1-Une sombre routine:

Le réveil était difficile, la nuit avait été agitée. Il avait encore fait des cauchemars cette nuit.

Comme toutes les autres nuits d'ailleurs.

Il la revoyait sur son lit à Ste Mangouste. Entre la vie et la mort à cause de lui. Il s'en voulait affreusement. Aujourd'hui était un jour particulier. Particulièrement horrible pour lui et pour « ses » amis et donc aussi les siens. Cela faisait exactement, jour pour jour, deux ans qu'elle était tombée dans son interminable coma. Il ne s'en était pas remis chaque jour il allait la voir. Il s'empêchait de vivre, ses amis le lui disaient souvent. Il ne s'était même pas réjoui de la fin de la guerre. Il passait au moins trois heures par jour à son chevet dans le vain espoir quel se réveille enfin. Pendant ces trois heures il ne faisait rien d'autre que la contempler qu'est ce qu'elle était jolie, elle avait toujours été belle. Sa cicatrice avait complètement disparue.

Il ne lui parlait pas. La seule chose qu'il voulait lui répéter en boucle était désolé et rien d'autre. Ses amis lui avaient dit d'arrêter de se sentir coupable, que ce n'était pas sa faute, qu'il n'y était pour rien qu'il avait juste voulu la sauver. C'était peut être la vérité mais lui se refusait à y croire. Sa conscience lui répétait inlassablement que c'était sa faute et uniquement la sienne. Il aurait pu la pousser moins fort et de l'autre côté l'attirer vers lui au lieu d'avoir eu ce geste stupide d'avoir voulu y passer à sa place. Il se repassait continuellement la scène. Un sort avait fusé dans sa direction et il n'avait pas réfléchi. Il voulait juste qu'il ne la touche pas. Alors il l'avait poussé de toutes la forces de son corps mais malheureusement dans sa chute sa tête avait percuté un rocher. Il l'avait vu très nettement même si entre temps lui avait reçu le sort qui lui était destiné à elle. Il s'était révélé que ce n'était qu'un simple sort de paralysie.

Il l'avait vu trembler au sol en pleurant et en appelant au secours en l'appelant lui à l'aide mais il n'avait pas pu bouger. Il avait lutté de toutes ses forces contre ce sort qui l'empêchait d'être auprès d'elle, de lui apporter des soins de la rassurer, de la transporter à l'hôpital.

Il avait cru qu'elle était morte lorsqu'il ne l'avait plus vu bouger et tout ce sang autour d'elle… Et personne ne l'avait vu elle tomber. Tout le monde était bien trop occupé à se battre, à sauver sa peau. Les sorts volaient autour de lui. Il aurait voulu hurler. Hurler pour que quelqu'un aille la sauver. Lorsqu'il s'était senti libérer de ses chaînes. Il avait accouru auprès d'elle et il avait transplané en la portant dans ses bras. Il avait passé son permis quelques mois plutôt juste avant qu'elle, lui et leur meilleur ami partent à la recherche des Horcruxes et de Voldemort. Enfin ils ne l'avaient pas cherché lui c'est lui et son armée de Mangemorts qui les avaient trouvé.

Et aujourd'hui lui était là vivant et elle dans cette demie vie.

Il se leva et se prépara comme à l'ordinaire. Il s'emprisonnait dans cette routine : métro boulot visite à l'hôpital et dodo. Oui, lui, Ronald Weasley aujourd'hui âgé de 20 ans s'était empêtré dans une vie qu'il n'aurait jamais souhaité.

Il se servit un bon café qui il espérait suffirait à le réveiller complètement.

POUF !

Ron se retourna vivement et prit sa baguette pour aller voir l'origine du bruit même si il en avait déjà une vague idée mais il fallait quand même toujours qu'ils se méfient les partisans de Voldemort était toujours présents et cherchaient à se venger.

Il entra dans la salle de bain, c'était de là que provenait le bruit.

Il ouvrit la porte à la volée, en brandissant sa baguette et se retrouva nez à nez avec…

Harry, son meilleur ami.

- Oh là ! Du calme ! Abaisse cette baguette, tu veux ? s'exclama celui-ci avant d'éclater de rire. C'était Harry, comme il s'en doutait. Celui-ci avait eu son permis mais demeurait peu doué, comme lui d'ailleurs, et n'atterrissait pas toujours là où il fallait… Avec cette imprécision, Harry et lui s'étaient attirés de nombreux ennuis. Rien que d'y penser…

-Arrête de rire Harry !

-La guerre est finie Ron ! Calme toi !

Harry Potter, le célèbre survivant, à deux reprises, s'était « détendu » après la guerre, il gardait des instants graves mais prenait désormais la vie de manière beaucoup plus sereine.

-Harry… Tu sais très bien que…

-Non ! Je ne sais pas et je ne tiens pas à savoir ! Ressaisis toi ! Je te comprends mais…

Un autre POUF retentit interrompant ainsi Harry. Cette fois ci c'était Ginny, Harry et elle s'étaient remis ensemble après la guerre, Ron n'avait rien dit, en fait il n'avait pas réagi, le coma dans lequel était plongé Hermione l'avait anéanti, il n'avait plus conscience de rien.

-Bonjour mon cher frère ! dit elle pleine d'entrain comme à son habitude.

-Bonjour ma chère sœur !

Ginny était une jeune fille pétillante elle avait conservé ses longs cheveux roux si typique au Weasley. Ses yeux brillaient toujours de malice. Mais malgré cette apparence, Ron savait pertinemment qu'elle souffrait. Comme lui d'ailleurs. La guerre avait causée de nombreux morts et les blessures n'avaient pas cicatrisée. Durant cette guerre, Arthur Weasley était mort et cela avait affaibli toute la famille. Mais il n'était pas mort lors de la guerre, il était décédé après. Par les mains de ces Mangemorts assoiffés de vengeance. Il n'était pas le seul. Les parents d'Hermione y étaient aussi passés. Elle ne le savait pas puisqu'elle n'était pas consciente. Ses parents étaient morts dans le monde magique, ils s'y étaient installés après l'accident de leur fille.

-Ron ! Ouh ouh Ron ! Je te parle !

-Heu… oui ?

-Tu étais encore perdu dans tes pensées ? Remarque c'est un bienfait de la guerre au moins mon frère pense maintenant !

Les paroles de Ginny avaient eu l'effet d'une bombe sur Harry et sur lui. Ginny n'avait elle toujours pas pris conscience de l'atrocité de ses paroles comme ci cette guerre avait eu des bienfaits ! Ron la regarda méchamment il allait cracher son venin lorsqu'elle dit simplement :

-Je suis désolé pardon je n'aurai pas du dire ça. C'est juste que maintenant on ne peux plus rien dire sans…

Elle se mit à pleurer et murmura un autre « désolé » avant que Harry la prenne dans ses bras.

Un autre POUF les surprit tous. Qui cela pouvait il bien être ? Il s'attendait à recevoir la visite de Harry et donc de Ginny mais pour le reste… Sûrement encore quelqu'un de sa famille.

Ron, Harry et Ginny sortirent de la salle de bain et retournèrent au salon.

-Oh Ron !!!

-Lavande !? Mais que fais tu là ?

Celle lui sauta au cou puis l'embrassa sous le regard mi-médusé mi-mécontent de Harry et Ginny.

Ron, non surpris, se retira et reposa sa question.

-Je voulais te voir…

-Juste me voir… Mais je t'avais demander de ne plus revenir répondit celui-ci sèchement ce qui continua de surprendre sa sœur et son ami.

-Oh… C'est bon et bien puisque tu le prends ainsi je ne te dirai rien. Au revoir Ron.

-Eh attends !

Ron prêtait facilement oreille à Lavande car celle-ci travaillait à Ste Mangouste et si jamais elle savait quelque chose… Même si Ron avait perdu espoir.

-Oh tu eux m'écouter maintenant ?

-Heu…

Lavande se dirigea vers le canapé où elle s'y assit confortablement, prenant toutes ses aises et reprit :

-Au fait… Salut Harry ! Bonjour Ginevra !

Ginny grimaça à 'entente de son prénom entier, elle en avait horreur.

-Bonjour Lavande répondit celle-ci d'un ton dénué de toute sympathie

-Bon alors Lavande ! reprit Ron énervé de tant de paroles qui n'avançaient à rien et qui était devenu tout sauf patient, qu'est ce que tu voulais nous dire ?

-Oui, oui…

-Lavande ?

-Quelqu'un à qui vous tenez beaucoup s'est « réveillé ».