Tire : Bring me to Life
Rated : M
Type/Genre : AU (Alternative Universe) et yaoi.
Disclaimer : Hiei et Kurama appartiennent à Togashi Yoshihiro, Matsutaro et Hiromushi Murakami, leurs deux fils Gunbei et Gidayu, et les autres personnages extérieurs à YYH m'appartiennent, dans le cas contraire, je préciserai.
UPDATE : J'ai corrigé et amélioré ce premier chapitre, je reprends aussi plus activement la fic qui devrait rapidement s'allonger. Mille pardons pour la longue pause mais je n'avais plus la tête à ça pendant un.. long moment justement. Vos reviews m'ont encouragées à poursuivre, aussi : merci à vous. Je vous nem.
Note de l'auteur : Voila une fic d'un genre différent de celui que j'ai l'habitude de trifouiller, mais j'avais envie d'essayer un AU sur YYH et cette fic me revenait sans cesse en tête depuis un petit bout de temps. Ce n'est pas du grand art mais j'espère tout de même que cela vous plaira :-) Bonne lecture !
Chapitre 1 :
Le nouvel élève de Sarayashiki
Comme chaque année, à la même époque, les élèves de Mushiyori rentraient en cours et découvraient leurs nouvelles classes. Certains ne revenaient pas, ayant changé de région, d'autres étaient nouveaux et il allait falloir les guider. Le professeur Misami soupira. Encore une année de correction de copies et de classes parfois indisciplinées.
Cet école de Mushiyori n'avait pas pour règlement le port de l'uniforme, et les élèves s'habillaient comme ils l'entendaient. Ou comme ils le pouvaient. Le regard de M. Misami fut attiré par un jeune homme qu'il connaissait depuis qu'il était petit, qui se tenait en retrait des autres, appuyé contre un mur, les yeux dans le vague mais sursautant légèrement à chaque son plus haut que les autres. Il était habillé d'un pull largement trop grand pour lui, dont il avait un peu retroussé les manches pour pouvoir en sortir ses mains, d'un pantalon également trop grand et de chaussures noires à sa taille qu'il avait depuis deux ans maintenant mais qui restaient en bon état. Il faut dire que tout ceci était bien trop léger pour le froid qui régnait ici, mais M. Misami savait bien pourquoi le lycéen était accoutré de la sorte.
Le jeune homme dont il est question répond au nom de Hiei Saitô. Il n'est pas très grand, mesure environ un mètre soixante-dix, a des cheveux noirs et blancs hérissés à la diable et jamais coiffés, pas même pour une « occasion » quelconque à l'école. Ses yeux d'un rouge sombre sont froids et impénétrables. Il ne parle presque jamais et bien que n'étant pas un mauvais garçon, il ne tisse pas de liens sociaux avec les autres élèves. Rares sont les professeurs qui ont pu gagner sa confiance. M. Misami fait parti de cette petite poignée. Il s'approcha de Hiei, celui-ci leva la tête vers lui.
« Hiei, l'appela-t-il, heureux de te revoir.
― Bonjour, répondit-il simplement.
Le regard lourd du jeune homme lui pinça le cœur. Devant l'expression de son professeur, Hiei haussa les épaules et détourna la tête. Son regard s'assombrit d'amertume. M. Misami baissa un moment les yeux puis sourit à Hiei qui fit un gros effort pour le lui rendre, sans grand succès.
« J'ai quelque chose pour toi, je te le donnerai à la récréation, tu viendra à la bibliothèque du lycée, dit-il en souriant.
― Vous savez bien qu'il ne faut pas… » commença Hiei.
Son professeur de biologie l'interrompit.
« Attends, tu sais ce que j'en pense Hiei, et puis j'achète ce que je veux à qui je veux ! » argumenta-t-il en riant.
Hiei secoua la tête puis finit par demander :
« Un bloc à dessin ?
― Oui, grand format, avec un fusain, et des crayons, sourit M. Misami. Tu viendras dire bonjour à la bibliothèque, je te montrerai tout ça, et après, tu sais comment ça fonctionne. Tu peux laisser ça chez Mademoiselle Saotome, elle le gardera sans problème, et revenir quand tu veux.
― Merci. »
Hiei n'ajouta rien. Cela faisait dix-sept ans maintenant qu'il existait, et cela faisait près de dix-sept ans que son oncle, Matsutaro Murakami, lui rappelait qu'il n'aurait jamais dû naître, qu'il n'est qu'une « bouche qu'il se passerait bien de nourrir, surtout pour ce à quoi il sert ». Nourrir ? Hiei ne pouvait s'empêcher de grimacer à cette pensée. Si par « nourrir » son oncle entendait « donner quelque fois les restes et oublier souvent » alors oui il le nourrissait. De même, si par « ce à quoi il sert » il entendait « lui servir de punching ball, faire les repas, le ménage, et tout ce qui s'en suit, bref de domestique » alors question service rendu, Hiei n'était pas sûr que ce soit très justifié non plus…
Le professeur s'excusa auprès de lui et parti rejoindre ses collègues pour discuter des nouveaux élèves, de l'accueil à leur faire, etc.
Hiei ne changea pas de place, il irait voir plus tard dans quelle classe il est, il n'avait aucune envie de se faire bousculer, pour l'heure, il avait bien assez de bleus… Car oui, Hiei servait régulièrement de punching ball à son oncle.
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Les Murakami étaient une famille plutôt aisée, assez coincée, du genre « petit doigt en l'air » et très à cheval sur les traditions et les apparences. Leurs deux fils, Gidayu et Gunbei, n'étaient pas mieux. Gidayu, le plus vieux, était parti à l'université de Todai depuis deux ans, et avait donc changé de ville. Déjà ça en moins pour Hiei. L'autre, Gunbei, a dix-neuf ans et a redoublé déjà plusieurs fois, si bien qu'il est une classe derrière Hiei, ce qui enrage encore plus les Murakami. Gunbei, en plus d'être un voyou, est un fils pourri gâté par ses deux parents. Au moindre caprice, ils se jettent à ses pieds et la moindre de ses paroles est une vérité incontestable et brillante. Alors que le Gunbei en question ne devait pas avoir un QI dépassant celui d'une tomate, Hiei étant quant à lui réellement brillant.
Mais qu'il soit intelligent ou non, Gunbei avait toujours raison quel que soit le sujet, et si Hiei osait le contredire, ou si l'enfant chéri disait que Hiei avait fait ou dit telle ou telle chose, la punition n'en était que plus cuisante pour le jeune brun. Tantôt la ceinture, tantôt le tisonnier, tantôt les poings, il se prenait coup sur coup depuis dix-sept ans.
S'ils avaient scolarisé Hiei, c'était parce qu'ils en avaient l'obligation, et qu'ainsi ils n'avaient pas à le savoir chez eux la journée. Quant à Saitô, quel n'était pas son soulagement quand il pouvait passer une journée sans eux !
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Une voix mauvaise tira Hiei hors de ses pensées.
« Hé Saitô, bouge du chemin ! »
Hiei tourna la tête vers l'origine de l'ordre. Gunbei, entouré de deux autres élèves de son genre, donc grand, balèze et bête, le regardait d'un air méprisant. Hiei obéit nonchalamment et alla se poster un peu plus loin sans un mot. L'autre parti, fier de l'avoir fait obéir. Il le regarda s'éloigner avec ses deux copies conformes et soupira. Il se décida finalement à aller voir dans quelle classe on l'avait mis.
Il se fraya un chemin dans la masse compact d'élèves. Les anciens, qui le connaissaient, lui firent de la place, connaissant vaguement sa situation, et le saluèrent gentiment, salut qu'il ne rendit pas. Une fois devant le tableau, il constata que tous les élèves avec qui il était l'année dernière étaient encore avec lui cette année, plus un nouveau. Un certain Kurama Minamino.
Il n'eut guère le temps d'imaginer la nouvelle tête de sa classe car la sonnerie retentit et les premiers élèves montèrent dans les salles. Il rejoignit la 17-P au deuxième étage et s'assit à sa place habituelle, devant, à la droite du professeur, près de la fenêtre. Les élèves entrèrent au compte goutte, et reprirent leurs places. Une restait libre : celle immédiatement à coté de Hiei. L'élève qui l'occupait était parti en cours d'année dernière pour cause de déménagement.
Comme à son habitude, Hiei croisa les bras sur la table et y posa sa tête, observant l'entrée de la salle, attendant le professeur et le nouvel élève. Bientôt, la porte s'ouvrit sur monsieur Misami qui entra avec monsieur Teav suivit d'un jeune homme aux longs cheveux d'un roux magnifique portés en queue de cheval et de grands yeux d'un beau vert émeraude. Hiei l'observa, bouche bée. Il n'avait jamais vu de jeune homme aussi beau que lui. Il se senti gêné de sa propre expression et se ressaisit. Kurama tourna la tête vers lui alors qu'il parcourait sa nouvelle classe du regard, ses yeux s'arrêtèrent sur Hiei qui se senti mal à l'aise. Le nouveau venu lui sourit gentiment, puis tourna la tête vers le professeur qui venait de prendre la parole.
« Votre attention s'il vous plaît. Je suis le professeur Misami et, si vous avez bonne mémoire, je vous enseignerai la SVT. Je suis également votre professeur principal pour cette année scolaire. Monsieur Teav ici présent est votre nouveau professeur de Physique-Chimie. Comme vous avez pu le voir sur la liste affichée dans la cour, nous accueillons un nouvel élève dans notre classe cette année. Je vous présente Kurama Minamino. »
Il fit une petite pause, laissant Kurama faire un petit signe aimable à la classe qui lui rendit. Sauf Hiei qui reposa sa tête sur la table, sans pour autant le quitter des yeux. Après quelques secondes, le professeur repris :
« Kurama, veux-tu bien te présenter rapidement ?
― Bien sûr monsieur, répondit le concerné. Je m'appelle donc Kurama, j'ai dix-sept ans et je viens d'un lycée à l'autre bout de Mushiyori, pour cause de déménagement, dit-il avec un sourire. Je suis ravi de rencontrer la classe avec qui je vais passer cette année scolaire. »
Des sourires approbateurs lui vinrent en réponse et il sourit.
« Parfait, à présent va prendre place à côté de Hiei. »
Monsieur Misami indiqua à Kurama où aller, attendit qu'il se soit assit, puis poursuivit :
« Comme vous le savez, vous êtes dans une série scientifique, par conséquent vous devrez particulièrement vous investir dans les matières concernées, ce qui ne veut pas dire qu'il faut délaisser les plus littéraires, n'est-ce pas mademoiselle Megumi ? »
Il y eut quelques petits rires et un « Euuh » gêné, puis le prof reprit son discours.
De son coté, Hiei n'écoutait que d'une oreille. Il était fatigué et courbaturé et n'avait pas vraiment envie de faire des efforts. Il jetait souvent des coups d'œils à Kurama, qui pour le moment écoutait Monsieur Misami avec attention. Ce dernier farfouilla dans son sac pour en sortir les emplois du temps provisoires qu'il distribua ensuite. Hiei y jeta un œil et leva un sourcil. De huit heures du matin à cinq heures du soir tous les jours, sauf le mercredi et le vendredi. Mercredi ils n'avaient cours que le matin, sauf pour ceux ayant l'option théâtre ou arts plastiques, et vendredi tous les cours quelles que soient les classes finissent à seize heures.
« Avant de laisser mon collègue faire son cours, je dois savoir qui va prendre quelle option, pour constituer les groupes, commença le professeur. Alors, levez la main ceux qui veulent prendre l'option théâtre. »
Une dizaine de mains se levèrent. Kurama jeta un coup d'œil discret à Hiei et attendit. Ce dernier ne broncha pas. Le professeur nota les noms des élèves puis repris :
« Et maintenant levez la main ceux qui veulent prendre l'option arts plastiques/dessin appliqué ? »
Cette fois Hiei leva la main. Cinq autres aussi, puis Kurama leva également la sienne. Il n'était pas très doué en dessin, mais l'option s'appelait « Arts plastiques et dessin appliqué » ce qui sous-entendait d'autres constituants.
« Oh, Hiei va de nouveau tous nous ridiculiser avec ses dessins, gémit une fille.
― C'est vrai, Hiei tu devrais faire l'école des beaux arts ! » ajouta une autre.
Hiei haussa les épaules et abaissa sa main alors que le prof notait. Non il n'irai pas aux Beaux Arts. D'abord parce que c'est trop cher, jamais personne ne lui paiera et vu les revenus de son oncle et de sa tante, aucune bourse ne lui serait accordée ; ensuite parce qu'il aimait bien mieux les sciences ; même si pour lui le dessin était quelque chose de très reposant qui lui permettait de s'évader loin de ce monde qu'il détestait. Kurama se tourna vers lui et lui fit un sourire qui retourna le cerveau de Hiei. Celui-ci ferma fortement les yeux un court instant pour se remettre les idées en place et entendit :
« Tu t'appelles Hiei, alors ? demanda gentiment le jeune homme, souhaitant lier connaissance.
― Oui, Hiei Saitô, répondit le garçon aux yeux étranges.
― Je suis enchanté de faire ta connaissance, sourit Minamino.
― De même. » fit Hiei en se redressant mais sans sourire.
Le prof capta l'attention des élèves qui s'étaient un peu dissipés suite à la demande d'options. Il passa ensuite à l'habituel « Qui est interne et qui est externe ? » c'est-à-dire qui mange à la cantine et qui n'y mange pas. En ce qui concerne Hiei, la question ne se posait même pas puisqu'il ne mangeait pas. Kurama s'inscrit en externe, comme la majorité de la classe, seuls quatre élèves se firent internes.
Saitô tourna la tête à gauche et regarda le vent secouer les feuilles des arbres. Il se mit à rêvasser et n'entendit absolument pas les explications suivantes de monsieur Misami concernant les éventuels cours supplémentaires de fin d'année pour finir le programme qui était lourd, surtout en mathématiques, ni celles de monsieur Teav qui n'eut pour son premier cours que les vingt-cinq dernières minutes de l'heure. Il ne réagit pas lorsque la sonnerie retentit. Son voisin du le sortir de sa torpeur en le secouant doucement par l'épaule. Hiei grimaça à cause de l'énorme bleu qui s'y trouvait puis leva la tête.
« Hn ?
― On sort, le cours est terminé.
― Ah. » fit distraitement Hiei en remettant trousse et emploi du temps dans son sac.
Il se leva en même temps que les autres, mit son sac en bandoulière puis sorti. Ils étaient rentré à neuf heures, c'était donc la récréation de dix heures. Il se dirigea vers la bibliothèque et retrouva son professeur de biologie qui lui tendit un sachet plastique. Après avoir remercié, Hiei examina son contenu : un grand bloc de dessin au papier blanc, un plus petit format A4 alternant papier blanc et papier ivoire, une boite de fusains, deux crayons à papier, une gomme et des crayons de couleur aquarelle. Il ouvrit de grands yeux en se faisant une idée du prix.
« Vous exagérez, murmura-t-il, embêté.
― Absolument pas !
― Mais…
― Hiei, il n'y a pas de mais ! » répliqua monsieur Misami.
Le jeune homme détourna les yeux, ne sachant plus vraiment où se mettre.
« Tu les veux pour cette pause ? demanda son professeur.
― Bien sûr ! »
Misami sourit et lui dit qu'il n'aura qu'à ramener le tout à la fin de la pause à la bibliothécaire, comme d'habitude. Après avoir fait un signe de tête poli, Hiei sorti rejoindre son banc de prédilection, toujours libre parce qu'en plein soleil et un peu isolé, et s'y assit. Il sortit le bloc A4, un crayon de papier HB et une gomme et commença son ouvrage. Il était d'humeur à s'évader. Il décida donc de dessiner une petite wildlife, comme on dit. Pour l'heure, un renard.
Il commença l'esquisse de l'animal à l'état sauvage, dans une région des États-Unis qu'il imaginait fort bien, peu après la fin de l'hiver. Prairie, forêt, montagne, animaux secondaires et le renard. Il ne remarqua pas la présence derrière lui. Il avait déjà bien avancé son dessin, le renard n'était plus une simple esquisse et le second plan prenait vie. Hiei sentit soudain quelque chose frôler son épaule, derrière le banc. Il tourna la tête et croisa le regard brillant d'admiration de Kurama. Visiblement, le dessin lui plaisait.
« Oh, ça fait longtemps que tu es là ? interrogea Hiei, vexé de ne pas l'avoir remarqué plus tôt.
― Environ cinq minutes. » répondit le roux en souriant.
« Très jolies dents… superbe sourire. » remarqua Hiei, avant de rougir à cette pensée et de tourner la tête.
« Ça t'ennuie si je reste ?
― Fais comme tu le sens.
― Merci ! »
Kurama prit appui sur le dos du banc et, d'un mouvement souple, passa par-dessus pour se retrouver assit à côté de Hiei. Ce dernier, assit en tailleur et le bloc sur les genoux, poursuivait son ouvrage. Il vit du coin de l'œil Kurama se rapprocher un peu pour le regarder faire et se sentit légèrement mal à l'aise.
« Tu dessines superbement bien, remarqua le jeune homme.
― Hn. Tu exagère, répondit machinalement Hiei en levant la tête.
― Absolument pas, rétorqua Kurama.
― Merci. »
Un sourire lui répondit et il rebaissa la tête vers le dessin en progression. Au bout d'une minute, le brun n'étant pas particulièrement loquace, Kurama reprit la parole.
« Tu veux bien qu'on fasse un peu plus connaissance ?
― Hn ? Ah, oui. Excuse-moi si je ne suis pas très causant, répondit Hiei.
― Aucun problème ! Tu es concentré sur ce que tu fais, c'est compréhensible, dit le roux avec un clin d'œil.
― Alors, souffla Hiei, ouvre le bal.
― Euh, d'accord. Tout d'abord, où habites-tu ? demanda-t-il en souriant.
― A une demi-heure à pied en courant, répondit Hiei, chez mon oncle.
― Ton oncle ? fit Kurama, surpris.
― Oui, il est mon représentant légal, ajouta-t-il dans un haussement d'épaules.
― Tes parents sont...
― Décédés, oui.
― Pardon.
― Pourquoi tu t'excuses ? Tu n'y es pour rien. Si ? »
L'œil amusé de Hiei décoinça légèrement le rouquin qui eut un rire nerveux.
« Non bien sûr.
― Tu ne pouvais pas le savoir. Qu'en est-il de toi ? »
Kurama réajusta sa position sur le banc.
« Je vis avec ma mère, à quelques pâtés de maisons d'ici. »
Hiei hocha la tête, il avait posé son crayon.
« Tes parents sont divorcés ?
― Non, mon père est décédé il y a quatre ans. Ma mère s'est remariée depuis et le travail de mon beau-père est une des raisons de mon déménagement. »
Un voile de compassion passa dans les yeux rouges.
« Toutes mes condoléances.
― Merci, sourit Kurama. Ne t'en fais pas : ça a évidemment été très dur, mais maintenant je sais que là haut il est mieux, il ne souffre plus et veille sur nous. Il y a deux ans, ma mère a rencontré Takahiro, et est retombée amoureuse. La voyant retrouver le sourire, je ne pouvais qu'approuver, c'était bon de la revoir rire. Je me suis assez vite entendu avec son fils, Shuichi, qui a deux ans de moins que moi. Ils se sont mariés l'année dernière. Tu verra sûrement Shuichi, il a sa rentrée ici demain après-midi. »
Compréhensif, Hiei hocha la tête. Il ne savait pas trop quoi lui dire.
Il reprit distraitement son crayon et ajouta quelques détails à un pygargue planant. S'en apercevant, Kurama en profita pour le regarder un peu mieux. Dire que ses vêtements ne paraissaient pas vraiment adaptés tant au temps qu'à Hiei était un euphémisme ! De plus, il semblerait qu'ils aient déjà bien vécu. Ce détail interpellait le jeune homme mais il n'osait pas aborder le sujet. Après tout, cela ne le regardait pas.
Soudain, Hiei eut un mouvement brusque du gras droit, comme si une violente douleur s'y réveillait. Il grimaça et tira sur la manche pour recouvrir le bleu très noir que son geste avait dévoilé mais c'était trop tard pour échapper aux yeux verts. Cette fois-ci, Kurama ne put retenir la question :
« Qu'est-ce qui t'es arrivé ? » demanda-t-il d'un air choqué.
Profondément embêté, Hiei se raidit.
« Rien de grave, une mauvaise chute. »
Une mauvaise chute ? Kurama n'y croyait pas une seconde, pas à cet endroit là. Il fit une tentative, priant pour que cela ne détruise pas toute future amitié entre eux.
« Hiei, commença-t-il précautionneusement, n'y vois rien de présomptueux mais tu peux me faire confiance, tu sais. »
Le concerné lui jeta un regard oblique. Confiance ? Peut-être. Mais Hiei ne tenait pas à commencer cette relation sur ce genre de choses. Il ne répondit pas et reprit son dessin avec des traits plus forts, plus violents. Kurama baissa la tête. Au bout d'un moment qui lui parut interminable, Hiei rompit le silence.
« Une chose, Kurama : ne me prend pas en pitié, je déteste ça. Et garde ce que tu vas entendre pour toi. Je peux te faire confiance ?
― Oui… Bien sûr que tu peux me faire confiance Hiei, je ne dirais rien. » assura Kurama.
Après un rapide coup d'œil latéral vers le jeune homme, Hiei ferma un court instant les yeux, inspira puis commença, presque malgré lui :
« Très bien. Bon, commençons par le début. Quand j'avais environ deux ans, mes parents on fait un accident de voiture. J'ai été éjecté par le pare-brise mais n'ai été blessé que légèrement. Mes parents n'ont pas eu cette chance, ma mère est morte sur le coup et mon père peu après l'arrivée des secours qui n'ont rien pu faire pour le sauver. À l'époque j'ai été confié à mon oncle, Matsutaro Murakami, et sa femme qui avaient déjà deux enfants, Gidayu et Gunbei. Au début ils se sont occupé de moi, bien qu'assez négligemment. Les deux autres enfants me considérant plus comme un jouet que comme un membre de la famille. Quand j'ai eu mes cinq ans, tout a changé. Déjà qu'ils ne faisaient pas réellement d'efforts pour moi auparavant, c'est devenu bien pire après cette année. Ils m'ont considéré assez grand pour m'occuper à leur place de certaines tâches ménagères et autres. Je ne le faisais pas toujours assez bien et ces fois là je me prenais une raclée monumentale. »
Hiei s'arrêta un court instant pour s'assurer que Kurama écoutait toujours. Celui-ci lui fit signe qu'il écoutait, bien qu'ayant l'air peiné. Il reprit, fixant son bloc.
« Plus je grandissais, plus on me considérait comme un larbin. Du ménage à la cuisine, c'était comme s'ils s'étaient offert un domestique qu'ils ne payaient pas. M'enfin. Au bout d'un certain temps, Matsutaro a commencé à me cogner assez régulièrement. C'est pour ça que tu ne me verra sans doute jamais en manches courtes, dans les vestiaires ou aux cours de natation. »
Hiei, bien que très surpris par son long aveu, se sentit soulagé et fit un demi-sourire amer à Kurama qui ne pu retenir un regard triste et outré en réponse.
« Et la police ne fait rien ?! interrogea-t-il.
― J'y étais, une fois. Ils m'ont envoyé paître sous prétexte que je mentais et m'étais fais ça en me bagarrant avec d'autres jeunes dans la rue. C'était il y a deux ans. Matsutaro et sa femme sont de très bons acteurs, les flics n'y ont vu que du feu. »
Hiei eu une grimace amère en repensant à la punition qui l'avait frappé en pleine face dès qu'ils avaient franchi le seuil de la maison. Kurama tremblait. Il avait une furieuse envie de ruiner la face de ce type.
« Kurama, reprit Hiei devant la réaction du roux, ça ne sert à rien pour l'instant : je ne suis pas majeur et la police ne me croit pas. Sauf preuve visuelle directe, ils ne me croiront pas. J'ai tenu dix-sept ans, je peux tenir encore quelques années. Quand je le pourrai, je me barrerai de cette baraque. Pour l'instant je n'ai nulle part où aller et la loi m'interdit toute fugue définitive. J'ai déjà assez avec ça, pas besoin d'avoir encore la police sur le dos, tu comprends ?
― Oui… Mais je… Hiei, montre moi ton bras.
― Non. »
Kurama tendit la main vers Hiei qui recula à peine. Il souleva un peu la large manche du pull cinq fois trop grand et aperçu les marques. Il grimaça.
« Je ne sais pas comment tu fais… Je crois que j'aurai tout fait pour me tirer…
― A quoi bon, pour l'instant ? Pour finir sous un pont l'hiver ? Au moins là, je suis au sec et au chaud, ils ont un chauffage au sol, ce qui fait que même dans mon placard je ne meurs pas de froid. A choisir, je préfère quand même ça.
― Tu n'as même pas de chambre ? »
Hiei retint son souffle, ça lui avait échappé. Kurama était de plus en plus choqué et le ton et les mots qu'il choisit le blessèrent. Cela lui rappelait encore plus qu'il était vraiment misérable. Il déglutit. Sa salive avait un goût bien amer.
« Non. Je dors juste à côté du garage. Je récupère tout ce dont les deux ne veulent plus. Enfin pas tout mais une petite partie, comme les vêtements. D'où la largesse de ceux-ci.
― Ils n'ont pas à faire ça…
― Pour l'instant, je n'ai pas le choix, Gidayu est parti étudier à Tokyo et ça me fait des vacances bien qu'il n'ait jamais été le pire. Il ne rentre presque jamais. Gunbei est grand, bête et balèze, mais je ne me laisse pas faire avec lui. De toute façon il raconte ce qu'il veut à son père, quoi que je fasse ses paroles sont de vraies évangiles, alors bon. Quitte à m'en prendre une, autant que ça vaille le coup, comme on dit. »
Hiei eut un sourire légèrement pincé, qui se transforma vite en un plus amical. La phrase qui franchit ensuite ses lèvres l'étonna lui-même :
« Allez, ne t'apitoie pas sur mon sort, dans le cas présent je suis dans la cour du lycée, avec toi, on fait connaissance, et je me sens bien, alors, haut les cœurs, d'accord ? »
Kurama hésita un instant puis décida de remettre cette conversation à plus tard. Après tout, Hiei lui avait déjà révélé beaucoup de choses que visiblement personne d'autre ne savait.
« Oui, d'accord Hiei…
― Arrête de faire cette tête ! s'énerva Hiei. Parle-moi plutôt de toi ! »
Kurama finit par sourire et hocher la tête.
« Je viens donc de l'autre bout de Mushiyori... »
Il fit une pause et sourit à Hiei qui lui rendit son sourire. Il repris :
« Et sinon, pour les choses habituelles, j'adore les animaux et les plantes, ça me passionne. J'ai une préférence pour les renards roux, c'est un peu pour ça que j'ai flashé sur ton dessin ! rit le jeune homme.
― Tu le veux ? demanda Hiei qui l'avait terminé entre temps tout en écoutant attentivement Kurama.
― C'est ton dessin, rougit-il.
― Donc j'en fais ce que je veux, assura Hiei. Si il te plaît, alors je te l'offre.
― Tu es sûr ?
― Prends ! Ça me fait plaisir. »
Hiei détacha la feuille et la tendit à Kurama après avoir signé dans un coin.
« Si tu veux des couleurs, je peux les ajouter, mais pour l'avoir tu devra attendre demain, ça va bientôt sonner.
― Si ça ne t'ennuie pas, alors avec plaisir Hiei ! Merci ! »
Le roux lui fit un grand sourire et Hiei sentit un léger frisson lui parcourir l'échine. Il rangea le dessin dans une pochette qu'il mit dans le sachet avec le reste et se leva.
« Je suis content de t'avoir rencontré, vraiment, avoua-t-il difficilement.
― Moi aussi Hiei, sincèrement, sourit Kurama.
― Je dois aller déposer ça à la bibliothèque, on se rejoint en cours ? Ça sonne.
― Je t'attends, ça ira.
― Hn. Tu vas être en retard…
― Nous seront deux. » répliqua le roux en lui faisant un clin d'œil et signe qu'il devait se dépêcher.
Hiei s'exécuta, et ne mit pas longtemps à faire l'aller-retour. Ils arrivèrent en même temps que le professeur.
« Pile poil. » glissa Kurama à Hiei en entrant dans la salle devant celle qui semblait être la professeur de français.
Un clin d'œil lui répondit et ils allèrent s'asseoir. Les autres se regardèrent brièvement. Hiei avec quelqu'un, un nouveau en plus, qu'il ne connaissait pas et avec qui il s'entendait bien visiblement, c'était un scoop. Le jeune homme était quelqu'un de très fermé, distant, sa vie très brumeuse y était pour beaucoup. Peu tentaient une approche, et ceux qui le faisaient n'obtenaient pas grand-chose, même si Hiei n'était jamais réellement désagréable, sauf quand il avait vraiment mal.
« Bien, je suis madame Christine Royer, je serai votre professeur de français cette année. Je ne vous connais pas encore, mais j'espère que cela viendra vite. Je ne mords pas, alors n'hésitez pas à me dire quand quelque chose ne va pas et que vous avez du mal à comprendre. Je vais commencer par faire l'appel, et ensuite je vous distribuerai un petit test de vingt minutes pour évaluer votre niveau. »
Une rumeur embêté parcouru la salle. Un test dès la première heure, ça ne faisait jamais plaisir aux élèves. L'ignorant, madame Royer entreprit de faire l'appel. En arrivant à Hiei, elle le vit lever mollement la main et le reprit en français.
« Monsieur Saitô, je vous prierai de vous tenir droit, c'est la moindre des choses.
― Hn. » obtint-elle pour toute réponse.
Cependant Hiei se redressa, et prit appui sur ses avant-bras en retenant ses manches. Satisfaite, la prof continua la liste. Celle-ci achevée, elle distribua le test.
Lorsqu'il l'eut devant lui, Hiei leva un sourcil. « Enfantin » était le premier mot qui lui venait à l'esprit en lisant les questions. Il y avait aussi trois phrases simples à traduire. Kurama avait rapidement commencé, un léger sourire et un air sûr de lui. Hiei suivit et mit moins de dix minutes à faire le test. Un fois qu'il eut apposé le dernier point, il reposa sa tête sur la table après avoir retroussé un peu plus ses manches, embêté par la largesse du pull. Cela laissa entrevoir un bout du grand bleu qui lui couvrait le coude droit jusqu'au milieu de l'avant-bras.
« Bien, le temps est écoulé, posez vos stylos. » ordonna leur professeur.
Les élèves obéirent, Hiei sorti de sa micro sieste et redescendit un peu sa manche, remarquant le bleu. Il tendit sa feuille à la prof lorsqu'elle passa à sa hauteur mais ne se redressa pas. Elle lui lança un regard désapprobateur avant de jeter un coup d'œil sur sa feuille, histoire de voir si ça valait le coup de le réprimander ou pas. N'y voyant aucune faute, elle renonça et retourna à son bureau. Kurama se pencha discrètement vers Hiei.
« Tu es bon en français, observa-t-il en souriant.
― Je me débrouille. » répondit Hiei sur le même ton discret.
Pas assez discret visiblement car Kurama n'eut pas le temps de répondre, madame Royer les ayant rappelé à l'ordre.
x-x-x-x
« Ouf ! Ça fait tout de même du bien quand ça s'arrête, le cours de français ! » s'exclama Kurama.
Ils venaient d'arriver dans la cour, l'horloge indiquait midi.
« Oui tu m'étonnes, c'est d'un ennui quand tu sais déjà ce qu'on te demande, répondit Hiei.
― C'est sûr. Mais visiblement on est très peu à être vraiment bons en français.
― Oui, les autres ne font pas franchement d'efforts et puis il paraît que la langue est difficile.
― Paraît ? Tu ne trouves pas ?
― Pas particulièrement, je n'ai pas eu trop de mal à l'apprendre.
― Ah, moi si tout de même un peu, surtout pour les règles bizarres et le fait qu'un même mot puisse avoir plusieurs significations différentes… C'est assez déstabilisant au début, ajouta Kurama.
― Oui c'est vrai, mais après ça devient un automatisme, affirma Hiei.
― En effet. » confirma le roux.
Hiei bifurqua vers la bibliothèque pour aller chercher son matériel à dessin. Kurama l'accompagna, n'étant pas pressé par le temps pour manger, il avait une boîte pleine qu'il s'était préparé le matin même et ils reprenaient à quatorze heures. Il flâna quelques minutes dans les rayons de livres pendant que Hiei discutait avec la bibliothécaire, mademoiselle Saotome, et récupérait ses blocs.
Le garçon aux cheveux noirs zébrés de blanc marqua un temps d'arrêt en sortant.
« Zut, j'ai perdu Kurama en route… » murmura-t-il, mi-amusé mi-stressé de l'avoir ennuyé, sans trop savoir pourquoi.
Il jeta un coup d'œil dans les différents rayons jusqu'à trouver l'intéressé en train de feuilleter un livre sur la botanique.
« Tu trouves ton bonheur ? interrogea Hiei.
― Oh ? Euh, oui, ce livre est très bien fait, je vais l'emprunter pour un petit moment, répondit Kurama.
― Elle devra t'inscrire et te faire une carte d'abord, mais ne t'en fais pas ça ne prendra pas longtemps. Après c'est valable tout le temps où tu restes dans cette école.
― J'y vais de ce pas alors, il est déjà midi et quart et il faut qu'on mange, ne m'attends pas sinon.
― Ne t'en fais pas pour moi, j'ai le temps. Vas-y. »
Hiei le regarda partir vers l'accueil puis jeta un œil sur les tranches des livres. Les plantes carnivores, Biologie animale et végétale et biochimie… Ne voyant rien qu'il n'avait pas encore parcouru, il tourna la tête vers son nouvel ami auquel mademoiselle Saotome remettait sa carte et son livre.
Le brun alla se poster dans l'entrée en attendant le roux qui ne tarda pas à l'y rejoindre. Ils allèrent s'installer sur le banc de ce matin. Kurama sorti son repas de midi et Hiei son bloc à dessin. Il continua tranquillement le renard qu'il destinait à son voisin, sans prêter attention à la nourriture.
« Tu ne manges pas ? s'enquit Kurama.
― Hn ? Non, répondit vaguement Hiei sans arrêter.
― Tu en veux ? fit-il en désignant son bento.
― Non, mange. »
Son estomac le trahit en grognant légèrement et Hiei fronça les sourcils, sans pour autant cesser de colorer le dessin. Il releva ensuite soudainement la tête pour éviter un beignet de crevette que Kurama venait de lui mettre sous le nez avec ses baguettes.
« Mange. » ordonna-t-il.
Par principe, Hiei refusa. D'autant qu'il lui donnait la becquée. Il insista.
« Mange ou je t'oblige.
― Hn ! C'est TON repas.
― Et j'en fais ce que je veux, et je veux que tu en prennes aussi, répliqua Kurama, se souvenant de la réponse identique de Hiei au sujet du dessin.
― Hn. »
Hiei leva un sourcil l'air de dire qu'il n'avait pas besoin qu'on lui tienne les baguettes puis finit par gober la malheureuse crevette. Le jeune homme aux yeux verts sourit, satisfait.
« Et ben voila !
― Hn. T'es pas obligé de me nourrir non plus, ironisa Hiei.
― Te vexe pas, j'ai simplement envie de partager. » rétorqua Kurama.
Hiei ne répondit pas et continua son ouvrage. Cela ne faisait que quelques heures qu'ils se connaissaient, et Kurama avait encore un peu de mal à cerner Hiei. Ce dernier ne faisant que de faibles efforts pour s'ouvrir en élargissant sa conversation qui d'habitude se réduisait à des « Hn. » peux engageants. Son ami revint plusieurs fois à la charge avec de la nourriture et Hiei finit par accepter que Kurama lui donne la becquée. Une fois le bento vide, Hiei reparti dans les méandres de ses pensées tout en terminant le dessin. Il se demandait comment il avait fait pour s'attacher aussi vite à quelqu'un qu'il connaissait à peine, et pourquoi il se sentait si bien avec lui. Ce n'était pourtant pas la première personne qui voulait le connaître… Hiei ne comprenait pas. Une main sur son bras le tira de sa rêverie.
« Youhou, rit Kurama.
― Hein ? réussit à dire Hiei en redescendant sur Terre.
― Je disais que si tu voulais on pouvait aller boire un verre ce soir après les cours, on termine à seize heures.
― Euh, commença Hiei, prit au dépourvu, je ne suis pas certain que Matsutaro tolère un quelconque retard…
― Ton cousin, il termine quand ?
― Pourquoi ?
― Je suppose que c'est lui qui définit l'heure butoir non ? » glissa astucieusement Kurama.
« Exact, répondit-il, voyant où il voulait en venir. Il termine à cinq heures, le temps qu'il prenne le bus et cætera il sera six heures et demi lorsqu'il rentrera. Tout bien réfléchi, j'ai le temps. Mais le soucis, c'est que je n'ai pas d'argent pour payer.
― Pour ce que ça coûte, tu ne vas pas me faire un fromage si je t'invite ! » sourit le roux.
Hiei voulut protester puis changea d'avis. Il finit même par sourire et tendit le renard en guise de merci. Le dessin était totalement terminé, les couleurs et la façon dont il les avait choisies et réparties le transformait presque en photographie. Les yeux de Kurama s'agrandirent et brillèrent devant le présent.
« Hiei… Il est splendide, souffla-t-il.
― Hn. Je me suis dépêché pour le finir…
― Je t'assure qu'il est magnifique. Merci ! »
Hiei allait dire « De rien » mais le geste de Kurama le surprit du tout au tout. Le jeune homme avait saisi sa main et l'avait brièvement serrée d'une manière très familière. Un instant Hiei resta interdit. Kurama se mordit discrètement la lèvre inférieure, ayant peur d'avoir stoppé net l'envie qu'avait Hiei de devenir ami avec lui. Il lâcha sa main et tenta une sorte de diversion en se levant subitement.
« Tu veux bien me faire visiter un peu les lieux ? Je ne connais pas du tout cette école… » demanda-t-il en prenant un petit air d'andouille gênée.
Hiei revint sur Terre et rougit légèrement, réaction différée au « Merci » de Kurama. Il se dit qu'après tout chacun avait peut-être une façon différente de s'exprimer et que certains éprouvaient plus le besoin de toucher les gens que de parler, enfin bref. Il savait qu'il ne devait pas lire autant de livres sur la psychologie. Il rangea son bloc et se leva à son tour pendant que son ami rangeait le dessin bien à l'abri dans une pochette plastique.
A suivre...
J'espère que cette mise à jour vous plaît ! Encore pardon pour le hiatus...
C'est donc une fic d'un genre un peu différent de celles que j'ai l'habitude de faire. Pas de démons, pas de Makai ni rien, juste un Ningenkai et les persos originaux de Togashi. Cela faisait un sacré bout de temps que cette fic me trottait dans la tête alors bon, j'espère que vous aimez aussi l'idée ! Je trouve que ça change XD
Alors, qu'en dites-vous ? :-)
Souvenez-vous que nous autres fanfictionneurs publions pour partager et échanger avec vous, c'est donc un plaisir pour moi de lire et de répondre à vos reviews ! D'autant plus que c'est vous qui m'avez encouragé à reprendre cette fic. Allez-y, motivez-moi, lâchez vous ! \o/
