NOTE :
Avant que vous commenciez la lecture, je me dois de faire quelques petites précisions. Ici, je n'invente pas d'histoire. Ici, je ne fais qu'écrire une partie de l'Histoire de J.K. Rowling que celle-ci ne nous a donné que par bribes au fil des 7 tomes de Harry Potter. Par conséquent, ne vous attendez pas à du suspense, ne vous attendez pas à des révélations, car tout ce qui est écrit ici, vous le savez déjà. Le défi que j'essaie de relever aujourd'hui consiste seulement à tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer dans la tête d'un personnage que l'on néglige souvent, Peter Pettigrow. Combien ai-je lu de fics sur les maraudeurs où dès l'introduction, il est écrit : « Bon, comme je n'aime pas Peter, je le remplace par Franck Londubat. » Ca me fait mal de lire ça. Car Peter a bel et bien été un maraudeur, l'un des meilleurs amis de James. Comment en est-il venu à le trahir ?
Peter est un traître abject et je ne cherche pas non plus à le défendre ici. Mais je me suis toujours demandé ce qu'il a bien pu se passer dans sa tête et dans son cœur, comment il en est arrivé là où il en est arrivé… Voilà pourquoi j'ai fini par me décider à coucher sur le papier ces idées qui me taraudent. Cette fic ne sera pas très longue, chaque chapitre reprendra un petit moment de la vie de Peter Pettigrow entre août 1979 et Novembre 1981 à peu près. J'espère que ce texte que j'écris je dois bien l'admettre surtout parce que j'ai une grande envie de l'écrire même si je pense qu'il n'intéressera pas grand-monde saura tout de même attirer votre attention. N'hésitez pas à faire des critiques, tant qu'elles sont constructives, elles sont pour moi toutes très importantes et intéressantes. Bonne lecture !
Août 1979 :
J'étais en retard, une fois de plus. Non point que je sois un habitué des problèmes de ponctualité, mais ces rendez-vous de l'Ordre, je détestais m'y rendre. En réalité, je détestais l'Ordre, je détestais ces missions que l'on me confiait. La peur, l'angoisse, risquer sa vie à chaque instant, je n'étais pas fait pour cela. James, Lily, Sirius, Remus, eux semblaient tellement à leur place dans cette organisation qu'il m'arrivait de songer qu'ils y avaient toujours été destinés. Ils n'avaient peur de rien, ils se jetaient sur le danger avec détermination et courage. Moi, je ne voulais pas mourir, je ne voulais pas souffrir. N'y eût-il eu que moi, je me serais enterré dans un endroit bien caché en attendant que l'orage passe. Mais ils étaient là, eux, les autres maraudeurs, ceux avec qui j'avais fait les quatre cent coups à Poudlard, ceux qui me faisaient confiance, ceux qui m'avaient accepté parmi eux. Certes, il ne s'agissait plus seulement de risquer un mois entier de retenues dans le bureau de Rusard, il s'agissait de risquer sa vie, même si parfois Sirius semblait avoir du mal à faire la différence, pourtant, j'avais le sentiment que je leur devais fidélité jusqu'au bout, quoi qu'ils entreprennent, parce que nous avions toujours tout partagé, parce qu'ils étaient mes amis, parce que je les admirais et que je ne voulais pas lire la déception, ou pire encore, la moquerie et la raillerie sur leur visage si j'annonçais que je ne désirais pas faire partie de la rébellion contre Voldemort.
Je quittai la route sur laquelle je venais de transplaner, au nord de Londres, et je m'engageai dans un petit chemin bordé d'arbres à l'air rachitiques. La maison qui servait de quartier général, une petite villa un peu délabrée par des années d'abandon, mais d'aspect encore charmante dont j'ignorais jusqu'au propriétaire, apparut devant mes yeux, se découpant sur le ciel bleu de cette belle journée d'été. Pour n'importe qui d'autre que les membres de l'Ordre du Phénix, ce petit chemin aboutissait à un terrain vague. Pour quiconque était mis au courant de l'emplacement de la bâtisse par Dumbledore lui-même, et par lui seulement, qui était gardien du secret de notre quartier général, la maison apparaissait, au milieu des herbes folles qui avaient envahi le petit jardinet qui l'entourait. Le cœur serré, n'entrevoyant comme seul point positif que le fait de revoir mes inséparables amis, j'avançai résolument vers la porte, avec cette éternelle question venant tourmenter mon esprit : pourquoi ai-je accepté de faire partie de ce groupe de fous ? Pour les autres, cela avait pourtant paru si évident…
James avait déclaré qu'il comptait n'entreprendre aucune étude et qu'il ne travaillerait pas. Il pensait avoir largement assez d'argent pour subvenir à
ses besoins et à ceux de sa future femme et il ne cessait de répéter à qui voulait l'entendre qu'il y avait bien mieux à faire actuellement que de travailler
et qu'il comptait mettre toute son énergie à servir l'Ordre du Phénix. Lily semblait plutôt satisfaite du choix de son petit-ami et je savais bien de toute
façon, et je ne pouvais que le constater avec quelque peu d'envie, qu'elle le suivrait dans tout ce qu'il ferait. Je n'avais personne, moi, qui aurait été prêt à tout faire pour me suivre. Même les autres maraudeurs, je devais bien l'admettre malgré la douleur que cela m'infligeait chaque fois que j'y songeais, me considéraient un peu comme la cinquième roue du carosse. Oh, ils auraient donné leur vie pour moi je n'en doutais pas, néanmoins, ils prêtaient peu d'importance à mes paroles, à mes envies et même si mon amitié et ma vénération pour eux me faisait refouler ce sentiment dans un coin de mon esprit et de mon coeur, j'avais toujours éprouvé de l'amertume à cause de cela.
L'ordre du Phénix... La grande organisation secrète fondée par Dumbledore, qu'il nous avait presque natuerellement conviés à rejoindre dès notre sortie
de l'école, Lily, James, Sirius, Remus, Alice, Frank et moi-même, comme si c'était une évidence que notre place y était. Oui je pensais que Voldemort était monstrueux, qu'il faisait énormément de mal au monde sorcier et moldu, mais de là à lutter contre lui, à risquer sa vie à chaque instant, il y avait une limite que j'avais du mal à franchir.
Patmol, en grand impulsif qu'il était, avait immédiatement approuvé James et déclaré que lui aussi se mettait entièrement au service de l'Ordre et que
chercher le métier qu'il souhaitait faire, cela viendrait plus tard. Un grand feu brillait dans ses yeux sombre lorsqu'il avait prononcé ces paroles, mais ses lèvres s'étaient étirées en un large sourire, le genre de sourire qui avait séduit la moitié des filles de Poudlard et j'avais presque le sentiment que cette lutte, aussi importante soit-elle pour le jeune garçon, lui apparaissait aussi comme un jeu, un défi supplémentaire dans son existence.
Quant à Lunard, comme toujours, il avait mis plus de temps avant de répondre, réfléchissant
calmement. Puis, il avait fini par déclarer que de toute façon, il n'y avait nulle part où l'on voudrait d'un loup-garou pour collaborateur et que mieux
valait pour lui se consacrer entièrement à la lutte contre le mage noir, même si c'était la dernière chose qu'il devait faire de sa vie. Il avait comme
souvent un air un peu mélancolique et Lily lui avait posé une main douce sur l'épaule... encore un élément qui avait suscité une sorte d'envie en moi.
Je n'avais jamais été vraiment amoureux de Lily, même si je m'étais posé la question, Lily était trop bien pour moi de toute façon, et il m'était inconcevable d'aimer celle qu'aimait mon meilleur ami, mais je devais bien admettre que j'enviais James, la tendresse dont elle l'entourait, le dévouement infini qu'elle lui vouait, l'émotion et le bonheur qui transpirait dans le moindre échange de leurs regards…
Le flot de mes pensées se stoppa net lorsque je réalisai que je me trouvais devant la porte, la main sur la poignée depuis trop longtemps pour me permettre d'attendre encore. Maugrey et son œil magique, s'il regardait dans cette direction, devait déjà m'avoir repéré et comme il ne manquait jamais une occasion de faire remarquer mon retard et de me le reprocher, je ne voulais pas lui donner une raison supplémentaire de s'acharner sur moi. Maugrey était un auror au visage terrifiant, couvert de cicatrices, un homme grognon, à l'humeur changeante et particulièrement paranoïaque et, pour une raison que je ne m'expliquais pas, j'avais le sentiment qu'il ne m'appréciait pas du tout, voire qu'il se méfiait de moi. Mais pour être honnête, Fol-œil se méfiait de tout le monde, et peut-être étais-je moi-même en train de devenir paranoïaque.
J'appuyai sur la poignée et je poussai la porte. Le vestibule était sombre, mais des rires et des bruits de vaisselle me parvenaient depuis le salon, une pièce située sur la droite. Je poussai la porte et mon cœur se ragaillardit un peu à la vue de tous ces gens réunis, le sourire aux lèvres, en train de bavarder, de sourire et de manger, assis sur des coussins et des poufs autour de la table basse. En effet, Emmeline, une fille âgée d'à peine quelques années de plus que nous et d'une grâce époustouflante, était en train de servir du thé et des petits gâteaux avec l'aide de Molly, la sœur de Fabian et Gideon, deux sorciers particulièrement sympathiques âgés d'une dizaine d'années de plus que nous. Molly ne cessait de jeter des coups d'oeils inquiets vers un coin de la pièce et, en regardant mieux, je découvris que deux très jeunes enfants, qui marchaient à peine, étaient assis en train de jouer sur un épais tapis avec des figurines de joueurs de Quidditch. Ce devaient être ses derniers nés, Fred et George, deux jumeaux qui augmentaient au nombre de cinq les enfants de Molly et Arthur.
« Encore en retard Pettigrow, grogna Maugrey comme je m'y attendais, en fixant son œil bleu électrique sur moi, ce qui m'emplit d'un profond sentiment de malaise.
-Ce n'est pas vraiment comme si vous aviez commencé à parler de choses sérieuses, risquai-je avec un sourire. »
Fol-oeil émit un grognement gutural qui n'avait rien de rassurant mais j'entendis à ma droite un rire fort et reconnaissable entre mille et je me tournai juste à temps pour voir Sirius se précipiter vers moi et me donner une grande tape dans le dos qui manqua me renverser en avant.
« Sacré Queudver va, je serais toi j'éviterais de le mettre trop en colère, apparemment il a des choses graves à nous annoncer, et Dumbledore aussi. »
Il disait cela comme s'il s'agissait de la chose la plus réjouissante au monde et tout en parlant, il m'entraîna vers un canapé où James, Lily et Remus étaient penchés sur quelque chose que je ne pouvais voir.
« James et Lily nous font voir les photos du mariage, me confia finalement Sirius. Tu vas voir, certaines valent le détour. »
Lily, qui avait posé la tête sur l'épaule de son mari et dont la magnifique chevelure rousse s'était répandue sur le dos de James, se redressa à notre approche, s'écarta pour me laisser une place entre James et elle et me colla un baiser sur la joue.
En effet, le jeune couple était en train de faire circuler aux personnes les plus proches une série de photographies de leur mariage, qui avait eu lieu le mois précédent. J'en récupérai quelques-unes des mains d'Alice, une fille brune de notre année au visage rond et avenant qui avait presque perpétuellement le sourire aux lèvres. Elle aussi s'était mariée au cours de l'été, avec Franck Londubat, un garçon âgé d'un an de plus que nous, eux aussi dans la plus grande discrétion, sur les conseils de Dumbledore. Je me mis à examiner les clichés avec attention : sur l'un on voyait Lily, dans sa magnifique robe blanche, au bras de James devant un fond de fleurs et de verdure une autre montrait le même couple accompagné de Sirius, dont les cheveux noirs, coupés court pour l'occasion, étaient constellés de grains de riz brillants sur une autre encore, on pouvait nous voir tous les quatre, Cornedrue, Lunard, Patmol et moi-même, portant Lily en triomphe, celle-ci riant aux éclats. Lorsque je relevai la tête, mon regard tomba sur Alice, assise sur les genoux de Franck, en train de s'esclaffer, probablement à une plaisanterie de ce dernier. Pourquoi n'avais-je pas droit à tout ce bonheur ? Pourquoi ces photos me faisaient-elle si mal au cœur ? Pourquoi la vue de ces couples, les cris excités des deux petits jumeaux me torturaient-ils l'esprit à ce point ? Comment Kingsley, un jeune auror que j'estimais beaucoup et cet autre garçon… Sturgis, si je me souvenais bien, pouvaient-ils être en train d'applaudir un tour de magie moldu effectué par Arthur en riant quand mon estomac ne cessait de se contracter au moindre bruit suspect ?
Je clignai des yeux, puis je soupirai et je me retournai pour rendre les photos à Lily.
A ce moment, je sentis que l'on me tapait sur l'épaule et je me sentis soulagé d'avoir un bon prétexte pour ne pas avoir à commenter ce mariage. Edgar Bones, un homme d'une quarantaine d'années aux cheveux très noirs et au regard vif me tendait un plateau rempli de petits gâteaux. Je m'en saisis, me forçai à prendre un petit roulé à la confiture et à le manger pour faire bonne figure puis je fis passer le plateau à Sirius.
Autour de moi, Remus, James, Lily et Fabian qui s'était joint à nous parlaient encore et toujours du mariage mais la conversation était devenue un peu plus sérieuse.
« Vous avez l'intention d'avoir rapidement des enfants, demandait le fils Prewett.
-On n'y a pas encore vraiment réfléchi, avoua James sur un ton brusquement plus grave et mûr qu'à l'ordinaire, bien sûr, avoir un enfant à notre époque, c'est un risque, un risque que l'ennemi se serve de lui pour nous faire parler, un risque de laisser un orphelin.
-Mais c'est aussi dans ces moments-là que l'on a le plus besoin d'avoir de l'espoir et de croire en l'avenir, poursuivit Lily comme si les deux jeunes gens n'avaient été qu'un. »
J'entendis que Remus disait quelque chose, mais je n'écoutais plus. Je n'avais pas envie d'en entendre davantage. Avoir un enfant, c'était tout simplement de la pure folie, mais je préférai me taire ils ne m'écouteraient pas de toute façon, Sirius me dirait que j'étais stupide… Et puis James était tellement doué, tellement sûr de lui… Après tout, qu'avait-il à craindre, lui ? Je me pris à imaginer mes deux amis parents, le bonheur, peut-être un peu teinté de jalousie, mais l'immense plaisir que je ressentirais lorsque James me déposerait le bébé dans les bras… Non je ne voulais pas y penser.
« Vous savez ce qu'il va se dire aujourd'hui ? demandai-je pour couper court à leur conversation.
-Eh bien, nos nouvelles missions vont nous être données, me répondit gentiment Remus, voyant que les autres m'ignoraient totalement, et je crois que Dumbledore a quelques informations concernant certains projets de Voldemort. »
Je tressaillis malgré moi je ne supportais pas d'entendre ce nom. Il évoquait trop de choses, la mort, le désespoir, la cruauté… Le directeur de Poudlard nous répétait souvent que la peur du nom ne faisait que renforcer la peur de l'ennemi lui-même et que le premier pas pour vaincre notre peur était d'apprendre à prononcer son nom, mais pour ma part, je n'y arrivais pas, même ce premier pas, je me sentais incapable de le franchir.
A cet instant, le vieil homme à la barbe argentée se leva et se râcla la gorge, et tout le monde fit silence aussitôt. Lily rangea ses photos, Arthur ses cartes moldues et le plateau de pâtisseries cessa de circuler.
Dumbledore parla longtemps, de l'alliance entre Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom avec les géants, des privilèges qu'il avait récemment promis d'accorder aux loup-garous qui se joindraient à lui, il récapitula les dernières actions accomplies par ses Mangemorts et une discussion fut lancée pour tenter d'établir quelles seraient les prochaines manœuvres du Seigneur des Ténèbres.
Puis, ce fut au tour de chaque membre de l'ordre de faire un bref compte-rendu des dernières nouvelles qu'il pouvait apporter sur l'ennemi. Finalement, l'heure que je redoutais le plus arriva, celle où les missions étaient confiées à chacun d'entre nous, certaines proposées directement par des volontaires, d'autres attribuées par Dumbledore… Missions de surveillance, d'espionage, d'embuscades pour tenter d'arrêter des Mangemorts… Lorsque ce fut mon tour, je me tournai vers James, Sirius et Remus pour puiser dans leurs visages confiants et pleins d'assurance le courage nécessaire puis j'écoutai le professeur Dumbledore m'expliquer que je devais assurer une surveillance de l'allée des embrumes, un lieu où l'on en apprenait souvant plus que l'on ne pouvait l'imaginer si on était suffisamment attentif. Cette mission, bien que loin d'être sans risque, n'était pas la pire qu'il m'ait été donné d'accomplir et je sentis l'étau de l'angoisse se desserrer légèrement. Au moins n'avais-je pas à surveiller les faits et gestes d'une personne en particulier, au moins n'avais-je pas à livrer bataille…
Lorsqu'enfin, nous nous vîmes tous attribuer une tâche, Kingsley, le jeune auror noir à la voix profonde se leva et réclama le silence. Lui aussi, il m'arrivait de l'envier il était encore très jeune, comment faisait-il pour avoir un tel charisme et pour imposer le silence en ne prononçant presque aucune parole ?
« Bien, j'ai pensé que, pour une fois que nous sommes tous réunis et qu'il ne manque personne, cela pourrait être une bonne idée de prendre une photo de groupe de tous les membres de l'Ordre. »
Un murmure d'assentiment parcourut l'assemblée et s'en suivit une cohue pour se mettre en place pour la photo. Finalement, après bien des bousculades, des protestations et des éclats de rire, nous nous disposâmes en trois rangées, les premiers assis sur des coussins, les autres debout. James, Lily et moi nous trouvions tout au fond, l'un de chaque côté de moi. Lily avait passé un bras autour de mes épaules et James s'ébouriffa les cheveux du revers de la main, un geste qu'il avait tellement fait à Poudlard qu'il était presque devenu un tic.
Kingsley, l'appareil photo en main, nous fit face et demanda à certains de se décaler légèrement de sorte que nous entrions tous dans le cadre de la photo. Puis, dans un déclic et un flash éblouissant, il immortalisa cet instant, il immortalisa ces sourires, ces yeux pétillants de vie, ces visages exprimant l'espoir, ces couples débordant d'amour, cet instant si fragile où nous étions tous ensemble, cet instant si précieux où ils croyaient tous en l'avenir, ces regards exprimant une détermination sans borne, le désir de courir au devant du danger pour sauver le monde, cet instant où leurs cœurs gonflés de courage battaient tous à l'unison, cet instant où le mien semblait si seul, prisonnier de la peur.
