Le souffle du vent résonnait tel un chant sinistre monotone vibrant d'un ton anormal. La rougeur du couchant se fondait dans le gris bleu des brumes. Un incendie de sang qu'éteignaient les hauts chênes toujours plus sombres. La nuit vint. Le hibou s'envola. L'orage retentissait si violemment qu'il brisa le calme pesant de la forêt interdite. Sous le grand sol, des larmes noires perlèrent. Elles envahissaient le tronc majestueux, le rendant sombre et infâme. Plus loin, des hommes habillés de capes sombres étaient en cercle autour de flamme ardente. Un silence terrifiant s'immisçait entre eux et leurs yeux étaient tournés vers le corps frêle d'une jeune femme. Elle était comme un pantin à qui on avait déchiré le cou. Ses longs cheveux bruns emprisonnaient son visage, occultant ce qu'elle était au cœur de son âme. Elle reflétait une apparence sombre et transparente. Ses mains jouaient à déchirer des feuilles, et son regard était dur et avide de sentiment. Délicatement, elle releva la tête, ses yeux étaient perçants, elle voulait leur faire croire qu'elle n'avait pas peur de la mort. Soudain, l'homme qu'elle redoutait le plus au monde apparutd'une démarche démesurée, comme un serpent prêt à bondir à l'assaut de sa proie. Elle baissa instantanément la tête. Il leva sa baguette en direction du corps de la jeune fille, son regard était dur, il mit un temps avant d'accomplir ce qu'il devait faire. Puis, elle releva la tête, lui faisant face, des larmes perlèrent sur ses joues lisse, elle voulait lui parler, lui dire qu'elle l'aimait mais le poison de la peur envahissait tout le long de sa gorge. Brusquement, un air lugubre se développa autour d'elle. Un voile d'ambre l'encerclait, comme prisonnière de son histoire. Elle tenta de s'enfuir, mais cefut en vain. Le vent s'intensifia.L'alarme était donnée. Le cloché sonna trois fois, et puis plus rien.
« Quand la noirceur de ton âme s'avère trop sévère, l'équilibre du temps diminue lentement, jusqu'à t'enfermer dans un monde où tu ne pensais pas être un jour.»
