais-je bien entendu ? Il la congédiait ? J'entendis le rire maladroit de Lauren et le bruit de son sac à dos.

« Oh ! Bien sur, je ne voulais pas vous déranger. J'étais juste dans le coin et j'ai pensé m'arrêter pour dire bonjour. »

J'ai reniflé doucement. Dans le coin. Bien sur. Au fond du quatrième étage, le cimetière des livres d'Histoire.

« C'est gentil à vous. A bientôt », dit-il, et je pouvais l'entendre rentrer dans son bureau.

« Ok… à plus. »

Il y eu une pause, comme si elle s'attardait, et j'ai entendu ses pas tandis qu'elle repartait dans les allées. J'ai finalement retrouvé mon bloc-notes où j'avais inscrit les références et je déchirais le coin de la page, repartant à la recherche de mon livre. La porte d'Edward était toujours ouverte, mais j'ai gardé le regard fixe quand je passais devant.

« Tu travailles tard ce soir, Swan ? »

Je me suis arrêtée et me suis tourné pour le regarder. Mon adrénaline est monté comme à chaque fois qu'il regardait dans ma direction. Cela devait être le résultat du temps passé à argumenter contre lui au cours de ces deux années passés, une sorte de reflexe de Pavlov en réponse à sa présence. Il était assis sur sa chaise, mais à l'écart de son bureau. Il était penché en avant et ses ridicules longues jambes allongées devant lui remplissaient presque toute la cabine. Un coude appuyé sur son bureau, faisant tourner un stylo entre ses doigts. Bon sang, il avait de longs doigts, fins. Il était habillé décontracté, juste un jeans et une chemise verte à boutons dont les manches étaient retroussées, mais il ressemblait quand même à une star de cinéma. Les étudiants en Histoire ne devraient pas ressembler à ça. Ce n'était pas normal.

« Oui, Cullen, comme je le fais chaque soir, » répondis-je rapidement. J'aurais du juste continué mon chemin mais quelque chose m'a poussé à poursuivre. « Qu'est-il arrivé à ta mignonne petite première année ? »

« Qui, Lauren ? »

Je levais les yeux, mais acquiesçais.

« Elle est juste venu dire Salut. »

Je pouffais de rire. « Evidement. »

« Qu'est-ce que je suis supposé comprendre? »

« Je levais la main en signe de défense. « Rien Cullen. Ce ne sont pas mes affaires. Regardes juste où tu mets les pieds avec les premières années. Surtout celles de ta classe. »

« Je ne sors pas avec elle, » dit-il sèchement.

« Ouais je suis sure que sortir n'a rien à voir avec ça. Peu importe comment tu choisis d'appelle ça, tu devrais faire attention, c'est tout. »

Il plissa les yeux en se redressant un peu vers moi. « C'est juste une fille qui est dans ma classe. Il ne se passe rien. Vraiment, rien. »

« Tu n'as pas à me convaincre, Cullen. Je te dis juste de faire attention. Maintenant, tu m'excuseras, j'ai un livre à trouver. »

Il ouvrit la bouche comme si il allait dire quelque chose d'autre, mais ensuite la referma et secoua la tête. Je ne trainais pas n'ayant pas envie d'argumenter plus longtemps.

Le livre n'était pas sur les étagères, ce qui m'irrita profondément. Je veux dire, une monographie sur la fabrication des canons en France, pendant la seconde partie du XIXème siècle. Qui ça pouvait intéresser à part moi ? En colère, je descendis au bureau principal. Mon amie Angela y travaillait. Techniquement elle n'était pas censée consulter les fiches des livres sortis, mais elle me ferait une faveur.

« Hé, Angela, » ai-je dit en me penchant sur son bureau.

Angela leva les yeux de son écran d'ordinateur, louchant vers moi avec son regard légèrement myope, la marque de l'étudiant en Histoire. « Oh, hé, Bella ! Comment ça va ? »

J'haussais les épaules. « Jeudi soir merveilleux et classique. La bibliothèque, mon bureau, la 5ème coalition de la guerre napoléonienne… passionnant. »

Elle rit un peu. « Je sais ce que tu veux dire. Je jure que je ne sais pas pourquoi j'ai pris la peine de payer le loyer d'un appartement avec toutes les heures que je passe ici. »

« Sérieux ? Dis, il y a un livre que je ne trouve pas. Tu peux jeter un coup d'œil et me dire s'il est emprunté ou juste mal placé ? »

« Bien sur, donne-moi ça. » Elle tendit la main vers mon morceau de papier. Je l'avais serré tellement fort dans ma main pendant l'échange avec Cullen, que ce n'était plus qu'un petit bout de chiffon froissé. Pendant qu'Angela regardait, je pris un moment pour m'étirer le dos. Mes lunettes s'étaient emmêlées dans mes cheveux, et quand je les enlevais le crayon qui j'utilisais pour les attacher tomba et roula par terre. Je passais cinq bonne minutes à le chercher mais il avait tout simplement disparut. Je passais ma main dans ma sombre et longue chevelure, essayant de me recoiffer puis me rappelais que ça n'avait pas vraiment d'importance puisque j'allais juste passer le reste de ma soirée enfermée dans ma cabine.

« Oh, » dit finalement Angela, « Il est emprunté. »

« Emprunté ? Qui en aurait besoin ? Tu peux me dire par qui? »

« Ouais, attends… euh, Edward Cullen. »

Connard.

« Pourquoi diable a-t-il mon livre ? »

Angela a juste sourit et haussé les épaules. « Je devine que tu vas lui demander. »

Et c'est exactement ce que j'allais faire. Je fis un signe de bonne nuit à Angela et reprit mon chemin jusqu'au quatrième étage, jusqu'à nos isoloirs. Sa porte était toujours ouverte. Il était penché sur son bureau, le nez dans un livre, mais à mon approche, il se redressa rapidement.

« Pourquoi as-tu mon livre? » J'avais pratiquement crié tandis que je rentré dans son bureau. Je n'avais jamais été jusque là avant et je regardais rapidement autour de moi. C'était propre, plus que je ne l'aurais supposé. Les livres étaient rangés en des piles disposées de chaque coté de son ordinateur portable. Il y avait un bloc-notes et un stylo. Et à l'arrière, une petite réplique du MS Victoria, le navire que commandait l'amiral Nelson contre Napoléon. Pendant juste une petite second, j'ai pensé que c'était mignon d'avoir une maquette de bateau dans son bureau. Puis je me suis dit de la fermer et d'arrêter de trouver quoi que ce soit d'attachant au sujet d'Edward Cullen.

« Excuses-moi. Quel livre ? »

« Production d'armes en France de 1810 à 1820. Angela dit que tu l'as. Pourquoi ? »

Il se renversa dans son fauteuil et sourit, de ce sourire agaçant dont je suis sure qu'il pensait être si efficace sur le sexe opposé. Il aurait pu avoir raison mais il était hors de question que je lui donne satisfaction sur ce point. Je gardais un visage impassible, le fixant du regard, les mains sur mes hanches.

« Je ne savais pas que tu avais un droit de propriété sur lui. D'ailleurs j'en ai besoin pour ma thèse. »

« Quoi ? Ta thèse porte sur les actions de la marine britannique en Espagne. Pourquoi lis-tu la production d'armes en France? »

« J'ai changé mon sujet. » Il haussa les épaules.

Incrédule, je clignais des yeux, certaine d'avoir mal entendu. « Excuse-moi ? Tu as quoi ? »

Il sourit, d'un sourire stupide (mais hautement efficace). « Je disais que j'ai changé le sujet de ma thèse. Je fais les blocus britanniques des ports français pendant les guerres napoléoniennes. Alors je suppose que j'ai besoin de ce livre maintenant, moi aussi. »

Je jure devant Dieu que ma vision a viré au rouge. Je suis juste restée là, la bouche ouverte et ce stupide batard avait l'audace de me sourire, comme si c'était une plaisanterie. La France et Napoléon était à moi ! Mon sujet, ma spécialité pendant les deux dernières années, ma thèse ! Et maintenant il se l'attribuait comme la rock star de l'Histoire et s'asseyait au milieu de mon champ de recherche comme s'il en avait le droit ou quelque chose comme ça !

J'étais furieuse, plus même, je n'avais pas de mot. Cullen sembla le deviner, parce que son stupide sourire de minet s'élargit. « Ferme la bouche, Swan. Tu va finir par baver. »

En dépit de moi-même, ma mâchoire se ferma. Je ne le fis pas pour lui, ni parce que je me souciais de baver devant lui. Parce que ce n'était pas le cas. A ce moment je me battais contre l'idée de faire quelque chose de juvénile comme le traiter de tous les noms ou de lui balancer des projectiles à la figure.

« Ouais, » dit-il finalement d'une voix trainante, étendant paresseusement ses bras derrière sa nuque. Je dus faire un effort pour garder mon regard fixe quand une mince ligne de peau apparut quand sa chemise se releva. Elle semblait si lisse… et si douce… arrête ça ! « Il semblerait que nos domaines de recherche risquent de se chevaucher un peu. Je devine que nous allons juste devoir apprendre à partager. »

« Très bien alors, pourquoi ne pas commencer maintenant? » Je tendis la main dans l'expectative. « Le livre ? »

Sans quitter des yeux mon visage, il tendit la main et poussa un petit livre rouge sur son bureau près de l'angle, me mettant au défit de venir le prendre. Stupide Edward Cullen si tu crois pouvoir m'intimider. Je m'avançais et posais la main dessus. Sa main jaillit comme un serpent à l'attaque et se referma sur mon poignet. Je me glaçais, momentanément étourdie par la sensation de ses longs doigts sur ma peau, et par un petit frisson d'excitation qui me parcourut à ce contact inattendu. J'ai pris une respiration profonde et me suis forcée à le regarder. L'intensité dans ses yeux me déconcerta.

« Quel est le problème? » ai-je finalement réussi à sortir, ma voix sonnant beaucoup plus faible que je ne l'aurais voulu.

« J'en ai besoin, Swan. Je viendrais le récupérer plus tard. »

Je réussis à m'arracher au sort bizarre qu'il m'avait jeté et réussi à récupérer ma main, qui tenait toujours le livre. « Bien. Tu sais où me trouver. »

« Oui. » Murmura-t-il.

Nous nous sommes encore regardé pendant une petite seconde, avant que je ne retourne comme un ouragan à mon bureau, faisant claquer la porte derrière moi.

Il me fallut une bonne heure de travaille pour me remettre de cette confrontation en me plongeant dans mes recherches. A un moment dans la soirée, je dus consulter des livres sur les étagères afin de tirer une conclusion sur certains faits disparates. Je gardais la porte de mon bureau fermée et personne ne se hasarda au quatrième étage. Tout était absolument silencieux. J'étais dans une sorte d'état second, perdue dans les livres et la minutie de l'histoire.

« Bella… »

Oh, sa voix était si belle… si claire, si veloutée, si séductrice.

« Bella… »

Je pouvais presque sentir ses mots, son souffle sur moi, réchauffant ma peau, chatouillant mes cheveux, murmurant à mon oreille.

« Bella… »

Mon nom sonnait merveilleusement, sa voix s'enroulant autour de lui, le caressant. Presque comme des mains… des mains sur mon corps… effleurements … des doigts… .

« Hé, Swan. »

Je me réveillais en sursaut. Quelqu'un secouait mon épaule. Je relevais la tête de mes bras croisés, mes cheveux tombant en un rideau sombre sur mon visage. Je les ramenais en arrière d'une main, cherchant à m'orienter. J'étais dans mon isoloir, penchée sur mon bureau, l'économiseur d'écran de mon ordinateur tournant en boucle devant moi. Edward se tenait à ma gauche, sa main toujours posée sur mon épaule. Ses sourcils fronçaient en une expression perplexe, et… autre chose que je ne pu nommer vu mon état ensommeillé.

« Qu'est ce que tu fais ici ? » murmurais-je la voix rauque de sommeil.

Il ferma les yeux et secoua un peu la tête. « J'allais partir et j'ai vu que ta lumière était toujours allumée. Tu t'es endormie. »

Je passais une main sur mon visage et gémis, étirant mon dos. « Quelle heure est-il ? »

« Oh….Euh, minuit-dix. »

« Quoi ? Oh putain ! » Je me redressais brusquement, maintenant complètement réveillée. Les bus passaient toutes les heures à partir de minuit et je venais juste de le rater. Je ne pouvais pas en prendre un autre avant quarante cinq minutes et il gelait dehors.

« Qu'est ce qui ne va pas? »

« Rien, » ai-je marmonné en commençant à fermer mon ordinateur. « J'ai juste raté le bus. »

Il resta là en silence pendant une petite minute tandis que je fourrais mes livres dans mon sac. « Tu as besoin de quelque chose, Cullen ? Récupérer ton livre ? »

« Hein? Non, garde-le, » il secoua la tête, absent. « Ecoute, tu ne devrais pas attendre dehors seule à cette heure de la nuit. Je vais te reconduire chez toi. »

J'eu un petit rire sans joie. « Ne t'inquiète pas de ça, Cullen. Je suis une grande fille. »

« Pas de doute là dessus, mais tu ne peux pas attendre comme ça à l'arrêt de bus. Prends tes affaires. On y va. »

« Ne me donne pas d'ordre ! »

« Peu importe ! » dit-il en expirant, bougeant ses mains de frustration. « Vas-tu simplement monter dans la voiture et me laisser te reconduire chez toi ? »

« D'accord, d'accord ! Tu es si autoritaire ! »

« Et toi si irritable ! Bon peu importe»

« Très éloquent, Cullen! »

« La ferme Swan. »

Nous avons gardé le silence jusqu'à sa voiture, sa rutilante voiture. Je l'avais souvent croisée sur le parking, mais je n'en avais jamais été aussi proche, et je ne le serais certainement plus. Elle était jolie. Réellement. Et ça sentait le cuir neuf et… Edward à l'intérieur. Je ne sais pas pourquoi je savais comment Edward sentait, mais je le savais. Et ça voiture sentait comme lui. C'était agréable.

Une fois installée dans le siège passager, je me tus, ne sachant pas comment nous étions sensé communiquer tous les deux.

Edward se racla la gorge, mal à l'aise. « Euh, où habites- tu ? »

« Ah, oui… la Résidence Grosvenor. C'est sur Hawthorne, juste après Crimmins. Tu connais ? »

Il a juste hochait la tête et sortit du parking de la bibliothèque.

« Tu n'as pas de voiture ? » demanda-t-il finalement.

Je secouais la tête. « Trop chère. Normalement les horaires de bus sont bien, du moment que je ne les oublie pas à la bibliothèque. »

« Tu fais ça souvent ? »

« Quoi, m'endormir à la bibliothèque ? »

Il acquiesça.

« De temps en temps. »

« Tu travailles trop. Tu es plongée dans ton mémoire depuis que le trimestre à commencé. »

« Et bien, je suis candidate au Doctorat, Cullen. Toi aussi, aux dernières nouvelles. Vivre pour notre thèse et ce que nous sommes sensés faire. »

Il renifla et haussa un peu les épaules, regardant droit devant lui. Bon sang, sa mâchoire devrait être illégale. Je me détournais, fixant la fenêtre passager. « Je dis juste, que tu devrais prendre un peu plus soin de toi. Peut être sortir de la bibliothèque de temps en temps. Tu sais, avoir une vie sociale ? »

« Oui, bien sur. »

« Tu n'as pas un… euh, copain ou autre chose ? Tu sais, quelqu'un avec qui faire des trucs ? »

« Cullen, on se connait depuis deux ans, et tu sais les heures que je passe à la bibliothèque. Où voudrais-tu que je case un petit ami ? Je suis ravi que tes qualifications en gestion du temps te permette d'avoir une armée de chaudes petites premières années, mais nous ne sommes pas tous…euh, nous ne sommes pas tous aussi doué que toi. »

Il me regarda d'un air renfrogné et je lui souris en retour.

« Pour ton information, je ne suis pas exactement le tombeur que tu pense. »

« Et la petite blonde de ce soir ? »

« Je te l'ai dit, il ne se passe rien. Pas avec elle, pas avec n'importe qui. »

Cela me fit faire une pause pendant quelques secondes. « Vraiment. Tu n'es pas… ne vois personne ? »

Il me regarda avec une expression indéchiffrable avant de bouger un peu la tête et de se retourner vers l'avant.

Je restais assise en silence pendant une minute, pensant à tout ça. Pour quoi y pensais-je d'ailleurs ? Qui s'en souciait ? Pas moi. Absolument pas. Je me fiche de savoir où Edward Cullen colle son… ; Ok, vraiment, arrête de penser à ça. « Tournes ici, » murmurais-je.

Il se gara sur le parking devant ma résidence. C'était un ensemble de deux bâtiments à l'allure un peu bizarre.

« Quel est ton immeuble ? »

Je le montrais du doigt, « Celui de derrière. »

« Je t'accompagne. »

« Ne soit pas ridicule, c'est à deux cent mètres. »

« C'est deux cent mètres à pied dans l'obscurité. La moitié des lampadaires ne fonctionnent pas et il n'y a personne dans le coin. Je t'accompagne. Sors et allons-y. »

« Oh ! Si têtu ! »

Mais je suis descendu de sa voiture et mis mon sac sur l'épaule, commençant à me diriger vers mon bâtiment. Nous ne dîmes rien pendant notre courte marche jusqu'à ma porte. Edward se tenait juste derrière moi quand je cherchais mes clés.

« Rez-de-chaussée ? » demanda-t-il.

J'acquiesçais.

« Ta fenêtre ferme ? »

Je me retournais pour le regarder, les yeux écarquillés. « Qu'est qui se passe avec toi ? Depuis quand tu joue les Monsieur Sécurité ? »

Il haussa les épaules maladroitement. « Tu es une femme vivant seule. C'est juste du bon sens. Tu ne voudrais pas que quelqu'un escalade ta fenêtre pendant que tu dors. »

« Et bien je vais bien. Ecoutes, merci pour la balade Cullen. J'ai apprécié. »

Il se tenait toujours debout à moins d'une longueur de bras de moi, et soudain se fut trop près. Trop proche ? Pas trop proche. Juste… proche. Il regardait mon visage, avec encore cette expression bizarre dans les yeux. Je le regardais fixement, attendant qu'il réponde à mon remerciement. Il ne dit rien, mais à ma grande surprise, il saisit une mèche de mes cheveux avec ses doigts et souffla dessus. Son souffle caressa ma joue, me faisant frissonner. Doucement, il mit mes cheveux derrière mon oreille. Edward Cullen touchait mes cheveux. Par quel enfer Edward Cullen touchait mes cheveux? C'était plaisant. Plaisant? Oui je pense que j'aimais qu'Edward Cullen touche mes cheveux. Attends. Je n'ai aucune raison d'aimer la main d'Edward Cullen sur mes cheveux. Qu'est ce qui te prends ?

« Tu avais un petit truc dans tes cheveux. » dit-il la voix basse et rauque.

Oh, j'avais quelque chose dans mes cheveux. Ok. Ca expliquait tout, sauf ce sentiment étrange et le fait qu'il ai rangé derrière mon oreille la mèche. Il se racla la gorge. Je fis passer mes clés dans mon autre main. Bon, bizarre, le moment délicat était passé. Je me retournais et ouvrit la porte.

« A plus tard, Cullen, » ai-je dit en rentrant. « Merci encore pour le transport. »

« Pas de problème Swan, » sa voix et son attitude étant revenu à la normale. « A bientôt. »

Je lui claquais la porte au nez. Quel enfer !


J'oubliais assez rapidement les événements étranges post-promenade-en-voiture. Cullen me rendit les choses faciles en redevenant l'individu arrogant et irritant le jour suivant où je le vis. Ajouté à ça le fait qu'il était suivit par une autre blonde maigrelette dans tout le département d'Histoire. C'était répugnant, et je ne me souciais pas de ce qu'il avait dit à leur propos.

Et cette histoire de recherches qui se chevauchaient était en passe de devenir une énorme épine dans mon pied. J'étais habituée à roder dans la section d'Histoire sans entrave. Personne ne venait jamais consulter ces livres et j'avais ma liste de référence. Et j'avais l'habitude de les avoir à ma disposition. Maintenant à chaque fois que je cherchais un livre, il avait disparut. Et à chaque fois que je demandais à Angela de voir où il était, la réponse était toujours la même : sorti par Edward Cullen. Au moins deux fois par jour je me retrouvais dans son stupide bureau à négocier l'utilisation d'un livre qu'il avait emprunté juste avant moi. Il semblait prendre plaisir à prendre en otage mes recherches, souriant d'un air aussi satisfait que désagréable, alors que je suppliais, quémandais et négociais. Il me les donnait toujours, finalement, mais inévitablement à un moment de la soirée il avait besoin de vérifier quelque chose dans l'un d'eux et il venait envahir mon bureau. Je ne prenais même plus la peine de fermer ma porte, puisque j'allais devoir me relever pour l'ouvrir dès qu'il commencerait ses allées et venues. Et ce n'était pas comme si il prenait son livre et repartait. Il voulait en parler, ce qui inévitablement menait à une argumentation, puisque nous avions rarement le même point de vu sur quoi que ce soit. Et Dieu me garde d'avoir raison sur un seul point. Il partait en colère, boudait, pour revenir une heure plus tard en brandissant un autre livre prouvant son point de vu. Ca m'empêchait de me concentrait et c'était épuisant… et peut être un petit peu amusant.

C'était un vendredi soir à peu près normal jusque là. J'étais monté au quatrième étage de la bibliothèque un fois mon dernier cours terminé, armée d'une liste de livres dont je pensais qu'ils me seraient utiles pour mes recherches du jour. Je traversais tranquillement les allées, faisant courir mes doigts sur les couvertures, profitant de ce sentiment de plaisir que j'ai toujours ressentis lorsque j'étais entourée de livres. J'étais à la fin d'une allée et tournais vivement au bout pour prendre la suivante quand je percutais pratiquement Edward.

« Oh ! Putain ! »

« Salut ! »

« Bon Dieu, Cullen, tu attends quelque chose ou quoi? »

« Je cherche un livre, Swan, comme toi, » grommela-t-il. Il en avait déjà trois sous le bras.

« Peu importe, pousse toi, s'il te plait. C'est ma section ici. » Il fronça les sourcils une seconde, puis se redressa et fit un geste théâtrale du bras. Je soufflais mais finalement repris mes recherches en parcourant les numéros de référence des livres posés sur les étagères. J'ai finalement trouvais celui que je cherchais, rangeait sur la cinquième étagère. J'arrivais à le toucher du bout des doigts, sur la pointe des pieds quand soudain je sentis une chaleur le long de mon dos. J'ai presque haleté et je vis les longs doigts fins d'Edward se saisir du livre et le porter à ma hauteur pour que je puisse le saisir. Je me retournais vers lui pour le remercier, il était encore juste derrière moi, presque contre moi.

D'une façon ou d'une autre, même sous les néons blafards au dessus de nos têtes, ses cheveux étaient toujours un enchevêtrement magnifique de brun et de roux parsemé de reflets dorés. Et ses yeux. Honnêtement je n'avais jamais fait attention à la couleur de ses yeux avant. Si verts, je n'avais jamais vu des yeux si verts. Dieu aime juste certaines personnes plus que d'autres. Et Dieu adorait Edward Cullen.

« Merci, » ai-je murmuré, serrant le livre contre ma poitrine, à deux mains. Son visage était figé et dur, les muscles de sa mâchoire tendus.

« Pas de problème, » souffla-t-il.

Et ça recommença. La même bizarrerie d'il y a quelques semaines devant mon appartement. C'était un charmeur de serpent, cet homme. Et je compris l'armée de filles se languissant pour lui. Mais elles étaient de jeunes petites étudiantes désespérées, et moi j'étais une universitaire intelligente, quasi diplômée. Je pouvais faire mieux que ça. Et j'avais besoin de m'éloigner, et d'arrêter définitivement de regarder dans la profondeur de son regard vert.

Je fixais le sol, il fit un pas en arrière, et je me détournais vers l'allée suivante. Et ce fut tout.

Sauf que quand je suis parti à la recherche des livres suivant sur ma liste, ils avaient tous disparus. Je ne sais pas pourquoi je pris la peine de vérifier, mais je le fis. Je suis descendu voir Angela et elle leva les yeux. « Tous sortis par Edward Cullen. » Vraiment, Cullen ? Réellement ? La typographie du plateau du Mont Saint Jean? « Tu as besoin de lire ça? »

C'était comme si il faisait exprès d'empiéter sur mon domaine. Et vous pouviez jouer avec moi de bien des manières, mais il ne fallait pas toucher à mes recherches. Je refaisais le chemin inverse jusqu'au quatrième étage, en colère, de retour dans le bureau d'Edward. La porte était ouverte, il était penché à son bureau, comme d'habitude.

« C'est quoi ce bordel, Cullen ? » ai-je crié en déboulant à travers sa porte.

Il sursauta et se pencha en arrière dans son fauteuil.

« Je peux t'aider, Swan ? »

« Le Mont Saint Jean ! » dis-je, en agitant la main pour y mettre l'accent. « Rends le moi ! »

« Quoi ? »

« Tu sais de quoi je parle. La typographie du plateau du Mont Saint Jean. Pourquoi l'as-tu ? Tu travaille sur le blocus de la marine en France et le Mont Saint Jean est l'endroit où la bataille de Waterloo a… »

Il se leva lentement dans l'espace restreint de son bureau, et je pris réellement conscience à quel point il était grand.

« Je sais où la bataille de Waterloo a eu lieu, Swan. Il y a une théorie selon laquelle le trafic fluvial… »

« Pitié, » ai-je craqué. « Je jurerais, si je ne te connaissais pas mieux, que tu essaie d'avoir ma peau. »

Il avait ses doigt posés sur un livre, mon livre, pas de doute, et il se rapprocha lentement de moi, l'emmenant lentement en même temps. « Ca marche ? » murmura-t-il doucement.

« Quoi ? Tu le fais exprès ? » Demandais-je confuse. « Tu es en train d'essayer d'avoir ma peau ? Pourquoi ? »

« Je te le redemande, » dit-il, la voix basse et rauque, « Ca marche ? Je peux avoir ta peau ? »

Je suis restée là, les yeux fixés sur lui, perdue, même pas certaine de ce dont nous parlions. J'étais sûr qu'il se rapprochait toujours de moi et que maintenant il envahissait franchement mon espace personnel. J'étais paumée et je sentis mon visage rougir, autant en raison de la confrontation que de cette folie, ressentant un vol de papillon prendre résidence dans mon estomac. Pourquoi était-il si proche de moi ? Et pourquoi jouait-il avec moi comme ça ? Je savais que nous étions adversaire, mais pourquoi faire tant d'effort juste pour m'énerver ?

« Oui, » dis-je finalement, ma voix à peine audible. « Tu peux avoir ma peau. »

« Bien… » murmura-t-il, parce que maintenant il se tenait juste devant moi me fixant une nouvelle fois de ses yeux mortels, « C'est bon, alors. »

« Tu veux ma peau ? » chuchotais-je en retour. Quoi ? Qu'est ce que je disais ? Saloperie de charmeur de serpent vaudou.

« Je veux tout, » gronda-t-il. Et ensuite c'est arrivé. Ses mains sont apparues comme des flèches et serrèrent ma tête et me tenant toujours, sa bouche est descendu sur la mienne. Oh…. Mon Dieu. Edward Cullen m'embrassait. Pourquoi m'embrassait-il? Et c'était bien. Vraiment, vraiment bien. Naturellement, ses baisers étaient phénoménaux, en plus de tous ces autres avantages injustes.

Je me suis raidie et j'ai tourné la tête juste d'un cheveu, pensant que j'allais le repousser et lui demander à quoi il jouait avec moi, mais d'une façon ou d'une autre ma bouche ne suivait pas le même plan que ma raison, et avant que je ne m'en rende compte, je l'embrassais en retour. Si j'avais pensé que lui m'embrassant c'était bien, nous deux en train d'échanger un baiser était encore meilleur. Avec mon apparente (flagrante ?) reddition, il fit un pas de plus, se collant contre moi, ses doigts glissant dans mes cheveux, caressant ma tête.

C'était bon, si bon que j'avais le souffle court. Et ma bouche ouverte était l'invitation dont il avait besoin. La langue d'Edward effleura la mienne et je pense que je gémis un peu. J'aurais du être embarrassé, sauf que lui le fit, aussi. Mes mains, inertes jusque là, se sont tendues, agrippant ses épaules, tandis qu'il saisissait mon visage. Il plongea sa langue plus profondément dans ma bouche. Oh… ok. C'était… . Oh, bon sang. Je me suis dit de me taire et d'arrêter de penser et j'ai glissé mes mains dans ses cheveux. C'était encore mieux que ce que l'on pouvait penser, et ça langue faisait des choses subtiles à la mienne et son long corps souple était pressé contre toutes les parties du mien. Sa main gauche dans mes cheveux, son autre bras descendit sur ma taille, m'attirant vers le haut, sur la pointe des pieds, et c'était… encore mieux. Nous étions alignés de la meilleures des façons.

Maintenant qu'il pouvait l'atteindre, ses lèvres quittèrent ma bouche et firent leur chemin jusqu'à mon cou. Oh, c'était bon, trop. Attend. Quoi? Pourquoi étais-je dans ce bureau, en train de faire ça avec Edward Cullen ? Ouais, sure que c'était un charmeur de serpent mais c'était ridicule. Et comme demain serait inconfortable quand il se présenterait avec une autre petite et chaude étudiante à ses basques ? Cette pensée me donnait la nausée.

« Attends, » murmurais-je, tournant la tête sur le coté. Sa langue était en train de tracer une ligne jusqu'au lobe de mon oreille alors que je posais mes mains sur ces épaules pour le repousser doucement. Il ne me lâcha pas mais sa langue disparut. Ses lèvres tout près de mon oreille.

« Qu'est-ce qui ne va pas, » chuchota-t-il. Oh son souffle chaud, sur mon lobe. Agréable.

« Nous ne pouvons pas faire ça. C'est…»

« Pourquoi pas ? » Sa bouche était toujours à coté de mon oreille, ses lèvres l'effleurant à mesure qu'il parlait, ce qui ne m'aidait pas à me concentrer. Une main caressait doucement mon cuir chevelu, l'autre ma taille, où ma chemise était remontée. Lorsqu'il faisait ça c'était très difficile d'avoir des pensées claires.

« Je ne veux pas de ce genre de liaison, » dis-je doucement.

« Bien, » répondit-il, « moi non plus. »

« Quoi ? »

Il releva un peu la tête, son front reposant sur le coté de mon visage. Bon sang, il sentait bon.

« Tu n'as pas vraiment compris ? Ce que je fais ici? »

Je secouais la tête doucement, il ne pouvait pas le voir, mais il le sentit. Finalement il se redressa pour me regarder, ses yeux de charmeur de serpent à quelques centimètres des miens.

« Je travaille toujours sur la Marine Anglaise en Espagne pour ma thèse. »

« Quoi ? Tu as mentis ? »

Il soupira et ferma les yeux. « J'ai menti un petit peu, oui. » J'avais besoin que tu parles avec moi. »

« Excuse-moi ? » Je me raidis, essayant de le repoussait mais il ne me laissa pas faire.

« Dis-moi quelque chose, Bella, si je t'avais demandé de sortir avec moi il y a un mois de ça, qu'est-ce que tu aurais dit ? »

Involontairement, je reniflais avec dédain. Bon Dieu, certaines habitudes étaient difficiles à oublier.

« Exactement, » sourit-il. « Tu m'aurais repoussé. Tout ce que j'ai fait c'est d'emprunter quelques livres dont je savais que tu allais avoir besoin. Ca m'a permis de te faire entrer dans mon bureau, de me faire entrer dans le tien. Et de parler avec toi. »

« Tu es en train de dire que tu voulais ça… »

« Depuis longtemps, » finit-il, ses yeux étaient de plus en plus sombres, ses bras enserrant ma taille.

Oh…

« Et toutes ces filles ? » demandais-je. J'aurais voulut simplement me taire mais j'avais aussi besoin d'une réponse.

« Quelles filles ? »

« Toutes celles avec qui tu es toujours. »

Il haussa les épaules et fronça les sourcils, « Comme Lauren ? Je suppose, ouais, j'admets qu'elle me court après, mais je ne suis pas intéressé. Mais elle est toujours dans le coin, à me suivre et elle me pose des questions au sujet de mes cours. Et je suis son professeur. Je suis obligé de lui répondre. »

« Mais il y en a d'autres… »

« Des bimbos qui en pince pour leur enseignant. Je te l'ai dit… pas intéressé. Il y a une seule fille qui m'intéresse, et depuis un certain temps maintenant. »

Il se pencha en avant, m'embrassant sur le coin de la bouche, sur ma mâchoire, dans mon cou… il était tellement bon à ce jeux là. Une fois de plus, mon corps et mon cerveau avaient des plans différents. Mes yeux se fermèrent et mes mains remontèrent sur sa nuque, s'emmêlant dans ses cheveux, jouant avec son col.

« Combien de temps ? » ai-je réussit à murmurer.

Il continuait à m'embrasser, mordiller, lécher mon cou. « Tu te souviens de notre débat, l'an dernier, au sujet de la campagne de Trafalgar ? »

« Mmmm, » dis-je. « Je pense que, oui, je me souviens. Tu as été tellement têtu. »

Il rit doucement tandis qu'il revenait à mon visage, près de ma bouche, et je voulais vraiment qu'il y soit déjà.

« Je voulais t'arracher tes foutus vêtement et te prendre sur la table de conférence, » murmura-t-il.

Oh, putain. J'étais faite. Sa confession provoqua un certain nombre de choses dans mon corps, me faisant rougir et me rendant humide et excitée… je resserrais mon emprise sur ses cheveux et attirais son visage au mien. Sa bouche s'écrasa sur la mienne, sa langue pécheresse donnant de sa magie sur la mienne. Sa main sur ma taille descendit plus bas, plus près de ma cuisse que de ma fesse, et m'attira encore plus à de lui. Il pivota, m'emmenant avec lui, jusqu'à ce que je sois appuyé sur son bureau, et qu'il soit pressé contre moi. Tout son corps. Pressé contre mon corps. Et… waouh… . C'était bon. Réellement bon. Mais j'étais trop petite, ou il était trop grand. Je me redressais, plantant mes mains sur son bureau, jusqu'à ce m'assoir dessus.

Il poussa un petit grognement dans le fond de sa gorge et se planta entre mes genoux. Ses mains descendirent à l'arrière de mes cuisses, glissant vers le bas pour saisir mes genoux. D'un geste brusque, il nous aligna parfaitement. Saint Enfer. Maintenant, je pouvais vraiment le sentir, pressé exactement au bon endroit. C'était si chaud, excitant, enivrant. Je voulais beaucoup plus.

J'ai enroulé mes bras autour de ses épaules, l'embrassant, le touchant, exactement comme j'en avais envie. Parce que maintenant je savais. La poussée d'adrénaline chaque fois que je le voyais, les débats, la haine… ce n'était pas de la haine, c'était de l'envie. Je suis si stupide. Je ne haïssais pas Edward Cullen, je le voulais, plus que je n'avais jamais voulut qui que ce soit. Et cet exaspérant, irritant homme me disait qu'il me voulait aussi. Il pouvait bien avoir menti et m'avoir mené une guerre injuste mais qui s'en souciait ? Si c'était ça perdre, je me rendais. J'agitais le drapeau blanc, je déposais les armes. Vive l'Angleterre, donnez l'assaut des ports français. A bas Bonaparte.

« Sais-tu combien de fois j'ai pensé à ça? » murmura-t-il contre ma bouche.

Il balança ses hanches en même temps et j'en eu le souffle coupé avant de demandé, « Penser à quoi ? »

« T'avoir comme ça, dans mon isoloir, sur mon bureau. Chaque maudite nuit, sachant que tu étais juste de l'autre coté du mur… » Il ne termina pas, je venais de presser à mon tour mes hanche contre les siennes. Il souffla et ferma les yeux.

« Cullen… » murmurais-je.

« S'il te plait, ne m'appelle pas comme ça, » dit-il, balançant encore son bassin. Sa dureté pressa contre la couture de mon jeans qui se pressa contre moi et ma tête tomba en arrière.

« Edward… » gémis-je.

Sa bouche attaqua une nouvelle fois mon cou. « C'est tellement meilleur, » murmura-t-il.

Une de ses mains quitta mes hanches et remonta jusqu'à ma poitrine, prenant en coupe l'un de mes seins. Cela fit monter en moi le désir encore plus vite, si fort et si rapidement… Mais une petite voix dans ma tête me disait qu'il fallait ralentir.

« Tu veux y aller doucement. » murmura-t-il encore à mon oreille. Bon sang est-ce qu'il pouvait m'entendre ?

« Probable que nous devrions, » dis-je, avant d'attirer son visage vers le mien. J'étais sérieusement accro à sa bouche.

« Ouais, probablement, » dit-il entre deux baisers. Alors il mordillât ma lèvre du bas entre ses dents. Ce n'était pas très fair-play. Je ne pouvais pas vraiment l'arrêter quand il me faisait un truc pareil. Le bout de ses doigts, ses si longs doigts, se refermèrent sur mon mamelon pour le pincer.

« Oh merde, » ai-je gémit.

« Ouais, » grognât-il, basculant à nouveau.

« Retire ma chemise, » murmurai-je dans sa bouche.

« Merde. »

Mais il le fit, refermant ses mains sur le bas de ma chemise et la faisant passer par dessus ma tête. Dès que je fus libre, mes mains s'attaquèrent à ses boutons. J'y arrivais à peine, alors il le fit pour moi. Une fois ses bras revenus autour de moi, mon estomac nu, se pressa contre son ventre nu, et je savais que nous étions fait l'un pour l'autre. Désormais, ses mains n'étaient plus hésitantes, quand elles revinrent sur mes seins pour les pétrir, frotter, pincer à travers mon soutien-gorge. Je me suis tendu vers lui en l'embrassant plus durement. Ses doigts se déplacèrent, chatouillant mon dos, et mon soutien-gorge disparut. Homme espiègle aux doigts magiques. Ce fut rapide. Mais ses mains sur la peau de mes seins nus repoussèrent au loin toutes autres pensées.

Il n'a pas fallu longtemps pour que cela cesse d'être suffisant. Je voulais plus, je voulais sa bouche, là. Et il semblait le vouloir aussi, embrassant le long de mon cou et descendant, descendant, sur ma clavicule, ma poitrine et oh, oui, juste là.

Cette bouche si magique sur la mienne, l'était tout autant sur mes seins, quand il les embrassait, léchait, suçait, l'un après l'autre. Nos hanches étaient toujours enfermées ensemble, basculant, se pressant, et il était si dur. Il gémissait un peu à chaque fois que nous nous serrions.

« As-tu quelque chose ? » murmurais-je après une poussée particulièrement bien orienté qui nous coupa le souffle à tous les deux. Parce que j'étais cloitré comme une nonne dans ce programme de doctorat et que je n'avais pas touché un homme depuis très longtemps. La pilule était de la mémoire ancienne et l'idée de transporter des préservatifs était risible pour moi.

« Hum, je pense en avoir un, » murmura-t-il encore dans ma poitrine. « Si belle, » continua-t-il. « Encore mieux sans tes vêtements. » Il fit une pause assez longue pour lever les yeux vers moi et me regarder à travers ses cils avec un sourire carnassier. Il était si dangereux, comme ça. J'espérais pouvoir garder le rythme.

Il pêcha dans la poche arrière de son jeans son portefeuille et sortit le magique petit paquet carré.

« Bella, nous n'avons pas à le faire, si tu ne veux pas. »

« Vas-tu me plaquer demain ? »

Ses yeux s'agrandirent sous le choc. « Quoi ? Non ! »

«Ok, alors. Nous allons faire ça, d'accord? Toi et moi? Ensemble. »

Il a incliné la tête, souriant d'un petit sourire recourbé, ses mains fouillant toujours mes hanches alors que je fourrageais dans ses cheveux de mes doigts.

« Allons-y, alors, » ai-je dit, avant d'attitrer sa bouche sur la mienne. Ce fut un peu maladroit lorsqu'il me priva de mon jeans, maladroit parce que nous ne cessions pas de nous embrasser. Et encore un autre tâtonnement lorsqu'il se prépara. Une fois encore, cela aurait été plus facile pour lui si je n'avais pas pris dans ma main son sexe à la minute où il fut libre de son pantalon. Mais c'était si, si bon, qui pourrait me blâmer ?

Bientôt il fut prêt et je gémissais et me pressais encore plus contre lui et alors… oh, il fut en moi.

« Mon Dieu, Bella… » C'est tout ce qu'il dit, dans un long soupir.

« Edward, » murmurais-je à nouveau. Il semblait vraiment aimer m'entendre prononcer son prénom, parce que cela décuplât son ardeur, saisissant fermement mes hanches tandis qu'il replongeait en moi. J'aggripais mes bras autour de ses épaules et me suis accrochais à lui, enroulant mes cuisses nues autour de son bassin.

« Tu sens si bon, » chuchota-t-il à mon oreille.

« Toi aussi. »

Il a libéré une de mes hanches et glissa ses doigts entre nous. Je ne compris pas vraiment où il voulait en venir, jusqu'à ce qu'il atteigne son but et alors je ne pu rien faire d'autre que de rejeter ma tête en arrière et gémir. Personne ne m'avait jamais fait ça avant, pas comme ça. Et ça fonctionnait. Je me contractais si fort et il martelait, faisant tremblait le bureau tout entier.

« Es-tu… » demanda-t-il.

« Oui… » Soufflais-je et je le fis, je suis venu dans un glorieux flash de chaleur.

Edward grogna, gémit, et poussa de nouveau et alors il est venu, lui aussi, son visage tendu dans l'effort. Nous nous sommes tenus l'un à l'autre alors qu'il montait en flèche et redescendit progressivement. Il a desserré sa prise sur mes hanches pour prendre mon visage dans ses mains une fois de plus, et se pencha et m'embrassa, si doucement, presque religieusement. Je sentis des palpitations dans ma poitrine. Etonnant. Son doux petit baiser me donnait autant de papillons que cet orgasme stupéfiant.

Lorsqu'il s'éloigna de moi pour un peu de nettoyage, je me penchais en arrière et fis la grimace, réalisant qu'il y avait quelque chose de dur et de piquant dans mon dos. Je regardais le MS Victoria.

« Je pense que j'ai abimé ton bateau, » murmurais-je. Il se pencha pour regarder.

« Je suis plus inquiet qu'il t'ai abimé. Ca va ? » Il frotta doucement le bout de ses doigts sur les marques de mon dos, si doucement. Et je repensais à la nuit où il m'avait raccompagné chez moi, jusqu'à ma porte, s'inquiétant que ma fenêtre ferme. Comment avais-je oublié cette partie de lui ? Ah, oui! Trop occupée à le haïr.

« Je vais bien, » dis-je, faisant courir ma main dans ses cheveux.

Il me sourit, dans une sorte de fatigue et de paresse, et se pencha pour m'embrasser encore.

« Aller, laisse moi t'aider à remettre tout ça, » murmura-t-il, m'aidant à descendre de son bureau et attrapant mes vêtements sur le sol.

Vous pourriez penser que ce serait gênant, de me tenir nue dans le bureau d'Edward, résonnant de nos murmures post-coïtal, mais ça ne l'était pas vraiment. Je voulais surtout le refaire, et dès que possible. Mais je remis mes vêtements, ce qui pris un certain temps, puisque « l'aide » d'Edward consistait à me tripoter partout où je n'avais pas encore réussi à me couvrir.

« Je ne sais pas pour toi, » dit-il, « mais il est absolument impensable que je lise un autre mot au sujet de l'armada espagnole ce soir. »

Je ris et approuvais de la tête, « Ouais, mentalement, je suis cuite, aussi. »

Je regardais vers le bas, essayant de remettre ma chemise en place, et Edward me surprit en me saisissant pas la taille et en m'attirant à lui rapidement.

« J'espère que le reste de toi et encore en état de marche, parce que j'ai bien l'intention de te ramener à la maison et d'essayer encore, dans un endroit un peu plus conventionnel. »

J'ai souri, d'un sourire stupide, large, imbécile, alors que j'entourais ses épaules de mes bras, pressant encore mes lèvres sur les siennes. « Ca semble une excellente idée. Mais juste pour que tu le saches, demain nous revenons travailler et je reprends tous mes livres de recherche, sale menteur. »

Il posa une main sur ma joue, caressant de son pouce ma pommette, « Tu peux avoir tous tes satanés livres. Et pendant que tu y es, tu peux avoir mon corps, mon cœur, et toutes les autres parties de moi que tu voudras. »

Je soupirais et fondais. Ses mots étaient encore plus insidieux que ses regards. « Je prends tout, merci beaucoup. »

« Tout est à toi, Bella. Je me rends. »

Il m'embrassa de nouveau et je me suis perdue, l'esprit ailleurs, le corps picotant et mon cœur battant. Tout ça à cause de ce magnifique, charmant, intelligent, homme charmeur de serpents qui avait ses bras autour de moi.

Voilà. Je pense que je pouvais juste aimer Edward Cullen.


Alors vous en pensez quoi ? Une petite review pour me dire…

Bon et pour ceux qui en voudrait encore (j'espère qu'il y en a quand même) la bonne nouvelle c'est qu'il y a un second chapitre… bon ce n'est pas une suite, mais le POV d'Edward, alors si ça vous intéresse n'hésitez pas à me le dire (enfin pour tout vous dire j'ai déjà commencé la traduction !).