Coucou!
Je n'avais pas l'intention d'écrire cette fic à la base, puisque je voulais écrire sur Haymitch. J'ai eu une illumination en lisant un article sur Johanna. J'ai tellement bien vu en elle ( et je dirais, contrairement à pas mal de gens, que je ne lui ressemble pas) que j'ai voulu travailler son histoire, sa psychologie.
Ceci est une introduction.
Pour ceux qui ne s'en sont pas rendu compte, je suis aussi l'auteur de: "La naissance des résistants".
Bonne lecture =)
Le feu progressait sous mes yeux dans une fureur incroyable. Destructeur, monstrueux, dévastateur. Il dévorait tout ce qui passait sur son chemin, grandissant sous les cris, les hurlements et les supplices. La maison n'était plus que cendres, les arbres plus que des troncs noircis. On ne pouvait même pas dissocier les êtres humains carbonisés des meubles flamboyants. Mais on pouvait entendre ces cris, de plus en plus forts, qui finissaient par disparaitre dans l'air noircie. Ils ne s'éteindront jamais dans mon esprit. Des cris rejoins par les nombreux que j'avais entendu dans l'arène. Mais ceux-ci étaient abominables à entendre. Plus stridents, plus puissants, plus désespérés. Et c'était de ma faute, entièrement. Ma mère, mon père, Noctua et Messor, les jumeaux. Brûlés vifs.
Et comme si le temps étaient en ma faveur, alors que j'aurai voulus mourir des millions de fois plutôt que de voir ça, tenue par des pacificateurs, la pluie commença à tomber. Bientôt, grâce à l'averse, les flammes rendirent l'âme et la fumée s'échappa rapidement dans le ciel. Une fumée noire et funeste qui signalait partout dans les alentours un incendie. Mais pas de celui que l'on avait pour habitude de voir dans la gigantesque forêt de pins qu'était le district 7. C'était de celui qui était voulu. Et tout le monde savait où habitait la jeune championne des jeux. Tout le monde savait désormais que mon monde avait disparu avec ces flammes.
Jamais une fois je n'avais pleuré dans l'arène, pas même quand j'avais tué avec ma hache comme on pouvait fendre du bois. J'avais été cruelle et sans scrupule parce que c'était la seule manière de gagner. Je gardais des séquelles des jeux, bien sûr, cette cicatrice au cou et ces hallucinations qui m'étaient restées. Les pacificateurs me lâchent avant que je devienne folle et ne les tue eux-aussi, s'éloignant de moi après m'avoir obligé à regarder. Je restais debout. Debout, fière, digne et forte en apparence, ne pouvant me résoudre à m'écrouler. Je ne devais pas m'écrouler. Je regarde la maison de cendre, le cœur serré, les membres tremblants.
Des frissons me parcourent l'échine, les épaules et les jambes. Une vague glacée envahie ma cage thoracique. Doucement, une larme coule sur la joue et arrive à la commissure de mes lèvres, se mélangeant à l'eau de pluie. Le gout salé est surprenant. Pourtant, je n'ai pas arrêté de pleurer avant les jeux pour ressembler à la demeurée que je voulais jouer. Cette larme à elle seule est l'unique à être d'une pure sincérité et tristesse. Je ne pense plus. Je meurs intérieurement. Je reste là, sans bouger, toute la nuit à regarder l'obscurité envahir mon monde. Et quand je m'effondre sur le sol couvert de boue, je n'en ai même pas conscience. Parce que mon monde est fait de flammes, de douleur et d'obscurité, je sais à ce moment précis que plus rien ne compte. Et je sais aussi que désormais : plus rien ne peux m'atteindre.
En espérant que vous avez aimé! =) (une intro est forcément courte =))
Enjoy!
