Bonjour tout le monde !

Nouvelle fic, déjà quasi complètement écrite (donc la publication sera régulière normalement) mais je suis ouverte aux remarques et je pourrai faire de petites modifications si besoin

Pour rappel : dans cette fic, à l'origine toutes les nations sont célibataires (à part le couple Autriche-Hongrie qui est à peu près formé)

J'espère que ça vous plaira, bonne lecture à tous/toutes !

Disclaimer : un jour Hetalia sera à moi... Mais en attendant je pique juste les personnages à Himaruya.


C'était une réunion du plus grand sérieux qui se tenait dans la salle. Les sujets d'études passaient les uns après les autres entre des mains expertes, les arguments étaient solides, les preuves irréfutables et les intuitions d'une précision mortelle. Bien assises dans un canapé, Bella et Elizabeta, les deux membres principaux du club yaoi – club non officiel – recherchaient comme toujours les couples à associer, à défaire ou à arranger parmi les bien trop nombreuses nations célibataires (pour ne pas dire toutes). Pour l'heure, elles étaient engagées dans un débat complexe pour décider qui de Matthew ou Roderich correspondait le mieux à Gilbert. Le portable de Bella sonna soudain, interrompant la discussion.

- Tiens, c'est Kiku ! (membre honoraire du club et plus ou moins allié des demoiselles).

- Décroche, on sait jamais, des fois qu'il ait des infos sur Yao et Ivan...

- Moshi moshi Kiku ! Comment vas-tu?

- ...

- Oui moi aussi je vais bien merci, tu appelais pour quoi ?

- ...

- Ah oui, c'est vrai qu'on en avait parlé, en plus je n'ai plus grand-chose de rose et niais à regarder depuis que j'ai fini Winx Club.

- ...

- Mais merci à toi, on se voit au prochain meeting ?

- ...

- Bonne journée à toi aussi, bisous ! Et elle raccrocha, la conversation terminée.

- Alors c'était pour quoi ? Il a réussi à chopper un film des deux ? Fit Hongrie, les yeux brillants à cette idée.

- Nope, j'aurais pas fait cette tête-là répondit la belge avec un clin d'oeil. Il m'a passé le nom de l'animé qu'il m'avait conseillé la dernière fois, ça s'appelle sugar sugar rune et il est certain que ça va me plaire. Enfin, certain dans la mesure de Kiku...

- Bah on peut essayer ce soir, de toute façon j'ai de quoi manger, boire, grignoter, Roderich ne doit pas passer et on aura du mal à avancer plus que ça dans nos recherches pour l'instant.

- Alors c'est parti !

-oOo-

Au meeting suivant, soit environ deux semaines plus tard, les deux jeunes femmes retrouvèrent Japon et lui assurèrent qu'elles avaient adoré l'animé, qu'il avait été un ange de le leur envoyer, etc, etc...

Ludwig prit la parole, comme d'habitude, Angleterre et France se disputèrent, comme d'habitude, Amérique essaya de hurler plus fort que tout le monde pour parler de ses héros, comme d'habitude, bref un meeting tout ce qu'il y avait de plus classique. Bella et Elizabeta s'ennuyaient profondément puisque séparées pour une fois. Jusqu'à ce que...

- You stupid frog ! I hate you so much ! If only I could show you how strong I hate you, you would run away just now !

- Oh vraiment mon lapin ? Dans ce cas tu n'as qu'à utiliser ta magie pour rendre ta haine visible... Si tant est que tu en sois capable bien sûr.

- D'un même mouvement, elles relevèrent la tête. Sans se concerter, elles étaient en train d'avoir la même idée. Leurs yeux se croisèrent et elles se sourirent.

- Dis-moi Ludwig, peut-être serait-il temps de faire une pause non ? lança Hongrie d'un air angélique au grand blond qui commençait à perdre patience.

- Ce n'est peut-être pas une mauvaise idée maugréa-t-il... Bon tout le monde, reprit-il d'une voix forte, on n'arrive à rien, alors on va prendre une demi-heure de pause, vous allez tous vous calmer et on reviendra sur le sujet après !

Les nations ne se le firent pas dire deux fois. Les deux filles se retrouvèrent le plus discrètement possible et échangèrent leurs idées. Moins de cinq minutes plus tard, elles avaient un plan établi. Elizabeta fonçait à la photocopieuse armée de son appareil photo, tandis que Bella retournait dans la salle principale où se trouvait à coup sûr sa cible. En entrant, elle jubila, le rouquin était bien là. Elle se dirigea droit vers lui.

- Salut Alistair, comment ça va ?

- Hein ? Bah bien, merci, salut.

Il était visiblement ronchon d'être interrompu dans sa discussion avec ses frères. Parfait, songea-t-elle, il est déjà dans de bonnes dispositions pour ce qu'on va lui demander.

- Tu pourrais venir cinq minutes ? J'ai besoin d'un conseil que toi seul peut me donner...

- What ? Pour le coup, l'écossais était intrigué. Tu peux pas dire ça maintenant ? Mes frangins peuvent entendre je pense.

- Je ne suis pas sûre, c'est assez spécial... Et je préfèrerais que tout le monde ne soit pas au courant.

Elle avait chuchoté la dernière phrase et retint son souffle. Elle misait tout sur la curiosité d'Alistair, d'autant qu'elle était parfaitement sincère, ce qu'il n'avait pas pu manquer de remarquer.

- Okay... Bon, les gars, je reviens dans pas longtemps, continuez sans moi.

- Ça marche, lança Sean. Donc je te disais qu'Arthur ne tombera pas dans un piège pareil, on lui a déjà fait ce coup trop de fois...

Ils marchèrent jusqu'à se retrouver dans la petite salle où Elizabeta les attendait, un peu essoufflée. Bella verrouilla la porte, autant par sécurité que pour l'effet dramatique, et les deux jeunes femmes regardèrent Scotty avec un sourire carnassier. Celui-ci, sans perdre son habituel air arrogant, se sentit d'un coup un poil moins serein. Son instinct lui hurlait qu'il était dans la merde. Et son instinct se trompait rarement. Il conserva néanmoins son air bravache, s'affala sur une chaise, et parla.

- Alors, il consiste en quoi ce fameux coup de main que moi seul peut donner ?

- Si tes capacités magiques sont aussi puissantes que tu le dis, ça ne devrait représenter qu'une bagatelle pour toi, commença Hongrie les yeux brillants.

- Après tout on ne demande pas grand-chose, renchérit Belgique.

- Okay... il était méfiant à présent. C'est quoi votre truc ?

Elles se concertèrent le temps d'un regard, cherchant comment l'expliquer au mieux. Au bout de cinq bonnes secondes, la représentante belge soupira et sortit d'un coup:

- On veut le même pouvoir que Chocola et Vanilla dans Sugar Sugar Rune.

- Enfin pas le même à 100%, nuança l'autre, juste le pouvoir de voir les coeurs, et les prendre en photo aussi.

- Vous me parlez un peu chinois là... lança Alistair, vous n'avez pas plus explicite ?

- On lui montre ?

- On lui montre.

Le rouquin fut donc plus ou moins forcé de voir deux petites sorcières qui avaient le pouvoir de voir les sentiments des gens, représentés par des coeurs de différentes couleurs sur leurs poitrines. Il finit par exploser de rire.

- C'est ça que vous voulez ? Mais c'est ridicule !

Le feu colora rapidement les joues des deux nations.

- Ce n'est pas ridicule !

- C'est indispensable pour nous !

- Mais bien sûr, répondit-il d'un air goguenard... En admettant que je puisse faire un sort sur mesure permettant ça, qu'est-ce que j'y gagnerais ?

Les jeunes femmes se calmèrent d'un coup. Elles arrivaient au coeur du problème. Il fallait convaincre la difficile nation écossaise de les aider, et surtout de se taire. Alistair était confiant. Le sort ne lui poserait pas trop de soucis, il avait déjà une idée de comment s'y prendre, et clairement ça pouvait être drôle. Mais il avait la ferme intention d'obtenir quelque chose en échange.

- Eh bien... On pourrait embêter Arthur avec des preuves irréfutables à l'appui, comme des photos de son coeur quand il regarde Francis ? tenta Elizabeta.

- Pas inintéressant, mais ça je peux déjà le faire sans problème si je veux... Et sans vous.

S'ensuivirent quelques minutes d'âpres négociations, aucun des deux partis ne voulant céder du terrain à l'autre. Ce fut Bella qui donna le signal final à Elizabeta. Leur botte secrète contre le rouquin. Celle à laquelle il ne pouvait pas s'attendre.

- Très bien, dernière sommation. Tu nous aides, tu ne dis rien à quiconque, pas même à tes frères, et nous on se taira aussi.

- Comment ça vous vous tairez aussi ? Moi, il n'y a rien que j'ai véritablement à cacher, répondit-il avec un grand sourire.

Rien que vous ne puissiez découvrir en tout cas, puisque vous n'êtes intéressées que par les couples d'hommes, pensa-t-il à part lui. Il eut un instant de doute devant le sourire meurtrier d'Elizabeta. Elles ne pouvaient pas savoir, et pourtant il eut un doute.

- Tu nous aides, tu ne dis rien, repris la hongroise, et nous ne dirons rien de ta liaison avec la charmante Lucille Bonnefoy, alias Monaco.

L'écossais crut qu'il allait s'étouffer. Il tenta de se reprendre rapidement, ça ne pouvait être qu'un coup de bluff.

- Hum, je ne vois pas pourquoi les autres croiraient une rumeur pareille, surtout lancée par...

Il se tut net. Hongrie venait de sortir des photos. Beaucoup de photos. Et si Francis, hyperprotecteur, voyait ça... Et si ses frères, si Arthur voyait ça, et si les autres voyaient ça... Il était foutu. Coincé, il grinça des dents.

- Très bien, j'ai perdu. Mais si vous jouez sur ce terrain, alors c'est un contrat magique qu'il va falloir signer.

- C'est honnête, répondirent quasiment en coeur les demoiselles. Tu as nos numéros de toute façon, on s'appelle dès que le meeting est fini pour mettre rapidement ça en place.

Il grommela de plus belle. Dire qu'à la base il avait leurs numéros pour leur donner des infos compromettantes qui mettraient son frère dans le pétrin... Avant de sortir, Bella lui lança un dernier rappel.

- N'oublie pas, pas même à tes frères !

- Ouais ouais, je sais...

Seul dans la salle, il se balança en arrière. En réfléchissant, il se dit qu'il n'était pas tant dans la merde que ça. Ces deux... grrr avaient découvert sa relation, mais elles se tairaient tant qu'elles auraient plus croustillant. À lui de gérer le contrat pour être tranquille. Il se promit de mettre une clause tordue l'autorisant à pouvoir en parler dans certaines conditions. Et puis... voir les sentiments des nations les unes envers les autres... ça promettait d'être extrêmement intéressant. Finalement, c'est souriant qu'il revint – avec cinq minutes de retard – dans la salle de réunion principale. Cymru attendit qu'il soit assis pour lui parler.

- T'en as mis du temps.

- Ouais je sais, c'était un truc pas clair qu'elle voulait.

- C'était quoi ?

- C'était... Il sentit les regards brûlants rivés sur lui, et modifia un peu la réalité. Elles voulaient savoir comment faire pour voir et/ou prendre en photo les créatures magiques.

- Ah, c'est tout ? réagit Sean déçu.

- Ouais. Du coup vous en êtes arrivés où sur le plan pour Arty ?

- Ah pour ça, on a eu une idée...

Et les trois frères se remirent à comploter contre leur benjamin.

-oOo-

Moins d'une semaine plus tard, les trois conspirationnistes étaient réunis dans un des châteaux isolés qu'Alistair possédait sur son territoire. Le contrat magique que l'écossais avait exigé avait rapidement été rédigé, mais son contenu avait été sujet à de longues discussions, chacun des partis se méfiant de l'autre. Finalement, ils avaient trouvé une solution pour chaque clause posant problème et un rendez-vous avait été fixé pour la signature et le lancement du sortilège.

- Bon... vous pouvez arrêter de le relire je pense, je n'ai pas changé une seule virgule par rapport au texte sur lequel on s'est mis d'accord.

- On a fini, c'est bon. On faisait juste quelques tests sur le papier lui-même, des fois que tu aies voulu essayer de rajouter quelque chose à l'encre invisible.

- Et bien la confiance règne, ça fait plaisir, maugréa-t-il.

Mais il gardait un petit sourire. Il avait réussi à négocier la capacité à voir les mêmes choses qu'elles (c'était son sort merde après tout), et avait tordu la clause de confidentialité de façon à pouvoir en parler à d'autres personnes si ça devenait indispensable. Les vérifications terminées et le contrat dûment signé, ils guida les demoiselles jusqu'à sa crypte. Le lieu en lui-même n'était pas obligatoire, mais ça rajoutait un effet dramatique et théâtral à la pratique des arts occultes. Et dieu sait combien les Kirkland appréciaient les effets théâtraux. Pour le coup c'était un trait de caractère commun à toute la fratrie, ça et la mauvaise foi. Par conséquent, toute la mise en place était parfaitement nécessaire et justifiée du point de vue du mage, surtout en présence de spectateurs.

- Bon, surtout, restez bien chacune à la place que je vous ai indiquée.

Hochement de tête conjoint, en silence mais avec un peu d'angoisse et de doute soudain sur la réelle nécessité de maîtriser ce pouvoir. Bella n'était pas très à l'aise et Elizabeta non plus en voyant le rouquin, sérieux et très concentré, commencer à lancer son sortilège. Exiger ce pouvoir bien tranquillement dans une salle de réunion était une chose, voir un sorcier incanter dans une crypte en étant au milieu d'un pentacle en était une autre.

Ladite incantation dura environ une dizaine de minutes, pendant lesquelles l'air sembla légèrement se colorer en jaune, rose, rouge, vert puis noir, avant de se troubler comme s'ils étaient entourés par le brouillard. Il revint ensuite à la normale, laissant une nation bien essoufflée et deux autres un peu surprises, qui se regardaient comme pour essayer de voir si le sort n'avait pas changé quelque chose qui serait visible physiquement. Ce n'était bien évidemment pas le cas et la question se posa vite de savoir si l'incantation avait fonctionné ou non.

- Du coup c'est bon, ça marche ? lança Hongrie. Comment on fait pour l'activer ?

- Il faut juste, répondit Alistair après avoir repris son souffle, se concentrer pour vouloir voir le coeur, le joyau, enfin le truc de la ou des personnes que vous visez. Et ça ne fonctionnera pas sur moi, ça fait partie de notre accord.

- On sait, on sait... Par contre on peut essayer sur nous ! Bella, tu essaies sur moi ? Je vais juste te regarder toi.

- Attend j'essaie. Concentration... Elle plissa les paupières et fronça les sourcils. Ça marche ! Je vois un coeur vert sur ta poitrine !

- Le coeur vert de l'amitié ! Comme dans l'animé ! Je le vois aussi sur toi !

Les deux se jetèrent comme un seul homme (ou plutôt une seule femme) sur Alistair qui se prit une pluie de remerciements et de compliments sur ses dons magiques. L'écossais en question ne tenta même pas d'avoir l'air modeste. Pour une fois qu'il recevait enfin des louanges dignes de ce nom pour ses talents en sorcellerie... Celles de ses frangins se résumaient à des "bien joué !", Siobhan faisait rarement plus démonstratif que hausser un sourcil et il jugeait la force du compliment d'Arthur en fonction du degré d'insulte utilisé. De temps en temps, c'était appréciable pour l'ego d'avoir quelque chose d'un peu plus honnête et admiratif, même de la part de moldus (terme qu'il utilise depuis qu'il a lu harry potter).

- Bon ça va c'était classe et on va bien rigoler, mais j'aimerais que ma colonne vertébrale sorte intacte de cet endroit si possible.

- Oups désolée...

- On remonte ? demanda Elizabeta. Je pense qu'on peut prendre un thé après ça, et j'aimerais discuter de notre stratégie pour les prochains meetings...

- Ouais, c'est bon, on y va.

Bien installés dans des fauteuils, ils établirent donc divers plans de batailles, jusqu'à s'arrêter sur un plan en deux étapes. À la prochaine réunion internationale, ils feraient en sorte de noter toutes les inclinations des nations les unes pour les autres, en forçant les discussions groupées pour glaner un maximum d'informations. Dans un soucis pratique, il fut admis que les trois pourraient observer tout le monde, mais qu'ils auraient chacun quelques personnes à observer en particulier, afin de ne pas attirer l'attention. La deuxième étape serait plus active, et nécessiterait de "foutre ensemble tous ces abrutis qui n'osent pas se déclarer !" pour citer Hongrie.

Alistair annonça cependant qu'il ne participerait à ce deuxième point qu'en spectateur. Officiellement, parce qu'il n'était pas du genre sociable et qu'il leur faisait entièrement confiance sur ce terrain. Officieusement, ce serait beaucoup plus drôle à observer et il aurait ainsi des points de pression sur absolument tout le monde. Même s'il doutait que les couples potentiels soient aussi nombreux que les deux paparazzi le prétendaient...


A suivre... *musique de feuilleton américain*

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