Malentendus

Les choses semblaient enfin reprendre leur place. Après environ sept mois difficiles, nous avons vaincu Ra's Al Ghul. Nyssa a pris la place de son père et nous a assuré de ne pas s'approcher de nous et de nos proches. La ville n'engage plus de poursuite contre les vigilante et nous soutient ce qui est génial !

J'ai failli y rester mais, comme avec Slade, Oliver et moi avions bien joué la comédie. Résultat : c'est moi qui ai tué Ra's avant que sa lame atteigne mon cœur de trop près. Ça fait un mois et demi et je me suis bien remise de mes blessures physiques et psychologiques. L'équipe a été géniale avec moi, surtout Laurel et Théa avec qui je suis devenue amie.

Côté cœur, disons que cette bataille contre Ra's a été une révélation : ça a toujours été Oliver l'amour de ma vie. Je sais qu'il y a quelques mois il m'a répété qu'il ne pouvait être avec moi mais je n'arrive pas à imaginer mon futur avec quelqu'un d'autre, donc je me suis décidé : je vais être patiente. Il y a trois semaines j'ai rompu avec Ray, qui s'est battu à nos côtés mais a compris la nature de mes sentiments et s'est montré compréhensif. La seule personne au courant de notre rupture est Théa et elle seule en connait la raison. Elle me dit que je devrais dire à Oliver mes sentiments mais j'ai peur de le faire.

Bref voilà que je me mets encore à parler toute seule dans ma maison ! Une fête d'anniversaire était célébrée au Verdant pour Oliver et j'ai décidé de lui en mettre plein la vue: une belle robe émeraude, des talons aiguilles à tomber. Mon cadeau est une lettre où je lui dis la vérité et que je suis prête à l'attendre ma vie entière ! Théa était ravie ce matin au téléphone.

Vite, j'allais arrivée en retard ! Je décidai de me faufiler par l'entrée du repère, comme ça je remonte les escaliers et je me retrouve directe dans la fête. Théa était dans le repère :

« Fe, te voilà enfin ! Et wow tu es magnifique, mon idiot de frère va adorer cette soirée, dit-elle enjouée.

- Merci Théa, tu es belle, Roy a de la chance.

- Et il le sait !me dit-elle en rigolant. Tu as emmené ta lettre ?

- Oui, elle est dans mon sac.

- Viens, me dit-elle en m'entrainant dans les marches du repère, on va aller la déposer vers les autres cadeaux. »

Théa ouvrit la porte et se figea deux pas plus loin et c'est là que je vis ce que nous interrompions, ou plutôt qui : Oliver et Laurel en train de s'embrasser tendrement ! Ils ne nous ont pas remarqué donc sans regarder personne je traversais la foule et atteignait le bar où Roy et Digg se trouvaient. Théa m'appela :

« Fe il faut qu'on parle, ça va ? me demanda-t-elle d'un air concerné. Je ne savais pas…

- Ça va Théa, lui répondis-je avec le peu de fierté qu'il me restait. Je me penchai vers elle, une larme coulant le long de ma joue, ça a toujours été Laurel pas vrai ? lui dis en riant amèrement.

- Non ne dit pas ça Felicity. Elle était vraiment inquiète. Si ça se trouve il y a une autre explication.

- Non Théa, ton frère a enfin décidé d'être avec quelqu'un a qui il tient, je suis arrivé trop tard c'est comme ça. Sur ce j'affichais un sourire radieux, on ne voyait même pas que mon cœur était en train de se déchiqueter. Bon allez que la fête commence. Je rejoignais les garçons : Roy ?

- Ouais Blondie ! wow, tu es a tombé !

- Merci. Lui dis-je en rigolant. Sers-moi un shot de Tequila.

- Ouais à moi aussi ! lui dit Théa en l'embrassant.

- Ok les filles. Vous démarrez fort ! je regardais Digg. Je lui répondais :

- Ben en même temps ça fait sept mois que je veux enfin un soir tranquille et l'anniversaire de son meilleur ami est une occasion parfaite !

- Et tu as raison », dit une voix amusée derrière moi. Oliver. Accompagné de Laurel, à distance réglementaire histoire que personne ne sache ce qu'il s'est passé. Je me sentais mal et je sentais Théa me jetai un regard inquiet. Je serrai Oliver dans mes bras, car je savais que c'était la dernière fois que je le ferai. Oliver continuait notre étreinte et me glissa à l'oreille : tu es la plus belle femme de la soirée. Je lui murmurai un merci et je me dégageai vite de cette étreinte. Laurel me prit à son tour dans ses bras et là j'ai cru que j'allai vomir mais bon la vie est comme ça et il fallait que j'accepte cela au moins pendant quelques heures. Et puis Laurel est une fille bien, il faut l'avouer.

Je faisais semblant avec tout le monde, Théa essayait de me coller le plus possible mais elle a dû aller vérifier le gâteau. C'est là que je me suis décider : la musique pulsait dans mes oreilles, je me faufilais dans la foule discrètement, je réussi à atteindre la sortie et ma voiture en un éclair.

Je désactivai le GPS de mon portable et de ma bagnole. Arrivée chez moi je pris le sac que chacun avait dû faire en cas de départ d'urgence. Repartie sur la route j'abandonnai ma voiture et pris un taxi pour l'aéroport. Je pris mon téléphone d'urgence et composai le numéro de la seule personne que je voulais voir :

« Allo ?

- Caroline, c'est Felicity.

- Fe ! ça va ? pourquoi tu m'appelle d'un numéro inconnu ? Tu as des problèmes ? me débita Caroline très inquiète. Je fondis en larmes.

- Je suis amoureuse d'un mec avec qui j'ai tout foiré ! lui dis en larmes.

- Oliver ? c'est à cause de cet abruti pas vrai ?!

- Je peux venir chez toi quelques temps ?

- Tu restes aussi longtemps que tu voudras. Tu as un vol à quelle heure ?

- Euh je suis en route vers l'aéroport je t'avertis dès que je le sais.

- Ok ma puce à tout à l'heure. »

Arrivée à l'aéroport et prête à partir pour Seattle, je vis un appel de Théa. Je me renfonçais dans mon siége et décidai de décrocher :

« Théa ?

- Bon sang Fe, où es-tu ?! elle avait l'air en colère et inquiète.

- Tu m'excuseras auprès de tout le monde mais je ne me sentais pas de faire la fête. Ça ira mieux demain, lui mentais-je.

- Où es-tu ?!

- Ecoute rien de ce que tu pourras me dire ne va rien arranger. J'ai vu ton frère heureux ce soir. C'est tout ce qui compte…

- Felicity ne fait pas de bêtises.

- Ne t'inquiète pas j'en ai pas l'intention. Désolé d'être partie si rapidement, je t'appellerai. Bye Théa. »

Je coupai la communication et laissai les larmes coulaient sur mes joues pendant tout le vol. Une fois sur le sol, Caroline se précipita sur moi et me serra fort en constatant les dégâts qu'avaient faits ce que j'avais surpris entre Oliver et Laurel.

Dés que j'arrivai dans la chambre qu'elle m'était préparée, je pleurai sous la douche et tombai de sommeil dans le lit.