Note de l'auteur :

Cette fic m'appartient, mais pas ses personnages.

J'espère que ça va vous plaire.

Chapitre 1

Je regardais avec un sentiment de fierté de plus en plus intense mon amour se nourrir. Sa bouche sensuelle et pâle comme tout le reste de sa personne se saisissait avec grâce de la gorge de l'animal pour boire le liquide qui lui permettait de vivre. Je me rapprochais de lui, toujours aussi fasciné par sa beauté extraordinaire et par ses traits parfaits. Ma fille était un peu plus loin, entrain de jouer avec son loup préféré et je ne m'inquiétais nullement pour elle. Je savais qu'elle était entre les meilleures mains du monde, enfin pattes en l'occurrence. Mon rire fit tourner la tête d'Edward. Il me regarda et un grand sourire joyeux et tendre affleura sur ses lèvres rouges de sang.

- Je suis enfin repu, fit-il en poussant la carcasse de l'animal avec la pointe de la chaussure. Je le pris par la main et courus en direction de Nessie (je m'étais décidée à l'appeler ainsi à mon plus grand désespoir) pour rentrer à la maison. Je savais qu'Alice allait revenir bientôt et j'étais pressée de la revoir. Ma fille courait derrière un papillon. Elle l'attrapa avec délicatesse et vint vers moi.

- Regarde, Maman ! Il est magnifique.

C'était la première fois que j'allais voir un papillon avec mes yeux de vampire. Je tendis la main mais le minuscule animal se recroquevilla sur lui-même.

- Il a peur de toi, fit la voix rauque de Jacob qui s'était retransformé. Je savais que tu étais un monstre Bella.

Je l'ignorais et fis ouvrir doucement la main de ma fille et vis alors un petit spectacle magnifique.

Les couleurs se multipliaient et le soleil se reflétait sur lui, minuscule être aux multiples facettes. On aurait dit un diamant aux milles couleurs. Je m'émerveillais de cela.

- Je crois que je vais faire une collection de papillon ! Tu m'aides ?

- Oui ! s'exclama ma fille.

Je riais et entraînais ma fille et mon mari à travers les bois. Ma fille essayait de me rattraper mais malgré sa croissance accélérée, elle n'était pas assez grande pour courir aussi vite que nous. Alors, je la mis sur mes épaules comme me faisait Edward quand j'étais encore humaine et bondis de plus en plus vite et de plus en plus haut pour donner à ma fille un petit manège improvisé. Elle riait aux éclats en s'accrochant à mes cheveux.

- Doucement ! Faisait Jacob en courant à nos côtés mais le visage crispé par la peur.

- Elle sait ce qu'elle fait, sale cabot ! Elle le fait tout le temps ! intervint Edward en souriant et en nous suivant des yeux.

Nous arrivâmes alors à cinquante mètres de la rivière. Je me préparais et nous filâmes comme Superman. J'arrivais sur l'autre bord avec une intense satisfaction. J'aurais bien continué ainsi mais nous étions arrivés et je sentais la très fraîche odeur d'Alice.

- Tante Alice ! s'exclama ma fille qui avait déjà sauté de mes épaules pour rejoindre sa tante.

- Bonjour ma nièce préférée ! Tu as grandis !

Je souris et bondis pour la prendre dans mes bras.

- Tu m'as manqué la naine, fis-je en l'embrassant sur la joue.

- Vous m'avez manqué aussi, pépia-t-elle en sautant sur Edward.

- As-tu vu Carlisle et Esmée ?, demandais-je.

- Ils sont à l'intérieur, entrain de vérifier quelque chose sur l'ordi.

- Parfait, fis-je. On avait l'intention de nous rendre pendant deux semaines en Afrique du sud. Ça te dit ? Je sais que tu reviens d'Australie mais…

- Evidemment que ça me dit, répondit-elle en sautillant avec sa grâce habituelle. Je vis alors Jasper arriver, tenant leurs valises. Je le pris à son tour dans mes bras et lui fis la bise.

- Bien venue à la maison moussaillon ! fit Jacob en mimant un marin. La bourrade de Jasper faillit le faire tomber et nous éclatâmes de rire.

- Rose et Emmett sont partis il y a longtemps ? demanda Jasper en se dirigeant vers la maison.

- Oui. Ils ne vont pas tarder je pense, fit Edward en prenant Nessie dans ses bras en passant.

- Ils sont allés chasser les ours. Vous connaissez l'appétit d'Emmett.

Un nouvel éclat de rire général retentit. Cette scène me paraissait si naturelle mais en même temps si surréaliste. Si nous étions humains, je serais allé préparer un somptueux dîner en compagnie d'Edward et d'Esmée. Alice aurait préparé la décoration (comme d'habitude) et Jasper l'aurait aidé. Je me sentais bien, à ma place dans cette famille hors du commun. Mais il était vrai que la présence de Rose et d'Emmett manquait tout de même. Nous rîmes en écoutant les aventures d'Alice et de son amoureux en attendant que les deux retardataires arrivent.

Quand ils arrivèrent, Nessie s'était endormi et chacun était occupé dans un endroit de la maison. Je lisais un livre, Edward jouait au piano un nouveau morceau qu'il avait fait spécialement pour Nessie.

Leur arrivée provoqua le réveil de ma fille et tout fut encore plus bruyant qu'avant. Nos occupations s'interrompirent sauf pour Carlisle qui nous écoutait tout en trafiquant je ne savais quoi sur son ordinateur hyper puissant.

Je commençais à me dire que Nessie devait se rendormir lorsque quelque chose dans l'air changea. C'était très léger mais nos sens surdéveloppés réagirent automatiquement.

- T'essaie de détruire la planète Carlisle ou quoi ? intervint Emmett en explosant de son rire tonitruant.

- Absolument pas, fit ce dernier l'air tout de même un peu gêné.

- Qu'est-ce que tu…

L'air se fissura alors en un spectacle extraordinaire. Des couleurs que je n'avais jamais vues créèrent un arc-en-ciel aux milles nuances.

A présent, Carlisle regardait d'un air affolé autour de lui. C'était la première fois que je le voyais perdre son calme de cette manière.

- Toi, tu as fait une bêtise, fit Rosalie en s'approchant de sa démarche féline. Esmée aussi s'approcha de lui et posa sa main sur l'épaule de son époux.

- Je crois que oui, souffla-t-il alors qu'une troisième salve de couleurs frappa l'atmosphère.

- Tu crois… fit Alice qui était aussi désemparée que nous. Je ne vois rien ! Je n'arrive même pas à voir ce qui va se passer dans une seconde ! C'est fou !

- Ce n'est rien, fit Jasper. Il tenta de calmer l'assistance en envoyant un nuage de bons sentiments mais rien n'y fit. On était plus calme bien sûr, mais la peur était toujours là.

- Je crois que nous allons bientôt partir.

Il se leva et en quelques minutes, rassembla des affaires et envoya Edward au cottage pour prendre des affaires. Nous ne posâmes aucune question car nous n'en eûmes pas le temps.

Lorsque le balai incessant de ses allées venues fut calmé, tout le monde était présent, faisant une ronde. Edward et Carlisle tenaient des valises tandis qu'Alice et Esmée déposaient des draps sur les meubles.

- Mais on va où ? demanda Jacob, l'air déboussolé et ne sachant pas quoi faire de ses longs bras.

- Carlisle a trouvé un moyen de changer de dimension je crois. C'est ça ?

- Non, Rosalie. Ce n'est pas dans une autre dimension que nous allons mais je pense que tu vas être surprise. Je ne sais pas où nous allons, mais je sais juste que c'est incroyable comme monde.

- C'est parti alors, fit Emmett qui fit jouer les muscles de ses bras.

- Mais ce n'est pas dangereux au moins ? demanda Esmée.

- Non ! En aucune manière, répondit Carlisle l'air sûr de lui. Nous nous serrâmes alors les uns contre les autres et d'un coup, nous fûmes projetés dans une sorte de tourbillon fait d'air et de lumière. Et tout d'un coup, plus rien. Tout était terminé.

- Nous sommes arrivés, je crois, fit Carlisle, un grand sourire sur les lèvres. Le cri de joie de ma fille me fit tourner la tête. J'admirais alors un spectacle très étonnant. Une grille géante s'exposait face à nous dans une sorte de révérence risible. Des murs tout ce qu'il y avait de normal l'entourait mais quelque chose se dégageait de cette battisse. Il s'agissait d'un magnifique château illuminé de milliers de couleurs…

- Où sommes-nous ? demanda Alice, émerveillée.

- À Poudlard, fit une voix. Je vis alors apparaître un vieil homme, à la longue barbe et accoutré d'une drôle de manière. Il portait une robe bleue avec des motifs en forme d'étoiles et de lunes argentées. Il avait l'air très vieux et il marchait à l'aide d'une canne.

- Bienvenue à Poudlard. L'école de sorcellerie, la plus réputée de toute la planète. Vous êtes en Ecosse, juste pour information.

Nous ne pouvions prononcer aucun mot ni faire aucun geste.

- Sor… cel… balbutia Esmée.

- Vous voulez dire que vous êtes un magicien ! Comme ceux de la télé dans l'émission de Ranger's ball ? s'exclama Jacob qui sortait peu à peu de sa torpeur.

- Euh… non pas vraiment, fit le vieil homme en riant. Je m'appelle Albus Dumbledore. Je suppose que vous êtes la famille Cullen ?

- En effet, fit Carlisle. Il s'approcha alors de Dumbledore et lui serra la main d'une poigne ferme et chaleureuse. Il avait l'air très intrigué mais en même temps… fier de lui ? Espiègle… qu'avait-il donc fait ? Que nous était-il arrivé ?

- Sorcellerie, n'importe quoi, marmonna Emmett en serrant les poings. C'est fini la blague ! Vous pouvez enlever votre déguisement, Mr Dombli d'or ! fit-il d'une voix plus haute.

- Je… je ne suis pas déguisé, fit Dumbledore, interloqué et peut-être un petit peu vexé. Et puis, que venez-vous de dire ? Je connaissais le Vif d'or mais le…

- Ça suffit ! Arrêtez et écoutez ce qu'il a à nous dire ! s'exclama Edward. Mon cœur faillit exploser quand je vis ce merveilleux sourire. Un sourire illuminant tout son visage d'ange et des yeux brillant comme deux pierres précieuses.

- Alors qu'est-ce que c'est que cette histoire ? J'ai envie de rentrer chez moi ! fit Rosalie, son humeur désagréable refaisant surface. Toi qui lis dans les esprits, dis-nous ce qu'il cache et foutons le camp !

- Vous n'avez pas compris ? Alors Venez, il est temps de vous présenter le château, et les habitants qui s'y cachent. (Le sourire du vieil homme était d'un pétillement de feu…)

- Je ne viendrais pas dans ce vieux château plein de poussière, fit Rosalie en reculant, prête à prendre la fuite.

- Reste toute seule ici alors, fit Jacob en s'avançant déjà vers la grille en fer forgé. Peut-être que l'une des créatures ici voudra bien te kidnapper et nous débarrasser de toi Blondy.

- Je l'écraserais, ta créature, fit-elle avec un sourire narquois. Et puis moi, la seule créature bizarre que je vois, en dehors de toi bien sûr, c'est le faux vieux devant toi.

- Ça suffit Rosalie, intervint Carlisle pour calmer le jeu. Tu sais très bien que je ne vous entraînerais pas dans une fausse histoire et que je sais ce que je fais. Alors à présent, sois tu rentre à la maison seule, soit tu viens avec nous.

Elle avait grimacé au début de ses paroles, puis ses épaules s'étaient détendues et sa belle bouche se décrispa.

- Très bien, capitula-t-elle, je viens avec vous. Mais j'espère que ce n'est pas un piège.

Le ricanement de Jacob fut interrompu par l'ouverture de la grille.

- Je vous présente Poudlard, notre merveilleuse école de magie. Vous êtes les biens venus en ces lieux éternels.

- Il a un peu perdu la boule ce type, fit Emmett à voix basse à mon oreille.

- Je crois aussi marmonnais-je.

Dumbledore se tourna vers nous et nous sourit en nous faisant un clin d'œil.

- C'est fou ça, fit Emmett, l'air complètement ahuri.

Nous avançâmes doucement dans le magnifique parc et montâmes un perron. Alors commença notre périple.