Lise marchait.
Depuis longtemps lui semblait-il. En réalité elle
marchait depuis des jours. Combien, elle ne le savait pas. Elle avait
arrêté de compter. Comme ça, elle espérait
oublier la date de ce jour.
Le jour où son père, le
vieux roi rejoignit sa mère dans les cieux.
Le jour où
le château-qui-ne-tombe-jamais s'est plié devant
l'envahisseur.
Elle préférait ne pas se
souvenir. Non. Elle s'oubliait dans les combats, incessants dans
cette forêt. Elle avait débarqué à Jade,
autrefois une ancienne cité libre et commerciale tombé
recemment sous le joug des Hommes Loups. C'est comme si la moitié
des peuples de ce monde tentaient d'envahir les autres. Elle soupira
amèrement. Elle avait tenté de défier l'un de
ces gerriers menaçant. Elle n'avait pas vu le coup venir et
était tombée inconsciente. Elle était rouge de
honte qaund l'aubergiste qui l'avait soignée lui avait conté
l'histoire. Passablement déprimée, elle avait fini dans
un bar. Elle avait espéré s'assoir dans un coin et
somnoler sur le comptoir, s'emplissant l'esprit des racontards des
ivrognes, pensant à leurs petits problèmes quotidien et
oublier sa vie misérerable. Contre toute attente elle s'était
faite draguer. par un jeune garçon androgyne, les cheveux
violet en catogan, les yeux étirés en amandes.
"
Ces hommes loups sont des rustres vous ne trouvez pas? N'ayez crainte
-il avait baissé la voix- la nuit vous pourrez vous échapper.
Les portes seront ouvertes d'ailleurs... "
Il avait repris
un ton normal, enjoué.
" Que diriez vous d'un rendez
vous ce soir? Ha non n'ayez pas peur je plaisante - "
Il
s'était retourné face à son verre avait soupiré.
Et l'espace d'un instant toute la tristesse du monde était
passée sur son visage. Elle était sortie du bar, se
disant que ce garçon était bien étrange. Puis
elle regarda sa tunique de cuir, élimée pas les
combats, déchirée et par endroit, il manquait un pan
complet. Le niveau de protection était quasi-nul sans compter
qu'elle devait passer pour une sauvageonne ou une mendiante. C'était
sans compter l'émeraude qui brillait à son front et sa
coiffe foisonante et colorée composée de plumes beiges
et vertes. Son apartenance à la puissante armée des
amazones était indéniable et elle devait passer plus
vraissemblablement comme une survivante en fuite. Mais avec ces
guerres éclatant un peu partout, qui savait que le château
Rolante était tombé? Elle avait lévé les
yeux vers le ciel d'une soirée morne. Le peuple licantrope
était sortit de sa longue réclusion au coeur de la
forêt Clair de Lune. Nul n'ignorait leur haine et leur mépris
enver les humains. Les ninja des sables du Royaume adjacsent à
son pays, Navarre, dont on clamait pourtant la bonté du roi
avait lancé le pollen des fleur Sommeil sur le château,
et avaient tué toutes les guerrières endormies. Pire
encore les rumeur parlaient de la marche des magiciens du nord. Valda
la Reine de Raison avait déclaré la guerre à
Forcena.
Elle ne fesait que ressasser des faits connu mais elle
s'était sentit subitement lasse. Elle soupira tristement et
poussa la porte de l'armurier. Il ne fut même pas surpris par
son acoutrement, ni intimidé par son port fier et digne. Il
tremblait et se fesait tout petit derrière son comptoir.
"
Partez s-s-ss'il vous plait... il n'y a r-r-rrien ici les Hommes
Loups ont interdit."
Ses yeux passaient de la porte restée
ouverte à la fenètre à sa gauche. Il gémit
doucement. Ce spectacle n'avait pas réhaussé le moral
de Lise et elle avait refermé la porte, cherchant à
présent le marchand d'armes. Celui ci semblait plutôt
énervé. Il parlait d'une voix saccadée et avait
un accent assez rude qui lui rappella son pays de montagnes. Douce
mélancolie. Il y avait quelqu'un d'autre qui fesait les cent
pas dans un coin de la boutique. Une armure lustrée, une épée
au côté, le visage carré et volontaire, des
cheveux longs et épais rapelant une crinière. Une
chevalier. Elle s'approcha et tenta d'engager la conversation. Son
teint basané l'intrigait. Il n'était pas non plus de
cette ville. Il s'arrêta de marcher et fixa sur elle un regard
énervé qui se radoucit un peu. Elle avait vaguement
entendu parler d'un code moral pour les chevaliers qui était
en vigueur dans un royaume lointain. Elle n'avait pas imaginé
que ce puissent être des règles de courtoisie.
"
Bonsoir mademoiselle.
- Bonsoir " excusez moi mais...
quelque chose ne va pas ? "
Le chevalier se passa un main
dans sa crinière brune, puis finit par pencher la tête
en avant avant le ramener brusquement en arrière, se coiffant
les cheveux d'un geste machinal.
" En effet. Nous nous
trouvons dans un magasin d'arme. Or il n'y A PAS d'armes ici.
Veuillez m'excuser mais je sens que je vais encore m'énerver."
Elle
était partie sans demander son reste. Elle avait finit son
tour de la ville en passant chez le vendeur d'utilitaires pour le
voyage, communément appellés "item". Même
discours ici, pas de marchandise. Le vendeur avait un ton pincé
qui signifiait clairement ce qu'il pensait de cette invasion pour son
commerce. Là encore elle n'était pas seule. Un grand
homme se tenait dans un coin et essayait manifestement de se fondre
dans le mur. Elle s'était approchée doucement,
hésitante, et avait posé la main sur son épaule.
Le propriétaitre de ladite épaule fit un bond qui la
surpris elle même. Il poussa un cri etranglé et se
tourna vers elle effrrayé. Elle recula de stupeur. Le jeune
homme en face d'elle était à peine plus agée
qu'elle. Il avait une stature assez considérable mais il avait
sur les mains, le visage, tout le surface de son corps un duvet
foisonnant, roux foncé. Ses cheveux hisurtes le fesaient
ressembler davantage à un animal. Ses dents qu'elle pouvait
voir par sa bouche à demi ouverte étaient anormalement
larges et ses mains étaient puissante et griffues. Pourtant il
la suppliait du regard. Il pris la parole, sa voix était
rauque et hésitante comme si le langage humain lui était
difficile à parler.
" S'il te plait... ne leur dit pas
que je suis ici."
Elle avait hoché la tête
-seule chose qu'elle s'était sentie capable de faire- et était
retournée à l'auberge. Le patron la salua. L'intérieur
était douillet et chaleureux et elle se sentait naïvement
en sécurité ici. Elle monta dans sa chambre et retrouva
posée contre le mur, sa lance, là où elle
l'avait laissé. Par contre, sur les trois lit qui meublaient
sa chambre, l'un deux était occupé. Elle trouva
d'abbord la paire de chassure posée au pied du lit et elle
s'était même accroupie pour mieux les regarder tant
elles étaient étranges. Violette. Des botinnes,
couverte de tissus soyeux, le bout pointu recourbé. Une
chaussure de femme, étrangère à la ville. il n'y
avait donc que des étrangers ici? Elle posa ses yeux sur la
silhouette endormie. La couverture à moitié enlevé
laissait voir le dos nu d'une femme. Sa peau était lise et
blanche, les longs cheveux ondulants étaient violets, soyeux
et exalaient un parfum doux mais entêtant. Lise resta perplexe.
Une voyageuse cette... petite chose frèle et fragile? De la
racine des ses cheveux jsuqu'au bout des doigs fin et délicats,
cete femme avait l'air de tout sauf d'une aventurière. Lise
allait se retourner quand un éclat attira son attention. Elle
ne vit rien d'autre que la femme endormie mais... un éclat
étouffé en grande partie par les boubles mauves. Elle
se pencha pour voir mais à ce moment, la dormeuse se retourna
et la gifla à toute volée. Elle se redressa et recula
d'un pas. La femme qui lui fesait face était assise et avait
ramené la couverture sur sa poitrine.
Mais quelle idée
de dormir dans une tenue pareille
Elle était stupéfaite.
La femme ressemblait plus à une jolie fleur qui s'était
retrouvé accidentèlement dans un bois sombre, loin de
son jardin. Enfin pour l'instant la jolie fleur la regardait l'air
plutôt colérique.
" Hé toi! Ne mattes pas
je t'ai à l'oeil. "
Puis sans attendre de réponse,
elle se recoucha et se rendormit. Lise était resté
immobile (OO) puis vaincue par la fatigue se dirigea vers son lit où
elle se glissa toute habillée. Avant de s'endormir elle pensa
longuement aux gens qu'elle avait rencontré aujourd'hui. Tous
étranges. Elle était perdue. Et puis... personne
n'avait remarqué qu'elle était une princesse en fuite.
oui... jadis princesse des Amazones...
Elle dormi une
heure, peut être deux. son sommeil avait été
agité et au réveil, la femme étrange n'était
plus là. Peut-être avait elle révé cette
rencontre. Il fesait nuit noire et comme l'avait dit le jeune homme
du bar, les porte de la ville étaient ouvertes. Seulement
elles étaient gardées par deux loups immenses qui
failirent lui arracher une jambe. Elle les avait terrassé puis
s'était enfoncée dans la forêt. Seulement voilà,
elle s'était perdue.
