Tout appartient à la merveilleuse et vénérée Rowling.
Ouais, je suis faux-cul : tout les jours je la maudis pour avoir eu une si brillante idée.


Bonjouuuuur !
Voici ma nouvelle fanfiction (la seconde pour tout dire), et j'espère qu'elle vous plaira. Précision : je n'abandonne pas la première ("Agir dans l'ombre : pour une Utopie") ^^

Explication de cette fiction : j'ai beaucoup de sympathie pour Pétunia depuis que j'ai appris sa véritable histoire. Je me suis mise à sa place en imaginant avec horreur à quel point sa situation pouvait être pénible et déprimante. J'ai alors décidé d'en faire une héroïne.
Pardonnez-moi si vous pensez que le personnage ne colle pas très bien à celui de Rowling, et de fait, j'ai très peu d'informations dessus. J'ai voulu en faire une fille cynique et désabusée, et en même temps rêveuse invétérée. Son être et son avenir vont complètement changer suite à la décision qu'elle va prendre, et elle ne sera donc pas la Pétunia mégère que nous connaissons. J'essaye de m'arranger pour que le thème soit léger. Certes, Pétunia a de la haine et de la rancoeur, mais bon sang, laissons-là s'éclater un peu dans cette nouvelle vie, la pauvre ! :)
(En effet, j'ai tendance à valoriser les rebuts de l'humanité...)

Donc, résumons : Moi, Pétunia Evans, j'ai le droit à un choix. Celui de poursuivre ma vie et de devenir la femme aigrie que vous connaissez, ou celui de me battre, de me prendre des coups, mais de vivre une aventure.
Et vous pensez bien que je ne vais pas abandonner. La magie...Un don ? Pourquoi n'est-elle réservée qu'à des privilégiés ? Qui a le droit d'en user ? Qui a le droit d'en priver les autres ? Je suis moldue, je suis sans pouvoirs, et pourtant, parce que je sais qu'elle existe, je vais poursuivre cette fichue magie, je vais la poursuivre et je l'aurai. Vous, moldus comme moi, mettez-vous à ma place. Et avouez-le. Vous l'auriez, vous aussi, cherchée. Et vous auriez trouvé cette situation des plus injustes.


Chapitre 1

Mieux vaut guérir que s'aigrir

J'ouvris la porte de ma chambre à la volée, puis la refermai aussi sec derrière moi avant de tourner la clé dans la serrure. Je me sentais surprise, en colère et, surtout, désespérée. Comment cela avait-il pu arriver ? Et pourquoi ?
C'était moi qui rêvais de magie depuis toute petite. C'était moi qui avais les étagères de ma chambre remplie de livres fantastiques. C'était moi qui espérais tous les jours, à en crever, que le moindre petit pet de magie se manifeste dans mon existence.
Lily, elle, s'en fichait complètement de cela, elle n'avait jamais passé ses nuits entières à rêvasser comme une niaise, à imaginer qu'un jour un tel évènement de ce genre se produirait. Et pourtant, c'était bien elle, ma propre sœur, qui possédait le destin dont j'avais toujours rêvé.

Je regardai les nombreux livres soigneusement rangés sur mes étagères, les larmes au bord des yeux. Alors qu'auparavant je ne pouvais m'en défaire, à cet instant-là je les détestais. Je leur en voulais tellement, à ces stupides ouvrages qui avaient nourri mes rêves magico-romantico-vaseux. J'aurais tant préféré leur être complètement indifférente : j'aurais appris la nouvelle d'un haussement d'épaules, et je serais retournée sans davantage de peine à la routine. Sans eux, j'aurais pu adorer la banalité. Sans eux, je ne serais pas à cet instant précis en train de souffrir, absolument déchirée par des sanglots refoulés.

Je les balayai alors d'un geste violent de leurs promontoires, les déchirai, les balançai à travers la pièce, les écrasai, les martelai de mes pieds, les estropiai contre les murs. Mais ça ne suffisait pas. Je ne pouvais plus les voir, même en morceaux, même en charpie, même recyclés en papier toilette.

Je séchai rapidement mes larmes et sortis de ma chambre.

-Tunie…je…je sui vraim…

Un nouveau sanglot me revint. Entendre sa voix douce et gentille me révoltait, après cette trahison. Je m'enfuis dans la cuisine, et dégotai un sac poubelle. Je revins au grand galop dans ma chambre, enfournai les livres, ou plutôt les confettis, dans le sachet noir, et sortis dans le jardin, tout cela sous les yeux et les paroles de Lily qui tentait de me réconforter.
Je ne lui accordai pas plus d'attention, et vidai le contenu sur l'immense barbecue que mon père s'était offert après sa prime. Immense barbecue qui nous avait servi à « fêter » le nouveau statut de Lily Evans, sorcière de son état.

-Tu…Tunie, qu'est-ce que tu fais ?

Je craquai une allumette, et la balançai sur la montagne de livres que j'avais arrosée d'huile, sous les cris horrifiés de ma sœur. La fumée noire devint rapidement insupportable, mais je tins à rester devant, les yeux rouges, la mâchoire crispée.
Quelques minutes, et mon père débarqua en poussant des jurons, pestant contre l'épaisse nuée qui envahissait tout. Il me semble avoir reçu une gifle, mais je ne me souviens plus réellement de la suite. J'étais dans un état second, l'esprit asphyxié par l'air lourd et la haine.

Oui, j'ai passé des années à haïr ma sœur, Lily. Pardon, la grande Lily. Belle, intelligente, gentille, sociable…sorcière. J'ai passé des années à essayer de me convaincre que ceci n'en valait pas la peine, que ça n'avait pas plus d'importance que le rot d'une mouche prise dans une tornade. Je me suis renfermée, pour ne causer qu'un minimum, ou pour insulter. « Monstre ». Cela blessait énormément ma sœur, et ce mot était alors la seule chose qui me permettait d'avoir l'unique avantage sur elle.

Le reste du temps, je m'empêchais de penser. De rêver. Et la meilleure façon pour moi fut de me réfugier dans les tâches ménagères. Parce que ma tête n'était jamais aussi vide que lorsque je m'acharnais férocement contre la moindre salissure. J'aurais même pu remarquer une tâche laiteuse sur une surface blanche immaculée, et sortir ma panoplie d'extermination des bactéries, rien que pour cette infime souillure.

Et là, aujourd'hui, je tombe sur le fichu exemplaire d'un journal sorcier. C'est à croire qu'elle le fait exprès, qu'elle s'arrange sans cesse pour me rappeler que la magie existe.
Je saisis le torchon avec des gants et me dirige dans la poubelle. La poubelle est un peu comme ma meilleure amie. Tout ce qui ne me plait pas, elle le bouffe pour l'éternité. Comme elle va éradiquer ce putain de…
Ma lèvre tremble. L'image est animée. Si, si, sur la couverture, y'a une photo et…Le déclic. La folie. La pensée de trop qui me fait dire que j'ai du faire un pas de géant dans ma régression cérébrale.
Fuck, ça roxx grave.
Mon Dieu, j'ai pas pensé ça !

J'ai le choix. Soit je continue à jouer les désintéressée, et ma vie future, vous la connaissez. Soit je me laisse tenter, et je feuillette le trucmuche qui me pend aux mains comme la graisse au cou de mon unique prétendant suicidaire, Vernon Dursley.

Vous connaissez déjà mon choix, car si je ne le faisais pas, cette histoire n'aurait tout bonnement aucun intérêt.