Salut à tous ! Me voici avec une nouvelle histoire. J'aurais dû continuer l'autre mais celle-là à jaillit et il a fallu que je l'écrive. Voilà tout. Je vais bien sur continuer mon autre histoire « Nouveaux Horizons » seulement je pars en vacances et ma connexion internet risque d'être limitée durant un mois. Je vais tout faire pour pouvoir poster un ou deux chapitres durant ce mois mais je ne pourrais pas en faire plus. En attendant, j'espère que vous aimerez cette histoire là. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire alors je serais vraiment contente que vous me laissiez vos avis, ça ne prend que quelques secondes pour récompenser plusieurs heures de travail. :)

Il s'agit là d'une histoire à trois chapitres déjà écrite que je posterais rapidement.

Contexte : Après guerre. Tout ceux qui sont morts durant la guerre le sont là aussi. Le reste est expliqué dans le texte.

Résumé : Hermione revient pour terminer sa septième année à Poudlard, sans Harry, Ron et Ginny. Bien qu'elle soit heureuse de revenir au château, Hermione est anéantit par la guerre et le soutient lui viendra de là où elle n'aurait jamais cru l'avoir. Elle retrouvera à Poudlard certaines personnes, découvrira un secret bien caché et développera de nouvelles amitiés.

Bonne lecture !


Cela faisait trois mois que les cours avaient repris et cinq que la guerre avait fini en laissant derrière elle des morts ou des blessés parfois innocents et n'ayant rien demandé de tel. Hermione Granger, elle, faisait partie des blessés. Pas des blessés physiques, non, des blessés psychologiques. Elle avait été la à chaque étage de cette maudite guerre, se battant aux côtés d'Harry Potter, son meilleur ami et de Ron Weasley mais de bien d'autres aussi. Elle avait été la tête pensante comme le disait tout le monde et « elle les avait empêché de mourir mille fois » comme l'avait déclaré Harry lors de différentes interview. Jamais Harry, ni elle, ne s'étaient laissé tomber dans la stupidité de la célébrité mais Ron y avait été plus sensible et c'est, en partie, ce qui avait mis fin à leur relation amoureuse plus que désopilante, voir même grotesque.

Harry et Ron avaient été directement demandé par le ministère de la magie en tant qu'aurors et ils s'étaient empressés d'accepter en disant, pour Ron, qu'il n'aurait, pour rien au monde, voulu reprendre les cours. Hermione, quant à elle, avait décliné l'offre et avait préféré accepter celle de McGonagall qui lui avait gentiment proposée de revenir à Poudlard en tant que préfète en chef. Elle y avait retrouvé Luna, Neville, Malefoy et même Zabini mais pas beaucoup d'autres. Seulement, elle se sentait terriblement seule. N'ayant plus Harry et Ron, elle se sentait perdue mais, en un sens, elle était mieux sans eux car il lui aurait fallu se parer trop souvent d'un faux sourire, d'une façade heureuse alors qu'en réalité, elle était détruite. Il y avait toujours Luna et Neville mais il semblait tout deux tellement heureux, amoureux alors… Elle ne voulait pas les déranger. Luna avait toujours été sur son nuage de toute façon mais là, c'était flagrant. Elle dégageait de la bonne humeur et même si Hermione était contente pour elle, elle ne pouvait s'empêcher d'être triste alors tout les soirs depuis la rentrée, elle venait ici, en haut de la tour d'Astronomie. Grâce à son statut de préfète en chef, elle pouvait déambuler dans le château plus tard sans risque de se faire prendre puisque c'était elle qui était censé «prendre les élèves sur le fait » et donc, elle ne risquait rien sauf si un professeur décidait de marcher un peu dans le château mais il n'y avait pas de risques pour que quelqu'un monte aussi ici. Elle avait bien remarqué que peu de gens avait pour idée de monter profiter de la vue, ils ne savaient pas ce qu'ils loupaient mais c'était tant mieux puisqu'elle pouvait de ce fait être tranquille. Durant le début de l'année, elle avait dû cohabiter avec Malefoy puisqu'il était lui aussi préfet et même si ça n'avait pas été facile, ils avaient fini par avoir une entente cordiale. De temps à autre, ils parvenaient à avoir une discussion intellectuelle, mais rien de plus. Elle se devait bien d'avouer que Malefoy n'était pas une élève médiocre, loin de là, et que les discussions avec lui étaient toujours passionnantes et intelligentes. Elle aurait aimé pouvoir parler avec lui de cette façon avant mais ça ne lui avait pas été donné, tant pis. Seulement, il restait des barrières entre eux. Ils n'avaient jamais mis à jour les insultes dont ils s'étaient couverts toute leur enfance, ni rien de leur relation houleuse passé. C'était fort dommage, mais elle n'avait pas la force d'y remédier pour l'instant.

Elle avait aussi eu l'occasion de parler avec Zabini et de constater que, finalement, il n'était pas tellement le chien-chien de Malefoy et qu'il pouvait se montrer intelligent et gentil. Il avait tenté à plusieurs reprises de parler avec elle mais il avait bien vu qu'elle n'était pas vraimentt bien et qu'il lui faudrait attendre un peu avant de pouvoir réellement lui parler. Ca ne semblait pas l'avoir vexé et il semblait même été enclin à attendre, compréhensif en quelque sorte. Elle l'en avait remercié par la pensée et lui avait signifié dans un demi-sourire et un hochement de tête.

Nous étions maintenant en novembre, en pleine vacances de la Toussaint et alors que beaucoup d'élèves été en train de faire la fête dans au bal d'Halloween dans la Grande Salle, elle était là, pourvu d'un joli déguisement d'une mariée défunte. Elle portait sur elle une longue robe blanche et noire de mariée déchirée à plusieurs endroits ainsi qu'un maquillage parfaitement fait avec plusieurs couleurs telles que le blanc, le noir ou le gris. Il n'y avait pas de blessures sanglantes mais on devinait aisément qu'elle était morte grâce à son teint livide et ses cernes noirs renforcée par le maquillage noir au dessus de ses yeux. Elle avait aussi quelques traces de faux sang et ses cheveux été coiffés tels ceux d'une mariée seulement, quelques mèches sortaient alors qu'elles n'auraient pas dû mais elle restait tout de même belle. Les gens l'avaient félicité pour son costume. « Ton teint livide et tes cernes sont superbement bien fait ! » avaient-t-ils dit. Seulement, ils le savaient pas qu'elle n'avait pas eu grand-chose à faire puisque ce teint blanchâtre et ces cernes là, elle les avait à cause du manque de nourriture et de sommeil. Effectivement, depuis la guerre, elle était en proie à d'horribles insomnies et manque d'envie de manger qu'elle cachait grâce à divers sortilèges alors elle n'avait eu aucun mal à faire ce maquillage.

Bref, aujourd'hui, en haut de cette tour, elle réfléchissait mais pas seulement. Elle guettait la présence d'une personne qui semblait être là chaque nuit, près d'elle, derrière elle pour être précise, depuis un mois. Jamais elle n'avait osé se retourner, comme si elle savait que ce qui l'attendait était incroyablement inimaginable. Mais elle avait décidé qu'aujourd'hui, elle saurait. Elle devait savoir et se retourner. Cette personne jamais ne l'avait dénoncé, ni n'avait parlé. Peut être ne savait-elle pas qu'Hermione se doutait de sa présence, la sentait mais, Hermione n'y croyait pas à ça. Il émanait, de cette personne, bien trop d'intelligence, un grand savoir même et sans même savoir de qui il s'agissait, elle l'a respectait. Seulement, pourquoi ne lui parlait-elle pas ? Pourquoi se contentait-elle de venir la regarder perdue dans ses pensées noires chaque soirs ? S'il s'agissait d'un professeur, il aurait dû l'a réprimandé. Et si c'était un élève, il aurait dû partir de peur d'être sanctionné. Alors elle ne savait pas de qui il pouvait s'agir. Elle avait bien pensé à Malefoy mais elle avait vite balayé cette idée. Pourquoi aurait-il fait ça ? Elle ne pensait pas qu'il aurait pu être assez patient.

Alors aujourd'hui, elle guettait son arrivée. Lorsqu'elle le senti là, car il s'agissait forcément d'un homme au vu de la place qu'il semblait prendre avec sa carrure, elle prit sur elle pour ne pas se tendre et faire comme si de rien n'était. Elle attendit une dizaine de minute avant de se décider à tourner la tête et ce qu'elle vit, elle ne s'y était pas préparée. Jamais elle n'aurait pu y penser et elle cru d'abord à une mauvaise farce. Après tout, c'était Halloween alors ça aurait pu être un déguisement, mais non, c'était bien trop réaliste, et elle n'avait vu personne déguisé d'une telle manière dans la Grande Salle tout à l'heure. Mais l'homme qui était là ne pouvait tout bonnement pas être là. Doucement, elle se leva et lui fit face pour mieux le voir. Pour s'assurer de ce qu'elle voyait. En face d'elle, se trouvait un grand homme plutôt maigre mais avec une carrure imposante et une prestance époustouflante. Son teint était aussi blafard que dans ses souvenirs et ses yeux toujours aussi noirs. Sa cape virevoltait derrière lui de façon menaçante mais il ne semblait pas près à bouger, pas même pour partir. Oui, face à elle se trouvait Severus Rogue, son soi-disant défunt professeur qui ne semblait plus tant l'être. Pourtant, ne l'avait-elle pas vu mourir devant ses yeux ? Certes, elle n'avait pas revu son corps après mais il y avait bien eu un enterrement.

D'un geste fébrile étant en grande partie un reflex, elle tendit la main vers lui, pour s'assurer qu'il n'était pas un fantôme mais elle s'arrêta à quelques centimètres de lui, la main dans le vide et les yeux grands ouverts. Etonnement, Rogue fit un petit pas en avant prit sa main, ou plutôt, son poignet, dans sa main pour réduire l'espace entre eux. Maintenant, il l'a surplombait et était proche comme jamais auparavant. Elle tourna la tête par reflex, son regard était bien trop pesant. Mais lui, s'obstinait toujours à darder son regard sur elle et son poignet dans sa main. Se rendant compte qu'elle ne devrait pas détourner le regard, elle fixa ses prunelles dans celles de son ancien professeur pour la première fois et elle cru rêver à l'ombre d'un sourire amusé par son comportement.

« Toujours aussi… Gryffondor, Granger, déclara-t-il d'une voix rauque et ronronnante.

- Professeur Rogue, comment est-ce possible ? demanda-t-elle en faisant abstraction de sa remarque rendant à nouveau son ancien professeur amusé.

- Toujours aussi curieuse à ce que je vois. Il est si facile de duper toute une population qui préférerait vous voir mort, Miss Granger, mais je pensais que vous auriez eu des doutes lorsqu'à mon enterrement, vous n'avez pas vu mon corps comme la coutume le stipule.

- Vous ne sembliez pas être un homme de coutume, professeur.

- Je ne suis plus votre professeur, Miss Granger.

- Vous l'avez été, et je ne sais comment vous appeler si ce n'est que part ce terme. Vous préférez peut être « monsieur » ? interrogea-t-elle.

- Peu importe. »

Il n'y avait rien à ajouter alors elle ne dit rien. Pourtant, il y avait un tas de questions qui l'a tiraillé et qu'elle aurait voulu lui poser. Mais elle laissa le silence durer et il finit par lâcher son poignet au bout d'un long moment, laissant l'endroit qu'il avait touché chaud et plus sensible au froid de ce fait. Elle aurait voulu le rattraper mais elle ne fit rien et finit par partir à son tour une demi-heure plus tard.

Le lendemain, elle revient. Elle espérait le revoir même si elle n'osait y croire. Mais à l'heure habituelle, il était là et elle aussi. Elle était, comme à son habitude, assise sur le bord du balcon, les jambes pendantes dans le vide. Ni lui, ni elle, ne dirent mots ce soir-là, ni tout ceux des deux semaines suivantes.

C'était devenu un rituel. Il venait chaque soir à la même heure, restait à la même place, tout comme elle. Ils ne disaient rien mais chacun était en connaissance de la présence de l'autre. Hermione avait pu réfléchir à tout cela mais bien vite, elle en avait été lassé et avait laissé toutes ses questions dans un coin de sa tête pour revenir à la douleur qui perdurait en elle. La solitude, le chagrin, le déchirement. Tout cela à cause d'une foutue guerre, d'une folle, d'un fou, Bellatrix et Voldemort pour les nommer. Elle pour la marque qu'elle lui avait laissé et lui pour la guerre qu'il avait causé et tout ce qu'elle avait du endurer par sa faute. Les pertes étaient dures et elle voyait sans cesse les visages des morts défiler devant ses yeux vidés de la flamme qui y luisait avant. Chaque nuit, elle cauchemardait et en venait à s'empêcher de dormir pour ne pas revoir les atrocités de la guerre ou revivre l'horreur du manoir Malefoy.

Severus, quant à lui, voyait bien sa détresse mais ne disait mot. Il respectait les silences qui s'installaient entre eux. Après tout, il était là, c'était à elle de demander de l'aide si elle en avait besoin mais il se doutait bien que ce ne serait pas à lui qu'elle l'a demanderait et ce serait totalement normal au vu de leurs anciens liens, inexistants, ou peut être haineux. Alors il avait laissé les deux semaines passer sans rien dire, en restant seulement là.

Mais un soir de la troisième semaine, il l'a trouva en débardeur et en short. Par Merlin, que faisait-elle dans cette tenue en pleine nuit, hors de sa chambre et surtout, en décembre. Il l'avait regardé trembler comme une feuille quelques minutes puis avec un élan de pitié qu'il ne reconnaissait pas, s'était approché et avait retiré sa cape pour l'a couvrir, elle. Elle avait sursauté lorsqu'il avait fait ce geste mais il ne l'avait pas mal pris. Elle avait levé ses yeux embrumés vers lui et l'avait fixé un instant, avait hoché la tête puis il avait murmuré :

« Stupide Gryffondor »

Cela avait tiré un petit rire froid et sans joie à la dite Gryffondor et un vague sourire qui s'était perdu dans le bain de larmes de ses joues. Ensuite, elle avait serré la cape contre elle et il s'était assit à ses côtés sans rien dire. Ils avaient tout deux regardé le paysage sans échanger un seul mot.

Elle avait été vraiment étonnée par son geste et amusée par ses paroles mais elle était restée perdue dans ses pensées. Elle en était ressorti que lorsqu'elle avait comprit qu'il partait et elle s'était levé pour lui rendre sa cape mais à l'instant où elle s'était retournée, elle ne l'avait plus vu. Il était déjà parti. Cet homme était vraiment étrange.

Ce soir-là, elle était rentrée dans ses appartements un peu mieux et avait gardé la cape près d'elle pour dormir. Elle était parvenue à dormir 6 heures de suite sans un rêve et cela l'avait étonnée. Aussi, lorsqu'elle se regarda dans le miroir, elle se trouva moins pâle et moins cernée.

Le soir, elle était remontée dans la tour d'Astronomie cape sur les épaules puis l'heure approchant, l'avait retiré sans envie et s'était tournée vers l'entrée. Elle avait, de cette façon, vu Severus Rogue arriver et avait pu apercevoir un bref étonnement sur son visage. Elle lui avait alors tendu la cape en le remerciant puis lui avait fait signe de venir s'assoir à ses côtés. Sans un mot, il s'était exécuté, la laissant étonnée mais plutôt contente d'elle. Elle se sentait un peu mieux ce soir bien qu'elle n'était pas non plus au meilleur de sa forme. Quelques temps après, il était reparti sans un mot mais il avait tout de même hoché poliment la tête pour lui dire au revoir ou bonne nuit, elle n'avait pas vraiment su interpréter le geste avec certitude.

Le lendemain, il était de nouveau venu s'assoir à côté d'elle mais cette fois, elle n'avait pas eu à l'inviter. Deux jours étaient passés comme ça avant que l'un deux n'ouvre enfin la bouche. C'est lui qui c'était exprimé en premier.

« Qu'aviez-vous l'autre soir Miss Granger ? » avait-il demandé sans la regarder.

Elle n'avait pas tout de suite répondu. Devait-elle réellement le faire ? Pas forcément mais un lien semblait s'être tissé entre eux, même avec le silence. Alors elle avait envie de lui dire. Pourtant, elle n'en avait parlé à personne. Pas même à Harry, Ginny ou Ron.

« J'ai reçu une missive m'apprenant la mort de mon père.

- Oh, je vois. »

Il n'y avait rien de plus à dire. Elle le remerciait de ne pas dire les stupides mots que l'on dit habituellement dans ce genre de moment tel que «Désolé », « toutes mes excuses »,… Mais après tout, il n'était pas un homme à dire ce genre de choses. Il ne disait pas ce qu'il ne pensait pas, normalement du moins.

« Vous vous entendiez bien avec lui ? avait-il demandé.

- Plutôt oui. J'étais, enfin, je suis, fille unique alors j'ai toujours eu un lien fort avec mes parents mais je m'entends tout de même mieux avec ma mère. »

Elle avait déclaré cela sans le prévoir, c'était sorti tout seul, malgré elle. Mais ça ne l'a dérangeait pas. Elle n'avait pas l'impression de voir le même Severus Rogue qu'auparavant. Celui-ci était différent. De part sa patience et sa manière de faire ici mais aussi de par les derniers souvenirs qu'il avait confié à Harry avant sa soi-disant mort.

« Et… Pourquoi étiez-vous si peu vêtue ?

- Je suis venue plus tôt, sans prendre la peine de me changer. J'étais trop mal alors… Je n'ai pas réfléchis.

- Cela doit bien être la première fois de votre vie », se moqua-t-il.

Il avait beau se moquer, ça n'était pas méchant comme ça aurait pu l'être avant alors elle n'en prit pas note et laissa même un petit sourire en coin germer au coin de ses lèvres.

« Et vous, pourquoi m'avoir prêté votre cape ? demanda-t-elle curieuse.

- Vous avez beau vous être retenue jusqu'à présent, vous êtes toujours curieuse, Miss Granger. Je vous ai vu frissonner, non, trembler comme une feuille.

- C'est tout ? Je ne pense pas que vous l'auriez fait avant, commenta-t-elle.

- Avant… C'était différent.

- Effectivement », acquiesça-t-elle pensive.

Ce n'avait pas été une longue conversation mais c'était un début. Un début de quoi ? Elle n'en savait rien mais elle n'avait pas envie de cesser de venir ou qu'il cesse de venir alors le lendemain, elle retourna en haut de la tour.

Il était venu, toujours aussi ponctuel et s'était assit à côté d'elle. Ils étaient restés silencieux un instant puis elle lui avait posé la question qui l'a préoccupait depuis longtemps.

« Comment ? » avait-elle simplement demandé.

Elle n'avait pas besoin de dire plus, elle savait qu'il avait bien comprit et qu'il ne répondait pas car il choisissait sûrement ses mots. Ce n'est qu'au bout de cinq minutes qu'il dit :

« Un retourneur de temps. Il m'a fallu quatre heures. Je me suis enfermé dans une salle de cours et j'ai préparé un élixir, une solution puis je suis revenu à l'endroit et lorsqu'il est partit, lorsque Voldemort est parti, je l'ai vite pris puis vous êtes entré. Je n'ai pas besoin de vous en dire plus à propos des retourneur de temps il me semble. Celui-ci, je l'ai eu de Dumbledore, lui-même. »

Elle hocha la tête mais il savait bien qu'elle avait encore beaucoup d'autres questions et il se prépara à les entendre et peut être même à y répondre.

« Pourquoi être resté caché ? questionna-t-elle.

- Pourquoi pas ? Je n'avais personne ici. Ni famille, ni vrais amis. Seul Minerva, mais elle me sait vivante, sinon je ne serais pas dans ce château d'ailleurs, et les Malefoy. Je n'avais pas d'intérêt à rester dans un monde où j'étais haï.

- Mais la vérité étant faite, la haine partait.

- Non, on m'accusait moins mais j'étais toujours l'horrible professeur Rogue faisant peur aux élèves. »

Elle hocha à nouveau la tête puis réfléchit en gardant son regard fixé sur l'horizon puis elle demanda :

« Et maintenant, que faites-vous ?

- Vous êtes bien curieuse, Miss Granger, déclara-t-il.

- Je suis une Gryffondor.

- Certes, mais la curiosité est un mauvais défaut. »

Elle le regarda un instant puis détourna les yeux, déçue de s'être fait morigéné et d'avoir donné un mauvais point à un homme si intelligent que Rogue. Cependant, il ne bougea pas et répondit :

« Je prépare des potions dans un laboratoire caché. Elles servent ici, à Poudlard pour l'infirmière ou à Saint Mangouste. Cela me permet de passer le temps et de faire ce que j'aime sans être embêté. Je me garde aussi le privilège de pouvoir faire des améliorations ou de nouvelles potions lorsque l'envie m'en prend. Je ne dois rien à personne et personne ne me doit rien.

- Alors McGonagall sait que vous êtes ici…

- Comment pourrait-elle l'ignorer ? Ce château est bien trop protégé pour que quelqu'un y pénètre sans que la directrice soit au courant. Elle me permet de vivre ici en échange d'un apport financier ou de potions suivant les besoins, voilà tout.

- Oh. »

Hermione n'avait rien à ajouter pour le moment, elle se contentait d'assimiler les choses que venait de lui dire son ancien professeur. Alors comme ça, il se sentait bien, seul, dans un coin du château.

« Et vous ne désirez pas partir d'ici ?

- Non, j'y suis bien. C'est un peu mon chez moi, déclara-t-il.

- Je comprends.

- Et vous, que comptez-vous faire, après ? » questionna-t-il sans la regarder.

Un instant, elle tourna la tête pour regarder l'homme assit à côté d'elle. Elle le détailla. Son visage était éclairé par la lumière de la lune et celle-ci le rendait encore plus pâle qu'il ne semblait l'être. Ses cheveux noirs virevoltait au gré du vent et semblait être moins gras qu'ils n'avaient pu l'être. Ses lèvres étaient toujours aussi fines, sans couleur et ses yeux toujours aussi noirs, d'un noir intense qui aurait fait peur à plus d'une personne. Il était vêtu d'un de ses habituel habits noirs qui lui collait à la peau laissant imaginer un corps maigre mais imposant. Sa cape, elle, était attachée vers son cou mais Hermione ne saurait deviner à quel endroit précisément. Elle voletait comme d'habitude derrière lui lorsque le vent se réveillait ou restait au sol lorsqu'il se couchait. En y pensant, elle se disait qu'elle ne l'avait jamais vu habillé autrement. Soudain, elle se souvient qu'il lui avait posé une question. En réalité, ce sont les yeux de son ancien professeur tournés vers elle qui l'avait fait reprendre pied. Elle avait détourné le regard pour le poser sur l'horizon. Que voulait-elle faire après ? Après Poudlard ? Elle ne voulait pas quitter ce château en réalité.

« Je ne sais pas vraiment. J'ai beaucoup d'offres, beaucoup d'options mais choisir est le plus difficile.

- Les choix sont toujours durs, Miss Granger mais est-ce ça le plus dur ? Ce qui vous bloque tant ? demanda-t-il.

- Je vous en prie, développez vos pensées professeur. Pardon, Monsieur », se reprit-elle.

Il la détailla un instant, la jaugeant du regard. Peut être ne se rendait-elle-même pas compte de tout ça. Mais était-ce à lui de lui faire comprendre ? Il n'en était pas sur seulement, qui d'autre saurait le faire ? Les autres semblaient ne pas voir tout cela.

« Il me semble que le plus dur pour vous est de quitter Poudlard. Vous voulez y rester le plus longtemps possible et je suis persuadé que vous pourriez envisager des études pour devenir la bibliothécaire du château, l'infirmière ou même professeur s'il le fallait. Votre problème est cet attachement pour ce château. Vous y avez vécu de bon moment avec vos amis et de mauvais durant la guerre. Vous y revoyez les sourires comme les larmes. Les vivants et les morts. Il vous fait vivre tout comme il vous tue car vous ne savez pas vous en détacher ou bien vous ne savez peut être pas le voir correctement. »

Elle était restée stupéfaite devant le discours de son ancien professeur. Comment pouvait-il réussir à mettre des mots là où elle ne savait même pas ce qu'elle ressentait ? Même ses amis n'avaient su le voir et elle se rendait compte qu'il n'avait pas vraiment tord, ce qui l'agaça un peu. Elle planta ses yeux dans les siens et répondit :

« Et vous ? Vous vivez encore dans ce château. Vous n'allez pas me dire qu'il ne vous fait pas la même chose. Vous êtes vous vu ? Il ne vous fait pas de meilleures choses qu'à moi. Vous avez toujours tout tenté pour rester ici me semble-t-il.

- En effet, je ne démens pas moi. »

Ceci dit, la conversation avait été close. Severus avait été contrarié par ses paroles et Hermione agacée. Alors tout deux n'avaient plus parlé et Severus avait fini par partir.

Hermione, elle, était restée quelques minutes de plus puis était elle aussi rentré dans ses appartements pour y réfléchir allongée sur son lit.

Le lendemain, il s'était retrouvé comme à leur habitude mais n'avait échangé aucun mot et ce n'est que le surlendemain que l'un deux avait ouvert la bouche. Il avait fini par échanges de brèves paroles, sans grand intérêt.

Une semaine était passée et maintenant, ils échangeaient tous les soirs. Ils ne parlaient jamais du passé mais parlaient toujours de quelque chose. Souvent, leurs discussions étaient plutôt intellectuelles. Ils échangeaient à propos de livres ou de potions voir même de sortilèges. Chacun en apprenait un peu plus sans l'avouer à l'autre et Hermione s'amusait maintenant à le ressortir en cours. Ses professeurs s'étaient étonnés de la revoir participer avec entrain et durant son temps libre, elle se penchait sur ce qu'elle pourrait demander à son ancien professeur. Elle osait maintenant lui poser des questions ou lui parler de ses cours sans cacher ses recherches souvent approfondies. Et à chaque fois, il lui répondait dans la mesure de ce qu'il savait. Il l'éclairait toujours un peu, même dans les matières qui n'étaient pas forcément les plus intéressantes. Au bout de deux semaines, ils avaient commencés à s'échanger des avis littéraire et Hermione était allée empruntée certains livres fort intéressants sur les conseils de Rogue.

La journée, elle arpentait les rayons de la bibliothèque et lisait ce qu'elle pouvait pour s'instruire. Et le soir venant, elle lui disait ce qu'elle avait appris. A chaque fois, il rajoutait certaine chose, complétant son savoir grâce au sien. On aurait pu croire qu'ils se lasseraient tout deux de ces discussions mais non, ils avaient toujours un truc à dire et Severus commençait même à rester plus longtemps qu'avant. A son tour, elle s'était mise à lui donner des conseils de livres à lire. Puis ils avaient échangés plus souvent sur les potions, puis les forces du mal,… Chaque soir avait un thème différent et Hermione semblait reprendre des couleurs et du poids.

La journée, tout se passé rapidement. Elle faisait le plus de choses possibles pour ne pas voir le temps passer et le soir, elle ralentissait la cadence pour pouvoir échanger avec Severus.

Severus quant à lui, restait toujours cloitré dans ses appartements mais allait de plus en plus souvent chercher les livres qu'elle lui conseillait et qu'il trouvait souvent fort intéressant. Bien sur, il ne lui disait jamais aussi directement. De temps à autre, lorsqu'il préparait une potion dont ils avaient parlé, il lui arrivait à penser à elle. Il se questionnait de temps à autre mais rien de bien méchant. Il s'était habitué à la voir et à échanger avec elle et il en était de même pour elle.

Les vacances étaient arrivées et Severus comme Hermione se devait d'être de plus en plus discret. Mais grâce à celles-ci, ils pouvaient se voir plus longtemps et leurs conversations basculaient doucement sur leurs impressions, leurs pensées sur les choses, leurs préférences,… Sans le savoir, ils apprenaient à se connaitre un peu mieux chaque jour.

Un soir, le soir de Noël pour être plus précis, Hermione arriva un paquet à la main, enfin pas vraiment un paquet mais une sorte de cadeau non emballé. Severus était venu lui aussi mais il n'avait pas pensé la trouver là. Il lui dit d'ailleurs sans se cacher :

« Je ne pensais pas que vous viendriez ce soir.

- Ah oui, pourquoi ? questionna-t-elle.

- C'est Noël. La plupart des élèves sont au bal.

- J'y suis passée, un instant juste parce que c'est de mon devoir et voilà. Je n'avais rien n'à y faire. Je préfère de loin venir ici parler un peu, avec vous. »

Cette déclaration l'avait étonné mais il n'avait rien dit. Non, il s'était contenté de hocher la tête puis de venir s'assoir à côté d'elle. Elle était vêtue d'une longue robe d'un beau noir fendu au niveau de la cuisse n'en révélant pas trop mais juste assez pour deviner de jolies courbes. Le col était en arrondi et les manches s'arrêtaient aux épaules. Sur le côté, sa robe été faite de dentelle laissant apparaitre sa peau et continuant de même dans son dos. Severus se laissa aller à admirer sa chute de reins joliment dessinée et ne laissant plus apparaitre la maigreur qu'elle semblait avoir un mois auparavant. Elle avait laissé ses longs cheveux détachés et lissés et avait mis pour seul bijou de jolies petites boucles d'oreilles en argent ainsi qu'un petit bracelet lui aussi en argent. Elle portait, à ses pieds, de charment petits escarpins noirs à talons plus ou moins haut qu'il ne l'aurait jamais cru capable de mettre. Sur ses yeux, elle avait mis un petit maquillage dégradé noir mais rien de trop voyant, elle n'aimait pas ça. Severus la trouvait mignonne comme ça et se dit qu'elle n'était plus la même jeune fille qu'il avait cru connaitre mais une tout autre jeune femme cultivée et… Belle.

Elle avait ramené doucement ses pieds vers elle et avait enlevé ses talons pour les poser derrière de peur de ne les perdre dans le vide. Bien sur, elle pourrait toujours lancer des Accio chaussures mais ce serait long et elle n'avait pas tellement envie de se ridiculiser devant son ancien professeur. Aussi, elle laissa la brise chatouiller ses orteils et ses bras nus sans se rendre compte qu'elle avait la chair de poule. Elle parla un peu avec son ancien professeur puis lui tendit ce qu'elle avait amené pour lui. Il en fut étonné mais elle lui expliqua :

« Je vous ai parlé plusieurs fois de cet ouvrage et vous sembliez intéressé alors je me suis dis que ça vous ferait peut être plaisir.

- Est-ce un cadeau de Noël Miss Granger ? demanda-t-il en regardant l'ouvrage qu'il tenait religieusement dans ses mains.

- Je ne sais pas. Prenez ceci comme vous voulez, monsieur.

- Bien. Merci », dit-il après quelques secondes.

Elle était contente de lui avoir donné car elle avait vu qu'il en prendrait soin comme elle le faisait. Elle n'aimait pas ceux qui ne prenaient pas soin des livres mais elle avait bien vu que ses longs doigts n'étaient pas près de l'abimer. Elle lui sourit puis fixa son regard sur la forêt enneigée. Un moment passa sans qu'aucun d'eux ne prenne la parole. Elle sentait son regard sur elle de temps à autre mais ne disait rien et le laissait faire. Après tout, elle l'avait bien détaillé elle aussi, souvent même. Elle pouvait même dire qu'aujourd'hui, il ne portait pas ses habituelles robes de sorciers mais un ensemble pantalon et chemise noire avec un manteau, son habituelle cape et une écharpe noire semblant très douce et confortable mais aussi plutôt belle. Lorsqu'elle l'avait vu, elle n'avait pu s'empêcher de se dire que ça lui allait bien et elle avait sourit sans rien ajouter. Alors voilà, maintenant elle ne pouvait rien lui dire s'il l'a détaillait à son tour. Et puis, ça ne l'a dérangeait pas plus que ça. Elle se laissa aller à fermer les yeux un instant et sursauta tellement lorsqu'elle sentit quelque chose la toucher que Severus dû la rattraper pour qu'elle ne tombe pas.

« Doublement stupide », c'était-il contenté de dire en la relâchant.

Avant de la lâcher, il avait veillé à ce qu'elle se soit assez remise pour ne pas tomber. Elle qui n'avait pas compris pourquoi elle était «doublement » stupide mais elle venait de comprendre. Ce frôlement qu'elle avait senti était celui de la cape qu'il venait de déposer sur ses épaules alors qu'elle avait la chair de poule sans même s'apercevoir qu'elle avait froid.

« Merci, doublement » avait-elle dit en lui souriant.

Il ne lui avait pas réellement rendu son sourire, mais presque et elle en était heureuse. Elle s'était alors glissée pour la deuxième fois de sa vie dans la cape chaude de son ancien professeur. Mais maintenant, elle avait froid là où le maitre des potions avait posé ses mains, juste avant et elle en venait même à vouloir qu'il les repose là où elle était. Elle n'aurait jamais pensé qu'il puisse avoir les mains chaudes. Elle l'avait toujours cru froid extérieurement comme intérieurement et avait même pensé que sa peau était froide, mais non. Doucement, elle secoua la tête pour chasser ses pensées qui n'auraient pas dû lui venir. Elle était sûrement trop fatiguée et ses pensées partaient dans tout les sens.

Après un long moment, le Serpentard s'était levé et elle avait suivi le mouvement par reflex. Elle avait esquissé un geste pour lui rendre sa cape sans en avoir la moindre envie mais il l'avait retenu. Il avait posé sa main sur la sienne et lui avait fait comprendre que ça n'était pas la peine, qu'il attendrait demain et qu'il n'en avait, de toute façon, pas vraiment besoin alors qu'elle risquait d'en avoir bien plus l'utilité. D'une voix douce qu'elle ne lui connaissait pas et que lui-même ne se connaissait pas, il lui avait souhaité une joyeux Noël et une bonne nuit puis avait doucement frôlé sa joue d'une geste lent et était parti en la laissant planté au milieu de la pièce sans vraiment comprendre. Mécaniquement, elle avait regagné ses appartements et c'était immédiatement endormi enroulée dans la cape à l'odeur du parchemin, des herbes et des potions, sûrement l'odeur de l'ancien directeur de Serpentard.

Le lendemain, elle se réveilla parfaitement régénérée. Elle écrit une lettre à Harry, Ron et Ginny puis s'installa tranquillement dans le fauteuil du salon qu'elle partageait avec Malefoy. Celui-ci sortit alors qu'elle était en plein lecture, toujours entortillée dans la cape de Severus qu'elle avait gardé par mégarde. Elle ne vit pas Malefoy s'arrêter d'un seul coup et a regarder comme s'il cherchait on ne sait quoi.

« Granger ! » tonna-t-il.

Elle releva immédiatement la tête, sonnée par cet appel inhabituel qui l'avait tiré de ses songes. Elle papillonna un instant des yeux avant de les poser sur Malefoy en fronçant les sourcils.

« Oui Malefoy, que me veux-tu pour me déranger aussi poliment ?

- Où… Où as-tu trouvé cette cape ? bredouilla-t-il.

- Euh… C'est la mienne Malefoy, mentit-elle.

- Granger, ne me prends pas pour plus con que je ne le suis. Tu sais à qui est cette cape tout comme moi. Comment l'as-tu eu ? »

Elle en était restée coi devant Malefoy, ne sachant que dire, que faire. Savait-il ? Et si elle faisait une bêtise ? Non, elle devait nier pour l'amener à lui dire lui-même se qu'il savait. C'était peut être très Serpentard comme façon de faire, mais elle avait apprit à l'être avec Malefoy, Zabini et Rogue.

« Oui, je sais à qui elle est, elle est à moi ! Qu'est-ce qu'il te prend ?

- Granger, je n'ai pas envie de m'énerver mais si tu ne me le dis pas, je vais devoir le faire.

- Mais Malefoy…

- Bordel Granger ! Pourquoi as-tu la cape de mon parrain ?

- De… Qui ? bégaya-t-elle pour l'amener à en dire encore plus.

- De Severus Rogue, Granger ! Pourquoi as-tu sa cape ?

- Comment pourrais-je avoir sa cape Malefoy, voyons ? » le testa-t-elle.

Désabusé et fatigué de ce petit jeu, Drago s'approcha d'Hermione et tira d'un seul coup la cape et la porta à son nez. Elle le vit humer le parfum puis abaisser la cape vivement et l'a regarder.

« Quand l'as-tu revu ?

- Je…

- Cette fois, ne t'avises pas de me mentir, tu sais que je sais qu'il est vivant. Nous le savons tout les deux.

- Comment… ?

- Réponds-moi d'abord, et après je te répondrais moi aussi.

- Bien. Je l'ai revu hier soir. En réalité, je le vois tous les soirs depuis… plus d'un mois, presque deux même.

- Oh. Il me l'a dis, voilà tout. Ma famille, la directrice, l'infirmière et maintenant toi sommes les seul au courant il me semble. Et euh, comment ce fait-il que tu le vois tous les soirs Granger ? demanda-t-il.

- Je… Il m'a découvert un soir en haut de la tour d'Astronomie et euh… C'est étrange à raconter. Il est revenu tous les soirs durant un mois sans que je ne me retourne mais un soir, le soir du bal d'Halloween, je me suis retournée et je l'ai vu. Je n'ai pas vraiment compris mais voilà, il est revenu encore et encore, tous les soirs à la même heure finalement, nous avons fini par parler, un peu puis de plus en plus et nous avons maintenant de longue conversations.

- Et la cape ?

- Ah oui… Hier, je suis partie du bal tôt et je n'ai pas pris de gilet. Seulement, en haut de la tour d'Astronomie, il fait bien plus froid et voilà, il… il me l'a prêté. Mais seulement prêté, je vais lui rendre ce soir.

- Hum… Je n'ai jamais vu Severus prêter sa cape.

- J'ai dû lui faire de la peine, rit-elle d'un rire sonnant faux.

- Ca n'est pas son genre…Mais bon. »

Malefoy se recula puis la regarda un instant et après lui avoir parlé un peu, partit dans sa chambre tandis qu'elle reprit sa lecture. Cette conversation avait étonné Hermione aussi elle décida de questionner Rogue le soir même.

Elle arriva de nouveau emmitouflée dans la cape de Rogue mais cette fois, elle était essoufflée. En réalité, elle était en retard car sa lecture l'avait absorbée et elle n'avait pas vu l'heure passer. Lorsqu'elle arriva en haut de la tour, Rogue était déjà là. Elle était plus qu'essoufflée et très rouge mais elle tenta de se reprendre.

« Miss Granger ! tonna la voix de Rogue. Puis-je connaitre la raison d'un tel retard et de cette arrivée… Tonitruante !

- Je… je suis désolée, bégaya Hermione pas sûre de la façon dont elle devait réagir.

- Je l'espère bien, gronda-t-il en s'approchant près d'elle.

- Je… Je n'avais pas vu l'heure… J'étais en train de lire, puis Harry est apparut dans la cheminée pour me parler et je me suis remise à lire sans voir l'heure passer et… et…

- Idiote, grogna-t-il.

- Avez-vous bientôt fini de toujours m'insulter ? éclata-t-elle. Je viens de courir dans tout le château pour pouvoir arriver le plus vite possible et pour une fois que c'est moi qui arrive après je ne pense pas que vous pouvez me dire quoi que ce soit ! »

Elle le regarda droit dans les yeux en tapant du pied sous le coup de l'énervement tandis qu'il l'a fusilla littéralement du regard.

« Je me suis juste inquiété de ne pas vous voir là, avoua-t-il en grognant plus pour lui rabattre le caquet que pour lui avouer.

- Oh ! »

Elle était sincèrement surprise, elle n'y avait pas du tout pensé alors elle ne savait pas vraiment ce qu'elle devait dire. Elle cessa alors de taper du pied et le regarda moins méchamment qu'auparavant alors que lui, ne l'a regardait déjà plus.

« Alors, euh… Excusez-moi, dit-elle d'une petite voix.

- C'est moi, je me suis emporté, grogna-t-il. Vous êtes habituellement toujours très ponctuelle et là… Comme vous n'étiez pas très bien, il y a quelques temps, eh bien voilà… S'en doute mes instincts de professeur ont-ils repris le dessus.

- S'en doute, oui. »

Malgré ce qu'il venait de lui dire, l'excuse qu'il lui avait donné, elle avait était contente de voir qu'il se soit inquiété, pourtant, ce n'était rien, elle aurait sûrement fait de même, elle se serait sûrement inquiétée. Et puis, il lui avait avoué qu'elle était ponctuelle, n'est-ce pas une qualité ?

« Vous… Vous êtes là depuis longtemps ? demanda-t-elle.

- Un quart d'heure peut être, je ne sais pas vraiment. Je ne suis pas quelqu'un de très patient, pas toujours du moins.

- Pourtant vous avez attendu un mois avant que je ne me retourne ici même.

- Vrai. J'ai dis pas toujours. Il y a des choses pour lesquelles je suis patient.

- Je dirais le contraire. Il y a des choses pour lesquelles vous n'êtes pas patient mais la plupart du temps, il me semble que vous l'êtes.

- Peut être. »

Il haussa les épaules puis elle se reprit et lui tendit sa cape. Il lui fit signe de la garder jusqu'à ce qu'il ne parte et ils s'installèrent pour parler. Soudain, la conversation avec Drago revient à l'esprit d'Hermione.

« Professeur, euh… Monsieur, qui d'autre est au courant pour vous ? A part la professeure McGonagall ? ( oui la professeure car maintenant ça existe pour l'égalité des sexes et j'y tiens J ).

- Vous, déclara-t-il.

- Merci, je le savais déjà ça, railla Hermione.

- Personne d'autre, dit-il en se détournant.

- Vous mentez.

- Qu'est-ce que qui vous fait dire ça ? questionna-t-il d'un ton détaché.

- La réaction de Malefoy ce matin en voyant votre cape », dit-elle en prenant le même air détaché que lui.

Etonné, il se retourna bien trop vite pour manquer le sourire victorieux sur les lèvres d'Hermione. Bien qu'il afficha une grimace, il avait plutôt envie de sourire de la jeune fille qui était parvenue à l'avoir. Toujours aussi intelligente avait-il commenté dans sa tête.

« Que vous a-t-il dit ?

- Qu'il savait, lui aussi. Je suis peinée que vous me mentiez encore monsieur, dit Hermione avec un très léger sourire en coin.

- Vous m'en voyez confus, railla Severus.

- Vous ne changerez jamais, s'exclama-t-elle en levant les yeux aux ciels.

- Vous non plus, contrattaqua-t-il.

- Si, sur certaines choses. Il me semble avoir déjà changé depuis votre soi-disant mort.

- Vous m'exaspérez toujours autant, lança-t-il.

- Si c'était le cas, vous ne seriez pas ici tous les soirs à la même heure.

- Voilà, vous m'agacez encore, déclara-t-il.

- Vous m'en voyez confuse, répéta-t-elle.

- Comptez-vous arrêter ce petit jeu ?

- Tout dépend de vous.

- C'est-à-dire ?

- Comptez-vous redevenir plus ou moins agréable ? Ou plutôt, moins désagréable devrais-je dire.

- Tout dépend de vous, répéta-t-il à son tour.

- Bien, cessons », dit Hermione blasée en s'asseyant par terre sans aucune grâce.

Cela tira un léger sourire au Serpentard, qu'il cacha, bien entendu pour la forme. Après quelques longues secondes, il vient la rejoindre en s'asseyant plus doucement puis ils finirent par discuter tranquillement. La discussion partie, Hermione ne se rendis pas compte que Severus la manipulait et se laissa entrainer sur le terrain qu'il avait choisit d'explorer.

« Alors Potter et Weasley sont devenus des vedettes, tout comme vous mais Weasley en jouît tout particulièrement ? demanda-t-il l'air de rien.

- Oui, mais Ronald fait ce qu'il veut après tout, ce ne sont pas mes affaires.

- Il s'agit tout de même de votre copain, il me semble, Granger.

- Ex, c'est mon ex petit copain.

- Bien sur. Je ne donne pas deux mois avant que vous ne lui retombiez dans les bras.

- Je ne suis pas de ce genre, professeur.

- Ne m'appelez pas…

- Je ne vois pas de quelle autre façon je peux vous appeler ! J'ai l'habitude de le faire et je déteste le : monsieur, alors ça va, s'emporta-t-elle.

- Granger, je ne suis peut être plus votre professeur mais il y a des stades à ne pas dépasser.

- Comme si vous vous gêniez vous…marmonna-t-elle.

- Bien, puisque vous semblez avoir envie de vous disputer ce soir, allez trouver quelqu'un d'autre, je m'en vais, dit-il en joignant le geste à la parole.

- Non professeur, s'il vous plait ! s'écria-t-elle en se levant brusquement. Restez. Je… Je m'excuse. Ron est toujours un sujet sensible et… Je n'aurais pas dû vous parler comme ça. Je n'aurais même pas dû vous parler de lui. Restez, je vous prie. »

A ça, elle ajouta un regard désolé qui fit hésiter Rogue assez longtemps pour qu'elle sache qu'elle avait gagné. Elle se rassit et lui fit signe de venir s'assoir à côté d'elle à nouveau. Après un moment durant lequel il l'a considéra du regard, il vint s'assoir à côté d'Hermione et attendit qu'elle parle à nouveau car il était persuadé qu'elle le ferait. Bien entendu, il avait vu juste car quelques minutes plus tard, elle expliqua :

« Ronald et moi nous sommes quittés sur une dispute et depuis je refuse de le voir. Il virevolte dans les robes de toutes les sorcières qui lui font la cour parce qu'il est célèbre et cela m'agace au plus haut point. Harry a bien essayé de lui dire mais… Il est buté. Il l'a toujours été.

- Buté et pas très intelligent. Que lui trouviez-vous ?

- Il est gentil malgré tout ça et…

- La gentillesse ne fait pas tout Granger, il en faut plus pour une femme. Vous ne serez jamais épanoui avec lui, cela se voit comme un hippogriffe dans un salon. Il vous faut quelqu'un d'intelligent, de mâture, de gentil aussi mais ça ne suffit pas d'être gentil. »

Alors que Severus parlait, Hermione laissa échapper un petit rire qui fit se retourner le maitre des potions. Il arqua un sourcil et Hermione rit de plus belle.

« Puis-je savoir ce qui vous fait rire comme ça Granger ?

- Professeur, vous rendez-vous compte du ridicule de la situation ? questionna-t-elle. Enfin ! Vous êtes en train de me dire ce qui serait mieux pour moi en matière d'amour alors que nous nous sommes toujours détesté ! Imaginez le contraire, si je vous disais quelle femme il vous faudrait, ne trouveriez vous pas cela ridicule ou drôle du moins. »

Severus considéra un instant la tirade d'Hermione et laissa un petit sourire s'échapper. Elle n'avait absolument pas tord.

« Je pense bien savoir mais là n'est pas la question et cela serait vraiment drôle, et sûrement terriblement gênant de vous en parler. »

Elle n'avait pas pu s'empêcher d'ajouter ça et elle avait vu qu'elle avait piqué sa curiosité grâce au regard qu'il lui avait jeté.

« Ah oui, vous pensez savoir Miss Granger ?

- Ca n'est pas bien difficile, déclara-t-elle.

- Je vous écoute.

- Etes-vous sérieux ?

- Très.

- N'est-ce pas purement Gryffondor d'être curieux ? questionna-t-elle.

- Arrêtez cela tout de suite avant que l'envie ne me prenne de…

- Ca va ça va. Je ne sais peut être pas tout de ce que devrait être cette femme mais je suis certaine qu'elle devrait être intelligente, attentionnée, conciliante et avoir un minimum de caractère pour vous tenir tête.

- Je déteste que l'on me tienne tête Granger.

- Je sais, mais vous en avez besoin.

- Vous m'insupportez, déclara-t-il avec un léger, très discret sourire sur le coin des lèvres.

- Ca n'est pas nouveau, répliqua-t-elle.

- Changeons de sujet, ça vaudra mieux. N'avez-vous jamais considéré Potter ? demanda-t-il en crachant presque le nom.

- Harry ? Par pitié jamais ! Je le tuerai ! Et puis, il est comme mon frère alors… Ahhh ! C'est affreux ! Vous m'avez mis une image dans la tête que je n'aurais jamais voulu voir ! Ah !

- Elle vous ait venu toute seule.

- A cause de vos insinuations.

- Non, vous avez raison, Potter manque de caractère pour vous. Je ne sais comme Weasley fille fait pour le supporter…

- Elle a besoin, au contraire, de quelqu'un de plus calme puisqu'elle ne l'est pas du tout, déclara Hermione avec un sourire pensif. Vous souhaitez vraiment continuer à parler de ça ?

- Pas le moins de monde, déclara-t-il pourtant amusé.

- Tant mieux, je commençais à prendre peur. »

Il l'observa un moment, amusé de la situation et des paroles de la jeune femme qu'elle était devenue. Un instant, il revit la gamine qu'elle était quelques années auparavant et constata à quel point elle avait changé.

« Et la cohabitation avec Drago ? demanda-t-il maintenant plus ou moins habitué à faire la conversation.

- Ca se passe bien mieux que je ne l'aurais cru. Il nous arrive d'échanger un peu et j'ai eu l'occasion de parler avec Zabini aussi. Je dois avouer qu'ils ont, eux aussi, changé. »

Pour toute réponse, Severus se contenta d'hocher la tête. Elle ne le prit pas mal, elle savait depuis le temps que cela n'était pas de l'indifférence à ses propos mais qu'il pensait à ce qu'elle disait. Aussi, elle continua ce qu'elle disait sans attendre de réponse.

« Bien sur, nous ne parlons pas comme de vieux amis mais nous échangeons de temps en temps, souvent de façon plutôt intellectuelle. J'ai découvert qu'en dehors de la bêtise dont ils faisaient preuves envers Harry, Ron et moi, et les autres aussi mais surtout nous, ils pouvaient se montrer intelligent, enfin, ils l'étaient ils le sont. Mais bon, après tout Serpentard est tout de même réputé pour abriter des personnes plutôt intelligentes il me semble alors…

- Venez-vous de complimenter la maison adverse Granger, s'exclama la voix doucereuse de Severus.

- Oh par pitié, j'ai dépassé ça depuis longtemps déjà.

- Tout dépend ce que vous entendez par : longtemps.

- Je ne compte pas le temps mais un longtemps pour moi sera futile pour vous sachant que nous ne sommes pas du même âge.

- Granger… tonna-t-il froidement.

- Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis professeur ! s'exclama-t-elle. Je n'ai jamais dis, ni même insinué que vous êtes vieux. Après tout, je ne connais même pas votre âge… »

Severus l'a jaugea du regard un instant puis Hermione reprit la conversation en main pour ne pas avoir à essuyer les quelconques blancs qui pourraient s'insinuer dedans.

Ils échangèrent tellement ce soir là, qu'il était déjà deux heures du matin lorsqu'ils se séparèrent. Ils descendirent en même temps et firent une parti du trajet ensemble puis vint le moment de se quitter. Hermione salua poliment son ancien professeur qui le lui rendit puis elle emprunta les escaliers menant vers le haut du château tandis qu'il descendait vers les cachots. En rentrant, Hermione comme Severus, se dirent que c'était leur première vraie conversation autre qu'intellectuelle. Tout deux en sourirent discrètement.

Un mois passa, un mois durant lequel ils se rencontrèrent chaque soir, même celui du nouvel an ou de l'anniversaire de Severus, dont Hermione n'était pas au courant, bien entendu. Ils apprirent, durant ce temps, à se connaitre de mieux en mieux sans même s'en apercevoir. Maintenant, ils ne craignaient plus de dire quelque chose de travers. Ils s'amusaient à se taquiner et de temps en temps, le rire d'Hermione résonnait tandis que Severus souriait discrètement. Hermione ne prenait pas mal le fait de rire seule, cela ne la gênait absolument pas et Severus s'amusait de la voir rire d'une telle façon. Elle semblait bien mieux qu'en début d'année, et c'était le cas. Peu à peu, elle s'était rapprochée de Luna et Neville à nouveau et s'était mise à parler à Drago et Blaise la journée.

Rapidement, les vacances de février arrivèrent et Hermione passa encore plus de temps en haut de la tour. Elle apprenait de plus en plus de choses et était de plus en plus épanouie. Un jour durant les vacances, elle arriva dans la tour d'Astronomie un peu plus tôt, un livre à la main. Elle attendit une heure et se rendit compte du retard de son ancien professeur au bout de trois quart d'heure. Celui-ci avait un quart d'heure de retard et cela n'était pas dans ses habitudes. Elle s'inquiéta un long moment et faillit partir le chercher lorsqu'il arriva comme si de rien n'était. Elle lui lança un regard noir et tapa du pied comme si de rien n'était en attendant qu'il s'explique mais il n'en fit rien. Il ne semblait pas être de bonne humeur mais elle n'en avait que faire, elle ne l'était plus non plus.

« Qu'avez-vous à vous agiter comme ça Granger, grogna-t-il. Par Morgane vous me faites mal à la tête.

- Vous êtes en retard, lui fit-elle remarquer.

- Peut être bien, et alors ?

- La dernière fois que je l'ai était, je me suis pris une remontrance et vous vous venez ici et ne vous excusez même pas ?

- Je n'ai en rien à m'excuser ou à me justifier.

- Vous êtes vraiment buté et exécrable !

- Et vous insupportable et affreusement je-sais-tout. Il vous faut peut être le contrôle de tout, Granger, mais je ne suis pas quelque chose de contrôlable, tonna-t-il.

- Oh non, vous l'avez déjà prouvez de nombreuses fois. Et pour ce qui est d'être insupportable, vous ne vous êtes pas vu car là-dessus, vous battez des records ! s'exclama-t-elle en montant la voix.

- Je ne vous permets pas de me parler comme ça Granger faites attention à vos paroles ou vous pourriez les regretter.

- Je n'ai pas peur de vous professeur et encore moins de vos menaces ou de votre mauvaise humeur ! Je ne vous ai pas demandé la lune il me semble ! Je me suis montrée beaucoup moins agaçante que vous la dernière fois et…

- Suffi ! Vous êtes affreusement exaspérante et si vous avez eu besoin de vous excuser la dernière fois c'est sûrement que vous étiez en tord ce que je ne suis pas du tout en ce moment même !

- Mais vous êtes en tord ! Et vous êtes plus importun que moi !

- Veillez à vos propos Granger ! Vous ne parlez pas à n'importe qui !

- Oh non, effectivement ! Je ne parle pas à n'importe qui, je parle à un lâche qui n'a trouvé d'autre solution après la guerre que de se terrer au fin fond d'un château qu'il n'a jamais su quitter à cause d'une femme qu'il a blessé et qui l'a blessé ! Vous êtes un homme dans l'ombre qui ne sort que la nuit pour parler avec une ancienne élève qu'il a toujours haï, méprisé et rabaissé. Mais vous n'êtes plus mon professeur, je ne vous crains plus, vous me décevez… Vos piques ne me font plus mal et vos remarques non plus d'ailleurs !

- Alors je ne crains rien en disant que vous n'êtes pas mieux que moi. Vous êtes attachée à ce malheureux château et refusez de le quitter sous prétexte d'y avoir vécu des bonheurs et des horreurs et de vouloir vous souvenir seulement des bonheurs. Vous n'êtes pas mieux que moi niveau lâcheté, dit-il plus bas mais de façon plus menaçante et froide, non, glaciale. Vous n'êtes rien. Vous tournez le dos à vos amis et le seul abruti à s'être entiché de vous ne vous veut plus. Même Potter doit en avoir marre et ne plus prendre de nouvelles. Vous n'avez que de faux-amis dans ce château et vous blasez tout le monde ici car vous n'êtes qu'une insupportable Miss-je-sais-tout. Vous l'a ramenez à chaque instant et n'êtes pas capable de garder loin de votre copain des greluches.

- Je ne vous permets pas de me juger ainsi Rogue ! Vous vous pensez mieux que moi ? Pourtant vous avez laissé celle que vous aimiez à votre pire ennemi et l'avez traité de Sang-de-Bourbe ! Vous n'êtes pas mieux ! Mais allez-y, qu'attendez-vous pour me traiter de Sang-de… »

A cette instant, Severus fit un pas laissa sa main partir et gifler son ancienne élève. Celle-ci, sous la force d'un tel coup, fut propulsée à terre. Maintenant, Severus se trouvait juste au dessus d'elle. Il l'a regardait avec une haine qu'il n'avait jamais vu aussi forte dans ses yeux. Il transpirait la colère et semblait avoir du mal à se contrôler. Soudain, d'un geste sec, il se retourna et partit en faisant voler sa cape derrière lui et c'est seulement au moment où les derniers pans de sa cape passaient la porte qu'Hermione dit :

« C'est ça, allez-vous-en comme le lâche que vous avez toujours été »

Elle l'avait craché sans vraiment le penser mais peut être espérait-elle, en disant cela, qu'il reviendrait. Ce ne fut pas le cas et elle resta là, sur le sol froid de la haute tour, seule. Un éclair se mit même à fendre le ciel mais elle n'y prêta attention. Et même lorsque la pluie vint la tremper jusqu'aux os, elle ne bougea pas. Elle se repassa mille fois la scène sans comprendre comment ils en étaient arrivés à se disputer pour une telle futilité. Elle resta là jusqu'au matin et attendit même encore un peu. Aucun rayons de soleil n'étaient apparut et elle restait trempée et tremblante. Vers les 8h30 du matin, elle se leva doucement et regagna ses appartements d'un pas incertain et lourd. Elle était tellement ailleurs qu'elle mit une demi-heure à arriver et lorsqu'elle ouvra la porte, elle trouva Drago et Blaise en train de parler de façon mouvementé au milieu de la pièce. Elle fit comme si de rien n'était et ne les écouta même pas pensant pouvoir passer à côté d'eux sans recevoir de remarques mais Drago l'arrêta et s'exclama :

« Bordel Hermione, t'étais où ?

- Qu'est-ce que ça peut te faire Malefoy ? répliqua-t-elle sans entrain.

- Hermione…commença-t-il d'une voix trainante avant que Blaise ne prenne le relai pour éviter la maladresse de son ami.

- Hermione, comprends que l'on s'interroge. Tu n'es pas rentrée de la nuit, ce qui n'est pas dans tes habitudes et là tu arrives, tremblante et trempée. Tu sembles… Enfin on dirait que Voldemort est revenu et a tué Potter et Weasley fils ainsi que Weasley fille sous tes yeux.

- J'ai eu… Une altercation… Avec… Quelqu'un, expliqua Hermione.

- Je vois, dit Drago alors que Blaise ne comprenait pas réellement. Ecoute, Blaise, ça va allez, je gère maintenant. Je reviens te voir tout à l'heure. »

Son ami se laissa trainer jusqu'à la porte sans comprendre ce qu'il se passait et n'eut pas le temps n'émettre la moindre protestation que la porte des appartements des préfets était déjà fermée derrière lui. Il haussa les épaules et s'en alla en se disant que son ami viendrait lui raconter.

De l'autre côté de la porte, Drago se dirigea vers Hermione et l'amena vers le canapé dans lequel elle se laissa choir. Elle n'expliqua pas tout de suite ce qu'il s'était passé à Drago mais finit par le faire après une heure à pleurer en repensant aux paroles que Severus lui avait craché- au sens figuré du terme, quoi que- à la figure. Elle finit tout de même par lui expliquer les grandes lignes sous forme de mots balbutiés et étouffés par un sanglot de temps à autres. Mais Drago comprit. Il savait à quel point son parrain savait manier les mots et pouvait blesser les gens qu'il appréciait. Car oui, Drago savait que son oncle appréciait Granger sinon il n'aurait pas prit la peine de lui parler et ne lui aurait pas dit de tels choses. Severus avait cette manière de se défendre en blessant les gens. Elle n'était pas la première à qui ça arrivait et sûrement pas la dernière d'ailleurs. Après tout, il avait déjà blessé nombre de gens, élèves, professeurs, de son temps ou de ces temps-ci. Seule McGonagall et la mère à Drago, Narcissa Malefoy, avaient su ne pas lui en vouloir et ne pas en prendre ombrage. Hermione abandonnerait-elle comme ça ? Il le verrait bien par la suite mais il était prêt à mettre sa main à couper qu'elle irait le voir et ne laisserai pas tomber facilement. Il commençait à connaitre Hermione. Non, il l'a connaissait depuis longtemps. Son père lui avait dit un jour : « Fils, tiens toi prêt de tes amis ou de tes allier mais encore plus de tes ennemis ». Et Drago avait vu la une chance de s'approcher un petit peu du Trio d'Or, de trouver des façons de les embêter plus pour le plaisir qu'autre chose. Et il avait bien vu qu'Hermione était tenace et ne lâchait rien. Il était sur qu'elle se relèverait bientôt et irait trouver Severus d'une façon ou d'une autre. Tout ce qu'il espérait, c'est ne pas être mêlé à ça car même s'il souhaitait qu'Hermione reparle à son parrain, il ne souhaitait surtout pas s'attirer les foudres de ce dernier, ni d'Hermione d'ailleurs. Or, il s'attirerait forcément l'un ou l'autre s'il était mêlé à tout ça. Un corps chaud le tira de ses pensées. Hermione venait de finir son récit et s'était blottit dans ses bras sans crier gare. Il l'observa un instant, hésitant de la marche à suivre, puis finit par entourer ses bras autour d'elle. Après tout, ils étaient plus ou moins amis maintenant et il n'y avait plus d'histoires de croyance du sang alors…

Il l'a garda comme ça durant une bonne heure puis lui proposa d'appeler un elfe pour manger ensemble dans les appartements. Elle accepta reconnaissante et ils mangèrent ensemble en parlant doucement. Après le repas, il lui fit promettre d'aller dormir un peu après qu'il soit allé demander une potion de sommeil sans rêves à l'infirmière. Lorsqu'il revint avec la petite fiole, il la tendit à Hermione en lui conseillant de la boire « sinon il le saurait ». C'est ce qu'il lui avait dit. Elle avait esquissé un demi sourire amusé, l'avait remercié et était allé se coucher. Il l'avait vérifié, bien entendu.

Elle n'était ressortie que six heures après de sa chambre, avait salué Drago, l'avait remercié aussi puis était sortie l'air déterminé. Cela avait fait sourire Drago, il était sur qu'elle se reprendrait. Elle s'était dirigé vers la haute tour d'Astronomie la tête haute et là-bas, avait fait les cents pas en imaginant ce qu'elle devrait dire ou faire, la réaction qu'il aurait,… Elle avait attendu quatre heures en tout, laissant la nuit devenir plus obscure que jamais, mais il n'était pas venu. Une larme avait coulé sur sa joue livide de tristesse puis elle avait finie par redescendre. Elle s'était directement enfermée dans ses appartements en réfléchissant au comportement pour lequel elle devait opter. Elle avait réfléchit des heures et des heures, n'avait même pas dormi. Elle avait fait les cents pas, avait ouvert des livres pour les fermer quelques secondes plus tard, avait balancer des objets en travers de la pièce en veillant à ce que celle-ci soit isolée, avait écrit des lettres qu'elle avait toute écrasé ou déchirée puis finalement, elle s'était endormie habillée sur son lit, épuisée de toute cela.

Lorsqu'elle s'était réveillée le lendemain, elle avait mal au dos d'avoir dormi dans une position inconfortable. Elle se leva et s'enferma dans la salle de bain. Elle n'aima pas ce qu'elle vit dans le miroir aussi, elle se précipita sous le jet d'eau chaude de la douche pour n'en sortir qu'une demi heure plus tard, revigorée. De là, elle avait jeté quelques sortilèges pour se rendre plus présentable, avait mis un très léger maquillage et était sortit. Dans sa chambre, elle avait choisi des vêtements simples. Elle avait mis un slim noir moulant avec un chemisier blanc et avait accroché sa cape par-dessus. Avec sa, elle avait mis des bottines noires à talons et avait laissé ses cheveux détachés ondulants jusqu'en dessous de ses épaules. Elle était simple mais jolie. Elle sourit à son reflet et sortit de la pièce pour se poster devant Drago qui était assit nonchalamment sur le fauteuil. La première pensée de Drago fut de se dire : « Ca, ça va être pour ma pomme… Pourquoi moi ? »

« Très jolie Hermione mais bon, tu n'es pas obligée de me le faire remarquer aussi… commença-t-il.

- Garde tes remarques pour toi Drago. Je veux que tu me dises où loge Rogue.

- Pourquoi te le dirais-je ? demanda-t-il en arquant un sourcil.

- Parce que ça vaut mieux pour toi. J'ai toujours deux ou trois dossiers que je peux sortir et… elle fit une pose pour marquer un peu plus le coup, j'ai bien envie d'un nouvel animal de compagnie, une fouine blanche… Ca irait très bien. Parfaitement bien même… »

Alors qu'elle faisait mine de prendre un regard et un ton rêveur, elle vit du coin de l'œil Drago devenir blême. Il n'avait en aucun cas envie de redevenir une fouine seulement, il n'avait pas plus envie de faire face à la colère de son parrain. Elle voyait qu'une bataille se livrait dans sa tête et après quelques secondes, elle décida de lancer son dernier atout.

« Je ne dirais pas que tu me l'as appris. Il ne saura jamais que ça vient de toi, je t'en fais la promesse. Je dirais que… J'ai menacé les tableaux ou quelque chose du genre. Tu n'auras rien à craindre. Drago, s'il te plait.

- Je… Okay. Mais il n'y a pas intérêt qu'il le sache. Contrôle tes pensées, il serait capable d'aller voir dedans.

- Je sais cacher ce qu'il faut ou le repousser ! s'emballa-t-elle.

- Hum… Tu sais où se trouvent les cuisine ?

- Oui… Il faut aller dans les cachots et continuer plus loin que la salle commune des Serpentard.

- Je ne veux même pas savoir comment tu sais pour notre salle, sale lions entêtés et fouineur que vous êtes les Gryffondor. Il faut que tu continus. Les murs vont être de plus en plus étroits, tu te dirige vers les cuisines en soit seulement avant d'y arriver, il y a un passage sur la gauche qui s'agrandit par la suite. Tu arrives enfin dans un couloir tout ce qu'il y a de plus innocent si on oublie l'obscurité et ce qui va avec. Sur la gauche encore, tu verras un tableau un peu plus grand que les autres avec à deux mètres des deux côtés, des armures. C'est ce tableau, c'est celui qui mène à ses appartements. Après, il faudra te débrouillé, je t'en ais assez dis.

- Merci, dit-elle en se précipitant hors de la pièce.

- Hermione !

- Hum ? dit-elle en s'arrêtant et en faisant volte-face.

- Pas un mot, sinon c'est moi qui trouverait de quoi te le faire regretter. »

Elle hocha la tête pour toute réponse et descendit vers les cachots en se maitrisant pour ne pas paraitre suspecte. Discrètement, elle parvint à s'engouffrer dans les profondeurs des cachots sans se faire voir. Elle suivit l'itinéraire de Drago à la lettre et atterrit dans le couloir dont il lui avait parlé. Elle regarda le tableau et après quelques secondes dit :

« Professeur, c'est moi Granger, ouvrez-moi, je vous en prie. »

Elle attendit un long moment en retenant sa respiration puis un grognement lui vint :

« Allez-vous-en Granger, je n'ai rien à vous dire »

Elle soupira, ça promettait d'être long, très long… Elle essaya de le convaincre durant une heure et après même pas cinq minutes, il ne lui répondit même plus. Elle ne comptait pas lui faire ses excuses au travers d'une porte alors elle attendit et continua à parler. Finalement, au bout d'une autre heure, elle s'assit contre le mur froid et continua à l'appeler toute les cinq minutes dérangeant le peu de tableaux qui se trouvaient là et qui semblaient avoir le même mauvais caractère que son ancien professeur. Elle attendit encore deux heures puis en continuant à lui signaler sa présence toute les cinq minutes et entre temps, elle lisait le livre de potions qu'elle avait amené. De temps à autre, elle entendait des grognements signe de l'énervement de son ancien professeur et elle laissait un sourire fleurir au coin de ses lèvres.

Voilà maintenant 6 heures qu'elle était adossée au mur froid et humide des cachots à interpeller le maitre des cachots toute les cinq minutes et à tenter d'apprendre ses leçons de mémoire. Elle avait eu le temps d'observer chaque tableau et ses occupants, chaque pierre, chaque armure. Elle avait cessé de s'excuser auprès des tableaux et avait même fini par ignorer leurs soupirs et cris. Sa patience, déjà limité étant une Gryffondor, était presque à bout et elle ne savait déjà pas comment elle avait fait pour tenir jusqu'à présent. Exaspérée, elle se dit que l'impolitesse marcherait peut être mieux que la politesse aussi elle s'exclama :

« Severus, vous avez peur en fait ! Vous avez peut qu'une jeune femme de 18 ans vous dise des choses que vous ne voulez pas entendre. Peut être devrais-je vous tutoyez en plus d'utiliser votre prénom puisque vous semblez avoir l'âge mental d'un gamin de première année… »

Elle l'entendit pester, s'énerver, l'injurier et finir par venir vers elle à grands pas, puis il sembla s'arrêter brutalement devant la porte, comme s'il s'était reprit et avait compris la manipulation. Elle avait deviné chaque expression de son visage et là, elle le devinait content d'avoir résisté. Aussi, ce fut à son tour de pester et elle entendit un ricanement tandis qu'il semblait repartir à ses affaires. C'était une amélioration si l'on veut, il réagissait et en plus il ricanait, elle finirait par l'avoir, quitte à rester la toute la nuit et toute la journée du lendemain.

La nuit, effectivement, elle l'a passa là. Elle finit même par s'endormir contre le mur, la cape serrée contre elle, vers les cinq heures du matin. Elle se réveilla trois heures plus tard. Elle était ankylosée par le froid et l'humidité et elle tremblait de tout son corps. Elle avait faim et soif et elle était pâle comme un linge. Ses dents claquées fort et sa cape ne parvenait même plus à la réchauffée. Elle était ailleurs car elle ne pensa même pas à utiliser sa baguette. Soudain, après une nouvelle heure durant laquelle elle s'était mise à grelotter encore plus fort et durant laquelle ses claquements de dents avaient amplifiés, elle entendit un bruit sonore. C'était le bruit d'une explosion, une grosse explosion. Elle fut aussitôt prise de panique et tira sa baguette qu'elle pointa sur le tableau.

« Faites-moi entrer immédiatement ! tonna-t-elle.


Voilà pour le moment, j'espère que vous avez aimé. Je mettrais la suite demain ou dimanche si j'ai une connexion internet. Merci de m'avoir lu et merci d'avance à ceux qui auront la gentillesse de me laisser une review. Bisous :)