Bienvenue sur cette fanfiction! Je vais commencer par un petit résumé:
Cette fanfiction se déroule pendant l'ellipse de 2 ans, l'équipage du Kid est dans le Nouveau-Monde depuis quelques mois. Son équipage va débarquer sur l'une des étranges îles de Grand Line : l'île de Pelukan. Cette histoire relate l'histoire d'une de ses habitantes, Qijin. A travers ces yeux vous vivrez le quotidien d'une île en pleine guerre et l'arrivée de ces pirates.
Cette fiction comptera une dizaine de chapitre (5000 mots minimums par chapitre) et est terminé. J'essayerai de poster un chapitre par semaine, il y en a 12.
Evidemment, votre avis compte, et je serai ravi de l'avoir! Toute critique est bonne à prendre ainsi que les compliments!
Je vous souhaite une bonne lecture.
Disclaimer: l'univers de One piece ne m'appartient pas, c'est l'oeuvre de Eiichiro Oda.
Hilangos : habitants de la partie Hilang de l'île de Pelukan
Pembawa : village de Qijin
Bapa : titre donné au chef du peuple des Hilangos lors de son union avec la Ibu.
Ibu : titre donné au chef du peuple des Hilangos.
Maemae : habitants de l'autre partie de l'île de Pelukan.
~ Prologue ~
Pour comprendre cette histoire, il faut remonter bien avant les aventures de Luffy au Chapeau de paille, avant l'âge d'or de la piraterie, et bien avant le siècle perdu. Il faut se plonger entre la fin du règne animal, et le début du règne de l'être humain. Entre l'homme et la bête, la frontière était si fine , que certains devinrent les deux. Parfois ils étaient des hommes et des femmes, puis ils devenaient des animaux. Leurs âmes étaient divisées en deux êtres pour ne former qu'un esprit et un seul corps. Ils furent persécutés, chassés, et tués. Ils n'eurent que pour unique choix de fuir, loin, au fin fond de l'océan le plus dangereux du globe, Grand Line. Certaines légendes racontent qu'ils auraient disparu, mais qu'un jour ils reviendraient pour tuer tous les hommes. On les appelait simplement, Humans Demons.
Chapitre 1 . Les étrangers.
Ses pieds nus s'enfoncèrent dans le sol humide de l'île de Pelukan. Ces pieds appartenaient à une personne qui adorait cette sensation quand elle courait à perdre haleine. Sentir la terre s'incruster entre ses orteils, c'était comme partager un morceau de soi avec la nature. Parfois elle enjambait des racines, ou devait grimper à un arbre pour éviter une plante épineuse. Elle adorait aussi tremper ses pieds dans les petits ruisseaux qui parcouraient l'île. Elle voyait très bien chaque détail dans la forêt. Chaque oiseau qui s'envolait, chaque souris qui se terrait, chaque feuille d'alocasia qui bougeait sous son passage.
La jungle tropicale où elle se trouvait était des plus denses, mais elle savait se faufiler dans les moindres recoins. Certes, elle ne connaissait pas tous les lieux magiques de cette forêt, mais elle avait pu traverser une grande partie de son territoire. Cette personne arriva enfin là où elle voulait se rendre. Cet endroit était rien qu'à elle. Les autres habitants de l'île ne venaient jamais ici. Elle effleura du bout des doigts de vieilles pierres. Avant, ces pierres formaient un gigantesque palais. Mais il n'en restait plus que les souterrains et quelques pièces à la surface. Le lierre avait envahi les lieux mais les pierres blanches paraissaient encore solides. D'un geste mécanique, de son autre main, elle essuya la sueur qui perlait sur son front. Elle s'installa à l'entrée de l'ancien palais, là où il y avait un toit de pierre tenu par des colonnes de marbres. Elle y avait installé une bonne partie de son matériel de travail. Car ici c'était calme par rapport au village. Ici, elle était comme seule au monde, c'était son monde. Personne ne venait la déranger, ici, il n'y avait que des bêtes sauvages et trop de végétations. Seul quelques guerriers venaient parfois, pour inspecter les environs.
La personne s'installa sur une peau de chèvre, les jambes en tailleur. Elle prit soigneusement le petit sac qu'elle avait sur le dos pour l'ouvrir. Elle en sortit différentes plantes aussi étranges les unes que les autres. Certaines étaient d'un noir aussi profond que les plumes d'un corbeau et d'autres remblaient … pas à grand chose. Elles s'apparentaient à des algues visqueuses. Mais certaines autres plantes étaient plus communes, comme de la menthe ou du gingembre.
Dans un coin s'entassaient sur de petites étagères des petites fioles extrêmement propres. Dans un autre coin il y avait des fioles remplies de liquides avec des petites étiquettes dessus. Elles étaient soigneusement bien rangées dans de petits casiers de bois clair. Juste en dessous de ces casiers, se trouvait de petites bourses qui contenaient différentes poudres et copeaux.
La personne plaça une des plantes dans un mortier en céramique et commença à écraser la plante avec un pilon. Elle alluma un petit feu sous un récipient de verre et versa la mixture dedans. Elle ajouta une poudre du plus pure blanc qui existe dans ce monde dedans.
Elle laissa bouillir se mélange et s'attela à moudre une roche d'une couleur bleue. Elle ajouta au mélange bouillant la poudre qu'elle avait faite. Un petit nuage bleu s'éleva au-dessus du récipient lorsque les deux ingrédients entrèrent en contact. La jeune femme sourit, c'était la réaction qu'elle attendait. Satisfaite, elle versa ce mélange dans une fiole. Elle concocta pendant plusieurs heures des médicaments. Tout à coup, apaisant l'air chaud et humide de l'air, un vent souffla fort et s'engouffra dans ses épais cheveux noirs. Elle leva la tête de ses fioles. Regardant le ciel, cherchant comme une réponse. Elle huma l'air. Ses sens étaient en éveils. Un frisson la parcourut.
Les habitants de cette île avaient comme une sorte de flair, plus développé que la normale. Cette jeune femme, elle, ressentait encore plus que les autres les changements atmosphériques, et pouvait les lire, les interpréter. Pas comme un météorologue qui dirait quel temps il ferait le lendemain. Elle, elle pouvait dire le court de l'histoire, percevoir à travers les hommes, sentir les sentiments, entendre les murmures. Elle ne comprenait pas, elle sentait le danger mais aussi la sécurité.
Elle prit son sac, le remplit de quelques fioles et de bandages qu'elle avait confectionné la veille. Elle commença à courir doucement dans la forêt. Elle n'était pas de composition athlétique, mais courir était le meilleur moyen pour ne pas se faire manger par un félin de passage. Une telle façon de courir ne pouvait se voir nulle part. Ils avaient le don de ne faire aucuns bruits. Un ''don'' qui en réalité était une aptitude qu'ils avaient su apprendre au fil du temps. C'était le milieu d'après-midi, d'habitude elle rentrait plus en soirée. Et d'habitude ces visites étaient plus rares. Au bout d'une bonne heure, elle entendit les discutions qui venaient du village de Pembawa. Elle ralentit le pas, jusqu'à marcher calmement.
Les discussions n'étaient pas comme d'habitude, c'était plus des murmures et des chuchotements. Alors que d'habitude, ils parlaient fort et riaient à gorge déployée. Il n'y avait pas le bruit des enfants qui s'amusent non plus. Elle arriva vers des huttes de couleurs. Jaune, vert, orange, rouge … il y en avait une vingtaine, de toutes tailles. Elle se faufila vers l'entrée du village passant par sa hutte pour y déposer son sac. Elle passa entre des villageois qui regardaient tous dans la même direction, ne remarquant même pas sa présence. Sûrement la confondirent-elle pour la énième fois avec une adolescente. Elle avait vingt ans mais la taille d'une ado pour son peuple. 1M60. Les hilangos étaient grands, parfois très grands, en moyenne 1m75 pour les femmes et 1m90 pour les hommes.
La jeune femme ne demanda à personne ce qui se passait, elle voulait le voir d'elle-même.
Au centre du village et des huttes, là où un grand feu était allumé chaque soir se trouvait des étrangers. Ça se voyait, ça se sentait. Ils n'avaient pas les mêmes habits qu'eux, n'avaient pas les mêmes manières d'agir. Ils étaient là, assis, comme attendant que quelque chose arrive. Ils regardaient parfois les villageois, par méfiance et prudence. Quelques uns s'attardaient sur la poitrine dénudée de certaines femmes.
La femme regarda un instant ces hommes avec des pantalons et des t-shirts. Elle en avait déjà vu des étrangers, et ceux-là elle ne doutait pas qu'ils faisaient partit de la catégorie des pirates. Mais rare avaient été les occasions de les voir de près. Et encore plus rare d'en voir dans son village. Elle se dirigea vers la hutte de son père car c'était là que les pirates regardaient. Mais que faisaient-ils au village ? Personne n'était autorisée à amener des étrangers dans Pembawa. À part …
_Ne rentre pas Qijin, ton père parle avec l'étranger, dit une femme de un an son aîné à Qijin en lui attrapant son bras pour qu'elle arrête d'avancer.
Qijin leva la tête pour croiser le regard de la femme qui était bien plus grande qu'elle. Elle mesurait dans les un mètre quatre vingt dix. C'était une femme superbe, avec de longues jambes, un corps athlétique. Un arc était dans son dos avec quelques flèches dans un carquois. Elle avait sur son bras droit des tatouages représentants un chacal aux longues oreilles se battant avec un homme. Sur son ventre, elle avait de représenté du lierre qui s'entremêlait pour former un crâne. Ces seins représentant les orbites.
_Je n'ai pas besoin de ton avis Khala, répondit la cadette, son regard la défiant.
Elle tira violemment sur son bras pour se libérer, ne lâchant pas son regard. Après plusieurs secondes à se juger, l'aînée la laissa rentrer.
Qijin tira le tissu pourpre et la première chose qu'elle vit c'est un homme immense assis devant son père. Ou bien est-ce que c'était ce manteau de fourrure qui le rendait imposant ? Les deux personnes la regardèrent. Dès que les yeux de l'homme se posèrent sur elle, la jeune femme aurait voulut partir. Il sentait la mort, et il avait l'air d'être un démon. Elle détailla l'homme. Incroyablement musclé, des cheveux rouges, des lunettes pour les tenir, des yeux jaunes perçants, un nez extrêmement fin, la peau blanche, des lèvres vraiment rouge qu'elle ne pensa pas naturelles. Et un visage dur.
Le chef du village sans dire un mot, lui montra une peau au sol et lui fit signe de s'asseoir.
_Justement nous parlions de toi. Je te présente Eustass Kid.
Qijin se tourna vers l'homme, l'air mauvais. La tension était palpable dans la hutte.
_Cet homme est à la recherche d'un médecin qui pourrait soigner son ami.
La femme regarda son père, pleine d'incompréhension. Pourquoi irait-elle soigner cet étranger ? On lui avait apprit que bons nombres de pirates avaient voulut prendre cette terre sous leurs mains donc de ne jamais leurs faire confiance. Certains avaient usés de la violence et le sang avait même parfois coulé. Alors qu'elle ne donnait pas de réponse, l'autre homme tapait frénétiquement une de ses mains sur sa cuisse.
_Bon, votre médecin se décide. J'ai pas que ça à faire.
Qijin regarda l'homme. Elle pourrait jurer que au moindre mouvement de sa part, elle serait réduite en charpie.
_Bapa, je ne peux pas soigner cet homme si je ne sais pas qu'elles sont les intentions de son équipage. Vous pouvez les envoyer au village voisin, ils ont un très bon médecin. Ou sinon, envoyez le chez les Maemaes.
_Qijin, va et soigne cet homme. Je te le demande en tant que Bapa, dit son père, le regard sérieux, mais elle pouvait y lire de l'anxiété.
Il y avait quelque chose qui clochait là-dedans. Mais elle ne pouvait que obéir, elle se leva et s'adressa à l'homme, avec tout le mépris du monde.
_Savez-vous les symptômes ?
_Forte fièvre, rythme cardiaque élevé, plaques violacés sur le corps, yeux révulsés.
La femme sortit de la hutte et se dirigea vers la sienne. Ces symptômes, ça pouvait être tout et n'importe quoi. Toujours la même chose ses pirates, ils ne font jamais attention. Si c'était ce qu'elle pensait, l'homme pouvait être mort à l'heure qu'il est. Il y avait trois îles qui pouvaient les menés sur l'île de Pelukan, et si ils avaient été sur l'île de Flore ça pouvait être ça. Elle fouilla dans ses fioles et onguent, en mis quelques-unes dans son sac. Elle prit une boite d'aiguilles d'acupuncture, ça pourrait aider. Elle sortit de sa hutte et vit que les étrangers étaient déjà prêts à partir. Leur corps dégoulinaient de sueurs et certains n'avaient pas plus l'air costaud qu'un oisillon dans son nid . Mais elle sentait qu'on avait qu'à les effleurer pour qu'ils se mettent à bondir comme des jaguars. Mais elle ne comprenait pas justement pourquoi les guerriers les avaient laissé rentrer dans le village.
Elle les suivit, plus ennuyée qu'autre chose. Elle vit son père parler avec les guerriers du village. A leur tête, une seule personne, Khala. Ils étaient là pour protéger les villageois, gardé la côte et prévenir tout danger.
_Ce qu'ils n'ont précisément pas fait … pensa Qijin.
Khala ouvrit la marche, écartant les plantes délicatement qui gênaient sur son passage. Il n'y aurait pas les étrangers, ils auraient tous adoptés une allure plus rapide, au point que Qijin ne puisse pas les suivre. Mais eux étaient là, les ralentissant, piaillant, râlant à cause des moustiques et de la chaleur. Seuls quelques uns profitaient d'observer leur environnement et prenaient sur eux.
Qijin, à l'arrière en profitait pour les détailler. Ils paraissaient tellement petit pour la plupart.
La personne que Qijin crut comprendre être le capitaine avait un bras de fer. C'était effrayant. Et lui était très grand, aussi grand que son frère. Et il paraissait fort. Non, il était fort, ainsi que ces hommes. Nulle doute que même avec cette fatigue qu'ils avaient accumulé ils seraient de redoutables adversaires. En cas de représailles, qui gagnerait ? Sans nulle doute les Hilango, mais ils seraient tenaces. Elle secoua la tête, tout allait bien se passer, l'atmosphère était mauvaise, son pressentiment mauvais, ses sens en éveils … mais père savait ce qu'il faisait. Oui il savait. Même si elle ne comprenait pas.
Dans le meilleur des cas, elle soignait ce type, et ils partaient. Mais voilà, le log sur cette île mettait quatre mois à se recharger. Ils avaient déjà bien assez d'ennui avec les Maemaes, ils n'avaient pas besoin de plus.
Un jeune homme ralentit le pas pour arriver à la hauteur de Qijin. Évidemment grand, des crânes se chevauchant partout sur son corps bronzé.
_Qijin, ça faisait longtemps que tu n'étais pas revenue au village, dit-il enjoué.
_ Ça fait à peine une semaine que je suis partie Gabriel … se défendit la jeune femme.
_Tu manques à mon ptit frère. Il veut tes histoires pour s'endormir, murmura t-il, sur le ton de la confidence.
Qijin ne répondit rien. C'est vrai qu'elle n'était pas souvent présente au village, mais elle n'aimait pas être entouré de toutes ces personnes, ça l'oppressée. Étrange pour un médecin n'est-ce pas ? Mais elle revenait quand même assez souvent pour soigner les malades. Mais se tenir loin du village lui permettait de ne pas entendre les cancans sur elle. Car il y en avait beaucoup. Trop à son goût. ''pauvre petite, elle n'a pas été désigné comme la prochaine Ibu, alors que ça fait quinze générations que les femmes de sa famille sont choisi '', ou encore ''quel médecin incroyable, mais de toute façon elle n'aurait jamais pu diriger le village, elle est trop petite et pas assez athlétique, sa mère était tellement forte et son père est tellement courageux''.
_Oy ? Tu m'écoutes ?
_Oui, vas-y.
_Les Maemaes comme tu l'as dit préparent quelque chose, reprit Gabriel.
_Du moment qu'ils ne dépassent pas les montagnes, nous n'avons pas à nous inquiéter.
Les Maemaes c'était l'autre tribu de l'autre côté de cette île immense. Ils convoitaient l'île de Pelukan entière depuis sept cents ans, mais les Hilangos qui vivaient en plusieurs villages séparé avaient réussit, au prix du sang, à les repousser. Les Maemaes n'avaient jamais voulut d'accord, ni de trêves. Et depuis neuf ans ils n'avaient pas reprit contact avec l'autre moitié de l'île. Seul signe de leur présence, était la fumée qui s'échappait de la forêt ainsi qu'une petite bataille deux ans auparavant. Une chaîne de montagne coupait soigneusement en deux l'île. Le seul passage possible entre les deux côtés était une vallée gardé par une solide porte et une armée de Hilangos.
Le groupe arriva sur la côte. Qijin y venait parfois pour extraire de l'océan des plantes médicinales. Elle vit une grosse barque surveillée par un homme. Grand, avec des choses bizarres aux jambes et un air blasé.
On la convia à monter. Khala fit signe à ces hommes d'attendre sur la plage et elle accompagna Qijin pour son plus grand bonheur. En y réfléchissant c'était le premier voyage de Qijin sur la mer. Elle n'aimait pas vraiment la sensation d'être ballottée dans tous les sens et elle regarda avec tristesse la plage qui s'éloignait. Et ici, elle sentait de moins en moins l'odeur de la forêt.
Elle détailla l'immense navire qui était à au moins 500 mètres. Sombre, avec des voiles noirs. Ça ne l'inspirait pas du tout confiance. Elle vit du coin de l'œil Khala qui prit son arc dans ses mains. Elle vit aussi le capitaine surveiller les deux passagères. Ils arrivèrent vers le bateau, une échelle de corde fut lancée pour qu'ils puissent monter. Un des hommes voulut aider le médecin à grimper, mais elle l'ignora royalement.
Ils arrivèrent sur le pont, où d'autres membres de l'équipage les attendaient, semblant questionner leur capitaine des yeux. Machinalement, Qijin huma l'air. Ça sentait plutôt bon, à part cette odeur de poudre qui lui piquait les narines, elle ne sentait aucuns dangers. Qijin ressentait la plupart des choses par l'odorat. Khalla effectuait le même rituel qu'elle. Les pirates les scrutèrent, surprit par ce comportement, et elles arrêtèrent leur inspection.
On la mena vers le malade qui se trouvait dans la cabine du capitaine, dans un grand lit. Elle regarda l'homme masqué en premier lieu, ne s'occupant pas du médecin qui était à son chevet. Elle l'avait ressentit dès qu'elle était entrée dans la pièce. Cette odeur de mort. Elle était médecin, elle ne pouvait s'empêcher en voyant le malade de vouloir trouver une solution pour le soigner. Ne regardant que le malade, elle questionna:
_Depuis combien de jours les symptômes sont arrivés ? A t-il manger ? Prend t-il un traitement ? Depuis quand il est inconscient ?
_Ça fait deux semaines. Il n'a pas manger depuis trois jours. Il a bu il y a quatre heures. Depuis il est inconscient. Il ne prend aucuns traitement, indiqua le médecin le plus vite et précis possible. Ses yeux étaient confus, inquiets.
_Tout le monde sort de la pièce, déclara la jeune femme, accompagnant sa parole d'un geste de la main.
_Je suis le médecin, je reste ici.
_Je ne bougerai pas d'ici, c'est mon second.
_Qijin, je suis là si il t'arrive quelque chose, je ne peux partir.
Qijin ferma un instant les yeux.
_Khala, je peux me défendre seule, d'ailleurs si je suis ici c'est par ta faute. Le médecin vous partez. Le capitaine vous restez mais vous restez dans un coin et que je ne vous entende pas.
_Eh gamine, tu me donnes pas d'ordre, grommela le capitaine en fronçant des sourcils imaginaires. Il avait les poings serrés.
La dite gamine n'écouta point les réclamations derrière elle. Finalement tout le monde lui obéit, mais elle sentit tout de même le capitaine la regarder intensément. En faite, elle avait viré Khalla car rien que sa présence la gênait quand au médecin, il viendrait un moment ou l'autre ou il poserait trop de questions.
Rien que le fait d'être en contact avec la peau du patient, elle avait su que son hypothèse se confirmait peu à peu. Elle sentait cette petite présence.
Il fallait qu'elle voit le visage de celui qu'elle soignait, sinon elle ne pourrait pas agir pleinement. Elle allait enlever le masque bleu et blanc quand une main de fer vînt presque lui écraser le poignet.
_Tu fais ça je te tue.
_Si je ne le fais pas, vous allez le tuer.
Eustass la regarda avec un visage menaçant, jusqu'à lui lâcher le bras. Elle enleva le masque dégoulinant de sueur. Elle plaça sa main sur le front de la personne en dégageant quelques mèches blondes. Elle demanda au capitaine d'aller chercher une bassine d'eau. Il s'exécuta.
L'homme transpirait à grosse goutte, tremblant par moment. Elle humidifia un torchon avec l'eau. Elle tapota le torse du blond avec. Elle l'observait, chaque mouvement qu'il faisait, chaque palpitation de cœur, elle le voyait. Elle commença à palper soigneusement le corps de l'homme. Rien, ce n'était pas là qu'était la chose qu'elle cherchait. Elle demanda au capitaine de retourner le malade. Après une once d'hésitation il fit ce qu'elle demandait. Et elle recommença son inspection. Jusqu'à ce qu'elle touche ce qu'elle voulait, sur le côté gauche du dos de l'homme. Entre deux côtes. Elle prit un scalpel. Eustass écarquilla les yeux. Voyant du coin de l'œil qu'il allait réagir elle lui adressa enfin la parole, calmement.
_La chose qui le fait souffrir se trouve juste ici. Une petite incision ici et je l'enlève, énuméra t-elle en lui montrant ce qu'elle allait faire.
_Mais ici se trouve aussi son cœur, répondit Kid soupçonneux.
_Je n'ai aucune raison de le tuer.
Le capitaine se calma et laissa faire la femme qui commençait à enfoncer profondément l'objet tranchant dans la chair. Le sang commença à ruisseler le long de la lame, rentrant en contact avec le long doigts de Qijin. Le malade ne cria pas, ne montra aucun signe de souffrance. Qijin sortit du corps de l'homme une petite boule verte couverte de sang.
_Qu'est-ce que c'est que ce truc? Demanda le capitaine.
_Une tique à fleur. Dernièrement vous avez dû visiter une île au climat tempéré. Votre ami a dû manger quelque chose qui ressemblait à des baies. Mais c'était le parent de cette chose. Il a éclot dans le ventre de votre ami et s'est installé, dit-elle en prenant un récipient et en craquant une allumette.
Elle mit le feu au petit insecte qui déploya de petits pattes puis mourut dans un petit cri qui était si faible que Eustass n'y prêta pas intention.
_Veuillez la prochaine fois à surveiller ce que vous mangez. Si votre ami n'était pas d'une constitution forte, il serait mort il y a longtemps, ajouta-t-elle en prenant une fiole dans son sac. Elle versa le contenu dans la bouche de l'homme qui paraissait moins souffrir. Elle prit du fil et une aiguille pour recoudre la plaie.
_Ne venez pas me faire une leçon de moral, répondit le capitaine en croisant les bras sur son torse. Elle ne répondit pas, l'atmosphère venait de changer, brusquement. Elle était profondément mal à l'aise mais elle resta calme, impassible, hautaine. Une fois cela fait, elle sortit sa boite d'acupuncture. Eustass leva un sourcil imaginaire.
_Oy, tu fabriques quoi là.
Elle commença à planter quelques aiguilles sur différentes parties du corps de l'homme.
_J'apaise ces souffrances et fait circuler ces énergies intérieurs. Vous devriez peut-être essayer, ça détendrait les énergies qui sont canalisées en vous.
Se foutait -elle de sa gueule ?
_Vous pouvez rappeler votre médecin si vous voulez, ajouta-t-elle calmement. Et avec beaucoup de dédain et si hautaine que le capitaine aurait voulut lui écraser sa tête avec son poing de fer si elle ne venait pas de soigner Killer.
Le médecin arriva, sidérer que son patient soit si stable. Il se sentait humilier et toucher au plus profond de lui.
_Qu'avait-il ? Que lui avez-vous fait ? Que lui faites-vous ?
Elle lui répéta calmement ce qu'elle avait dit à Kid.
_Bien sûr que je sais ce qu'est l'acupuncture !
Qijin était à présent en train d'enlever chaque aiguille et finit par ranger son matériel.
_Il lui faut maintenant du repos. Il devrait reprendre connaissance dans quelques heures. Surtout ne lui donnaient aucuns médicaments pendant deux jours, ce que je lui ai donné est largement suffisant. Il lui faudra éviter tout aliment trop dur à diriger.
Le médecin serrait les poings. Elle allait quitter la pièce quand elle ajouta.
_Chaque mer à ces dangers, nous autres médecins ne sommes que des humains, des choses peuvent nous échapper.
Eustass regarda son médecin, une fois la femme partit il lui dit :
_Tu n'es pas responsable. Chacun est maître de son destin. Killer avait décidé de manger cette bestiole, le destin a fait qu'il a survécu. Et le destin fait que maintenant nous allons faire de cette île notre territoire.
On ramena les deux Hilangos vers l'île. Les deux femmes ne se parlèrent toujours pas. Une fois l'île à portait de mains, elles descendirent. Qijin se dirigea vers un homme :
_Toi qui coure aussi vite que le jaguar des collines, va prévenir mon père que ces hommes projettent un avenir bien sombre pour cette île. Il faut préparer nos défenses, et prévenir les autres villages.
L'homme regarda Khala, il baissa la tête. Qijin regarda tour à tour les deux personnes et fronça les sourcils. Elle regarda les autres guerriers qui évitaient son regard.
_Quoi ? Arrêtez de m'éviter !
_Écoute Qijin, le Bapa nous as dit de ne rien faire. Il ne faut pas s'opposer à eux, ni montrer de signe de violence . Donc on va tous rentrer au village et tout ira bien.
Qijin leva les yeux aux ciels.
_J'ai sentit un changement d'atmosphère, ce gars il est prêt à tout massacrer sur son chemin maintenant qu'il a obtenu ce qu'il voulait. Enfin maintenant il veut autre chose. C'est n'importe quoi !
_Comment ça il veut autre chose ? Demanda Khala.
Qijin se pinça l'arête du nez, excédé.
_L'île ! -En s'entendant dire ça Qijin réalisa. Son père savait- Mais bien sûr qu'il savait … murmura t-elle, débitée.
Les guerriers et le médecin retournèrent au village sans échanger une parole. En réalité, ils devaient penser comme elle, qu'il faudrait se battre pour que ces pirates ne s'approprient pas cette île. Mais le Bapa avait parlé apparemment, et ce n'était pas discutable.
Arrivée au village, elle entra dans la hutte du Bapa.
_Assis toi, dit immédiatement l'homme d'âge mûre. Il était impossible de lui donner d'âge, mais une chose était sûr, il transpirait la sagesse. Le don de Qijin venait de lui en grande partie, même si sa mère aussi était prodigieuse. Un mélange éclatant qui faisait de Qijin une shaman très douée malgré son jeune âge même si elle n'était pas reconnu à sa juste valeur selon elle. Ce mélange avait encore plus réussit à son grand frère, Moowa. Guerrier prodigieux, stratège aguerrie ayant fait ces preuves deux ans auparavant en repoussant les Maemaes, il faisait la fierté de son père, écrasant sa sœur dans tous les domaines sauf dans la médecine.
Mais là, ce qui préoccupait Qijin, c'était que son père était vraiment très calme.
_Te souviens-tu de cet équipage au bateau à la tête de baleine blanche ?
_Bien sûr. Ils venaient régulièrement ici nous apporter des nouvelles du monde extérieur et avaient plantés leur drapeau ici, jusqu'à ce que le vieil homme meure.
_J'ai décidé de leur laisser planter leur drapeau à leur tour.
_Mais pourquoi ? Je sens la mort autour d'eux. Ils ont beaucoup de sang sur les mains.
_Je le ressens aussi. Mais si nous nous opposons, ils en auront encore plus sur les mains.
_Nos ancêtres ce sont battus contre les Maemaes depuis la création de notre peuple pour cette terre ! Et eux ils arrivent et ils nous la prennent, comme ça, sans l'avoir mérité ? C'est injuste !
_Qijin, j'en ai assez de me battre. Les Maemaes sont déjà un énorme problème. Et ce n'est pas à toi de donner ton avis, retourne à ta place. Il y a assez de gens sages pour donner leur avis.
Qijin se pinça la lèvre inférieure. Elle ne le comprenait pas. Elle était en colère, mais elle ne pouvait rien faire alors que leur territoire allait appartenir à un autre. Elle se leva, son père en fit de même. Puis ils tournèrent instinctivement la tête vers l'entrée de la hutte. Ils ne pouvaient rien voir à cause du rideau, mais ils sentaient une tension dehors. Ils sortirent, la nuit venait juste de tomber.
Qijin regarda rageusement l'homme aux cheveux rouge avec son grand sourire narquois. Derrière lui son équipage, des sourires aux lèvres, fringuant, moins fatigués que quelques heures auparavant. Quelques guerriers étaient là, dont Khala. Ils étaient tendus, mais comme leurs avaient recommandé apparemment le Bapa, ils ne montraient aucuns signes de rebellions.
Eustass leva les bras au ciel.
_Cette île m'appartient désormais. Si quiconque y voit quelque chose à redire, qu'il vienne, je lui donne le droit … de mourir de mes mains, tonna t-il.
Ses camarades se mirent à rire derrière lui. Les gens du village baissèrent les yeux, Qijin resta stoïque.
Eustass baissa ses bras et regarda la foule. Il s'attendait à un peu de baston, à ce que ces ''guerriers'' agissent, mais rien, niet, nada. Il sourit d'avantage, son charisme avait dû les effrayer. Mais c'était la première fois qu'il obtenait une île aussi facilement. Le vieil homme qu'il avait vu auparavant s'avança vers lui, la tête haute. Ah, c'était peut-être un vieux mais si il voulait se faire péter la gueule, Kid ne se gênerait pas.
_Nous ne nous opposerons pas à vous. Mais si vous le permettez j'aimerai m'entretenir avec vous, déclara l'homme qui mesurait lui aussi dans les deux mètres. Il était légèrement plus petit que Kid et le capitaine pirate réalisa que ce gars avait vraiment beaucoup de prestance. Comme une aura qu'il diffusait et qui donnait envie de le respecter. Il accepta et fit signe à ses gars qu'ils pouvaient disposer.
Le Bapa posa un regard rassurant sur l'assemblée, les Hilangos se détendirent, comme ci rien ne pouvait se passer si leur chef leur avait dit.
Le Bapa croisa le regard de sa fille, elle baissa les yeux et hocha la tête de droite à gauche, dégoûtée. C'est à ce moment que Eustass comprit que tout son cinéma n'avait servit à rien. Ils avaient su qu'il viendrait prendre cette île et ce chef avait sûrement renoncé à les combattre.
Qijin regarda les deux hommes rentraient dans la hutte, elle sentit un regard sur elle, Khala. Elle leva un sourcil, la femme vint à elle.
_Fait confiance à ton père, dit-elle.
Cela eut le don d'énerver Qijin, Khala avait toujours agit avec cet air supérieur, prenant cette voix sage comme ci elles étaient proche toutes les deux. Qijin tourna les talons.
_Tu pars ? Questionna son aînée.
_Oui, ça pue ici, murmura t-elle sachant que Khala l'entendrait sans nul doute.
En réalité c'était sortit sans qu'elle réfléchisse vraiment.
Qijin alla sur la côte la plus proche du village. Une prairie s'étendait à perte de vue. Le vent faisait bouger les hautes herbes à un rythme régulier. La pleine lune éclairée l'étendue de ses rayons blancs. Ça la calmait et l'apaisait. Elle s'approcha d'une petite pierre rectangulaire où autour poussait de petites fleurs violettes et roses. Plus loin il y en avait d'autres. Elle s'assit en tailleur devant.
_Mère … dit-moi si les choix de père sont bons. J'ai toujours eu confiance en lui. Mais ces hommes arrivaient par la mer ne m'inspirent pas confiance. Que dois-je faire ?
Elle ferma les yeux. Le vent se leva soudainement, et fit soulever quelques feuilles mortes venant de la forêt. Elle ouvrit les yeux tandis que des feuilles l'effleuraient. Elles se dirigèrent vers le bateau qui était amarré plus loin. Le vent était doux et calme, rassurant.
Qijin leva un sourcil.
_Oy, M'man, tu pourrais être un peu plus clair ! Bon, j'y vais, je dois fabriquer des bandages. Je reviens bientôt.
Qijin effleura la pierre et s'enfonça dans la forêt pour rejoindre les ruines du palais. Elle faisait rarement cela, traverser la forêt en pleine nuit, mais elle ne voulait pas retourner au village.
Sa mère avait dû lui soufflait que les actes de son père étaient bons, mais elle avait toujours cette appréhension. Mais il fallait qu'elle fasse avec. Elle n'avait qu'à juste éviter ces pirates, et tout se passerait bien. Oui, tout se passerait bien.
